Lorsqu’on est un investisseur français lambda, on cherche avant tout à remplir son PEA.
Par contre, on peut vouloir se diversifier géographiquement et sectoriellement. Certes, la France compte de belles entreprises de la tech, mais soyons réaliste, le NASDAQ l’emporte haut et fort sur ce créneau.
Un exemple d’ETF sur le Nasdaq compatible avec un PEA: Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST)
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST) se distingue comme le principal ETF français permettant aux investisseurs d’accéder au Nasdaq 100 via une enveloppe PEA, avec des performances historiques impressionnantes (+154,9% sur 5 ans), en cohérence avec l’exceptionnelle progression du Nasdaq.
Malgré sa réplication synthétique qui introduit un risque de contrepartie, ses frais modérés (0,30%) et sa liquidité satisfaisante en font un véhicule d’investissement simple et attractif pour une exposition au secteur technologique américain.
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc (PUST) est un fonds indiciel coté qui permet aux investisseurs français d’accéder à la performance des 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le Nasdaq. Créé le 20 mai 2014, cet ETF présente plusieurs caractéristiques qui le distinguent.
Encours sous gestion : Environ 568 millions d’euros
Politique de dividendes : Capitalisation (les dividendes sont réinvestis)
Éligibilité PEA. Coté en euros.
La particularité principale de cet ETF est son éligibilité au Plan d’Épargne en Actions (PEA), qui offre un cadre fiscal avantageux pour les investisseurs français.
Performances historiques L’ETF PUST a affiché des performances aussi remarquables que son indice de référence au fil des années :
Performance sur 1 an : +5,81% (au 31 mars 2025)
Performance sur 3 ans : +35,24%
Performance sur 5 ans : +154,9%
Performance sur 10 ans : +364,43%
Les performances annuelles sur les dernières années montrent une forte volatilité, caractéristique des investissements centrés sur le secteur technologique :
Ces mesures indiquent que l’ETF suit de près son indice de référence (R² élevé et Beta proche de 1) tout en générant un léger alpha positif, signe d’une bonne gestion de la réplication.
Comparaison avec ses principaux concurrents
ETF éligibles au PEA:
L’ETF PUST fait face à une concurrence limitée dans l’univers des ETF PEA répliquant le Nasdaq 100 :
Nom de l’ETF
Code ISIN
Encours
Frais
Réplication
Performance 5 ans
Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc
FR0011871110
568-605 M€
0,30%
Synthétique
+154,54%
Amundi PEA US Tech ESG UCITS ETF
FR0013412269
420-430 M€
0,30%
Synthétique
+156,24%
Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF
FR0010342592
954 M€
0,60%
Synthétique
N/A
Le principal concurrent direct est l’Amundi PEA US Tech ESG, qui suit un indice différent (Solactive ESG US Tech 100) mais offre une exposition similaire, avec une légère surperformance sur 5 ans. La différence principale réside dans les critères ESG appliqués à la sélection des titres, ce qui entraîne une concentration plus importante sur certaines valeurs.
Remarque: Le LQQ (Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF) est un produit à levier qui n’a pas réellement d’intérêt pour l’investisseur à long terme. Le risque est supérieur pour un rendement semblable comme le montre la comparaison entre les deux ci-dessous.
Comparaison avec des ETF Nasdaq 100 non-PEA:
Si on élargit la comparaison aux ETF Nasdaq 100 non éligibles au PEA, d’autres alternatives existent :
Nom de l’ETF
Encours (M€)
Frais
Réplication
iShares Nasdaq 100 UCITS ETF (Acc)
13 292
0,30%
Physique
Invesco EQQQ Nasdaq-100 UCITS ETF
6 618
0,30%
Physique
Amundi Nasdaq-100 II UCITS ETF Acc
3 313
0,22%
Synthétique
Ces ETF non-PEA présentent généralement des encours plus importants et parfois des frais légèrement inférieurs (comme l’Amundi Nasdaq-100 II avec 0,22%). Certains utilisent également une réplication physique plutôt que synthétique, ce qui peut réduire le risque de contrepartie.
Les risques:
Evidemment, il y a le risque de marché, car rien ne dit que le Nasdaq va continuer de performer à l’avenir, mais si vous souhaitez investir dans cet indice, c’est que vous pensez le contraire !
Risque de change
Pour les ETF comme PUST qui investissent sur des marchés étrangers (ici les États-Unis), les fluctuations des taux de change entre l’euro et le dollar peuvent affecter la performance. Cet ETF n’est pas couvert en change. Ce n’est pas forcément un problème, il faut juste en avoir conscience et le prendre en compte dans sa diversification en devises.
Risque de contrepartie
Spécifique aux ETF à réplication synthétique comme PUST, ce risque provient de l’utilisation de swaps. Si la contrepartie du swap (ici BNP Paribas) fait défaut, l’ETF pourrait ne pas répliquer correctement la performance de l’indice. Evidemment, il y a d’autres garanties prises par la contrepartie et il faudrait tout de même des conditions systémiques pour qu’on en arrive là… Ceci dit, cela s’est déjà vu avec des plus acteurs plus gros que la BNP !
Risques liés aux produits dérivés
Pour les ETF synthétiques comme PUST, l’utilisation de produits dérivés ajoute une couche de complexité et potentiellement de risque. Ces instruments peuvent introduire une opacité sur la composition réelle du portefeuille et amplifier certains risques en cas de conditions de marché extrêmes.
Or justement, l’investisseur long terme veut se sécuriser lorsqu’il y a justement des conditions extrêmes !
Que fait l’investisseur (très) particulier ?
A titre personnel, j’envisage l’ETF PUST pour le placer dans mon PEA. Sur du long terme en mode « buy & hold », je prendrai plutôt un ETF à réplication physique sur compte-titre. Mais chacun sa vision sur le sujet. A moins d’un scénario « fin du monde », je ne pense pas qu’il y ait un véritable risque avec les ETF synthétiques pour les PEA (j’ai d’ailleurs du WPEA en portefeuille « très long terme »). Je n’ai jamais vraiment apprécié les ETF, préférant la détention directe des titres.
Graphiquement, le « krach Trump » n’est peut-être pas fini, mais en tout cas, il représente une correction équivalente à celui provoqué par le Covid en 2020, ce qui suggère un niveau d’entrée acceptable, soit environ -30% par rapport aux plus hauts. Le RSI hebdomadaire est à l’achat et on a frôlé la MM200 hebdo, ce qui sur le Nasdaq est rare.
Evidemment, cela implique de penser que les techs américaines vont continuer à performer dans l’avenir…
En ce qui me concerne, j’utiliserai l’ETF PUST pour un long swing trade (rebond d’au moins 50% avant une prise de bénéfices) ou, ce que je fais réellement sur mon propre portefeuille, une stratégie de Value Averaging à long terme (car au final, le risque spécifique de l’ETF est dilué dans ma diversification d’actifs). Mais bien sûr, à chacun sa stratégie.
Rappelons que les stratégies sur les ETF indiciels sont en général plus performantes que le stock-picking, c’est d’ailleurs pour cette raison que je leur accorde une place de plus en plus importantes dans mon porte-feuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, les risques associés à un investissement. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Novo Nordisk, le géant danois de la santé, est une entreprise qui ne cesse de faire parler d’elle, notamment grâce à ses traitements « révolutionnaires » contre le diabète et l’obésité.
Le cœur battant de Novo Nordisk
Novo Nordisk génère ses revenus principalement à travers deux segments clés :
Diabète et soins contre l’obésité : Ce segment inclut des produits phares comme l’insuline, les agonistes GLP-1 (Ozempic, Wegovy), ainsi que des médicaments oraux contre le diabète. Ces traitements représentent plus de 57 % des ventes aux États-Unis, un marché crucial pour l’entreprise.
Biopharmaceutiques : Ce segment couvre les traitements pour l’hémophilie, les troubles de croissance et les thérapies hormonales. Bien que moins dominant, il reste essentiel pour diversifier les revenus.
La demande pour les médicaments contre l’obésité (notamment Wegovy) a explosé ces dernières années, doublant les ventes en 2024. Cependant, cette croissance rapide a entraîné des contraintes d’approvisionnement que Novo s’efforce de résoudre grâce à des investissements massifs dans ses capacités de production.
Cours boursier : montagnes russes, couteau qui tombe ou ascension durable ?
Le cours boursier de Novo Nordisk a connu une volatilité importante.
Novo Nordisk, en données hedbomadaires. En passant, je vous laisse mon point d’entrée et mon PRU actuel. Ceci n’est pas un conseil en investissement !
L’action a atteint un sommet à plus de 1000 DKK en juin 2024 avant de chuter de plus de 50 % depuis cette période.
En avril 2025, l’action se négocie autour de 400 DKK, marquant une baisse significative par rapport à son apogée.
Malgré cette chute, l’entreprise conserve un « moat économique » solide grâce à ses actifs intangibles dans les maladies cardiométaboliques et ses capacités d’innovation. Les analystes estiment que Novo pourrait capturer jusqu’à 75 milliards USD du marché mondial des GLP-1 d’ici 2031 (voir par exemple https://www.morningstar.com/stocks/is-novo-nordisk-stock-buy-after-its-collapse ).
Que nous réserve Novo Nordisk d’ici 2035 ?
Les perspectives à long terme pour Novo Nordisk sont prometteuses :
Croissance des revenus : Les ventes devraient atteindre 567 milliards DKK en 2030, soit une augmentation impressionnante par rapport aux 355 milliards DKK prévus en 2025. Si on considère le passé, on ne peut que constater une croissance continue, même si les marges ont baissé.
Expansion du marché : La demande mondiale pour les traitements contre l’obésité et le diabète devrait croître rapidement. Cependant, la concurrence féroce avec Eli Lilly pourrait limiter la domination totale de Novo Nordisk.
Risques : L’entreprise devra faire face à des pressions réglementaires (notamment aux États-Unis, où l’administration Trump ne va certainement pas faire de cadeaux à des entreprises non-américaines) et à des défis liés à la production. De plus, la dépendance aux GLP-1 expose Novo à des risques liés aux brevets expirant en 2032.
La concurrence et les pressions sur les prix jouent un rôle central dans les prévisions de Novo Nordisk, en particulier dans le marché des médicaments contre l’obésité et le diabète, où l’entreprise est un acteur dominant.
Depuis 2017, le cours d’Eli Lilly semble l’emporter face à Novo Nordisk (ici cotations dollars à N-Y)
Novo Nordisk fait face à une concurrence virulente, notamment d’Eli Lilly, qui a lancé des alternatives puissantes comme Mounjaro (tirzepatide) et Zepbound. Ces produits ont rapidement gagné des parts de marché grâce à leur efficacité et à des résultats cliniques impressionnants. Par exemple, le nouveau médicament d’Eli Lilly, retatrutide, a montré une perte de poids moyenne de 24,4 % en 48 semaines, dépassant légèrement les 22 % obtenus par Novo Nordisk avec Amycretin.
Cette montée en puissance des concurrents exerce une pression sur Novo pour innover et maintenir sa position dominante. Bien que le marché de l’obésité soit en forte croissance (estimé à plus de 100 milliards USD dans les années à venir), il devient évident qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs majeurs. Cependant, chaque part de marché perdue pourrait affecter significativement les revenus futurs de Novo Nordisk.
Les pressions sur les prix proviennent de plusieurs fronts !
Pour rester compétitif face à Eli Lilly et d’autres acteurs émergents, Novo Nordisk a annoncé des baisses importantes du prix de Wegovy via son initiative NovoCare. Ce programme propose des réductions allant jusqu’à 50 % pour attirer davantage de patients.
Ces pressions tarifaires affectent directement la marge bénéficiaire de Novo Nordisk et limitent sa capacité à investir dans la recherche et le développement.
Novo Nordisk s’efforce de diversifier son portefeuille avec des médicaments prometteurs comme CagriSema, dont l’approbation réglementaire est prévue en 2026. Cependant, certains essais cliniques récents ont déçu les attentes, ce qui pourrait ralentir cette stratégie.
Malgré la pression actuelle, le potentiel du marché mondial reste énorme grâce à l’augmentation du nombre de patients souffrant d’obésité et de diabète.
Investir ou patienter ?
Novo Nordisk ressemble un peu à un sprinter qui se prépare pour un marathon. Avec ses médicaments vedettes comme Ozempic et Wegovy, elle court vite… mais attention au souffle ! Entre une concurrence acharnée et des défis logistiques, l’entreprise devra maintenir son rythme sans trébucher.
Pour les investisseurs particuliers, Novo Nordisk pourrait être une opportunité intéressante si vous êtes prêt à supporter quelques turbulences. Après tout, qui n’aime pas une bonne dose d’adrénaline sur le marché boursier ?
Attention cependant à ne pas essayer d’attraper un couteau qui tombe. Même si l’analyse technique a ses limites, on ne peut que noter que le RSI hebdomadaire n’est passé sous 20 que deux fois (une fois en 2002 et une fois en 2017) et cela représentait à chaque fois d’excellents points d’entrée.
Certes, la concurrence est présente, mais c’était également le cas ces 20 dernières années. Novo Nordisk a toujours su s’adapter jusqu’à présent et très souvent, les cycles d’innovations sont décalés entre des concurrents, l’un prenant l’avantage pendant quelques années sur l’autre, et vis-versa.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à un DCA « aggressif » car le prix peut encore baisser grandement, ne serait-ce qu’en raison du contexte global, mais je veux profiter de cette correction pour me constituer une petite poche d’actions Novo.
Mes propres règles de diversification m’indiquent que je cible 2 à 3 % de mon portefeuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, un exemple d’ analyse d’une entreprise. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Après les 10 pires baisses journalières du S&P 500, l’indice a enregistré des rendements positifs à deux chiffres dans tous les cas sauf un, avec un rendement médian supérieur à 10 % un an après ces événements.
