Lorsqu’on est un investisseur français lambda, on cherche avant tout à remplir son PEA.
Par contre, on peut vouloir se diversifier géographiquement et sectoriellement. Certes, la France compte de belles entreprises de la tech, mais soyons réaliste, le NASDAQ l’emporte haut et fort sur ce créneau.
Un exemple d’ETF sur le Nasdaq compatible avec un PEA: Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST)
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST) se distingue comme le principal ETF français permettant aux investisseurs d’accéder au Nasdaq 100 via une enveloppe PEA, avec des performances historiques impressionnantes (+154,9% sur 5 ans), en cohérence avec l’exceptionnelle progression du Nasdaq.
Malgré sa réplication synthétique qui introduit un risque de contrepartie, ses frais modérés (0,30%) et sa liquidité satisfaisante en font un véhicule d’investissement simple et attractif pour une exposition au secteur technologique américain.
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc (PUST) est un fonds indiciel coté qui permet aux investisseurs français d’accéder à la performance des 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le Nasdaq. Créé le 20 mai 2014, cet ETF présente plusieurs caractéristiques qui le distinguent.
Encours sous gestion : Environ 568 millions d’euros
Politique de dividendes : Capitalisation (les dividendes sont réinvestis)
Éligibilité PEA. Coté en euros.
La particularité principale de cet ETF est son éligibilité au Plan d’Épargne en Actions (PEA), qui offre un cadre fiscal avantageux pour les investisseurs français.
Performances historiques L’ETF PUST a affiché des performances aussi remarquables que son indice de référence au fil des années :
Performance sur 1 an : +5,81% (au 31 mars 2025)
Performance sur 3 ans : +35,24%
Performance sur 5 ans : +154,9%
Performance sur 10 ans : +364,43%
Les performances annuelles sur les dernières années montrent une forte volatilité, caractéristique des investissements centrés sur le secteur technologique :
Ces mesures indiquent que l’ETF suit de près son indice de référence (R² élevé et Beta proche de 1) tout en générant un léger alpha positif, signe d’une bonne gestion de la réplication.
Comparaison avec ses principaux concurrents
ETF éligibles au PEA:
L’ETF PUST fait face à une concurrence limitée dans l’univers des ETF PEA répliquant le Nasdaq 100 :
Nom de l’ETF
Code ISIN
Encours
Frais
Réplication
Performance 5 ans
Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc
FR0011871110
568-605 M€
0,30%
Synthétique
+154,54%
Amundi PEA US Tech ESG UCITS ETF
FR0013412269
420-430 M€
0,30%
Synthétique
+156,24%
Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF
FR0010342592
954 M€
0,60%
Synthétique
N/A
Le principal concurrent direct est l’Amundi PEA US Tech ESG, qui suit un indice différent (Solactive ESG US Tech 100) mais offre une exposition similaire, avec une légère surperformance sur 5 ans. La différence principale réside dans les critères ESG appliqués à la sélection des titres, ce qui entraîne une concentration plus importante sur certaines valeurs.
Remarque: Le LQQ (Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF) est un produit à levier qui n’a pas réellement d’intérêt pour l’investisseur à long terme. Le risque est supérieur pour un rendement semblable comme le montre la comparaison entre les deux ci-dessous.
Comparaison avec des ETF Nasdaq 100 non-PEA:
Si on élargit la comparaison aux ETF Nasdaq 100 non éligibles au PEA, d’autres alternatives existent :
Nom de l’ETF
Encours (M€)
Frais
Réplication
iShares Nasdaq 100 UCITS ETF (Acc)
13 292
0,30%
Physique
Invesco EQQQ Nasdaq-100 UCITS ETF
6 618
0,30%
Physique
Amundi Nasdaq-100 II UCITS ETF Acc
3 313
0,22%
Synthétique
Ces ETF non-PEA présentent généralement des encours plus importants et parfois des frais légèrement inférieurs (comme l’Amundi Nasdaq-100 II avec 0,22%). Certains utilisent également une réplication physique plutôt que synthétique, ce qui peut réduire le risque de contrepartie.
Les risques:
Evidemment, il y a le risque de marché, car rien ne dit que le Nasdaq va continuer de performer à l’avenir, mais si vous souhaitez investir dans cet indice, c’est que vous pensez le contraire !
Risque de change
Pour les ETF comme PUST qui investissent sur des marchés étrangers (ici les États-Unis), les fluctuations des taux de change entre l’euro et le dollar peuvent affecter la performance. Cet ETF n’est pas couvert en change. Ce n’est pas forcément un problème, il faut juste en avoir conscience et le prendre en compte dans sa diversification en devises.
Risque de contrepartie
Spécifique aux ETF à réplication synthétique comme PUST, ce risque provient de l’utilisation de swaps. Si la contrepartie du swap (ici BNP Paribas) fait défaut, l’ETF pourrait ne pas répliquer correctement la performance de l’indice. Evidemment, il y a d’autres garanties prises par la contrepartie et il faudrait tout de même des conditions systémiques pour qu’on en arrive là… Ceci dit, cela s’est déjà vu avec des plus acteurs plus gros que la BNP !
Risques liés aux produits dérivés
Pour les ETF synthétiques comme PUST, l’utilisation de produits dérivés ajoute une couche de complexité et potentiellement de risque. Ces instruments peuvent introduire une opacité sur la composition réelle du portefeuille et amplifier certains risques en cas de conditions de marché extrêmes.
Or justement, l’investisseur long terme veut se sécuriser lorsqu’il y a justement des conditions extrêmes !
Que fait l’investisseur (très) particulier ?
A titre personnel, j’envisage l’ETF PUST pour le placer dans mon PEA. Sur du long terme en mode « buy & hold », je prendrai plutôt un ETF à réplication physique sur compte-titre. Mais chacun sa vision sur le sujet. A moins d’un scénario « fin du monde », je ne pense pas qu’il y ait un véritable risque avec les ETF synthétiques pour les PEA (j’ai d’ailleurs du WPEA en portefeuille « très long terme »). Je n’ai jamais vraiment apprécié les ETF, préférant la détention directe des titres.
Graphiquement, le « krach Trump » n’est peut-être pas fini, mais en tout cas, il représente une correction équivalente à celui provoqué par le Covid en 2020, ce qui suggère un niveau d’entrée acceptable, soit environ -30% par rapport aux plus hauts. Le RSI hebdomadaire est à l’achat et on a frôlé la MM200 hebdo, ce qui sur le Nasdaq est rare.
Evidemment, cela implique de penser que les techs américaines vont continuer à performer dans l’avenir…
En ce qui me concerne, j’utiliserai l’ETF PUST pour un long swing trade (rebond d’au moins 50% avant une prise de bénéfices) ou, ce que je fais réellement sur mon propre portefeuille, une stratégie de Value Averaging à long terme (car au final, le risque spécifique de l’ETF est dilué dans ma diversification d’actifs). Mais bien sûr, à chacun sa stratégie.
Rappelons que les stratégies sur les ETF indiciels sont en général plus performantes que le stock-picking, c’est d’ailleurs pour cette raison que je leur accorde une place de plus en plus importantes dans mon porte-feuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, les risques associés à un investissement. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Novo Nordisk, le géant danois de la santé, est une entreprise qui ne cesse de faire parler d’elle, notamment grâce à ses traitements « révolutionnaires » contre le diabète et l’obésité.
Le cœur battant de Novo Nordisk
Novo Nordisk génère ses revenus principalement à travers deux segments clés :
Diabète et soins contre l’obésité : Ce segment inclut des produits phares comme l’insuline, les agonistes GLP-1 (Ozempic, Wegovy), ainsi que des médicaments oraux contre le diabète. Ces traitements représentent plus de 57 % des ventes aux États-Unis, un marché crucial pour l’entreprise.
Biopharmaceutiques : Ce segment couvre les traitements pour l’hémophilie, les troubles de croissance et les thérapies hormonales. Bien que moins dominant, il reste essentiel pour diversifier les revenus.
La demande pour les médicaments contre l’obésité (notamment Wegovy) a explosé ces dernières années, doublant les ventes en 2024. Cependant, cette croissance rapide a entraîné des contraintes d’approvisionnement que Novo s’efforce de résoudre grâce à des investissements massifs dans ses capacités de production.
Cours boursier : montagnes russes, couteau qui tombe ou ascension durable ?
Le cours boursier de Novo Nordisk a connu une volatilité importante.
Novo Nordisk, en données hedbomadaires. En passant, je vous laisse mon point d’entrée et mon PRU actuel. Ceci n’est pas un conseil en investissement !
L’action a atteint un sommet à plus de 1000 DKK en juin 2024 avant de chuter de plus de 50 % depuis cette période.
En avril 2025, l’action se négocie autour de 400 DKK, marquant une baisse significative par rapport à son apogée.
Malgré cette chute, l’entreprise conserve un « moat économique » solide grâce à ses actifs intangibles dans les maladies cardiométaboliques et ses capacités d’innovation. Les analystes estiment que Novo pourrait capturer jusqu’à 75 milliards USD du marché mondial des GLP-1 d’ici 2031 (voir par exemple https://www.morningstar.com/stocks/is-novo-nordisk-stock-buy-after-its-collapse ).
Que nous réserve Novo Nordisk d’ici 2035 ?
Les perspectives à long terme pour Novo Nordisk sont prometteuses :
Croissance des revenus : Les ventes devraient atteindre 567 milliards DKK en 2030, soit une augmentation impressionnante par rapport aux 355 milliards DKK prévus en 2025. Si on considère le passé, on ne peut que constater une croissance continue, même si les marges ont baissé.
Expansion du marché : La demande mondiale pour les traitements contre l’obésité et le diabète devrait croître rapidement. Cependant, la concurrence féroce avec Eli Lilly pourrait limiter la domination totale de Novo Nordisk.
Risques : L’entreprise devra faire face à des pressions réglementaires (notamment aux États-Unis, où l’administration Trump ne va certainement pas faire de cadeaux à des entreprises non-américaines) et à des défis liés à la production. De plus, la dépendance aux GLP-1 expose Novo à des risques liés aux brevets expirant en 2032.
La concurrence et les pressions sur les prix jouent un rôle central dans les prévisions de Novo Nordisk, en particulier dans le marché des médicaments contre l’obésité et le diabète, où l’entreprise est un acteur dominant.
Depuis 2017, le cours d’Eli Lilly semble l’emporter face à Novo Nordisk (ici cotations dollars à N-Y)
Novo Nordisk fait face à une concurrence virulente, notamment d’Eli Lilly, qui a lancé des alternatives puissantes comme Mounjaro (tirzepatide) et Zepbound. Ces produits ont rapidement gagné des parts de marché grâce à leur efficacité et à des résultats cliniques impressionnants. Par exemple, le nouveau médicament d’Eli Lilly, retatrutide, a montré une perte de poids moyenne de 24,4 % en 48 semaines, dépassant légèrement les 22 % obtenus par Novo Nordisk avec Amycretin.
Cette montée en puissance des concurrents exerce une pression sur Novo pour innover et maintenir sa position dominante. Bien que le marché de l’obésité soit en forte croissance (estimé à plus de 100 milliards USD dans les années à venir), il devient évident qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs majeurs. Cependant, chaque part de marché perdue pourrait affecter significativement les revenus futurs de Novo Nordisk.
Les pressions sur les prix proviennent de plusieurs fronts !
Pour rester compétitif face à Eli Lilly et d’autres acteurs émergents, Novo Nordisk a annoncé des baisses importantes du prix de Wegovy via son initiative NovoCare. Ce programme propose des réductions allant jusqu’à 50 % pour attirer davantage de patients.
Ces pressions tarifaires affectent directement la marge bénéficiaire de Novo Nordisk et limitent sa capacité à investir dans la recherche et le développement.
Novo Nordisk s’efforce de diversifier son portefeuille avec des médicaments prometteurs comme CagriSema, dont l’approbation réglementaire est prévue en 2026. Cependant, certains essais cliniques récents ont déçu les attentes, ce qui pourrait ralentir cette stratégie.
Malgré la pression actuelle, le potentiel du marché mondial reste énorme grâce à l’augmentation du nombre de patients souffrant d’obésité et de diabète.
Investir ou patienter ?
Novo Nordisk ressemble un peu à un sprinter qui se prépare pour un marathon. Avec ses médicaments vedettes comme Ozempic et Wegovy, elle court vite… mais attention au souffle ! Entre une concurrence acharnée et des défis logistiques, l’entreprise devra maintenir son rythme sans trébucher.
Pour les investisseurs particuliers, Novo Nordisk pourrait être une opportunité intéressante si vous êtes prêt à supporter quelques turbulences. Après tout, qui n’aime pas une bonne dose d’adrénaline sur le marché boursier ?
Attention cependant à ne pas essayer d’attraper un couteau qui tombe. Même si l’analyse technique a ses limites, on ne peut que noter que le RSI hebdomadaire n’est passé sous 20 que deux fois (une fois en 2002 et une fois en 2017) et cela représentait à chaque fois d’excellents points d’entrée.
Certes, la concurrence est présente, mais c’était également le cas ces 20 dernières années. Novo Nordisk a toujours su s’adapter jusqu’à présent et très souvent, les cycles d’innovations sont décalés entre des concurrents, l’un prenant l’avantage pendant quelques années sur l’autre, et vis-versa.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à un DCA « aggressif » car le prix peut encore baisser grandement, ne serait-ce qu’en raison du contexte global, mais je veux profiter de cette correction pour me constituer une petite poche d’actions Novo.
Mes propres règles de diversification m’indiquent que je cible 2 à 3 % de mon portefeuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, un exemple d’ analyse d’une entreprise. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Après les 10 pires baisses journalières du S&P 500, l’indice a enregistré des rendements positifs à deux chiffres dans tous les cas sauf un, avec un rendement médian supérieur à 10 % un an après ces événements.
Exemple de rebond rapide :
Après la chute de 12 % du S&P 500 le 16 mars 2020 (début de la pandémie), l’indice a récupéré ses pertes en moins de six mois et a terminé l’année avec un gain annuel positif.
Lors de la chute la plus récente (vendredi 4 avril 2025), le Nasdaq a perdu plus de 20 % par rapport à son sommet, tandis que le S&P 500 a chuté de 16 %. Comme souvent avec ce type de baisses, elles sont accompagnées par une volatilité importante, avec un indice VIX qui explose.
3. Quelques illustrations historiques récentes
La crise financière de 2008:
L’avantage en ce qui concerne les investisseurs « anciens », c’est qu’ils y étaient. Les plus « jeunes » n’ont quasiment connus qu’une longue ascension des indices, avec peut-être, quelques mini-krachs par ci par là, mais je vous assure que la crise de 2008, accompagnée de la crise de la dette grecque, c’était quelque chose de marquant. Tout le monde craignait que le capitalisme ne s’en sorte pas et il fallait avoir de réelles convictions pour passer à l’achat de manière conséquente.
Le S&P 500 a chuté de près de 9 % le 15 octobre 2008. Dans les six mois suivants, l’indice a continué à baisser avant d’entamer une reprise durable en mars 2009. Un an après cette journée, l’indice avait progressé d’environ 23 %.
Crash du « Lundi noir » (1987) :
Le S&P 500 a perdu 20,5 % en une seule journée le 19 octobre 1987. Cependant, il avait récupéré toutes ses pertes en moins de deux ans et clôturé l’année suivante avec un rendement positif.
Pandémie COVID-19 (mars 2020) :
Après une chute de plus de 5 % sur plusieurs journées consécutives en mars 2020, le Nasdaq et le S&P ont enregistré des gains significatifs dans les mois suivants grâce aux mesures monétaires et fiscales massives. Par exemple :
Le Nasdaq a progressé de plus de 40 % sur l’année malgré la crise initiale.
Le S&P a terminé l’année avec un gain annuel d’environ 16 %.
En résumé, les tendances générales sont: – Les baisses importantes (>5 %) sont souvent suivies par des rendements positifs sur un horizon d’un an.
– À court terme (6 jours à quelques semaines), la volatilité reste élevée, mais des rebonds techniques sont fréquents.
Les rendements à long terme dépendent fortement du contexte économique et des interventions politiques ou monétaires.
Les données historiques montrent que les marchés ont tendance à se redresser après des baisses importantes, mais la trajectoire peut être marquée par une volatilité accrue dans les jours qui suivent.
Si on remonte un peu plus loin, il y a quelques exceptions notables…
1929 – Crash de la Grande Dépression: Les 28 et 29 octobre 1929, le Dow Jones a perdu environ 25 % en deux jours. Le S&P 500 (ou son équivalent à l’époque) a suivi une trajectoire similaire.