Exemple de rebond rapide :
Après la chute de 12 % du S&P 500 le 16 mars 2020 (début de la pandémie), l’indice a récupéré ses pertes en moins de six mois et a terminé l’année avec un gain annuel positif.
Lors de la chute la plus récente (vendredi 4 avril 2025), le Nasdaq a perdu plus de 20 % par rapport à son sommet, tandis que le S&P 500 a chuté de 16 %. Comme souvent avec ce type de baisses, elles sont accompagnées par une volatilité importante, avec un indice VIX qui explose.
3. Quelques illustrations historiques récentes
La crise financière de 2008:
L’avantage en ce qui concerne les investisseurs « anciens », c’est qu’ils y étaient. Les plus « jeunes » n’ont quasiment connus qu’une longue ascension des indices, avec peut-être, quelques mini-krachs par ci par là, mais je vous assure que la crise de 2008, accompagnée de la crise de la dette grecque, c’était quelque chose de marquant. Tout le monde craignait que le capitalisme ne s’en sorte pas et il fallait avoir de réelles convictions pour passer à l’achat de manière conséquente.
Le S&P 500 a chuté de près de 9 % le 15 octobre 2008. Dans les six mois suivants, l’indice a continué à baisser avant d’entamer une reprise durable en mars 2009. Un an après cette journée, l’indice avait progressé d’environ 23 %.
Crash du « Lundi noir » (1987) :
Le S&P 500 a perdu 20,5 % en une seule journée le 19 octobre 1987. Cependant, il avait récupéré toutes ses pertes en moins de deux ans et clôturé l’année suivante avec un rendement positif.
Pandémie COVID-19 (mars 2020) :
Après une chute de plus de 5 % sur plusieurs journées consécutives en mars 2020, le Nasdaq et le S&P ont enregistré des gains significatifs dans les mois suivants grâce aux mesures monétaires et fiscales massives. Par exemple :
Le Nasdaq a progressé de plus de 40 % sur l’année malgré la crise initiale.
Le S&P a terminé l’année avec un gain annuel d’environ 16 %.
En résumé, les tendances générales sont: – Les baisses importantes (>5 %) sont souvent suivies par des rendements positifs sur un horizon d’un an.
– À court terme (6 jours à quelques semaines), la volatilité reste élevée, mais des rebonds techniques sont fréquents.
Les rendements à long terme dépendent fortement du contexte économique et des interventions politiques ou monétaires.
Les données historiques montrent que les marchés ont tendance à se redresser après des baisses importantes, mais la trajectoire peut être marquée par une volatilité accrue dans les jours qui suivent.
Si on remonte un peu plus loin, il y a quelques exceptions notables…
1929 – Crash de la Grande Dépression: Les 28 et 29 octobre 1929, le Dow Jones a perdu environ 25 % en deux jours. Le S&P 500 (ou son équivalent à l’époque) a suivi une trajectoire similaire.
Le marché n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant-crash avant 1954, soit 25 ans plus tard (!!!).
2000-2002 – Éclatement de la bulle Internet: Le Nasdaq a perdu près de 10 % en une seule journée le 14 avril 2000.
Entre mars 2000 et octobre 2002, le Nasdaq a perdu près de 80 % de sa valeur. Cependant, certaines actions hors secteur technologique ont enregistré des gains (exemple : Berkshire Hathaway +25 % en 2000).
On peut donc constater que les périodes prolongées de déclin (exemple : crise de 1929 ou éclatement de la bulle Internet) sont généralement associées à des changements structurels dans l’économie.
Or, peut-on considérer que l’IA entraînera forcément un changement structurel dans l’économie ?
Se peut-il que, ce qui semble être une stratégie douteuse sur le plan économique (la politique économique aggressive de Trump), soit un coup joué (peut-être) un peu trop à l’avance ?
Autrement dit, serions-nous dans les conditions d’un changement structurel durable entraînant une longue période de plusieurs années de « difficultés » boursières ?
Il est évidemment extrêmement difficile de prédire l’impact réel de l’IA sur l’économie mondiale, de même que les décisions « innovantes » de Trump, et je ne m’y risquerai pas.
B/ Que fait l’investisseur particulier ?
Ceci n’est évidemment pas un conseil en investissement, mais simplement un exemple de ce qu’un simple particulier peut faire en ce moment.
En ce qui me concerne, j’ai suivi 3 « indicateurs »: Buffet, Technique et DCA.
1. Warren Buffet
J’ai toujours eu du respect pour Warren Buffet. Après tout, investir soi-même pendant près d’un siècle ne peut donner qu’une forte expérience à quiconque vivant assez longtemps avec un portefeuille suffisamment garni. Même un investisseur médiocre pourrait finir par apprendre de ses erreurs, et pour peu qu’on ait un réel talent, et bien on s’appelle Buffet !
Bref, je garde toujours un oeil sur ce qu’il fait, même si forcément, il a toujours un coup d’avance.
Mais regardons ce qu’il a fait ces derniers temps…
Vente massive d’actions en 2024 :
En prévision de la volatilité actuelle du marché, Buffett a vendu environ 134 milliards de dollars d’actions en 2024, réduisant considérablement les positions dans des entreprises comme Apple et Bank of America.
Cette stratégie a permis à Berkshire Hathaway d’accumuler une réserve de liquidités record de 334 milliards de dollars, soit presque le double par rapport à l’année précédente.
Performance exceptionnelle en 2025 :
Alors que le S&P 500 a chuté de 4,6 % depuis le début de l’année, les actions de Berkshire Hathaway ont progressé de 16,2 %, grâce à une gestion prudente et des investissements bien ciblés.
Des entreprises clés du portefeuille de Berkshire, comme BYD (+41 %), T-Mobile US (+21 %) et VeriSign (+23 %), ont surperformé malgré le contexte économique difficile.
Investissements dans les « bons » actifs :
Buffett a renforcé ses positions dans les bons du Trésor à court terme, profitant de rendements améliorés tout en protégeant ses liquidités contre la volatilité.
Il a également augmenté ses investissements dans les cinq plus grandes maisons de commerce japonaises (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Itochu et Marubeni), qui jouent un rôle central dans l’économie japonaise et offrent une diversification géographique.
Anticipation du krach lié aux tarifs douaniers :
Le récent effondrement des marchés a été déclenché par les tarifs douaniers agressifs imposés par l’administration Trump.
Buffett semblait avoir anticipé cette crise en réduisant ses positions dans des secteurs vulnérables comme la technologie et la finance. Par exemple, Apple, qui dépend fortement de la Chine pour sa production, a vu son action chuter de 28 % depuis son sommet en décembre 2024.
Attente avant d’agir davantage :
Bien qu’il soit connu pour acheter lors des crises (« être avide quand les autres sont craintifs »), Buffett n’a pas encore effectué d’achats significatifs en réponse au krach actuel. Il pourrait attendre une baisse encore plus importante avant d’investir massivement.
Historiquement, il a utilisé des crises similaires pour acquérir des entreprises à des prix réduits (exemple : déploiement de 26 milliards de dollars entre 2008 et 2009).
Conclusion: Warren Buffett démontre une fois encore sa capacité à naviguer dans des marchés turbulents grâce à une stratégie prudente et bien calculée. En se positionnant avec une réserve massive de liquidités et en diversifiant ses investissements géographiquement (notamment au Japon), il est idéalement placé pour profiter d’opportunités futures tout en minimisant les risques immédiats. Ses décisions récentes mettent en évidence son approche disciplinée face aux valorisations élevées et aux incertitudes économiques.
J’ai donc suivi en partie ses actions, en gardant (alors que l’envie d’investir davantage me démangeait fortement) une grosse poche de cash (un peu plus de 42%, en incluant mes stablecoins).
Je me suis aussi délesté quelques peu de certaines de mes actions, la plupart pour racheter plus bas, mais j’ai surtout pris une position sur le BX4 (tracker short X2 sur le CAC40) et DSD (tracker short X2 sur le DAX) (l’ensemble reste aux alentours de 5% de mon portefeuille global). En effet, je ne suis pas du tout porté sur les produits à levier ni sur les options, mais j’aime faire une sorte de swing trading de temps à autre avec des trackers short. Au pire, je ne gagne presque rien ou je perd un peu, au mieux, cela m’aide à supporter la baisse globale de mon portefeuille.
On peut dire que je suis « long only », mais qu’il m’arrive de faire quelques exceptions sur une petite partie de mon portefeuille. En fait, c’est surtout pour marquer psychologiquement mon positionnement « prudent ». Si je reviens en cash, c’est que je crains une chute boursière ou dumoins que les mes autres actifs sont plutôt surévalués. Si je vais jusqu’à prendre quelques positions short, c’est que je crains un mouvement « prochain » et/ou violent. Comme personne ne peut timer le marché régulièrement, je me contente surtout d’accumuler passivement en DCA, en gardant du cash pour racheter quand cela baisse vraiment.
2. Les indicateurs techniques
Depuis plusieurs années, je ne regarde quasiment plus que les indicateurs sur ce graphique:
La moyenne mobile 200 semaines (ou autres périodicité): en dessous, j’achète, au-dessus, je vends. C’est un peu plus compliqué que cela, mais l’idée est simple.
Le RSI 14 (et sa moyenne mobile exponentielle 12): dans le vert, je pense acheter, dans le rouge, je pense vendre. Quand cela sort de ces zones avec des RSI vraiment extrêmes (<10 ou >90), en général, je n’hésite pas. Pour la moyenne mobile 12, sur certaines actions de fond de portefeuille, j’ai tendance à renforcer davantage quand le RSI passe sous sa MME12.
Un indicateur de bandes de Bollinger modifié, qui utilise des ratios de Fibonacci: quand les grosses bandes rouges sont atteinte, on est sur des extrêmes, qui sauf pour une action ultra-haussière (NVDA par exemple) est un signal de vente. De même pour la grosse bande verte, qui sauf pour des actions qui risquent la faillite ou de s’enfoncer durablement dans les décombres, est un fort signal d’achat.
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, les signaux techniques ne sont rien sans une analyse plus fondamentale des raisons pour lesquelles ces signaux sont dans des extrêmes.
Par exemple, j’ai fais une très mauvaise entrée due à une sous-évaluation des risques sur Clariane, et j’ai bien eu du mal à y gagner quelque chose (mon PRU était à 3.94 €, mais j’ai réussit à enfin me débarasser de ma ligne sur à +6.12%). Après presque 2 ans et demi de patient DCA, ce qui me fait moins que l’inflation au final… Ceci dit, le signal technique de vente est venu pile poil au bon moment…
3. Dollar Cost Averaging
Comme la plupart de mes achats se font en DCA ou un Value Averaging, ou en une adaptation de ces méthodes (achat seulement si le RSI est sous sa MME12; seulement si le PRU baisse et que le cours est sous la MM200 semaines, etc), je me pose surtout la question de savoir quoi acheter, mais ni quand ni comment. Tant qu’il s’agit d’un actif de qualité (dont les ETF sur indices), il n’y a pas de raison de s’inquiéter à long terme.
C’est une méthode psychologiquement reposante, et qui entraîne des pointes d’optimisme en plein krach. Par exemple, là de suite, après une journée rouge sang sur les indices, je me dis « chouette, je vais racheter bien plus d’actions avec mes DCA ». Pourtant, bien sûr, une chute des indices ne fait pas du bien à mon portefeuille sur le coup. Mais à long terme, l’important est d’avoir un bon prix d’achat pour pouvoir dégager une marge de bénéfices intéressante.
L’autre question que je me pose souvent, c’est « quand vendre ». Là encore, soit je fais une sortie en « DCA inversé » soit j’ai des palliers prévus à l’avance, soit je sors une part (30, souvent 50%) sur certains signaux techniques, puis le reste sur une autre condition.
Par exemple, j’ai une position (environ 2% de mon portefeuille global) sur AT&T que j’avais commencé en 2018 il me semble, sur DEGIRO et que j’ai vendu en 2023 pour racheter plus bas sur IB, améliorant mon PRU. J’ai vendu « trop tôt » vers 22$ (avec un PRU de 16.77$ et pas mal d’années de dividendes), tout en me disant que cela pouvait encore monter plus haut.
J’ai mon ordre de vente à 30 $, mais je vais sans doute tout solder rapidement, car la bande rouge a été touchée (et j’aurai dû vendre, mais j’espérais que le prix psychologique des 30$ allait être frôlé).
Bref, je me sers des signaux techniques pour affiner mes entrées et mes sorties, mais surtout pour convaincre ma psychée d’agir. C’est d’autant plus difficile que l’on s’habitue à garder une position, surtout quand elle est gagnante et/ou qu’elle paie régulièrement des dividendes.
Comme j’essaie au mieux de n’investir que dans des valeurs que je garderai à long terme, c’est souvent juste pour racheter plus bas et optimiser les plus-values.
Conclusion
Quoiqu’il arrive (récession, crise économique majeure, ou simple krach « classique » et périodique), le plus simple est sans doute de continuer ses investissements, raisonnablement, avec méthode et rigueur, en attendant de meilleurs jours, qui finiront forcément par arriver. Même si j’espère que nous ne sommes pas partie pour 25 ans de baisse ou de stagnation, au pire, cela ne devrait pas être moins rentable que de juste être en cash à 100% !
Le passé nous apprend que dans la grande majorité des cas, d’ici quelques mois ou un ou deux ans maximum, tout actif de qualité qui aura été acheté maintenant, aura été une bonne affaire.
Et comme le disait Keynes :
« In the long run, we are all dead. Economists set themselves too easy, too useless a task if in tempestuous seasons they can only tell us that when the storm is past the ocean is flat again. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
« À long terme, nous sommes tous morts. Les économistes se donnent une tâche trop facile, trop inutile, s’ils ne peuvent, en des saisons tumultueuses, que nous dire qu’une fois la tempête passée, l’océan redevient calme. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
Disclaimer: Aucun contenu de cet article n’est un conseil en investissement. Ce site n’a que pour vocation de montrer divers points de vue. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement.