Le marché n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant-crash avant 1954, soit 25 ans plus tard (!!!).
2000-2002 – Éclatement de la bulle Internet: Le Nasdaq a perdu près de 10 % en une seule journée le 14 avril 2000.
Entre mars 2000 et octobre 2002, le Nasdaq a perdu près de 80 % de sa valeur. Cependant, certaines actions hors secteur technologique ont enregistré des gains (exemple : Berkshire Hathaway +25 % en 2000).
On peut donc constater que les périodes prolongées de déclin (exemple : crise de 1929 ou éclatement de la bulle Internet) sont généralement associées à des changements structurels dans l’économie.
Or, peut-on considérer que l’IA entraînera forcément un changement structurel dans l’économie ?
Se peut-il que, ce qui semble être une stratégie douteuse sur le plan économique (la politique économique aggressive de Trump), soit un coup joué (peut-être) un peu trop à l’avance ?
Autrement dit, serions-nous dans les conditions d’un changement structurel durable entraînant une longue période de plusieurs années de « difficultés » boursières ?
Il est évidemment extrêmement difficile de prédire l’impact réel de l’IA sur l’économie mondiale, de même que les décisions « innovantes » de Trump, et je ne m’y risquerai pas.
B/ Que fait l’investisseur particulier ?
Ceci n’est évidemment pas un conseil en investissement, mais simplement un exemple de ce qu’un simple particulier peut faire en ce moment.
En ce qui me concerne, j’ai suivi 3 « indicateurs »: Buffet, Technique et DCA.
1. Warren Buffet
J’ai toujours eu du respect pour Warren Buffet. Après tout, investir soi-même pendant près d’un siècle ne peut donner qu’une forte expérience à quiconque vivant assez longtemps avec un portefeuille suffisamment garni. Même un investisseur médiocre pourrait finir par apprendre de ses erreurs, et pour peu qu’on ait un réel talent, et bien on s’appelle Buffet !
Bref, je garde toujours un oeil sur ce qu’il fait, même si forcément, il a toujours un coup d’avance.
Mais regardons ce qu’il a fait ces derniers temps…
Vente massive d’actions en 2024 :
En prévision de la volatilité actuelle du marché, Buffett a vendu environ 134 milliards de dollars d’actions en 2024, réduisant considérablement les positions dans des entreprises comme Apple et Bank of America.
Cette stratégie a permis à Berkshire Hathaway d’accumuler une réserve de liquidités record de 334 milliards de dollars, soit presque le double par rapport à l’année précédente.
Performance exceptionnelle en 2025 :
Alors que le S&P 500 a chuté de 4,6 % depuis le début de l’année, les actions de Berkshire Hathaway ont progressé de 16,2 %, grâce à une gestion prudente et des investissements bien ciblés.
Des entreprises clés du portefeuille de Berkshire, comme BYD (+41 %), T-Mobile US (+21 %) et VeriSign (+23 %), ont surperformé malgré le contexte économique difficile.
Investissements dans les « bons » actifs :
Buffett a renforcé ses positions dans les bons du Trésor à court terme, profitant de rendements améliorés tout en protégeant ses liquidités contre la volatilité.
Il a également augmenté ses investissements dans les cinq plus grandes maisons de commerce japonaises (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Itochu et Marubeni), qui jouent un rôle central dans l’économie japonaise et offrent une diversification géographique.
Anticipation du krach lié aux tarifs douaniers :
Le récent effondrement des marchés a été déclenché par les tarifs douaniers agressifs imposés par l’administration Trump.
Buffett semblait avoir anticipé cette crise en réduisant ses positions dans des secteurs vulnérables comme la technologie et la finance. Par exemple, Apple, qui dépend fortement de la Chine pour sa production, a vu son action chuter de 28 % depuis son sommet en décembre 2024.
Attente avant d’agir davantage :
Bien qu’il soit connu pour acheter lors des crises (« être avide quand les autres sont craintifs »), Buffett n’a pas encore effectué d’achats significatifs en réponse au krach actuel. Il pourrait attendre une baisse encore plus importante avant d’investir massivement.
Historiquement, il a utilisé des crises similaires pour acquérir des entreprises à des prix réduits (exemple : déploiement de 26 milliards de dollars entre 2008 et 2009).
Conclusion: Warren Buffett démontre une fois encore sa capacité à naviguer dans des marchés turbulents grâce à une stratégie prudente et bien calculée. En se positionnant avec une réserve massive de liquidités et en diversifiant ses investissements géographiquement (notamment au Japon), il est idéalement placé pour profiter d’opportunités futures tout en minimisant les risques immédiats. Ses décisions récentes mettent en évidence son approche disciplinée face aux valorisations élevées et aux incertitudes économiques.
J’ai donc suivi en partie ses actions, en gardant (alors que l’envie d’investir davantage me démangeait fortement) une grosse poche de cash (un peu plus de 42%, en incluant mes stablecoins).
Je me suis aussi délesté quelques peu de certaines de mes actions, la plupart pour racheter plus bas, mais j’ai surtout pris une position sur le BX4 (tracker short X2 sur le CAC40) et DSD (tracker short X2 sur le DAX) (l’ensemble reste aux alentours de 5% de mon portefeuille global). En effet, je ne suis pas du tout porté sur les produits à levier ni sur les options, mais j’aime faire une sorte de swing trading de temps à autre avec des trackers short. Au pire, je ne gagne presque rien ou je perd un peu, au mieux, cela m’aide à supporter la baisse globale de mon portefeuille.
On peut dire que je suis « long only », mais qu’il m’arrive de faire quelques exceptions sur une petite partie de mon portefeuille. En fait, c’est surtout pour marquer psychologiquement mon positionnement « prudent ». Si je reviens en cash, c’est que je crains une chute boursière ou dumoins que les mes autres actifs sont plutôt surévalués. Si je vais jusqu’à prendre quelques positions short, c’est que je crains un mouvement « prochain » et/ou violent. Comme personne ne peut timer le marché régulièrement, je me contente surtout d’accumuler passivement en DCA, en gardant du cash pour racheter quand cela baisse vraiment.
2. Les indicateurs techniques
Depuis plusieurs années, je ne regarde quasiment plus que les indicateurs sur ce graphique:
La moyenne mobile 200 semaines (ou autres périodicité): en dessous, j’achète, au-dessus, je vends. C’est un peu plus compliqué que cela, mais l’idée est simple.
Le RSI 14 (et sa moyenne mobile exponentielle 12): dans le vert, je pense acheter, dans le rouge, je pense vendre. Quand cela sort de ces zones avec des RSI vraiment extrêmes (<10 ou >90), en général, je n’hésite pas. Pour la moyenne mobile 12, sur certaines actions de fond de portefeuille, j’ai tendance à renforcer davantage quand le RSI passe sous sa MME12.
Un indicateur de bandes de Bollinger modifié, qui utilise des ratios de Fibonacci: quand les grosses bandes rouges sont atteinte, on est sur des extrêmes, qui sauf pour une action ultra-haussière (NVDA par exemple) est un signal de vente. De même pour la grosse bande verte, qui sauf pour des actions qui risquent la faillite ou de s’enfoncer durablement dans les décombres, est un fort signal d’achat.
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, les signaux techniques ne sont rien sans une analyse plus fondamentale des raisons pour lesquelles ces signaux sont dans des extrêmes.
Par exemple, j’ai fais une très mauvaise entrée due à une sous-évaluation des risques sur Clariane, et j’ai bien eu du mal à y gagner quelque chose (mon PRU était à 3.94 €, mais j’ai réussit à enfin me débarasser de ma ligne sur à +6.12%). Après presque 2 ans et demi de patient DCA, ce qui me fait moins que l’inflation au final… Ceci dit, le signal technique de vente est venu pile poil au bon moment…
3. Dollar Cost Averaging
Comme la plupart de mes achats se font en DCA ou un Value Averaging, ou en une adaptation de ces méthodes (achat seulement si le RSI est sous sa MME12; seulement si le PRU baisse et que le cours est sous la MM200 semaines, etc), je me pose surtout la question de savoir quoi acheter, mais ni quand ni comment. Tant qu’il s’agit d’un actif de qualité (dont les ETF sur indices), il n’y a pas de raison de s’inquiéter à long terme.