Oui, tous les indices sont au vert, mais mon « excès » de prudence est forcément contre-productif. Ceci dit, la prudence paye surtout au moment où on en a besoin ! Quand je vois que même Warren Buffet prend des profits et garde une quantité incroyable de cash, je me dis qu’au final, mon portefeuille très exposé aux cryptos n’est pas si prudent que cela !
Entre le 1er janvier 2024 et le 26 décembre, mon portefeuille global (comprenant tous mes biens financiers, hors résidence principale) a connu une bonne progression de +21,86% (contre +55% l’an passé), et même +43,87% si on compte les entrées d’argent dues à une plutôt bonne capacité d’épargne (contre+138% l’an passé, mais en grande partie en raison d’un héritage).
Rappelons que le SP500 a fait plus de 25%, mais que le CAC40 est à -2 % !
Grosso modo, ma performance est due à l’envolée du bitcoin minorée par une forte part de cash. Ma part d’actions a fait son job, mais rien d’exceptionnel. Ce qui est assez logique vu que j’ai une majorité de valeurs « prudentes » vu que le risque est pris surtout sur les cryptos…
Si on prend mon TRI annualisé sur 4 ans, il n’est « que » de 15,1%, ce qui certes, bat le marché action (et ce qui est déjà très satisfaisant !), mais replace mon niveau de gestion d’actifs dans un repère plus réaliste.
Remarques: 1. J’ai commencé par suivre mes investissements avec XlsAsset (de l’excellent sitehttps://www.investisseurs-heureux.fr/) qu’à partir de 2021 2. Je ne fais plus que des mises à jour une fois en fin d’année, mais pas en 2021; la courbe verte de la valeur nette est donc faussée car je ne mets à jour mes entrées qu’en fin d’année (il faudrait relier les points entre chaque mois de janvier) 3. Je continue à épargner tout excédent afin d’investir– j’ai aussi une épargne de précaution que je ne compte pas dans mes avoirs, au même titre que ma résidence principale 4. Je n’indique jamais des valeurs en euros dans mon blog, car cela ne regarde que mon inspecteur des impôts et je trouve cela au mieux exhibitionniste et au pire indécent dans un monde aux richesses si mal réparties …
Mon allocation d’actifs s’écarte durablement de mes habitudes, avec une surexposition à la fois en cash et en cryptomonnaies (qui sont à plus de la moitié constituées de bitcoin). Je m’adapte à l’investissement post 2020…
Cela peut sembler une allocation peu optimisée, mais il faut prendre en compte plusieurs facteurs importants:
J’ai passé l’âge de tout investir en actifs risqués pour rechercher des rendements à deux chiffres réguliers (même si c’est ce que je fais encore en partie…)
Mon portefeuille est suffisant grand pour me préoccuper davantage de le conserver face à l’inflation que de chercher des rendements impressionnants.
Ma part d’investissements en cryptomonnaies est très importante depuis le bull run de 2021 (sachant que j’ai commencé à investir dans cette poche fin 2020), et par conviction personnelle, même si je « crois » au cycle des 4 ans lié au halving du bitcoin (mais aussi au « cycle présidentiel US »).
J’ai pris un certain nombre de profits sur mes actions en fin d’année 2024, à tort ou à raison, nous verrons bien. Ce qui reste est presque exclusivement du DCA long terme qui s’apparente à du Buy&Hold. Pour les cryptos, je compte fortement diminuer mon exposition en 2025 (fin du cycle, a priori)
J’ai beaucoup de cash accumulé qui n’attend qu’un « bon moment » pour être investi. C’est sans doute contre-productif, mais psychologiquement rassurant.
La majorité de ma performance vient d’actifs risqués (dont surtout le bitcoin), donc une part en cash importante me permet de modérer le risque global du portefeuille.
Mes projections pour 2025:
Comme chaque année, je n’ai toujours pas de boule de cristal, aussi j’essaie de jouer sur plusieurs tableaux.
J’ai beaucoup de cash, que je vais donc continuer à investir raisonnablement (cible 1%, 2% max., de mon portefeuille global pour chaque actif) par une stratégie de DCA (qui s’apparente plus précisément à du Value Averaging dans la plupart des cas, pour renforcer ma poche d’actions. Je parle ici de ma poche d’investissement à moyen terme (voir cet article). Mes positions de fond de portefeuille action ne vont pas évoluer ou alors par quelques renforcements en petit DCA comme je le fais régulièrement.
En parallèle, je vais prendre fortement des profits sur mes cryptos à condition que le bitcoin connaisse un nouvel ATH (donc au-delà de 108000 $). Si ce n’est pas le cas, et que donc nous sommes déjà à la fin du bullrun, tant pis, je me contenterai des quelques profits déjà fait et je vais cibler 2028/29 ! Ceci dit, sauf événément grave, cela m’étonnerait un peu tout de même.
En fait, je commence à être plus à l’aise à détenir du bitcoin que de l’euro ou du dollar ! Non, je ne suis toujours pas maximaliste, mais je comprend que l’impression monétaire n’est pas prête de s’arrêter, et je n’aime pas avoir des pièces d’or chez moi (et encore moins en banque !). Je prend le pari de l’or numérique qu’est sans doute bitcoin.
Cela fait plusieurs années que je me dis que les arbres ne peuvent pas monter au ciel, bien qu’entre la dépréciation du cash et le fait qu’au final, tout le monde semble se réfugier dans les actions, faute de mieux (à part les « cryptobros » bien sûr!), je finis par penser que la chute des indices n’est pas encore pour tout de suite.
Sauf situation internationale encore plus grave bien sûr.
J’avoue que c’est un de mes gros sujets d’inquiétude. Je me dis souvent qu’à un moment, le bluff et les menaces finiront par aller trop loin et qu’un des nombreux dirigeants n’aura plus rien à perdre et entraînera l’humanité dans sa chute.
Je sais, j’ai toujours été pessimiste/réaliste au fond de moi.
Depuis la Guerre Froide, tout le monde a conscience que personne n’a rien à gagner avec une guerre entre puissances nucléaires, mais il suffirait qu’un d’entre eux pense que même avec un -90% de sa population la partie pourrait être gagnée sur le long terme ou qu’un véritable psychopathe se suicide avec la planète plutôt que de croire être vaincu…
Ceci dit, j’ai une position claire par rapport à cette hypothèse: de toute façon, si cela arrivait, l’investissement n’aura plus de sens. Autant considérer que cela ne peut pas arriver…
En ce qui concerne mes valeurs favorite:
IPDM : ISHARES PHYSICAL METALS PLC PHYSICAL PALLADIUM ETC USD ACC: Je pense que le Palladium a subi une double peine: d’une part la « fin des véhicules diesel » (catalyseurs) et d’autre part un effet suppresseur due à la guerre en Ukraine (la Russie étant l’immense producteur principal mondial de Palladium) et qu’il est donc sous-évalué. Comme cela reste incertain, je poursuis mon DCA.
Les valeurs pétrolières: Je pense que l’économie du pétrole n’a pas encore dit son dernier mot, et que d’ici qu’il y ait des solutions réalistes (en dehors de l’esprit des bureaucrates européens), il va encore y avoir une phase de pic et de tension.
Je fais donc un DCA sur toutes les valeurs suivantes:
MAERSK.A: AP Moeller – Maersk A/S Class A
IMPPP: Imperial Petroleum Perpetual Preferred Shares A (achats sous 25 $ uniquement)
TTE: Total Energies
OXY: Occidental Petroleum Corp
Enfin, une bonne vieille valeur de l’agrochimie que je classe dans les valeurs défensives, mais qui devrait finir par rebondir.
MOS: The Mosaic Company: Divergence haussière et stratégie d’achat sous la MM200 hebdo…
Par ailleurs, je continue mes achats récurrents sur Johnson&Johnson, Korea Electric Power ADR , UnitedHealth et Franklin (Templeton) FTSE Korea ETF et bien sûr iShares MSCI World Swap PEA ETF.
En attendant, je vous souhaite une excellente année 2025, bonheur, santé et surtout paix !
Bons investissements et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cet article ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
C’est chouette l’IA, mais il a vraiment du mal avec le texte sur les images: Palladium, c’est mieux avec 2 L !
Après avoir ouvert un compte « test » en avril 2024, voilà un retour d’expérience depuis. En effet, tout comme pour l’achat d’une voiture où l’on se base sur l’avis d’autres utilisateurs, les caractéristiques techniques, son propre avis évolue durant plusieurs mois.
Allons directement à la conclusion: je suis très satisfait de l’expérience.
Mais…
Il y a toujours un « mais » quelque part.
Les points positifs (et négatifs !):
Le cashback de la carte VISA:
Outre être gratuite, elle offre un petit cashback sous forme d’actions (ou plus précisément de parts d’actions) limité malheureusement à 15 euros par mois, soit une dépense de 1500 euros.
Ce n’est qu’un détail, mais j’aime bien le principe d’être rémunéré pour mettre à disposition mon argent à une banque. Les banques traditionnelles ont l’approche inverse: c’est à l’utilisateur qu’elle octroient l’immense honneur d’accepter son argent contre rétribution pour lui permettre de l’utiliser (sur autorisation!). A titre personnel, je n’ai plus de banque traditionnelle depuis des années, et je ne m’en porte pas plus mal. Pour ceux qui pensent que c’est un problème, notamment pour l’obtention d’un crédit, ne vous inquiétez pas: si vous ne trouvez pas votre bonheur dans une banque en ligne (qui ont souvent quelques crédits « préformatés » pouvant ne pas forcément répondre précisément à VOS besoins spécifiques), si votre dossier est correct, vous trouverez tout ce que vous voudrez dans n’importe quel réseau.
Mais l’idée ici n’est pas de vanter les avantages des banques en ligne. Revenons à Trade Republic. Ce qui me plait le plus avec leur carte VISA, c’est la facilité à suivre les opérations sur leur application. Notifications quasi-immédiates, cashback instantanément calculé. C’est presque tout ce qu’il me faut.
Le seul point à améliorer serait à mon avis la possibilité de séparer différents sous-comptes. En effet, l’unique compte courant sert à la fois à alimenter le compte-titre et à gérer les dépenses de la carte. Personnellement, cela ne me dérange pas, car on voit facilement un diagramme à bulles avec « revenus » et en face « dépenses » (de la carte donc) et « investir » (achats de titres). Les deux côtés s’équilibrant, il suffit de faire une simple soustraction. De plus, je dépose 1500 € (en plus de mes virements réguliers pour l’achat hebdomadaire de titres) et quand ma bulle « dépenses » atteint 1500 €, je remet ce que j’estime être nécessaire pour terminer le mois.
Bref, cela ne me dérange pas vraiment, mais j’imagine que cela pourrait être plus simple en séparant le cash dédié à l’investissement de celui dédié à la carte bancaire.
D’autre part, je n’ai jusqu’à présent jamais eu de soucis de paiement, que ce soit en France, y compris dans les distributeurs de carburant qui posent souvent des problèmes à certaines cartes. Dans ce cas, il y a un paiment à la pré-autorisation d’environ 150 euros (suivant l’enseigne), qui est corrigé à la vraie somme dépensée dès que le plein est terminé.
Je n’ai pas eu l’occasion de tester hors-France depuis l’ouverture du compte au printemps dernier, mais il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas.
Mon cashback se transforme en actions JNJ au lieu d’aller uniquement enrichir une banque traditionnelle…
Remarque: Quand j’ai ouvert mon compte fin mars, il y avait une liste d’attente ENORME pour obtenir la carte et je pensais vraiment que je n’allais l’avoir qu’à la fin de l’année. En fait, il y a eu des grosses accélérations ce qui a fait que cela n’a duré qu’un peu plus de deux mois, à ce moment, avant de l’obtenir dans ma boite aux lettres.
Le plan d’investissement en titres:
Comme je le disais dans mon premier article, on peut choisir entre différentes périodicités. En ce qui me concerne, j’ai opté pour des achats récurrents hebdomadaires.
Petite remarque: hebdomadaire signifie 4 fois par mois et non pas tous les 7 jours. En résumé, les opérations ont lieu tous les 7 jours, mais la première du mois suivant est souvent décalée de quelques jours (puisqu’un mois ne fait pas 28 jours!). Evidemment, il peut aussi y avoir des décalages si la date J+7 tombe sur un jour férié. On ne contrôle donc pas exactement la périodicité, mais globalement, l’idée étant de lisser les achats en DCA, cela ne change pas grand chose et surtout, c’est extrêmement pratique.
Dans le premier article, j’émettais quelques doutes sur le timing dans la journée de l’achat et donc le prix réellement payé.
En effet, il y a souvent un spread dû à un achat groupé. Globalement, sans avoir fait une étude statistique à ce sujet, il y a parfois un prix plus bas que la moyenne de la journée et parfois un prix plus haut. Il arrive aussi (rarement) que le prix exécuté soit légèrement plus haut que le prix affiché par l’application graphique (ou en regardant sur Tradingview par exemple), surtout sur des actions un peu moins liquides.
Bref, pour ces petits différences, je trouve que l’avantage de l’automatisation compense grandement. De toute façon, je ne vois pas comment Trade Republic pourrait timer le marché et donc faire du day-trading pour optimiser les entrées, mais il y a certainement d’autres facteurs qui entrent en jeu (sachant qu’ils sous-traitent les achats au courtier Lang & Schwarz, qui rétrocède des commissions) et qui donnent justement cette impression de « frais cachés ». Dans les faits, c’est sans doute vrai, mais très franchement, pour le confort fourni, cela me va très bien.