C’est une méthode psychologiquement reposante, et qui entraîne des pointes d’optimisme en plein krach. Par exemple, là de suite, après une journée rouge sang sur les indices, je me dis « chouette, je vais racheter bien plus d’actions avec mes DCA ». Pourtant, bien sûr, une chute des indices ne fait pas du bien à mon portefeuille sur le coup. Mais à long terme, l’important est d’avoir un bon prix d’achat pour pouvoir dégager une marge de bénéfices intéressante.
L’autre question que je me pose souvent, c’est « quand vendre ». Là encore, soit je fais une sortie en « DCA inversé » soit j’ai des palliers prévus à l’avance, soit je sors une part (30, souvent 50%) sur certains signaux techniques, puis le reste sur une autre condition.
Par exemple, j’ai une position (environ 2% de mon portefeuille global) sur AT&T que j’avais commencé en 2018 il me semble, sur DEGIRO et que j’ai vendu en 2023 pour racheter plus bas sur IB, améliorant mon PRU. J’ai vendu « trop tôt » vers 22$ (avec un PRU de 16.77$ et pas mal d’années de dividendes), tout en me disant que cela pouvait encore monter plus haut.
J’ai mon ordre de vente à 30 $, mais je vais sans doute tout solder rapidement, car la bande rouge a été touchée (et j’aurai dû vendre, mais j’espérais que le prix psychologique des 30$ allait être frôlé).
Bref, je me sers des signaux techniques pour affiner mes entrées et mes sorties, mais surtout pour convaincre ma psychée d’agir. C’est d’autant plus difficile que l’on s’habitue à garder une position, surtout quand elle est gagnante et/ou qu’elle paie régulièrement des dividendes.
Comme j’essaie au mieux de n’investir que dans des valeurs que je garderai à long terme, c’est souvent juste pour racheter plus bas et optimiser les plus-values.
Conclusion
Quoiqu’il arrive (récession, crise économique majeure, ou simple krach « classique » et périodique), le plus simple est sans doute de continuer ses investissements, raisonnablement, avec méthode et rigueur, en attendant de meilleurs jours, qui finiront forcément par arriver. Même si j’espère que nous ne sommes pas partie pour 25 ans de baisse ou de stagnation, au pire, cela ne devrait pas être moins rentable que de juste être en cash à 100% !
Le passé nous apprend que dans la grande majorité des cas, d’ici quelques mois ou un ou deux ans maximum, tout actif de qualité qui aura été acheté maintenant, aura été une bonne affaire.
Et comme le disait Keynes :
« In the long run, we are all dead. Economists set themselves too easy, too useless a task if in tempestuous seasons they can only tell us that when the storm is past the ocean is flat again. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
« À long terme, nous sommes tous morts. Les économistes se donnent une tâche trop facile, trop inutile, s’ils ne peuvent, en des saisons tumultueuses, que nous dire qu’une fois la tempête passée, l’océan redevient calme. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
Disclaimer: Aucun contenu de cet article n’est un conseil en investissement. Ce site n’a que pour vocation de montrer divers points de vue. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement.
Oui, tous les indices sont au vert, mais mon « excès » de prudence est forcément contre-productif. Ceci dit, la prudence paye surtout au moment où on en a besoin ! Quand je vois que même Warren Buffet prend des profits et garde une quantité incroyable de cash, je me dis qu’au final, mon portefeuille très exposé aux cryptos n’est pas si prudent que cela !
Entre le 1er janvier 2024 et le 26 décembre, mon portefeuille global (comprenant tous mes biens financiers, hors résidence principale) a connu une bonne progression de +21,86% (contre +55% l’an passé), et même +43,87% si on compte les entrées d’argent dues à une plutôt bonne capacité d’épargne (contre+138% l’an passé, mais en grande partie en raison d’un héritage).
Rappelons que le SP500 a fait plus de 25%, mais que le CAC40 est à -2 % !
Grosso modo, ma performance est due à l’envolée du bitcoin minorée par une forte part de cash. Ma part d’actions a fait son job, mais rien d’exceptionnel. Ce qui est assez logique vu que j’ai une majorité de valeurs « prudentes » vu que le risque est pris surtout sur les cryptos…
Si on prend mon TRI annualisé sur 4 ans, il n’est « que » de 15,1%, ce qui certes, bat le marché action (et ce qui est déjà très satisfaisant !), mais replace mon niveau de gestion d’actifs dans un repère plus réaliste.
Remarques: 1. J’ai commencé par suivre mes investissements avec XlsAsset (de l’excellent sitehttps://www.investisseurs-heureux.fr/) qu’à partir de 2021 2. Je ne fais plus que des mises à jour une fois en fin d’année, mais pas en 2021; la courbe verte de la valeur nette est donc faussée car je ne mets à jour mes entrées qu’en fin d’année (il faudrait relier les points entre chaque mois de janvier) 3. Je continue à épargner tout excédent afin d’investir– j’ai aussi une épargne de précaution que je ne compte pas dans mes avoirs, au même titre que ma résidence principale 4. Je n’indique jamais des valeurs en euros dans mon blog, car cela ne regarde que mon inspecteur des impôts et je trouve cela au mieux exhibitionniste et au pire indécent dans un monde aux richesses si mal réparties …
Mon allocation d’actifs s’écarte durablement de mes habitudes, avec une surexposition à la fois en cash et en cryptomonnaies (qui sont à plus de la moitié constituées de bitcoin). Je m’adapte à l’investissement post 2020…
Cela peut sembler une allocation peu optimisée, mais il faut prendre en compte plusieurs facteurs importants:
J’ai passé l’âge de tout investir en actifs risqués pour rechercher des rendements à deux chiffres réguliers (même si c’est ce que je fais encore en partie…)
Mon portefeuille est suffisant grand pour me préoccuper davantage de le conserver face à l’inflation que de chercher des rendements impressionnants.
Ma part d’investissements en cryptomonnaies est très importante depuis le bull run de 2021 (sachant que j’ai commencé à investir dans cette poche fin 2020), et par conviction personnelle, même si je « crois » au cycle des 4 ans lié au halving du bitcoin (mais aussi au « cycle présidentiel US »).
J’ai pris un certain nombre de profits sur mes actions en fin d’année 2024, à tort ou à raison, nous verrons bien. Ce qui reste est presque exclusivement du DCA long terme qui s’apparente à du Buy&Hold. Pour les cryptos, je compte fortement diminuer mon exposition en 2025 (fin du cycle, a priori)
J’ai beaucoup de cash accumulé qui n’attend qu’un « bon moment » pour être investi. C’est sans doute contre-productif, mais psychologiquement rassurant.
La majorité de ma performance vient d’actifs risqués (dont surtout le bitcoin), donc une part en cash importante me permet de modérer le risque global du portefeuille.
Mes projections pour 2025:
Comme chaque année, je n’ai toujours pas de boule de cristal, aussi j’essaie de jouer sur plusieurs tableaux.
J’ai beaucoup de cash, que je vais donc continuer à investir raisonnablement (cible 1%, 2% max., de mon portefeuille global pour chaque actif) par une stratégie de DCA (qui s’apparente plus précisément à du Value Averaging dans la plupart des cas, pour renforcer ma poche d’actions. Je parle ici de ma poche d’investissement à moyen terme (voir cet article). Mes positions de fond de portefeuille action ne vont pas évoluer ou alors par quelques renforcements en petit DCA comme je le fais régulièrement.
En parallèle, je vais prendre fortement des profits sur mes cryptos à condition que le bitcoin connaisse un nouvel ATH (donc au-delà de 108000 $). Si ce n’est pas le cas, et que donc nous sommes déjà à la fin du bullrun, tant pis, je me contenterai des quelques profits déjà fait et je vais cibler 2028/29 ! Ceci dit, sauf événément grave, cela m’étonnerait un peu tout de même.
En fait, je commence à être plus à l’aise à détenir du bitcoin que de l’euro ou du dollar ! Non, je ne suis toujours pas maximaliste, mais je comprend que l’impression monétaire n’est pas prête de s’arrêter, et je n’aime pas avoir des pièces d’or chez moi (et encore moins en banque !). Je prend le pari de l’or numérique qu’est sans doute bitcoin.
Cela fait plusieurs années que je me dis que les arbres ne peuvent pas monter au ciel, bien qu’entre la dépréciation du cash et le fait qu’au final, tout le monde semble se réfugier dans les actions, faute de mieux (à part les « cryptobros » bien sûr!), je finis par penser que la chute des indices n’est pas encore pour tout de suite.
Sauf situation internationale encore plus grave bien sûr.
J’avoue que c’est un de mes gros sujets d’inquiétude. Je me dis souvent qu’à un moment, le bluff et les menaces finiront par aller trop loin et qu’un des nombreux dirigeants n’aura plus rien à perdre et entraînera l’humanité dans sa chute.
Je sais, j’ai toujours été pessimiste/réaliste au fond de moi.
Depuis la Guerre Froide, tout le monde a conscience que personne n’a rien à gagner avec une guerre entre puissances nucléaires, mais il suffirait qu’un d’entre eux pense que même avec un -90% de sa population la partie pourrait être gagnée sur le long terme ou qu’un véritable psychopathe se suicide avec la planète plutôt que de croire être vaincu…
Ceci dit, j’ai une position claire par rapport à cette hypothèse: de toute façon, si cela arrivait, l’investissement n’aura plus de sens. Autant considérer que cela ne peut pas arriver…
En ce qui concerne mes valeurs favorite:
IPDM : ISHARES PHYSICAL METALS PLC PHYSICAL PALLADIUM ETC USD ACC: Je pense que le Palladium a subi une double peine: d’une part la « fin des véhicules diesel » (catalyseurs) et d’autre part un effet suppresseur due à la guerre en Ukraine (la Russie étant l’immense producteur principal mondial de Palladium) et qu’il est donc sous-évalué. Comme cela reste incertain, je poursuis mon DCA.
Les valeurs pétrolières: Je pense que l’économie du pétrole n’a pas encore dit son dernier mot, et que d’ici qu’il y ait des solutions réalistes (en dehors de l’esprit des bureaucrates européens), il va encore y avoir une phase de pic et de tension.
Je fais donc un DCA sur toutes les valeurs suivantes:
MAERSK.A: AP Moeller – Maersk A/S Class A
IMPPP: Imperial Petroleum Perpetual Preferred Shares A (achats sous 25 $ uniquement)
TTE: Total Energies
OXY: Occidental Petroleum Corp
Enfin, une bonne vieille valeur de l’agrochimie que je classe dans les valeurs défensives, mais qui devrait finir par rebondir.
MOS: The Mosaic Company: Divergence haussière et stratégie d’achat sous la MM200 hebdo…
Par ailleurs, je continue mes achats récurrents sur Johnson&Johnson, Korea Electric Power ADR , UnitedHealth et Franklin (Templeton) FTSE Korea ETF et bien sûr iShares MSCI World Swap PEA ETF.
En attendant, je vous souhaite une excellente année 2025, bonheur, santé et surtout paix !
Bons investissements et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cet article ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
C’est chouette l’IA, mais il a vraiment du mal avec le texte sur les images: Palladium, c’est mieux avec 2 L !
Après avoir ouvert un compte « test » en avril 2024, voilà un retour d’expérience depuis. En effet, tout comme pour l’achat d’une voiture où l’on se base sur l’avis d’autres utilisateurs, les caractéristiques techniques, son propre avis évolue durant plusieurs mois.
Allons directement à la conclusion: je suis très satisfait de l’expérience.
Mais…
Il y a toujours un « mais » quelque part.
Les points positifs (et négatifs !):
Le cashback de la carte VISA:
Outre être gratuite, elle offre un petit cashback sous forme d’actions (ou plus précisément de parts d’actions) limité malheureusement à 15 euros par mois, soit une dépense de 1500 euros.
Ce n’est qu’un détail, mais j’aime bien le principe d’être rémunéré pour mettre à disposition mon argent à une banque. Les banques traditionnelles ont l’approche inverse: c’est à l’utilisateur qu’elle octroient l’immense honneur d’accepter son argent contre rétribution pour lui permettre de l’utiliser (sur autorisation!). A titre personnel, je n’ai plus de banque traditionnelle depuis des années, et je ne m’en porte pas plus mal. Pour ceux qui pensent que c’est un problème, notamment pour l’obtention d’un crédit, ne vous inquiétez pas: si vous ne trouvez pas votre bonheur dans une banque en ligne (qui ont souvent quelques crédits « préformatés » pouvant ne pas forcément répondre précisément à VOS besoins spécifiques), si votre dossier est correct, vous trouverez tout ce que vous voudrez dans n’importe quel réseau.
Mais l’idée ici n’est pas de vanter les avantages des banques en ligne. Revenons à Trade Republic. Ce qui me plait le plus avec leur carte VISA, c’est la facilité à suivre les opérations sur leur application. Notifications quasi-immédiates, cashback instantanément calculé. C’est presque tout ce qu’il me faut.
Le seul point à améliorer serait à mon avis la possibilité de séparer différents sous-comptes. En effet, l’unique compte courant sert à la fois à alimenter le compte-titre et à gérer les dépenses de la carte. Personnellement, cela ne me dérange pas, car on voit facilement un diagramme à bulles avec « revenus » et en face « dépenses » (de la carte donc) et « investir » (achats de titres). Les deux côtés s’équilibrant, il suffit de faire une simple soustraction. De plus, je dépose 1500 € (en plus de mes virements réguliers pour l’achat hebdomadaire de titres) et quand ma bulle « dépenses » atteint 1500 €, je remet ce que j’estime être nécessaire pour terminer le mois.
Bref, cela ne me dérange pas vraiment, mais j’imagine que cela pourrait être plus simple en séparant le cash dédié à l’investissement de celui dédié à la carte bancaire.
D’autre part, je n’ai jusqu’à présent jamais eu de soucis de paiement, que ce soit en France, y compris dans les distributeurs de carburant qui posent souvent des problèmes à certaines cartes. Dans ce cas, il y a un paiment à la pré-autorisation d’environ 150 euros (suivant l’enseigne), qui est corrigé à la vraie somme dépensée dès que le plein est terminé.
Je n’ai pas eu l’occasion de tester hors-France depuis l’ouverture du compte au printemps dernier, mais il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas.
Mon cashback se transforme en actions JNJ au lieu d’aller uniquement enrichir une banque traditionnelle…
Remarque: Quand j’ai ouvert mon compte fin mars, il y avait une liste d’attente ENORME pour obtenir la carte et je pensais vraiment que je n’allais l’avoir qu’à la fin de l’année. En fait, il y a eu des grosses accélérations ce qui a fait que cela n’a duré qu’un peu plus de deux mois, à ce moment, avant de l’obtenir dans ma boite aux lettres.
Le plan d’investissement en titres:
Comme je le disais dans mon premier article, on peut choisir entre différentes périodicités. En ce qui me concerne, j’ai opté pour des achats récurrents hebdomadaires.
Petite remarque: hebdomadaire signifie 4 fois par mois et non pas tous les 7 jours. En résumé, les opérations ont lieu tous les 7 jours, mais la première du mois suivant est souvent décalée de quelques jours (puisqu’un mois ne fait pas 28 jours!). Evidemment, il peut aussi y avoir des décalages si la date J+7 tombe sur un jour férié. On ne contrôle donc pas exactement la périodicité, mais globalement, l’idée étant de lisser les achats en DCA, cela ne change pas grand chose et surtout, c’est extrêmement pratique.
Dans le premier article, j’émettais quelques doutes sur le timing dans la journée de l’achat et donc le prix réellement payé.
En effet, il y a souvent un spread dû à un achat groupé. Globalement, sans avoir fait une étude statistique à ce sujet, il y a parfois un prix plus bas que la moyenne de la journée et parfois un prix plus haut. Il arrive aussi (rarement) que le prix exécuté soit légèrement plus haut que le prix affiché par l’application graphique (ou en regardant sur Tradingview par exemple), surtout sur des actions un peu moins liquides.
Bref, pour ces petits différences, je trouve que l’avantage de l’automatisation compense grandement. De toute façon, je ne vois pas comment Trade Republic pourrait timer le marché et donc faire du day-trading pour optimiser les entrées, mais il y a certainement d’autres facteurs qui entrent en jeu (sachant qu’ils sous-traitent les achats au courtier Lang & Schwarz, qui rétrocède des commissions) et qui donnent justement cette impression de « frais cachés ». Dans les faits, c’est sans doute vrai, mais très franchement, pour le confort fourni, cela me va très bien.
Notez que je n’utilise mon compte que pour acheter des actions et des ETF, pas d’obligations ni de cryptos. Pour ces deux dernières catégories, je pense qu’il y a bien mieux ailleurs (même si en ce qui concerne les obligations, le fait de fractionner peut intéresser certains, mais si on veut investir sérieusement dans des obligations soit on passe par des ETF soit on dispose de grosses sommes et donc un courtier type IB).