Notez que je n’utilise mon compte que pour acheter des actions et des ETF, pas d’obligations ni de cryptos. Pour ces deux dernières catégories, je pense qu’il y a bien mieux ailleurs (même si en ce qui concerne les obligations, le fait de fractionner peut intéresser certains, mais si on veut investir sérieusement dans des obligations soit on passe par des ETF soit on dispose de grosses sommes et donc un courtier type IB).
Je continue de faire mes achats « swing trading » avec IB, car dans ce cas je veux maîtriser tous les paramètres. L’euro unique de frais pour des achats/vente sur Trade Republic n’est pas un argument pour moi. Si je fais une transaction importante de plusieurs dizaines de milliers d’euros, ce qui m’intéresse, c’est une exécution claire, fiable et sans frais « cachés », sur une « vraie » plateforme de trading et IB fait parfaitement l’affaire en ce qui me concerne. Je me vois mal faire du « trading » avec un smartphone sur des graphiques épurés. Par contre, pour un plan d’investissement régulier, cette simplicité est à mon avis un des atouts majeurs de Trade Republic.
J’utilise Trade Republic comme une combinaison compte-courant/carte bancaire + « Livret A boosté version compte-titre ».
Pour la petite histoire, j’ai ouvert ce compte dans l’idée de remplacer un PEL. Je veux mettre de côté environ 50 000 euros sur une échéance de 5 à 7 ans sans me casser la tête. Je prévois des travaux de toiture dans ma résidence principale. Evidemment, investir en actions sur 5-7 ans, c’est prendre un risque sur le rendement.
Mais si je fais mieux que le PEL (2,25% d’intérêts actuellement), cela sera tant mieux ! Si je fais moins bien, je prendrai des liquidités ailleurs (combinaison livret A, du cash restant sur des compte-titres et/ou un prêt en fonction des taux du moment) compte-tenu de la situation financière globale vers 2030. L’idée est de pouvoir me faire une sorte de prêt Lombart à moi-même en ne prenant comme part de risque que les fluctuations du marché actions.
L’idée est avant tout de « bloquer » une somme dans un compte séparé pour ces travaux nécessaires à terme.
Notez que j’ai non seulement une bonne capacité d’épargne, mais aussi un petit patrimoine qui me permet de prendre « des risques » sur les actions sur une échéance « si courte ».
En fait, je pense que Trade Republic et son plan d’investissement est très bien pour se constituer tranquillement un patrimoine. Mon exemple est peut-être un cas un peu particulier, mais même avec un investissement de 100 euros par mois, sur un temps suffisamment long, cela sera toujours mieux qu’un livret quelconque pour l’immense majorité des gens.
Si cet article vous a intéressé et si vous souhaitez vous inscrire en récupérant un petit bonus, n’hésitez pas à utiliser mon lien de parrainage ci-dessous !
Disclaimer: Je n’ai aucun lien commercial avec Trade Republic, si ce n’est la position de client et utilisateur de leur services. Faites vos propres recherches ! Chacun est responsable de ses propres investissments !
Toujours les montagnes russes sur les marchés cryptos. Après un retour à la hausse en début de semaine, une bonne part des profits est partie depuis la mauvaise séance du Nasdaq de cette fin de semaine.
Mon portefeuille crypto est relativement stable, bien qu’il affiche une baisse de -2,52% depuis la semaine dernière. D’une part parce que le bitcoin tient relativement bien son niveau, et d’autre part parce que j’ai pris quelques profits de farming en stablecoins (une farm sur une petite position sur GOGOcoin/USDC qui date de deux mois et qui a été très profitable, en gros un rendement de près de 50%, mais j’ai profité du lancement avec des APY délirantes qui sont bien sûrs beaucoup plus bas maintenant).
J’ai débuté une position de swing trading sur FTT, la crypto de l’échangeur FTX selon une stratégie très simple basée sur la volatilité (j’en reparlerai plus en détail). Sinon, rien de bien neuf puisque le marché n’a pas assez corrigé ni monté pour agir. Rappellons que c’est un portefeuille « long terme » avec néanmoins une certaine composante « swing trading ».
1. The Winkyverse, toujours en tête. Le prix est relativement stable malgré la fin du vesting qui va créer une pression à la vente, il y a aussi des annonces attendues qui viennent (listing, staking…). Wait & See.
2. BUSD: Rien de bien neuf, c’est le principe des poches de stablecoins. J’ai quelques ordres « lointains » pour profiter d’une chute rapide du marché et le reste en farming.
3.PAXG: L’or a progressé et ma réserve a pris la place du DAI, de peu…
4. DAI: Position inchangée.
5. BTC: La résistance vers 45-46 000 a tenu, après une forte hausse, il est normal de souffler un peu et nous sommes sur un support intéressant. Le leader du marché reste déterminant pour le comportement des autres cryptos… Le 1er février, j’avais racheté un petit paquet avec des liquidités fraîches vers 34300 €. Le timing n’était pas mauvais visiblement.
5 b (En théorie, je devrais placer l’Ethereum ici, mais comme ma position est scindée en gros en moitié ETH sur le réseau principal et moitié wETH sur Polygon, je les compte séparement dans ma gestion du risque).
6.ELK: Beaucoup de volatilité, mais on reste toujours sur des niveaux stables pour ce petit projet à fort potentiel.
7.EOS: A la base, c’est une position de swing trading de moyen terme. Retour sur les plus bas, dans ma zone de stop loss. Décidement, les qualités techniques d’EOS pâtissent d’un manque de dynamisme du projet. J’espère pouvoir sortir en gain.
(Polygon: J’ai effectivement une petite position de fond, mais le bond au classement provient d’un investissement-risque sur des NFTs utilitaires dont je reparlerai ultérieurement… J’ai gardé la valorisation initiale, qui est en MATIC. Je ne compte donc pas ce token dans mon TOP 10 hebdomadaire puisqu’il reflète du total MATIC+NFTs, dont aucune composante n’entre dans le classement prise séparément).
8. FTT: Le token de la plateforme FTX a fait une entrée fracassante dans mon portefeuille. J’ai une position de swing trading qui peut grossir encore davantage. Pour le moment, je suis sur -1% de perte, mais c’est un pari sur le maintien du marché crypto. A suivre…
9. ANC: J’ai une position dans le protocole Anchor non négligeable, qui s’est reprise quelque peu avec le soutien apporté à la trésorerie qui fondait à vu d’oeil. Beaucoup de volatilité cette semaine. Pour faire simple, ce protocole donne des rendements de près de 20 % sur l’UST (donc « sans risque »), mais il est piégé dans une boucle entre « trop de rendements => plus d’entrées => trop de rendements => baisse des réserves servant à payer ces rendements ». Beaucoup d’intérêts pour l’écosystème TerraLuna sont en jeux, donc tôt ou tard, il faudra bien revenir à des rendements plus raisonnables. En attendant, cela reste un pillier de LUNA. Je farm sur Loop Finance pour 3/4 et le reste est une position de swing trading.
10 .USDC: Quelques gains de farming…
Le BCT ressort du classement. Ce token basé sur le carbone a une valorisation complexe, mais est très volatile. Mes take profits ont été frôlés plusieurs fois, de même que mes stop loss. Cela reste ultra spéculatif.
J’ai liquidé un peu d’AVAX dans des pools de liquidité sur TraderJoe, avec de l’impermanent loss, d’où la baisse de ma position. A voir dans les prochaines semaines…
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Notez que ces dix principales positions représentent 51,5 % de mon portefeuille crypto total (fiat de réserve et Ethereum/wETH exclus, mais stablecoins inclus). Beaucoup de projets mineurs ont repris fortement cette semaine et j’ai rajouté du jEUR de ma réserve de fiat en euros pour des investissements futurs.
Bonne semaine et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cette lettre ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
Décidemment, la volatilité règne en maître. Pendant que le NASDAQ joue à se faire peur, le marché crypto, entraîné par le bitcoin, se refait une santé. Notez qu’actuellement, j’écris cette lettre les samedis et qu’elle est publiée le dimanche matin. Tout peut changer rapidement dans cet univers d’investissement !
En toute logique, mon portefeuille crypto a donc progressé de +8,44% en une semaine. Je précise que je valorise en euros, même si l’immense majorité de mes stablecoins sont en dollars.
1. The Winkyverse, toujours en tête. J’ai reçu 1/6ème de mes tokens WNK sur mon wallet. A priori, je ne compte pas y toucher, sauf si le cours atteint 0,02 $ ou descend sous 0,01 $. Même si je crois dans ce projet, j’aime toujours atteindre le plus rapidement possible la situation où je n’ai plus que de « l’argent gratuit » en portefeuille, surtout avec des jeunes cryptos qui doivent encore faire leurs preuves. En général, quand le cours fait entre X2-X3, je vend la moitié ou le tiers pour rembourser mon investissement initial. Dans ce cas-ci, si le cours baisse au point de déclencher une vente sur le point d’entrée, cela sera pour mieux en racheter par la suite (sauf bien sûr si j’avais des raisons de croire que les fondamentaux aient changé).
2. BUSD: La poussée en valeur provient d’un trade surprise sur un shitcoin des profondeurs du classement que j’ai acheté à moins de deux dollars et revendu quelques heures plus tard à … plus de 80 BUSD, avant de s’écrouler rapidement à nouveau. Cela s’appelle nager avec les baleines… Je n’avais pas investi grand chose, compte tenu du risque, mais forcément du X40, ça se remarque quand même au final.
3. DAI: Position inchangée.
4.PAXG: C’est une réserve destinée à racheter du bitcoin si celui-ci descendait vers 30 000$. Pour le moment, ce n’est pas le chemin pris, mais je conserve, d’autant plus que l’on peut très bien arriver à une situation où le bitcoin s’apprécie et l’or également…
4 b (En théorie, je devrais placer l’Ethereum ici, mais comme ma position est scindée en gros en moitié ETH sur le réseau principal et moitié wETH sur Polygon, je les compte séparement dans ma gestion du risque).
5. BTC: J’accumule lentement mais sûrement le bitcoin. Le 1er février, j’avais racheté un petit paquet avec des liquidités fraîches vers 34300 €. Le timing n’était pas mauvais visiblement.
6.ELK: Ma petite spéculation de l’année se porte bien.
7.EOS: A la base, c’est une position de swing trading de moyen terme. Il est sorti légèrement de ma zone de stop loss, pourvu que cela continue…
(Polygon: J’ai effectivement une petite position de fond, mais le bond au classement provient d’un investissement-risque sur des NFTs utilitaires dont je reparlerai ultérieurement… J’ai gardé la valorisation initiale, qui est en MATIC, même si à la base j’ai payé à partir d’une partie de mes BUSD gagnés cette semaine. Je ne compte donc pas ce token dans mon TOP 10 hebdomadaire puisqu’il reflète du total MATIC+NFTs, dont aucune composante n’entre dans le classement pris séparément).
8. AVAX: Remontée logique avec le marché crypto dans son ensemble.
9. BCT: Position de BCT en swing trading et mon TP a été frôlé il y a quelques semaines. Il est toujours assez proche de ma zone de stoploss… A suivre… Encore !..
10 .USDC: Peu de changement, j’ai renforcé légèrement une petite position en Solana après la chute due au hack de Wormhole. Une bonne moitié reste également en farming.
Le TerraUSD sort du classement, car j’ai renforcé un pool de farming avec ANC/UST chez Loop Finance. J’ai presque les 3/4 en farming maintenant.
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Notez que ces dix principales positions représentent 77,5 % de mon portefeuille crypto total (fiat de réserve et Ethereum/wETH exclus, mais stablecoins inclus). Ma diversification se réduit, mais je compte ajouter des liquidités fraîches.
Bonne semaine et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cette lettre ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
Une semaine déjà s’est écoulée et beaucoup de choses se sont déroulées sur les marchés cryptos (et boursiers classiques, avec la saison des résultats et les tensions autour de l’Ukraine…).
Par rapport à la dernière newsletter, mon portefeuille crypto a gagné +6,67%, en raison de la stabilisation du marché crypto après la forte chute récente… Rien n’est certain… Nous sommes sur des niveaux clés et la tension internationale est palpable. Le Nasdaq reste très haut perché… La correction a-t-elle été suffisante ? Je n’en sais rien, mais comme je pratique surtout l’investissement progressif, peu importe pour le moment…
1. The Winkyverse, reste en tête après la poussée lors de l’émission du token début janvier. Je n’ai toujours pas reçu mes jetons en raison du vesting. La valorisation est calculée par rapport à mon prix d’achat. J’ai hâte d’amortir mon risque en vendant une partie, car je suis trop exposé (mais c’était prévisible avec une prévente, et être « trop exposé » en raison d’un gain est toujours agréable, même si cela reste qu’un potentiel tant qu’il n’est pas transformé!).
2. DAI: Ce stablecoin algorithmique vient de coiffer le PAXG sur la ligne pour la deuxième place, en raison de la baisse de l’or et de petites prises de profits sur des expérimentations avec les rebases tokens (également appelées Ohm-forks, que je déconseille à quiconque n’a pas une bonne compréhension de leurs comportements; aujourd’hui, après un bond de près de +40%, j’en ai profité pour me délester de FHM (Fantohm), dont j’avais gardé uniquement le bénéfice d’un swing trade d’il y a plusieurs mois, surlequel j’ai pu donc refaire un bénéfice… Point trop n’en faut, et surtout avec ce type de tokens ultra-périlleux).
3. PAXG: L’or semble avoir bien du mal à monter, alors qu’avec l’inflation du dollar actuelle, il devrait le faire… Cela reste une position en équivalent-stablecoins pour moi, qui est destinée à se retransformer en bitcoins en cas de baisse forte.