Je continue de faire mes achats « swing trading » avec IB, car dans ce cas je veux maîtriser tous les paramètres. L’euro unique de frais pour des achats/vente sur Trade Republic n’est pas un argument pour moi. Si je fais une transaction importante de plusieurs dizaines de milliers d’euros, ce qui m’intéresse, c’est une exécution claire, fiable et sans frais « cachés », sur une « vraie » plateforme de trading et IB fait parfaitement l’affaire en ce qui me concerne. Je me vois mal faire du « trading » avec un smartphone sur des graphiques épurés. Par contre, pour un plan d’investissement régulier, cette simplicité est à mon avis un des atouts majeurs de Trade Republic.
J’utilise Trade Republic comme une combinaison compte-courant/carte bancaire + « Livret A boosté version compte-titre ».
Pour la petite histoire, j’ai ouvert ce compte dans l’idée de remplacer un PEL. Je veux mettre de côté environ 50 000 euros sur une échéance de 5 à 7 ans sans me casser la tête. Je prévois des travaux de toiture dans ma résidence principale. Evidemment, investir en actions sur 5-7 ans, c’est prendre un risque sur le rendement.
Mais si je fais mieux que le PEL (2,25% d’intérêts actuellement), cela sera tant mieux ! Si je fais moins bien, je prendrai des liquidités ailleurs (combinaison livret A, du cash restant sur des compte-titres et/ou un prêt en fonction des taux du moment) compte-tenu de la situation financière globale vers 2030. L’idée est de pouvoir me faire une sorte de prêt Lombart à moi-même en ne prenant comme part de risque que les fluctuations du marché actions.
L’idée est avant tout de « bloquer » une somme dans un compte séparé pour ces travaux nécessaires à terme.
Notez que j’ai non seulement une bonne capacité d’épargne, mais aussi un petit patrimoine qui me permet de prendre « des risques » sur les actions sur une échéance « si courte ».
En fait, je pense que Trade Republic et son plan d’investissement est très bien pour se constituer tranquillement un patrimoine. Mon exemple est peut-être un cas un peu particulier, mais même avec un investissement de 100 euros par mois, sur un temps suffisamment long, cela sera toujours mieux qu’un livret quelconque pour l’immense majorité des gens.
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Disclaimer: Je n’ai aucun lien commercial avec Trade Republic, si ce n’est la position de client et utilisateur de leur services. Faites vos propres recherches ! Chacun est responsable de ses propres investissments !
Il existe des livrets A proposés sous d’autres appellations: par exemple Livret Bleu au Crédit Mutuel, mais la réglementation est la même pour ces produits.
Dans tous les cas, on ne peut avoir qu’un seul livret A à la fois (y compris ses variantes plus intéressantes, mais réservées certaines populations: livret jeune et livre d’épargne populaire).
Il est la référence des autres placements. Par exemple, le Livret Epargne Populaire (dont le taux est celui du livret A + 0.5%), est un livret A amélioré, mais réservé aux personnes ayant peu de revenus.
Le taux de rémunération du livret A est sensé suivre l’inflation et le taux Euribor (qui est le taux auquel les banques se prêtent mutuellement de l’argent).
Il est considéré comme un placement sans risque, et en conséquence, offre donc une très faible rémunération.
S’il est toujours utile à un particulier d’avoir un livret A, il sert sans doute davantage à constituer une réserve d’argent de précaution qu’à placer son argent en tant qu’investisseur.
En tant qu’investisseur particulier, il est sans doute sage de disposer de l’équivalent de 6 mois de revenus sur son livret A, mais il y a certainement mieux à faire pour rentabiliser ses placements !
Le LDD (livret de développement durable):
Version moderne du CODEVI, il a les mêmes caractéristiques que les livrets A, notamment sa défiscalisation, si ce n’est un dépôt maximal plus faible (6 000 €).
On peut cumuler un livret A et un LDD.
L’investisseur particulier peut utiliser le LDD comme réserve d’argent pour réguler les fluctuations de son compte courant, pour faire face à une dépense exceptionnelle (machine à laver qui tombe en panne ou réparations automobile d’urgence par exemple).
On peut aussi l’affecter à un projet précis (achat futur d’une nouvelle voiture, vacances lointaines, travaux d’aménagement…).
Cependant, tout comme le livret A, il n’a pas de réel intérêt pour un investisseur.
Le Plan Epargne Logement (PEL):
Les PEL permettent d’épargner en vue de constituer un apport de base pour obtenir un prêt immobilier à un taux « avantageux » (4,20 % hors assurance).
En période de taux d’intérêt bas, comme en ce moment, ils n’ont pratiquement aucun intérêt si ce n’est de bloquer l’épargne pour éviter d’être tenté de l’utiliser pour autre chose.
De plus, leur rémunération est très basse (2,50% ou 3,50% avec une prime d’Etat de 1% au bout de 4 ans à condition de faire un prêt).
Il y a également d’autres contraintes: sommes versées bloquées à moins de résilier le PEL en perdant tous ses avantages, durée minimale d’épargne de 4 ans, versement minimal de 540 € par an, versements limités à 10 ans et à un maximum de 61 200 €, soumis à cotisations sociales…
Bref, pour l’investisseur particulier, les PEL ne constituent pas un placement très intéressant. Il vaut mieux utiliser d’autres produits offrants une meilleures rentabilité, d’autant plus que sa durée d’au moins 4 ans permet une certaine marge pour des produits boursiers par exemple, puis négocier un prêt à un taux pouvant être plus intéressant.
Le Compte Epargne Logement (CEL):
Il s’agit d’un produit semblable au PEL, avec quelques différences:
– versement ou retrait d’au moins 75 €, mais pas de minimum annuel
– dépôts limités à 15 300 €
– rémunération de 1,25 % (2/3 du livret A arrondi au quart de point le plus proche)
– crédit au taux du CEL + 1,50 %, à un maximum de 23 000 €
– soumis aux cotisations sociales
– durée minimum de détention pour obtenir un crédit : 18 mois, pas de durée maximale de détention.
A part en période de taux d’intérêts élevés, le CEL n’a pas plus d’intérêt pour l’investisseur particulier que le PEL, même s’il est un peu plus souple (versements non bloqués).
Il y a mieux à faire avec son argent !
En conclusion, les livrets réglementés les plus flexibles et exonérés d’impôts (livret A et LDD) sont intéressants comme épargne de précaution, mais certainement pas comme placement.
Les « Superlivrets »:
Ils sont proposés notamment par les banques en ligne et misent sur un rendement brut attractif.
Ils ont un plafond très élevé (jusqu’à plusieurs millions d’euros, en fonction des banques) et sont extrêmement faciles (et gratuits) à ouvrir, utiliser et clôturer.
Malheureusement, ils sont soumis à imposition ce qui fait qu’ils offrent presque toujours un rendement net proche voir légèrement inférieur au livret A, sauf en période de promotion (où les taux peuvent atteindre 5% bruts).
Certaines personnes s’amusent à faire la chasse aux offres promotionnelles, en ouvrant des super livrets un peu partout et en transférant ses avoirs vers la meilleure offre du moment. Si effectivement, il s’agit d’un moyen sans risque de faire fructifier son capital, le temps passé à faire ces transferts n’est pas du tout rentable. En effet, vous gagnerez tout au plus quelques dizaines d’euros, même avec une grosse somme.
Dans tous les cas, le rendement net, après impôts, reste très faible et à moins de disposer de sommes énormes de plusieurs centaines de milliers d’euros dont on ne sait que faire et qu’on veut garder pour un projet proche (achat immobilier par exemple), ils ne présentent que peu d’intérêt pour l’investisseur particulier, si ce n’est de « compartimenter » son budget en appliquant le principe des enveloppes à des comptes bancaires.
L’épargne, pour quoi faire ?
En conclusion générale, nous avons vu que les livrets d’épargne n’ont d’intérêt que pour deux choses : constituer une épargne de précaution ou en prévision d’un achat exceptionnel.
Ceci dit, ne pensez-vous pas que ces deux objectifs sont la clé de voûte de tout investisseur sérieux ? Comment peut-on espérer faire des placements rentables sans, au minimum, s’assurer d’une marge de manœuvre suffisante pour faire face aux petits imprévus du quotidien ?
Le Forex (Foreign Exchange) est le plus gros marché mondial en volume (4000 milliards de dollars par jour en 2010 !). Il s’agit d’un marché de gré à gré, c’est à dire non centralisé autour d’une bourse. Les banques s’échangent directement les devises.
Ce marché est en pleine expansion (augmentation du volume de 20% depuis 2007, selon le dernier rapport de la Banque de Règlement Internationale d’avril 2010) et s’adresse de plus en plus aux particuliers.
De manière simplifiée, on peut considérer que l’échange de devises à travers le monde est dû:
– aux échanges interbancaires (env.43%)
– aux échanges entre des organismes financiers et les banques (40%). Il peut s’agir de spéculations et d’opérations de couverture (par exemple, un fond situé en europe achetant des actions américaines en dollars qui veut se protéger contre les variations du dollar face à l’euro).
– entre des entreprises non-financières et les banques (17%). Il s’agit par exemple d’un contrat payé en dollars par une entreprise française qui va donc vouloir des euros en échange.
Vous avez peut-être reçu dans votre boîte mail des publicités vantant les gains incroyables que vous pourriez faire avec le Forex.
Cela parait si facile. « Gagnez 1000 € en deux heures », « arrêtez de travailler grâce au forex », etc. Personnellement, quand quelqu’un vient me dire qu’il suffit de se pencher pour ramasser des sous, j’ai plutôt tendance à me méfier de ses intentions envers moi quand je me baisse !
Pour un investisseur particulier, le Forex présente néanmoins de réels avantages:
– transactions possibles 24H/24, 5 jours/7. En effet, du lever du soleil sur Tokyo au coucher à New-York, il y a toujours des banques quelques part pour coter les devises. Cela signifie que quels que soient ses disponibilités personnelles, on peut négocier régulièrement sur le Forex (attention, nous verrons dans un prochain article que cette liberté ne signifie pas que l’on peut faire des bénéfices en achetant et en vendant des devises n’importe comment à n’importe quelle heure.
– peu de frais de négoce. Pour négocier 10 000 € par exemple, les frais sont de l’ordre d’1 ou 2 € selon les courtiers.
– possibilité d’apprentissage peu couteuses (si on respecte bien sûr une bonne gestion des risques !) car il est possible de négocier en micro-lots (1 000 €) chez certains courtiers. Ce qui signifie que sur une transaction partant mal, on ne risque tout au plus que quelques dizaines d’euros (et encore, ceci en s’autorisant une grande marge de manœuvre avant de clôturer à perte une transaction).
– volatilité peu élevée. Une devise ne va pas dégringoler du jour au lendemain (enfin, même si elle le fait, cette dégringolade ne sera que de quelques pour cents en une journée) , même avec une bonne raison, contrairement aux actions par exemple. Attention cependant, le Forex a la mauvaise réputation d’être très volatile, mais ceci est surtout dû à la possibilité d’utiliser un très fort effet de levier, ce qui est bien sûr une grande source de risque ! Cependant, on n’est pas obligé, et je vous déconseille fortement de le faire !
– argent placé disponible assez facilement. A moins d’utiliser des stratégies à long terme, d’utiliser un effet de levier trop important ou de ne pas savoir couper ses pertes à temps (ce qui est malheureusement beaucoup plus fréquent que l’on veut bien l’admettre !), on peut retirer ses avoirs beaucoup plus rapidement que pour les actions. En effet, votre compte forex est constitué d’une devise de référence (l’euro par exemple), que vous pouvez donc retirer très facilement (si vous avez un courtier sérieux évidemment), contrairement aux produits boursiers tels que des actions. Dans ce dernier cas, vous hésitez à vendre vos actions pour en retirer des liquidités, car soit vous êtes en perte actuellement, soit vous vous dites que si vous vendiez maintenant, vous allez rater une plus-value future. Bref, l’argent est donc « bloqué » chez votre courtier.
– protection de vos liquidités. A condition de choisir un courtier régulé et sérieux, qui offre les mêmes garantis pour vos fonds qu’une banque (il existe d’ailleurs des banques qui permettent des opérations sur le forex) et qui ne va pas vous exposer au risque de s’enfuir avec vos sous, vous pouvez vous couvrir en cas de gros problème. Imaginons un éclatement de la zone euro (ce n’est qu’un exemple de situation extrême), et bien vous pouvez tout simplement vendre une quantité équivalente à vos avoirs en euros sur le forex en échange d’une ou plusieurs devises « plus sûres » (francs suisses, couronnes norvégiennes, dollars américains ou canadiens par exemple). Comme ça, même si l’euro, dans cet exemple, dégringole et perd par exemple 50% de sa valeur, vous gagnerez une somme équivalente. En conclusion, vous aurez gagné beaucoup d’euros, mais ils vaudront moins qu’avant. Pour vous cela ne changera rien par rapport à votre « richesse » totale cependant.
– complémentarité avec les actions. Vous pouvez utiliser le forex comme les grandes sociétés d’investissement, à savoir pour vous couvrir contre des variations de devises. Par exemple, vous venez d’acheter une petite société de biotechnologies américaine prometteuse, en dollars donc. Vous voulez êtes sûr que vos gains correspondent bien à la valeur de la société et ne soient pas mangés par une baisse du dollar contre les euros qui vous ont permis d’acheter ces actions. Il vous suffit d’acheter une quantité équivalente de dollars en vendant des euros (ou des francs suisses ou canadiens par exemple !).
Ces raisons font que le Forex constitue un bon placement pour un investisseur particulier (à condition de bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’une loterie, mais d’un placement sérieux qui demande une certaine connaissance et un courtier de qualité).
La Bourse, pour Mr.Toutlemonde, c’est là où sont côtés les actions des entreprises du CAC40.
A vrai dire, depuis les premiers titres échangeables (à Toulouse en 1250, les « Uchaux » divisées en 96 parts dont le prix variait), jusqu’aux fameux CDS (Credit Default Swaps) à l’origine de la dernière crise de 2008, les financiers n’ont cessé de créer de nouveaux produits plus ou moins échangeables, plus ou moins virtuels. Il est donc normal que Mr.Toutlemonde s’y perde un peu.
Il existe donc une multitude de produits financiers, plus ou moins régulés, plus ou moins complexes. N’oublions jamais que les banques vendent ces produits, et on comprend bien que tout bon vendeur se doit de proposer régulièrement à sa clientèle de nouveaux produits « meilleurs », « plus adaptés », « plus performants »…
Pour ne citer que les plus connus:
– les actions « classiques », cotées sur les différentes bourses à travers le monde. Elles représentent une part du capital d’une entreprise, ce qui revient à dire qu’en les achetant, on en devient partiellement propriétaire. Si l’entreprise prospère, sa valeur augmente, donc ses actions aussi (ça c’est la théorie, car les actions peuvent fluctuer à cause de la spéculation).
– les obligations, négociables en bourse. Elles sont des emprunts contractés par des Etats ou des entreprises. En échange de cette avance d’argent, elles paient régulièrement des intérêts pendant une durée fixée à l’avance (quelques années en général).
– les warrants. Il s’agit de produits dont la valeur dépend d’un sous-jacent (par exemple, une action ou un indice boursier comme le CAC40, ou encore une matière première comme le pétrole). Ils ont une échéance fixée à l’avance et possède un effet de levier important. Autrement dit, on peut perdre beaucoup, mais aussi gagner beaucoup et très rapidement. Ils donnent le droit d’acheter ou de vendre à un prix déterminé à l’avance, à la date d’échéance. Plus on s’approche cette date, et plus les warrants perdent de la valeur puisque leur sous-jacent a de moins en moins de chance d’atteindre la valeur espérée. Enfin, ils sont émis par des banques.
– les certificats. Ce sont des produits semblables aux warrants, à savoir des valeurs mobilières cotées en continu. Il en existe plusieurs types et permettent de jouer un scénario boursier particulier: hausse ou baisse du sous-jacent (certificats bull ou bear), hausse ou baisse modérée (certificats cappé ou flooré), stabilité (certificats discount). Ils sont également émis par des banques.
– les turbos. Ce sont des produits à fort effet de levier, cotées en continu, ayant ou non une échéance (appelée ici date de maturité). Ils sont désactivés (et perdent donc toute leur valeur) lorsque leur sous-jacent atteint un certain seuil. Ils sont aussi émis par des banques.
– les options. Ce sont des contrats permettant d’acheter ou de vendre un produit à une date définie à l’avance et à un prix fixé, en échange du paiement d’une prime. Remarquez que l’acheteur a le droit d’acheter, alors que le vendeur est obligé de vendre, en échange de la prime qu’il a reçu de l’acheteur. Les options sont cotées sur le marché, et peuvent donc être achetées ou vendues à tout moment, bien que leurs valeurs décroit à l’approche de l’échéance.