4. BUSD:Inchangé. le stablecoin de chez Binance. C’est également Paxos qui le garantie et pour un stablecoin backé par des vraies devises, j’ai davantage confiance en celui-ci qu’en celui de Tether… Cette partie est à moitié en farming et le reste disponible.
5. ELK: En accroissement car le token a pris de la valeur et de plus, j’ai récupéré mes intérêts de farming… C’est mon projet « nanocap spéculatif » de 2022. J’ai accumulé fin 2021 et le prix a explosé, ce qui explique sa place dans le haut du classement. Je l’utilise pour du farming sur Elk Finance. Cela reste (très) risqué, mais je pense que si le projet ne connait pas de bug majeur, il peut encore aller beaucoup plus haut (beaucoup, beaucoup plus haut).
6. TerraUSD: Place relative inchangée, mais j’ai renforcé ma position sur Anchor Protocol (ANC), en baissant donc ma réserve de UST. A noter que le projet Anchor, le principal protocole de rendement sur UST, est entrain de manquer de liquidité. Il y a de nombreuses réponses à ce problème, mais je suis curieux de voir la réponse apportée. (Le manque de liquidité peut rendre provisoirement impossible de récupérer ses UST…) J’ai la moitié environ en farming (avec des jetons Anchor chez Loop Finance).
(Stasis EURO: ce n’est pas une vraie position, mais une part de ma poche de liquidité en euros fiat que j’ai mis sur un échange pour mes investissements programmés; ils vont se transformer sous très peu en cryptos, en bitcoins notamment…)
7. AVAX: Belle remontée cette semaine de ce token, qui fait partie des challengers d’Ethereum… Je pense qu’il reviendra à 100$ (au moins… Si le bitcoin ne s’écroule pas bien sûr!)
8. BCT: Position de BCT en swing trading et mon TP a été frôlé il y a quelques semaines. Il s’est dangereusement approché de ma zone de stoploss la semaine passée… A suivre…
9. EOS: A la base, c’est une position de swing trading de moyen terme. Il se trouve dans ma zone de stoploss (j’utilise souvent des petites zones, pour éviter les pics de volatilité). Après avoir chuté à cause du krach de ce mois, il peine à remonter, ce qui n’est pas forcément bon signe, donc je surveille de près et il se peut que je coupe à tout moment.
10 .USDC: Une petite baisse relative (en raison d’une montée des cryptos en général, mais aussi d’une petite position ouverte sur The Graph (GRT) dont j’attendais ces prix depuis quelques mois… Il a plongé à des niveaux plus vus depuis un an, et je pense qu’il a encore un très bon potentiel… Je débute donc un investissement progressif de ce token). Une bonne moitié reste également en farming.
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Notez que ces dix principales positions représentent 56,2 % de mon portefeuille crypto total (fiat de réserve exclu, mais stablecoins inclus). Cela vous donne une idée de ma diversification importante (même si bien sûr, tout est lié, mais pas tout le temps…)
Bonne semaine et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cette lettre ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
Ceci est la première lettre sur mes investissements en cryptos.
Je compte faire une lettre hebdomadaire, même si je sens que je vais avoir du mal à certains moments à tenir ce rythme. En effet, je voyage beaucoup et j’aime bien me couper complètement d’internet (et du monde) régulièrement. Ceci dit, il faut bien se fixer des objectifs ambitieux !
J’avais l’idée de commencer cette série en janvier, avant même de savoir qu’il y allait y avoir un krach sur le marché crypto, mais c’est d’autant plus intéressant de commencer dans la tempête !
Le principe est simple, je regarde mon portefeuille global que je tiens sur l’excellent site Coingecko (même si j’ai les vrais détails sur un tableur, cela reste une très bonne estimation fiable à 95%). Comme je suis très diversifié, y compris en cryptos, je ne vais parler que de mes dix premières positions.
A noter que je valorise en général mon portefeuille en dollars, car cela me semble plus facile à appréhender, même si je vis en zone Euro, le marché crypto (comme de nombreux autres) s’expriment toujours en dollars !
Vous voyez dans mon portefeuille global, que je suis très diversifié. Seules les positions significatives dépassant 1 % sont représentées, mais il y en a beaucoup d’autres, comme le montre les nombreuses couleurs de ce graphique. Je ne fais pas figurer non plus ma poche d’euros dédiés aux cryptos, qui représentent encore à l’heure actuelle environ 25% de l’ensemble (qu’il faudrait donc rajouter aux stablecoins et qui contribuent à amortir les baisses… tout en limitant les hausses, mais c’est une question de gestion du risque car le bitcoin pourrait très bien descendre à 20 000 $ ou plus bas, et je serais bien content de pouvoir en ramasser à ces prix).
Notez que le bitcoin n’est pas représenté, même s’il m’en reste un peu, j’ai depuis un certain temps déjà converti en stablecoins, pour engranger une partie des profits assez importants réalisés en 2021. Je rappelle ici que j’ai commencé à investir dans les cryptomonnaies fin 2020… Je suis donc un « nouveau » sur ce marché, même si je ne l’ai pas découvert à ce moment là, mais bien avant. Mais on ne peut pas être partout.
Vous remarquerez aussi que j’ai choisi de ne pas indiquer des valorisations chiffrées, car j’estime que d’une part, cela n’avance à rien de donner ces chiffres dans un monde où la pauvreté est beaucoup trop présente et en même temps où chacun veut davantage paraître que de se contenter d’être, et d’autre part, que cela ne regarde que mon inspecteur des impôts. Je tiens ce blog à titre personnel, comme une sorte de support de réflexion, et si certains peuvent éviter de commettre de grosses erreurs avec leur argent parce qu’ils se sont renseignés un peu plus, et bien tant mieux !
The Winkyverse, qui reste une position spéculative pure et à ce jour encore un peu virtuelle, car en tant que faisant partie du round 2 de la prévente, je suis soumis à une période de vesting avant de pouvoir toucher mes jetons. J’avais d’ailleurs hésité à participer au premier round, mais j’ai opté pour le second pour avoir un vesting plus rapide. A vrai dire, j’aurais sans doute préféré vendre un tiers de ma position au moment où le prix était à X3, mais c’est aussi pour cela qu’il y a du vesting: pour stabiliser le prix. Evidemment, le krach actuel n’aide pas à un lancement serein. Cependant, c’est un projet auquel je crois. Du moins, j’estime que je devrais pouvoir faire du bénéfice et j’ai investi une part de mes gains réalisés en 2021. Au pire, je perdrai ces gains. Ceci dit, mon PRU de départ est de 0.08 € donc je suis toujours dans le vert malgré la chute récente. De toute façon, c’était un pari pour 2022… Et le succès du lancement initial a fait grossir cette ‘déjà grosse) position au point de la catapulter à la première place. Cela ne me rassure qu’à moitié, mais nous sommes dans un monde ultra-spéculatif…
PAXG: Une partie de mes bitcoins se sont transformés en or à deux reprises, en avril puis en septembre. Le PAXG est un peu mon « tracker inverse » sur le bitcoin. Quand ce dernier baisse, je me réfugie dans l’or. Cette position a été divisée par deux car j’ai réinvesti entre temps (sur des positions de swing trading, qui ont elles-même été positives dans l’ensemble, même s’il en reste quelques unes à dénouer).
DAI: ce stablecoin algorithmique a déjà fait ses preuves depuis quelques années. Certes, il a connu des troubles, mais j’ai assez confiance en lui. Une grosse partie est en farming (entre 10% et 20% annuel) sur différentes plateformes.
BUSD: le stablecoin de chez Binance. C’est également Paxos qui le garantie et pour un stablecoin backé par des vraies devises, j’ai davantage confiance en celui-ci qu’en celui de Tether… Cette partie est à moitié en farming et le reste disponible.
ELK: C’est mon projet « nanocap spéculatif » de 2022. J’ai accumulé fin 2021 et le prix a explosé, ce qui explique sa place dans le haut du classement. Je l’utilise pour du farming sur Elk Finance. Cela reste (très) risqué, mais je pense que si le projet ne connait pas de bug majeur, il peut encore aller beaucoup plus haut (beaucoup, beaucoup plus haut). Juste avant le krach, il était encore deux fois plus important et j’avais hésité à vendre une partie. Tant mieux ou tant pis, selon…
TerraUSD: le stablecoin algorithmique de l’écosystème TerraLuna, qui me semble avoir un gros potentiel. Je l’ai découvert assez tardivement, ce qui explique que je n’ai presque pas de tokens LUNA car trop cher aux prix actuels, même si avec la correction, cela peut redevenir intéressant. Du coup, j’ai mis un (gros) pied dans l’écosystème à travers le stablecoin associé. Il n’a pas cillé durant le krach actuel, ce qui est plutôt bon signe. J’ai une moitié en farming.
USDC: Le stablecoin de Coinbase est sans doute le token le plus accepté à travers différentes blockchains. Contrairement à Tether, le backing me semble plus solide, même si je me diversifie… Une bonne moitié est également en farming.
EOS: Ce token est typiquement le style de projet sous-évalué à cause de mauvaises décisions de marketing et de développement, mais qui présente de vrais avantages techniques. Malheureusement, il prend du retard sur ses concurrents et je regrette un peu d’avoir investi. A la base, c’est une position de swing trading de moyen terme. Il se trouve dans ma zone de stoploss (j’utilise souvent des petites zones, pour éviter les pics de volatilité). Actuellement, il a chuté à cause du krach, donc je surveille de près et il se peut que je coupe à tout moment.
BCT (et non pas BTC) qui est une crypto basée sur le carbone. Sa valorisation est délicate (et c’est sans doute une des raisons de sa construction). Il me sert à couvrir mon (mauvais) test sur KLIMA et effectivement, il est plus intéressant que le rebase token auquel il est associé. Il faudrait que j’écrive un article sur les rebase tokens, qui sont très délicats à manier, mais grâce à ma diversification, j’ai pu faire des X2 sur un certain nombre de projets et donc les derniers que je garde, à perte, sont finalement un poids assez léger. Ceci dit, je me sers du BCT en swing trading et mon TP a été frôlé il y a quelques semaines. Maintenant, il se dirige vers ma zone de stoploss…
AVAX: Le réseau Avalanche me semble être un prétendant sérieux. Je suis entré en swing trading, j’ai validé une partie de mes gains, et j’ai gardé une « petite » position pour le moyen terme. Evidemment, le krach n’a pas fait du bien, et il a dévissé encore plus que d’autres… On verra bien ce que ça donne. Autant, j’ai validé des gains conséquents sur Fantom (qui n’apparait donc plus dans ce classement) autant j’aurai dû en faire autant avec AVAX, mais j’ai préféré couper la poire en deux. J’espère que le fruit ne pourrira pas trop vite !
Cette semaine a été très mouvementée et heureusement que j’ai une part importante en stablecoins, mais malgré cela, j’ai entamé une part de mes profits de l’an passé. Ceci dit, quand on investi en cryptomonnaies, il ne faut pas avoir peur de la volatilité. C’est surtout la fin de mon classement qui plombe mon portefeuille, qui par définition, est moins importante en poids relatif. Heureusement !
(Mon portefeuille action est plus calme pour le moment, mais j’ai déjà pris du BX4 car la situation macroéconomique et politique, avec l’Ukraine, m’inquiète…)
Bonne semaine et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre et n’oubliez pas que l' »on ne rattrape pas un couteau qui tombe ».
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cette lettre ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
Dans mon précédent article, je disais qu’il était nécessaire de choisir une stratégie et surtout de s’y tenir.
C’est d’autant plus important qu’il arrive régulièrement que le marché s’effondre. Dans les cryptomonnaies, la volatilité est extrême et il faut bien comprendre cette vérité. Nous sommes dans un marché spéculatif ultra-volatile, donc même les « valeurs sûres » sont de véritables tobogans !
Ce qui est important, c’est de savoir pourquoi on achète un (crypto)actif. Est-ce qu’on veut faire un bénéfice rapide ou est-ce qu’on croit dans un projet sur le long terme ?
Dans le premier cas, on fait du trading, et très franchement, sans une méthodologie éprouvée, du temps disponible (donc sans avoir un autre travail en parallèle), et sans un état d’esprit adapté, il vaut mieux ne pas y toucher, ou alors avec une part de capital « casino ».
Je parle ici d’investissement, donc sur le long terme.
Certes, le temps se déroule plus rapidement dans l’univers des cryptomonnaies. Beaucoup de choses peuvent se produire en une petite semaine. On peut allègrement passer d’un plus haut historique à un -50%. C’est ainsi dans ce marché.
Cela va peut être évoluer au fil des années, mais cela risque de prendre (beaucoup) de temps.
Mon blog est destiné pour des débutants ou du moins des personnes qui investissent pour essayer de faire mieux que le livret A. Il me semble donc que de proposer une méthode simple est adéquat.
A titre personnel, j’utilise plusieurs stratégies en parallèle, mais une partie non négligeable de mon portefeuille (crypto et actions) est basé sur ce simple principe: si on achète un petit peu régulièrement pendant un temps suffisant, on finit par accumuler à un prix « correct » et il suffit de vendre régulièrement un petit peu pendant un temps suffisant lorsque le marché est élevé pour nécessairement faire du profit.
Bien sûr, il y a plusieurs conditions:
Appliquer réellement la stratégie, ce qui demande au préalable de l’avoir écrite et définie précisement.
N’investir que de l’argent dont on peut se passer, pour ne pas se retrouver bloqué devant une stratégie qu’on ne peut plus appliquer sans s’endetter/se priver (voir le point 1.)
S’approprier la stratégie pour pouvoir l’appliquer (le mieux est donc de l’avoir élaboré/adapté soi-même, car cela ôte les doutes liés au fait de devoir suivre la stratégie de quelqu’un d’autre)
Si on arrive à faire tout cela, à condition que la stratégie ne soit pas complètement idiote (s’appuyer sur les cycles de la lune ou que sais-je encore…), il n’y a pas de raison de ne pas faire des bénéfices, dans la durée. Evidemment, si vous pariez sur la mauvaise entreprise ou un projet crypto farfelu, c’est un autre problème…
Définition de la stratégie
Je rappelle ici que ce ne sont pas des conseils à suivre, mais un exemple de ce que je fais à titre personnel. Faites vos propres recherches et élaborez vos propres stratégies !
Le principe: DCA (investissement programmé)
Support: un panier de 3 cryptomonnaies dans le top 10 début 2022: le bitcoin, l’ethereum et le polkadot
Allocation des actifs: Je choisi ici de répartir équitablement en trois tiers.
Sommes investies: Environ 200 € par mois
Conditions de sorties: Après le prochain halving de 2024
L’investissement programmé consiste donc à acheter pour une somme fixée à l’avance à une fréquence régulière.
Je choisi ici d’effectuer l’achat le 1er jour de chaque mois.
(Dans les faits, il peut être nécessaire de décaller d’un ou deux jours, par exemple si le marché en question est fermé le week-end… Avec les cryptos, le marché ne ferme jamais et cela offre de la flexibilité).
b) Le choix des cryptoactifs
J’ai décidé de constituer un portefeuille à long terme sur 3 cryptomonnaies dans le TOP 10 au 1er janvier 2022.
Il s’agit donc de :
bitcoin (BTC): car cela reste le Roi dont les mouvements sont épiés et qui sert encore de véritable index des cryptos. Quand il tousse, tout le monde s’enrhume (et certains meurent d’une pneumonie…). De plus, il est pour moi l’un des plus sécurisé, même si sa technologie a d’autres limites. Je veux investir sur le long terme.
ethereum (ETH): le second au classement depuis longtemps et la base de tous les smart contracts. C’est grâce à lui que la finance décentralisée (DEFI) existe. Beaucoup de projets veulent être le prochain ethereum, mais en attendant, il se peut aussi que le prochain soit ETH 2.0. Il est également très sûr, même s’il y a risque lors de son passage de la proof of work (comme bitcoin donc) à la proof of stake (plus économe en énergie, mais qui présente d’autres problèmes… Que je ne détaillerai pas ici.)
polkadot (DOT): on passe directement à la dixième place, mais je l’ai choisi car il est plus décentralisé que Cardano, la Binance Smart Chain, Ripple, Solana, Terra Luna, qui sont devant lui en capitalisation. Ces dernières dépendent tous massivement d’une entreprise privée (et donc sont tout le contraire de l’esprit des cryptomonnaies et à la merci de la régulation). De plus, la technologie des parachains et l’orientation vers le cross-chain me semble avoir un gros potentiel.
Remarquez que le choix de ces cryptos est déterminant. On pourrait se contenter des deux premiers, on pourrait aussi prendre les dix premiers (mais de ce fait, on commence à compliquer cette stratégie). A titre personnel, je ne pense pas que le marché des cryptos se décorrele du bitcoin et de l’ethereum. Ajouter un outsider peut créer la surprise, et au pire, une contreperformance devrait se réguler par les deux autres…
Je n’affirme pas ici que ces trois là seront encore dans le top 10 en 2024, mais pour au moins les deux premiers, je serai très surpris que cela ne soit pas le cas. On ne peut jamais prévoir, surtout avec des actifs corrélés.
Faites vos recherches ! A titre personnel, j’ai d’autres paniers plus large et je ne mets en place celui-ci juste pour l’exemple de ce blog (et cela diversifiera un peu plus mes stratégies !).
c) L’allocation des actifs et sommes investies
J’ai essayé de choisir une somme qui me semble raisonnable pour toute personne voulant investir dans les cryptomonnaies, même si je pense que pour beaucoup, 200 € représentent déjà une part très importante de la capacité d’épargne et par conséquent, il s’agit donc d’une somme trop importante pour un investissement « risque » sur les cryptos. Je pense plutôt à une personne qui peut économiser environ 800 à 1000 € par mois et qui décide de « faire le pari » sur les cryptos.
On doit donc adapter cette somme aux ressources de chacun, et on pourrait très bien imaginer une « alternative au livret A » avec seulement 20 € par mois, ou si vous avez des revenus conséquents, augmenter cette enveloppe à 500 ou 1000 € (en gardant toujours à l’esprit que cela n’est qu’un investissement « d’appoint »/spéculatif).
J’ai donc débuté ce portefeuille avec la somme de 500 € répartis pour un tiers dans chacune des trois cryptomonnaies choisies.
Cela permet d’ajouter 200 € par mois pendant environ 3 ans. Les sommes investies se montent donc à 500+36×200= 7700 €.
Pour faciliter les calculs, il s’agit donc d’investir 66 € par mois dans chacune des cryptomonnaies évoquées.
On peut s’arrêter à cette méthode, mais personnellement, je vais compliquer légèrement en parlant d’allocation cible. C’est à dire que mon objectif est de m’assurer que tous les mois, j’achète les cryptos pour arriver à respecter mon allocation de départ, à savoir 33% dans chacune. Autrement dit, cela signifie qu’on achète un peu plus des cryptos qui ont le moins augmentées (ou le plus baissées) et un peu moins sur les « gagnantes ».
Je me suis fais un petit tableau Googlesheet qui calcule automatiquement la somme à ajouter. Je suis loin d’être un expert des tableurs et j’imagine qu’il y a d’autres méthodes ou supports. Personnellement, j’aime beaucoup Excel/Googlesheet, car cela reste assez simple et flexible.
Valorisation du portefeuille au 22/1/2022
Vous voyez d’ailleurs qu’étant donné le krach actuel, la perte est conséquente. En toute logique, c’est le plus « fragile », à savoir le polkaDOT qui a le plus baissé. Mais c’est aussi en général celui qui va le plus augmenter.
Comme nous sommes au tout début de cet investissement progressif, il est logique qu’un krach entraîne une forte baisse de ce portefeuille. Le risque va se lisser sur le temps (et en passant, commencer juste avant un krach n’est pas le meilleur moment, mais ce n’est pas grave, c’est le principe de ce type d’investissement de ne pas se soucier du market timing).
On constate que si je devais acheter aujourd’hui, je prendrai beaucoup plus d’ETH et de DOT, car ceux-ci ont davantage baissés, que les BTC.
Remarque: J’ai indiqué dans mon document les échanges sur lesquels j’achète mes cryptos, mais ce n’est en aucun cas un conseil. Remarquez également que j’utilise le wETH , qui une « copie conforme » d’ETH sur à travers le réseau Polygon (qui a des frais négligeables par rapport à ceux du réseau Ethereum, qui s’adresse aux gros portefeuilles et investissements). Il y a d’autres solutions, et effectivement, l’utilisation d’une surcouche de réseau augmente le risque global, mais pour moi, Polygon est une excellente solution actuellement.
d) Conditions de sorties
Il est bien beau d’accumuler, mais à un moment donné, il faut prendre ses profits.
Evidemment, on peut vouloir accumuler des cryptos pendant toute sa vie, mais j’ai volontairement mis une échéance à 3 ans sur ce portefeuille, car d’une part, beaucoup de choses peuvent se passer en 3 ans, et d’autres part, j’ai également des portefeuilles à plus longue durée d’investissement (et d’autres où je fais du swing trading sur quelques semaines…). Enfin, le choix de l’année du prochain halving du bitcoin n’est pas anodin. En effet, en principe (en tout cas, il y a une certaine logique que cela se passe encore la prochaine fois), à chaque halving, le bitcoin devient deux fois plus rare et donc potentiellement deux fois plus cher. Autrement dit, je pars du principe que quelle que soit l’évolution des prix d’ici là, en 2024, le prix devrait encore une fois augmenter et il devrait donc s’agir d’un bon moment pour prendre ses profits.
Date de halving du bitcoin – source: https://www.coinwarz.com/mining/bitcoin/halving
Définir une condition de sortie est difficile, car on ne sait jamais si le prix est « bon ». C’est tout aussi difficile que d’entrer en position. Si l’investissement progressif enlève la pression du choix de l’entrée, il n’offre pas de solution pour une bonne sortie.
Personnellement, j’affectionne les sorties progressives sur des niveaux clés, mais pour rester simple dans cette stratégie, je propose cette méthode:
Si le prix de chaque actif pris séparement est le double de la moyenne mobile 200 jours à partir du mois suivant le halving, on sort la position à 50% et on arrête l’investissement progressif
Si le prix est égal au triple de la moyenne mobile 200 jours, on sort 50% de ce qui reste (donc 25% de la somme initiale, bien sûr, on a déjà arrêté l’investissement progressif à l’étape préalable)
On sort le reste au 1er janvier 2025 OU s’il retombe entre temps sur la moyenne mobile 200 jours.
Si aucune de ces conditions n’est valable, on arrête l’investissement progressif le 1er janvier 2025 (soit 3 ans après le début) et on sort tout quel que soit le prix. A moins que le prix ait fortement baissé durablement (et encore), on devrait être en gain, plus ou moins. Si on est en perte, cela signifie probablement que l’hypothèse de départ de cette stratégie ne s’est pas vérifiée ET que le prix est en baisse quasi constante depuis le début. Tant pis, on perd (mais à moins d’une catastrophe sur les cryptomonnaies, on devrait tout de même ne pas perdre grand chose avec une stratégie d’investissement progressif).
Ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est de commencer à réfléchir et changer de méthode PENDANT l’application de cette stratégie.
On peut éventullement ajouter dès le départ une condition optionnelle comme par exemple: « si à tout moment, mon investissement fait +1000 % (ce qui veut dire qu’à un moment le prix du bitcoin s’envole dans une pure spéculation extrême vers 300 000 ou plus !), et bien il faut savoir prendre ses profits. »
Mais hormis ces cas, il NE FAUT PAS REFLECHIR pendant. C’est avant qu’on doit le faire. Et tant pis si à un moment mon investissement fait +960 % et retombe à +20% fin 2023 ! Si vous pensez ne pas pouvoir tenir cette stratégie, c’est qu’il faut la modifier (exemple: vendre une moitié si on fait +500%, etc).
On peut bien sûr appliquer ce genre de stratégie aux actions ou aux indices. J’ai choisi l’exemple des cryptomonnaies essentiellement parce que c’est une classe d’actif extrêmement volatile et donc, il est intéressant de lisser cette volatilité pour éviter de stresser à chaque mini (ou maxi) krach, et se contenter de suivre sa stratégie.
Remarquez également qu’on peut simplifier cette stratégie en investissant la même somme dans les 3 cryptoactifs choisis, ou simplement prendre uniquement le bitcoin (même si je n’aime pas trop l’idée de dépendre d’un seul actif, dans n’importe quel domaine, même un ETF World).
Toujours est-il que vous devez faire vos propres recherches et vos propres choix de stratégie !
Bon investissements, et sachez garder la tête froide !
Dans TOUS les domaines, la persévérance paient souvent plus que l’impatience.
PS: Je compte publier tous les mois, l’évolution de cette stratégie, que je vais faire sur un portefeuille réel, en complément à mes autres stratégies. A suivre donc…
Cours du TRON en données hebdomadaires… Un peu de volatilité depuis 2018…
Pour un investisseur, la volatilité peut être une ennemie, car il n’aime pas voir la valeur de son portefeuille fluctuer trop brutalement. Quand on « perd » 50% de ses avoirs, cela peut être quelque peu stressant. Beaucoup de gens supportent déjà mal un -10%, surtout quand cela représente une somme non négligeable…
Dans l’exemple qui illustre cet article, le TRX (Tron), actuellement la 26ème capitalisation parmi les cryptomonnaies (tout de même 6,6 milliards de dollars à l’heure où j’écris ces lignes), qui est donc une sorte de « petite large cap », nous sommes tout de même passé de 0 à 35 cents avant de rechuter vers moins d’un cent. Notez en passant que le cours est remonté en 2021 à presque 20 cents, pour un gain d’environ 2800%.
Toutes les cryptomonnaies ne sont pas aussi volatiles, mais en règle générale, nous sommes tout de même au-delà de ce qu’on peut s’attendre à voir dans des actions « small caps » très spéculatives.
En fait, si on devait comparer les cryptomonnaies à des actions, on pourrait considérer qu’elles se comportent comme une nanocap/startup dans le domaine de la tech, tout en ayant une capitalisation bien supérieure.
Mais peut-on vraiment comparer des « capitalisations » de « monnaies » ? Peut-on comparer la capitalisation de l’euro avec celle de Total ou IBM ?
Beaucoup de gens en sont venus à s’intéresser aux cryptomonnaies parce qu’ils ont compris qu’il y avait des gains à faire dans le domaine. Hormis les adeptes de la décentralisation et les défenseurs des concepts novateurs qu’apportent ces cryptos, la plupart des gens s’intéressent surtout à la meilleure manière de gagner de l’argent.
En ce qui me concerne, je suis un peu entre les deux visions, mais il est clair que mon site s’appelle « L’investisseur (très) particulier », et non pas « Le révolutionnaire (très) particulier ». Bien que ce sont des sujets auxquels je suis très sensible…
Bref, vous êtes ici pour investir et vous enrichir.
Malheureusement, il n’y a pas d’argent facile (« there is no free lunch ») ! Si les rendements sur les cryptos peuvent être exceptionnels (et je pèse mes mots!), c’est qu’il y a également un risque important. En effet, pouvoir contrôler ses avoirs et « être sa propre banque » entraîne également une responsabilité. Si vous vous trompez dans l’envoie d’une cryptomonnaie sur une mauvaise adresse, ou un mauvais réseau, il est très probable que vous pouvez dire adieu à votre argent.
Il y a donc un réel travail de formation technique à accomplir.