– trackers (appelés également les Exchange Traded Fund ou ETF): ils sont cotés en continu, tout comme les actions. Leur rôle est de répliquer le plus fidèlement possible un panier d’actions ou un indice. Par exemple, on peut acheter un tracker CAC40.
– lesOPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières), formés par les SICAV (sociétés d’investissement à capital variable) et FCP (fonds communs de placement). La différence entre les deux est d’ordre juridique et ne change rien pour les particuliers. Ce sont des porte-feuilles composées d’autres produits boursiers (en général des actions, mais ils peuvent contenir des warrants,des trackers, des ETF…). En les achetant, on devient donc propriétaire d’une partie de ce porte-feuille. On peut les acheter (ou les revendre) à leur valeur liquidative, fixée quotidiennement (obligatoire pour les gros OPCVM à partir d’un certain seuil) ou à une autre fréquence plus longue. Ils sont gérés par un organisme (banque, société de gestion financière…) qui se rémunère avec des frais (de gestion, mais souvent aussi d’entrée et de sortie).
Cette liste n’est pas exhaustives, mais comprend les produits les plus courants, accessibles aux particuliers.
Personnellement, j’évite tous les produits complexes, dont le marché est tenu par des spécialistes et qui sont des créations des banques.
Je pense d’ailleurs que les problèmes actuels de crises à répétitions sont en partie dues à la multiplication de ces produits. L’idée qu’une entreprise qui prend de la valeur attire de nouveaux investisseurs, ce qui fait prendre encore plus de valeur à cette entreprise, est un concept simple à comprendre. Quand l’entreprise fait des erreurs ou perd de l’argent, et bien, la valeur de ses actions baisse, jusqu’à ce que de nouveaux investisseurs considèrent qu’elle « vaut son prix » et rachètent des actions. Ce qui fait regrimper sa valeur, etc.
Le fait que l’argent des investisseurs se dispersent entre une foule de produits n’est pas sain pour l’économie, car cela détourne cet argent de son but initial: permettre aux « bonnes » entreprises de se développer plus rapidement.
Pour en revenir aux investisseurs particuliers que nous sommes, il me semble que les seuls produits intéressants pour des particuliers doivent répondre aux critères suivants:
– être facilement négociables
– ne pasdemander des calculs trop complexes pour déterminer leur valeur actuelle et future
– avoir des frais raisonnables pour des petits ordres
Les seuls produits qui correspondent à ces critères sont:
– les actions, dont la valeur reste relativement simple et logique à déterminer (si l’action TOTAL, par exemple, vaut 40 € et bien, à moins d’un grave événement, elle ne vaudra ni 1 € dans 2 jours ni 400 € dans deux mois !)
– les trackers/ETF, qui sont finalement un ensemble d’actions et qui permettent de s’exposer directement aux matières premières.
– les OPCVM, qui permettent de se diversifier, notamment en achetant parts d’obligations (généralement trop chères à l’achat direct par des particuliers) ou des actions sur des marchés étrangers ayant trop de frais d’achat (essayez par exemple d’acheter directement pour 1000 € d’actions indiennes !)
Bien sur, il existe sans doute des particuliers qui gagnent avec des options ou des turbos, mais ne pensez-vous pas que les produits les plus simples sont déjà assez compliqués à utiliser, que « battre » le marché est déjà presque impossible pour la plupart des gens, et qu’il n’est donc pas nécessaire de se compliquer la vie davantage avec des produits financiers complexes ?
Il ne faut jamais perdre de vue que l’investisseur particulier se retrouve en concurrence avec les professionnels du monde entier et qu’il va donc lui falloir les battre de temps à autre à leur propre jeu. Alors, mieux rester le plus simple possible, non ?
Une banque est une entreprise dont l’activité consiste à vendre (ou louer) de l’argent. On peut y placer des capitaux qui seront placés sur des comptes plus ou moins risqués (compte titres, d’épargne…). Elle peut aussi prêter (ou plutôt louer) de l’argent en échange d’intérêts et de diverses commissions et frais.
On peut distinguer deux grands types de banques (que l’on pourrait encore subdiviser en catégories plus précises):
– les banques de détails, dont le but premier est de récupérer les économies de Mme Michu et de prêter cet argent, contre rétribution, à M.Michel.
– les banques d’investissement, dont le but est surtout de spéculer avec l’argent de ses clients et à proposer des produits « risqués » à plus fort rendement pour ces derniers.
Les banques sont soumises à une législation d’exercice et de contrôle. Elles assurent pour l’État la traçabilité des opérations financières (et donc à faciliter les contrôles fiscaux) et contribuent à la lutte contre les trafics.
Sans rentrer dans les détails, on voit tout de suite que le but premier d’une banque est de se faire de l’argent. Logique, car elle agit en ce sens comme n’importe quelle entreprise. Même votre pizzéria favorite existe surtout pour faire rentrer de l’argent dans ses caisses. Il ne s’agit donc pas de faire une analyse simpliste en disant que les banques ne sont qu’un ramassis de voleurs qui cherchent à glorifier le capitalisme. Bien sûr, avec les dernières crises financières, on a l’impression que c’est en partie vrai. D’ailleurs, ça doit certainement l’être en y pensant bien. Je vous conseille à ce propos de voir l’excellent vidéo de l’Argent dette de Paul Grignon (on peut ne pas être d’accord avec le parti pris évident de l’auteur contre les banques, mais toujours est-il qu’il explique plutôt bien leur principe général de fonctionnement).
Les banques sont placées entre deux activités contradictoires:
– conseiller leurs clients, en tant que professionnels des placements
– vendre leurs produits
On voit tout de suite qu’il peut y avoir conflit d’intérêt. C’est un peu comme si vous comptiez sur un vendeur de voiture sur le meilleur choix du modèle à acheter. Il ne pourra pas s’empêcher de penser aux consignes de vente qu’on lui a donné et à la marge qu’il va se faire. Ensuite seulement, il essaiera de vous conseiller au mieux pour vos intérêts. Inutile de vous dire que vous avez donc tout intérêt à vous renseigner ailleurs et d’aller chez ce vendeur que pour négocier au mieux la voiture que vous avez déjà choisi (en passant, c’est une méthodologie que je vous conseille d’appliquer pour n’importe quel achat, même une cafetière !)
D’autre part, les conseillers en clientèle des banques ne sont très généralement pas formés aux produits de la finance, mais à leur vente. Tout au plus, ils connaissent à peu près les prospectus de leurs propres produits. Essayez par exemple de parler de forex avec votre conseiller. Au « mieux », il vous dira que c’est un produit très risqué et qu’il ne vaut mieux pas y toucher, contrairement à la SICAV « sérénité/sécurité/rendement » justement proposé par son réseau bancaire ! Il n’a pas forcément tord,et effectivement cette SICAV peut s’avérer rentable, mais surtout pour son gestionnaire !
Est-ce que vous confieriez 10 000 € à votre concessionnaire auto en lui disant « qu’est-ce que vous me conseillez comme voiture ? » J’imagine (et j’espère!) que non. Pourquoi en serait-il autrement avec votre banque ?
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Ce site a pour vocation de partager mes expériences sur l’investissement à long terme, ou à court terme (également appelé « trading »), mais aussi de garder un œil critique sur l’actualité économique et social telle que les médias veulent bien nous la transmettre.
Et autant le signaler tout de suite, si j’ai acquis une certaine connaissance sur l’investissement, cela n’est pas encore le cas avec l’art du blogging. Je ne suis ni informaticien ni désireux de le devenir. Il se peut donc, qu’au moins dans un premier temps, des erreurs d’affichages et autres petits problèmes techniques persistent…
Bonne lecture, et n’hésitez pas à vous inscrire et à participer.
#bourse la société http://Entreparticuliers.com a annoncé vouloir stocker de l'Ethereum, en plus de ses activités habituelles. On se croirait à l'époque où il fallait ajouter .com pour avoir l'air sérieux et attirer des investisseurs. C'était la bulle dotcom qui a éclaté peu après...
Je suis tombé sur cet outil: https://www.portfoliovisualizer.com , pas mal du tout (pour les actions US). Backtest & compagnie, il y a de quoi s'amuser quand on s'ennuie entre deux investissements !
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