Evidemment, on peut rester dans un système ressemblant à un système bancaire classique en laissant ses cryptos sur des échanges offrants de grandes facilités et une bonne ergonomie pour l’utilisateur, mais cela revient à faire une confiance aveugle dans votre prestataire. En effet, contrairement à une banque, un échange, aussi grand soit il, n’est en rien tenu de vous rembourser, même si la faute vient d’eux ou qu’ils aient subi un piratage… Tout ce qui pourrait suivre ne sera qu’un geste commercial pour vous dédommager (et aussi sauvegarder l’image de l’entreprise concernée…). Je ne vais pas m’apesentir sur ce sujet, mais « not your keys, not your coins ». Donc, à partir d’une certaine somme, il faut utiliser des portefeuilles personnels (« cold wallet ») où vous êtes la seule personne à avoir votre clé privée.
Nous voilà à nouveau dans l’aspect technique: choisir un cold wallet et l’utiliser correctement demande déjà un certain temps d’apprentissage (et quelques frais).
Ensuite vient la stratégie d’investissement.
Je parle ici d’investissement et non pas de trading. Vous me croirez ou non, mais sachez que si vous voulez faire du trading, vous serez moins rentable que si vous investissiez. Bien sûr, dans un marché haussier, n’importe qui achetant n’importe quoi devrait pouvoir faire des bénéfices (s’il revend à temps bien sûr !)
Se lancer avec une stratégie d’investissement adaptée
Après avoir pris le temps de bien vous renseigner sur l’aspect technique de l’achat et de la sécurisation de cryptomonnaies, pris le temps d’ouvrir un compte dans un échange afin de pouvoir passer votre argent fiat en cryptomonnaies, vous voilà prêt à investir.
Encore faut-il décider et suivre une stratégie.
Si vous avez pris le temps de lire mon blog, qui est avant tout consacré à l’investissement en Bourse (et aussi au trading, notamment sur le Forex), vous devriez avoir compris que je suis un adepte de l’investissement progressif.
On parle aussi d’investissement programmé et sa version anglaise, le dollar cost averaging.
Wikipédia nous offre la définition suivante: « L’achat périodique par sommes fixés est une stratégie d’investissement en bourse qui consiste à investir régulièrement une somme toujours identique sur le même support quel que soit l’état du marché. L’objectif de cette stratégie d’investissement est de réduire le risque lié à la volatilité des marchés financiers. »
Il existe bien sûr de nombreuses variantes de cette stratégie, mais l’essentiel reste de lisser son investissement à travers le temps en achetant à intervalles réguliers QUEL QUE SOIT L’ETAT DU MARCHE !
En ce qui me concerne, comme il s’agit de réduire le risque de volatilité, cette stratégie me semble parfaitement adaptée aux cryptomonnaies.
Tout comme pour une action, cela n’a de sens que si on croit profondément dans la pérénité de celle-ci. Par exemple, si vous pensez qu’Intel (capitalisation boursière = 217 milliards) a de l’avenir malgré la rude concurrence et son côté « old tech » (injustifié en partie selon moi en passant), vous pouvez y investir par un investissement programmé, par exemple avec un achat tous les mois ou tous les trimestres. A vous de définir l’importance relative de cet investissement par rapport à vos moyens, mais aussi par rapport à vos propres règles de diversification. Je pourrais prendre le même exemple avec un ETF sur un indice « Monde » par exemple.
Maintenant, si vous voulez investir dans une valeur plus incertaine (Twitter par exemple avec 31 milliards de capitalisation boursière, qui en passant se vend actuellement au même prix environ que lors de son introduction en Bourse en 2013), ou mieux encore une des nombreuses petites sociétés « à potentiel, mais qui brûle du cash » comme Nanobiotix (0,21 milliard), il faut :
1. Décider de la part de votre portefeuille que vous voulez y consacrer
2. Fixer dès le départ une durée, une fréquence d’investissement
3. Fixer dès le départ des conditions de sortie (qui peuvent être « jamais » ou « si le cours double » ou « si le cours est au moins +60% dans un an/dix ans »…).
L’un des points forts que je vois dans les cryptomonnaies, c’est de pouvoir « faire tourner » facilement plusieurs stratégies indépendantes. Il est très facile de créer des wallets indépendants, avec différentes stratégies.
C’est ce que je fais d’ailleurs à titre personnel depuis fin 2020. J’ai plusieurs stratégies qui demanderaient un petit livre pour être expliquées correctement, mais grosso modo, je me diversifie beaucoup (tout en sachant que la diversification entre cryptomonnaies est toute relative, je vois ça plutôt comme protection contre une mauvaise manipulation, un piratage de protocole ou tout simplement des failles informatiques – y compris sur des gros réseaux car il ne faut pas oublier que la plupart sont toujours en « beta test »).
Je me diversifie aussi dans les stratégies: buy&hold/long terme, swing trading moyen ou court terme, farming.
J’ai BEAUCOUP appris depuis 2020, notamment sur l’aspect technologique, et plus j’apprend, plus je comprends et j’entrevois le potentiel des technologies blockchains. C’est évidemment une affaire de conviction personnelle et je n’encourage absolument personne à m’imiter. Chacun est responsable de ses propres investissements. Mon objectif est de vous faire réfléchir sur le fait qu’on ne peut pas gagner de l’argent durablement sans un travail sérieux et une stratégie organisée.
A vrai dire, les cryptomonnaies m’ont redonné envie d’écrire pour ce blog. Cela ne veut pas dire que j’abandonne la Bourse, mais je n’avais plus grand chose à dire, tant mes investissements sont rôdés.
Au moment où j’écris ces lignes, le marché crypto global est en plein mini-krach (-37% de la capitalisation crypto totale depuis les plus hauts de début novembre 2021). Cela peut descendre bien plus bas, ou remonter aussi sec. JE N’EN SAIS RIEN, comme je n’ai jamais su prévoir l’avenir, faute de pouvoirs magiques notamment ! Je ne peux qu’émettre des hypothèses.
L’investissement progressif est reposant dans ces situations car il ne prend guère en compte l’état du marché actuel.
A force de discuter, sur Discord notamment avec des néoinvestisseurs en cryptos, je me rend compte que c’est le far west. Chacun son avis et sa « stratégie gagnante » (trouvée sur Youtube ou « par un ami, très bon »). Certes, il y a de bons techniciens des blockchains (et encore, ils restent rares), mais ceux qui ont une vision cohérente de l’investissement sont très rares.
La finance décentralisée (« DeFi ») a explosé depuis un an. Sur la courbe ci-dessous, on ne voit même pas ce qu’il y avait avant 2020, avec des valorisations de l’ordre de 500 millions à quelques milliards.. Ce qui est certes une goutte d’eau dans l’univers de la finance.
Par exemple, les dix plus grandes entreprises mondiales représentent bien plus… L’ensemble de la DeFi représente encore qu’environ 80% de la capitalisation de Berkshire Hathaway, la célèbre entreprise de Warren Buffet… Ce qui est tout de même déjà pas mal, mais dans l’absolu, il reste de la marge…
Source: https://companiesmarketcap.com/ au 28/12/2021
Si on prend les 10 plus grosses capitalisation dans le secteur de la DeFi, on retrouve des protocoles qui ont fait leurs preuves. Evidemment, ce classement est à prendre avec des pincettes, car il se discute. Par exemple, on ne peut pas comparer des protocoles purement DeFi comme Curve, AAVE ou Compound avec le WBTC qui n’est qu’une version de bitcoin sur la blockchain d’Ethereum. De plus, cette liste ne prend pas en compte ce qui se passe sur la vénérable blockchain Bitcoin, comme par exemple Badger Finance et son « petit » milliard, etc.
Mais cela donne une idée tout de même de l’importance de ces protocoles DeFi et de leur potentiel à venir (sans compter les nouveaux qui n’apparaissent pas encore dans ce top 10, mais qui pourrait s’y incruster rapidement, comme l’a fait Curve qui pour ainsi dire n’existait presque pas il y a un an…)
Les dix principaux protocoles de DeFi – d’après https://defillama.com/ – au 28/12/2021 L’explosion de Curve Finance – au 28/12/2021
Pourquoi la DeFi est-elle en si forte augmentation ?
La réponse tient en une réponse simple: le rendement exceptionnel. Plus de dix pourcents pour des pools de stablecoins… On est loin des obligations sur le dollar…
Rendements de ce jour – 28/12/2021 sur Curve
Et encore, si on s’enfonce un peu plus loin dans le classement, avec par exemple Pancakeswap (13ème à ce jour) et des cryptos un peu plus… exotiques, on atteint des sommets au niveau des rendements, qui peuvent même paraître inquiétants (et d’ailleurs, ils le sont d’une certaine façon, car ces rendements ne sont pas durables et il y a des pertes possibles par l’impermanent loss, mais je ne vais pas rentrer dans les détails ici).
Oui, on atteint des centaines de pourcents par an… Même si bien sûr ces taux ne sont recalculés chaque jour et qu’ils ne sont valables qu’en marché haussier (ce qui est le cas depuis plus d’un an… Mais comme en Bourse classique me direz-vous à raison). Personnellement, à part le CAKE et le BNB, qui sont des tokens « relativement sûrs », et donc avec des rendements plus raisonnables bien qu’encore incroyables par rapport à la finance traditionnelle, je ne miserai rien sur les autres, mais je ne pratique pas ce type de farming, donc il se peut qu après une étude plus approfondie un ou plusieurs d’entre eux aient un véritable avenir, au moins à moyen terme.
Un exemple des rendements proposés sur le « farming » sur Pancakeswap – au 28/12/21
Les risques
Il faut savoir qu’il n’y a pas de rendement sans risque. Donc, même pour des stablecoins, a priori indexés sur le dollar, il y a toujours un risque de désindexation pour une raison ou une autre.
Les différents protocoles de DeFi peuvent avoir des failles et être hackés (ce qui arrive de temps à autre, même aux plus grands), bien qu’il y ait la possibilité de souscrire des assurances contre ces événements.
Pour les projets moins importants, et anonymes, il y a aussi simplement le risque que les créateurs ne partent avec la caisse. Ce phénomène de rugpull peut cependant être évite car les smart contracts qui définissent ces protocoles sont en général publics et donc vérifiables. Et croyez-moi, quand certains y mettent plusieurs (dizaines ou centaines) de millions, ils ont également les moyens de faire vérifier par des experts. Par exemple, il n’y a quasiment aucun risque sur Curve, alors que Grim Finance (à la 464ème place de ce classement, avec tout de même 6 millions de dollars en coffre) s’est fait hacké le 19 décembre dernier.
Attention, il y a aussi des gros protocoles audités qui se font avoir, c’est le principe de l’informatique: il y a « toujours » un hacker qui trouve ce que d’autres n’ont pas vu…
La principale différence, c’est que les gros ont souvent les moyens de dédommager leurs utilisateurs, ne serait-ce que pour leur image de marque.
Bref, à moins d’être calé dans le domaine, ou de se diversifier à l’extrême à la recherche de rendement tout en minimisant les risques, mieux vaut rester dans les choses « raisonnables ».
Notez que pour moi qui vient de l’investissement tradtionnel en Bourse, les choses raisonnables comme 10%/an sur du dollar me paraissent déjà incroyables.
Conclusion
Ces rendements ne peuvent pas durer éternellement, mais il est tout à fait possible d’en profiter encore quelques temps (quelques années sans doute). Pourquoi se priver ?
Par la suite, il est fort à parier que l’adoption massive aidant, les rendements vont se tasser fortement. Actuellement, c’est possible uniquement parce qu’il y a des entrées d’argent massives dans le système. Et ce n’est sans doute que le début…
Cet avis n’engage évidemment que moi et ne constitue en rien un conseil en investissement.
D’ailleurs, tout cela demande une certaine formation personnelle, à moins de faire confiance à des tiers sérieux (comme les PSAN en ce qui concerne la France) qui proposent des services de DeFi contre une part des revenus bien sûr… Mais encore faut-il faire confiance en leur pérénité.
Le point essentiel de mes propos est de montrer que la finance s’est transformée/est entrain de se transformer. Personne ne voudra rater le train, même ceux dont ce n’est pas l’intérêt à long terme.
Les technologies de blockchain qui permettent la DeFi vont probablement transformer durablement le paysage de l’investissement et de la finance internationale (en bien ou en mal…).
J’ai passé un certain temps sur des forums Discord (initialement prévue pour les gamers et où la moyenne d’âge est certainement plus proche de la vingtaine que de celle de retraités boursicoteurs amateurs) et ce que j’en ai retenu c’est que:
un bon nombre de personnes sont très calées dans le côté technique, mais c’est loin d’être une majorité
un nombre encore plus important de personnes ne comprennent pas ce qu’ils font, ni du point de vu de l’investisseur rationnel ni de celui de « l’utilisateur blockchain » et ne doivent leur succès (pour ceux qui ont en eu, sans doute provisoirement) qu’à un marché fortement haussier
un rendement à 3 chiffres est « normal » et donc recherché, un rendement à 2 chiffres est acceptable (il existe des extrêmes… avec les « rebase tokens », mais j’y reviendrai, qui promettent parfois quelques millards de pourcents par an… même si c’est bien sûr une illusion, il y a néanmoins un mécanisme novateur derrière… J’ai parfois vu des gens qui pensaient qu’un protocole donné était « mauvais » car il n’offrait que quelques centaines de milliers de pourcents de rendement, par rapport à d’autres plus généreux !)
l’impatience règne en maître et le temps s’écoule différemment dans l’univers des cryptos…. Un mois ou deux est considéré comme du long terme par certains, parfois on se contente de récupérer un dixième de pourcent en 1h avant d’aller voir ailleurs… Tout cela est possible par l’extrême rapidité de la plupart des blockchains.
beaucoup de gens considèrent que prendre des risques insensés est normal, quitte à se faire avoir (« rekt », qui vient de l’anglais « wrekt » et qui signifie subir une énorme perte) en échange de bénéfices tout aussi élevés (ce qui au final est un raisonnement qui se tient).
J’en ai aussi déduit que le livret A avait des soucis à se faire quand la majorité de cette génération de nouveaux investisseurs va être à l’aise avec les cryptos (car malgré tout, ils restent encore relativement minoritaires pour le moment). Ou alors, il faudra qu’il s’adapte, en incluant quelques bitcoins, en plus des euros…
Pour le moment, je pense qu’il y vraiment deux mondes: l’ancien avec l’épargne classique et la Bourse classique, et le nouveau avec les cryptomonnaies et la DeFi qui en résulte. Les deux peuvent encore coexister chacun de leur côté, mais ils vont finir par s’influencer et se transformer l’un l’autre. C’est d’ailleurs déjà le cas quand on pense à des entreprises côtées comme Microstrategy et son immense stock de bitcoins comme quasi-seule trésorerie.
Un investisseur doit rester agile et s’adapter pour aller là où l’argent coule… Tout en restant prudent et raisonné. C’est sans doute le plus difficile à faire !
N’oubliez pas que vous êtes les seuls responsables de vos investissements et que cet article n’a qu’une vocation à pousser à la réflexion et ne constitue en rien un conseil d’investissement.
Chaque génération est le reflet de l’époque qui l’a vue grandir. Les inventions, les nouvelles technologies, les grandes crises politiques et économiques ne sont que quelque uns des phénomènes qui sculptent les caractéristiques, les aspirations et les valeurs qui seront portées par une génération.
L’influence des générations a un rôle moteur dans l’évolution humaines. La plupart des grandes découvertes souvent venues par de « jeunes chercheurs ». De même, les business qui ont changé le monde ont rarement été fondés par des pré-retraités !
La situation géopolitique et donc économique influence évidemment chaque génération, mais cette situation résulte des actions de la génération précédente. Il y a donc de nombreuses interactions.
L’investissement financier est évidemment interdépendant de tous ces facteurs.
Lorsqu’un « bon père de famille » (encore jeune) investi dans les années 60, il va le faire très différemment que ses enfants (voir petits-enfants).
La culture de chaque pays a également une influence sur la manière d’investir: plus d’immobilier (France), plus d’or sous toutes ses formes (Asie), plus d’actions de l’entreprise pour laquelle on travaille toute sa vie (Japon), plus d’actions (USA), plus de cryptomonnaies (Hollande) ?
Dans ce monde très mondialisé (!), tout cela tend à se mélanger, mais il reste encore de grandes tendances qui sont liées aux conditions économiques régionales, mais aussi au modèle fourni par la société.
1. Le phénomène « Wallstreet Bet » et les investisseurs « Reddit »
La relation amour/haine qu’entretiennent les jeunes investisseurs envers le capitalisme est un phénomène majeur.
En effet, l’idée que « les grosses entreprises », et notamment les fonds d’investissements de Wallstreet, sont le Mal et que le capitalisme doit être combattu avec ses propres armes circule sur les réseaux sociaux.
Les petits investisseurs se regroupent en de véritables hordes, grâce aux réseaux et l’hyperconnectivité des jeunes, ce qui amplifie encore ce phénomène.
En allant plus loin dans ce raisonnement, et sans forcément avoir des idéaux politiques, il y a aussi beaucoup de « néo-investisseurs » qui veulent simplement exactement ce que n’importe quel investisseur veut: gagner de l’argent (de préférence beaucoup, et assez rapidement si possible) !
On notera aussi que ces investisseurs ont conscience de faire « n’importe quoi », en s’appelant eux-mêmes les « Apes » (singes) ou « Degenerated » (dégénérés). Voire « Degenereted Apes ». Il suffit donc de faire n’importe quoi, mais de manière persistante. La notion de « Diamond Hands » vs « Paper Hands » est d’ailleurs une autre manière de parler de « Buy&Hold ». L’idée générale (je résume!) est d’acheter en troupeau certaines valeurs et de les tenir coûte que coûte face aux hedges funds vendeurs à découvert.
Toujours est-il que cela peut fonctionner… Parfois.
Un horrible meme qui est cependant très réaliste sur l’état d’esprit « dégénéré »
2. Le phénomène « All-in »
En utilisant des applications smartphone telles que Robinhood pour n’en citer qu’une, qui présentent l’investissement en Bourse sous un aspect ludique, facile et rapide, les investisseurs débutant sous-estiment les risques. En investissant des sommes parfois conséquentes sur des options call, avec du levier, il est facile de perdre. Cependant, dans un marché haussier, soumis à diverses spéculations, il peut aussi parfois être facile de gagner. Et de gagner beaucoup.
La légende du débutant qui a fait « all-in » et qui se réveille un matin avec un portefeuille multiplié par 100 est très accrocheuse. C’est un peu comme au Loto, mais en version smartphone et Reddit ! Et effectivement, il y a des gens qui gagnent ainsi. Les statistiques sont difficiles à trouver, mais gardez bien à l’esprit qu’une grande majorité perd (un peu, beaucoup, à la folie, passionnément ?).
Toujours est-il que dans un monde où des valeurs comme Tesla grimpent apparemment à l’infini, où le NASDAQ enchaîne des plus hauts, presque mois après mois depuis 2010, et où les valeurs du capitalisme triomphent, est-il étonnant que ceux qui font des paris osés peuvent malgré tout gagner, sans vraiment comprendre ?
(Je n’insisterai pas sur le principe que quelqu’un qui gagne un peu par hasard et qui ne comprend pas ce qu’il fait finira par tout reperdre, mais c’est un autre débat !)
Nasdaq, en données mensuelles source: TradingviewTesla, en données mensuelles: près de 21 000 % en une dizaine d’années… Source: Tradingview
Quand on regarde les fondamentaux, que l’on pratique l’investissement boursier réfléchi, on ne parie pas aveuglément… Sauf que le Marché a donné raison à ceux qui l’ont fait, contre ceux qui sont en mode investissement value ou « bon père de famille ». Lorsqu’on voit qu’à l’heure où j’écris ces lignes, Tesla vaut plus en Bourse que tous les autres constructeurs réunis, il y a forcément de quoi se poser de sérieuses questions sur la durabilité de ce modèle. En attendant, cela n’empêche pas les parieurs pro Tesla d’être bien contents (hors « stratégie » de trading utilisée, qui peut rendre perdant malgré un bon pari)…
Valorisation de l’industrie automobile Source: Albert Bridge Capital
Ce phénomène « all-in » est donc amplifié par le Marché (dont les causes sont multiples…) et s’auto-entretien, car plus tout monte, plus les gens qui n’ont pas pris le train le regrettent, et tout monte, etc. Cela ressemble fortement à la création d’une bulle. Qui finira donc par éclater.
En attendant, un jeune américain endetté à vie par ses études, a-t-il vraiment quelque chose à perdre à part quelques économies qui ne suffiront de toute façon pas ?
Si on n’ose pas jeune, ce n’est pas pour fêter sa retraite qu’il faudra prendre des risques !
D’ailleurs, beaucoup de jeunes ont bien conscience que l’avenir est incertain. Pas de retraites, un monde pollué… Il est sûr que l’avenir est vu différemment que dans les années 60… Comparons simplement deux couvertures de Sciences et Avenir, et le « hasard » fait que la dernière en cours au moment où j’écris cet article est très représentatif de mon propos…
Source: Sciences et Avenir – avril 1960Source: Sciences et Avenir novembre 2021
Conclusion
L’association entre l’explosion des réseaux sociaux de toute nature, avec possibilité de communication ultra-rapide (bon nombre d’investissements se décident sur des réseaux de jeunes, comme Discord par exemple), un Marché rendu fou par les planches à billets, et le côté « je n’ai rien à perdre, l’avenir c’est maintenant qu’il faut en profiter », transforme évidement le profil psychologique des investisseurs.
Et l’investissement est avant tout une histoire de psychologie…
L’investissement fait par des « singes dégénérés » est-il la cause ou la conséquence d’un système financier lui-même certainement dégénéré ?
L’avantage d’avoir un blog qui commence à dater, c’est de pouvoir avoir du recul, une vision sur le long terme.
Dix ans sont une éternité dans le monde 2.0 d’internet. D’ailleurs, très peu de blogs* consacrés à l’investissement tiennent aussi longtemps. Plusieurs explications peuvent être proposées: une lassitude de certains qui se rendent compte que cela peut vite être chronophage, d’autres (surtout les vendeurs de méthodes miracles et de newsletters indispensables) disparaissent évidemment en raison du pipeau qui finit par se remarquer devant la réalité des faits, etc.
Ceci dit, il est très intéressant de pouvoir se relire dix ans après et de voir comment on a évolué.
J’ai bien sûr évolué dans mes méthodes d’investissements, mais mon raisonnement de base est toujours le même: avoir beaucoup de cash à disposition pour investir au bon moment et de rester flexible face à un marché changeant. Mais pour éviter de perdre du cash (inflation…), et d’éviter au mieux le coût d’opportunité de ne pas être investi, j’ai surtout du cash investi…
Comme je l’expliquai il y a dix ans, je considère mes investissements sur le Forex comme une réserve monétaire qui peut (et qui le fait régulièrement) basculer sur les actions.
C’est amusant de constater que mon allocation sur les actions est semblable à 2011 (rappelons que la crise de 2009 n’était pas encore tout à fait terminée et qu’il y avait de nombreuses perturbations sur les marchés action, avant une belle remontée qui n’est toujours pas terminée).
Je suis monté à presque 90% en actions dans cette décennie, mais devant la surchauffe durable, je suis redescendu à une part plus raisonnable.
Allocation stratégique 17/09/2021
Grosso modo, quand je ne suis exposé qu’à 1/3 en actions, c’est que je crains un krach en ne gardant quasiment que mes titres « à long terme » et quelques swings. Je garde du cash pour ramasser à bon prix encore plus de ces actions durables. Attention, je ne pratique pas le buy&hold pur et dur, car je pense qu’il est dépassé dans un monde qui va très (trop) vite, mais il y a tout de même quelques actions que je n’hésite pas à garder des années.
Mes 37% en monétaires, outre le cash sur mes comptes-titres, incluent également des positions de swing trading sur Forex, mais cela reste pour moi qu’une façon de me diversifier et d’avoir un peu de rendement supplémentaire.
Enfin, la nouveauté, c’est l’introduction d’une poche « cryptomonnaies ». Au début, je voulais me limiter à 10% de mon portefeuille, ce qui est déjà beaucoup pour ce genre d’actifs, mais j’ai réussi à gérer assez bien la montée depuis fin 2020 et surtout j’ai absorbé une partie de la descente de mai à juillet, pour mieux repartir à la hausse. En conséquence, j’ai pu augmenter fortement cette partie de mon portefeuille, même si elle est elle-même partiellement constituée de stablecoins ou équivalents, diversifiés tant qu’à faire. Là encore, je considère qu’il s’agit d’une autre manière d’avoir du monétaire avec rendement. Evidemment, cela implique une certaine conviction sur l’avenir des cryptomonnaies en général. A vrai dire, si je n’avais pas une certaine diversification et la possibilité d’échanger le tout rapidement contre des euros – fiats, je ne risquerai pas autant sur les cryptos.
Beaucoup de puristes crieront à l’hérésie quand on parle de cryptomonnaies en les comparant à de bonnes vieilles Sicav monétaires, mais au final, la monnaie en 2021 a plusieurs aspects. Au final, c’est un peu la même logique que les devises du Forex. Ce qui compte, c’est la valeur en temps réel dans la devise de sa zone géographique. Pour moi, c’est l’euro. Le reste, n’est qu’arbitrage et spéculations à court ou moyen terme. Mais c’est aussi une saine diversification, car j’ai une confiance limitée à long terme, en l’euro (ou le dollar…).
Vous remarquerez un petit ajout depuis 2011, à savoir de l’or physique. Il est toujours utile d’en avoir un peu, et je suis haussier sur le long terme pour l’or, qui encore une fois, reste pour moi une diversification à l’euro.
Ce qui m’importe, et ce qui devrait importer n’importe quel investisseur, c’est de voir grandir son portefeuille dans l’équivalence monétaire qu’il utilise au quotidien !
Bons investissements ! Et n’oubliez pas qu’il s’agit d’une course d’endurance qui dure une vie entière.
PS: J’ai exclu la résidence principale, qui est certes un actif pouvant être vendu contre des euros, mais comme j’y habite et que je n’ai pas l’intention d’en changer, je la vois plutôt comme une source d’économies de loyers. Je ne suis absolument pas intéressé par l’immobilier de rendement, ou alors sous forme côtée – et encore.
Cet exemple de portefeuille n’est donné qu’à titre pédagogique et n’est en rien un conseil d’investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions à ce sujet !
*: De mes débuts dans la blogsphère financière, il ne reste pas grand chose… Citons malgré tout comme exemples l’excellent forum https://www.devenir-rentier.fr ou le très intéressant site de l’ami Jérôme https://www.dividendes.ch/
L’année 2020 a vu la rencontre de plusieurs phénomènes majeurs.
Tout d’abord, la première grande pandémie de l’ère numérique, entraînant des réactions « incroyables ». Parmi elles, la voie monétaire pour tenter de gérer le problème des dettes Covid, grâce à la planche à billets « infinie ».
#bourse la société http://Entreparticuliers.com a annoncé vouloir stocker de l'Ethereum, en plus de ses activités habituelles. On se croirait à l'époque où il fallait ajouter .com pour avoir l'air sérieux et attirer des investisseurs. C'était la bulle dotcom qui a éclaté peu après...
Je suis tombé sur cet outil: https://www.portfoliovisualizer.com , pas mal du tout (pour les actions US). Backtest & compagnie, il y a de quoi s'amuser quand on s'ennuie entre deux investissements !
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