Lorsqu’on est un investisseur français lambda, on cherche avant tout à remplir son PEA.
Par contre, on peut vouloir se diversifier géographiquement et sectoriellement. Certes, la France compte de belles entreprises de la tech, mais soyons réaliste, le NASDAQ l’emporte haut et fort sur ce créneau.
Un exemple d’ETF sur le Nasdaq compatible avec un PEA: Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST)
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST) se distingue comme le principal ETF français permettant aux investisseurs d’accéder au Nasdaq 100 via une enveloppe PEA, avec des performances historiques impressionnantes (+154,9% sur 5 ans), en cohérence avec l’exceptionnelle progression du Nasdaq.
Malgré sa réplication synthétique qui introduit un risque de contrepartie, ses frais modérés (0,30%) et sa liquidité satisfaisante en font un véhicule d’investissement simple et attractif pour une exposition au secteur technologique américain.
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc (PUST) est un fonds indiciel coté qui permet aux investisseurs français d’accéder à la performance des 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le Nasdaq. Créé le 20 mai 2014, cet ETF présente plusieurs caractéristiques qui le distinguent.
Encours sous gestion : Environ 568 millions d’euros
Politique de dividendes : Capitalisation (les dividendes sont réinvestis)
Éligibilité PEA. Coté en euros.
La particularité principale de cet ETF est son éligibilité au Plan d’Épargne en Actions (PEA), qui offre un cadre fiscal avantageux pour les investisseurs français.
Performances historiques L’ETF PUST a affiché des performances aussi remarquables que son indice de référence au fil des années :
Performance sur 1 an : +5,81% (au 31 mars 2025)
Performance sur 3 ans : +35,24%
Performance sur 5 ans : +154,9%
Performance sur 10 ans : +364,43%
Les performances annuelles sur les dernières années montrent une forte volatilité, caractéristique des investissements centrés sur le secteur technologique :
Ces mesures indiquent que l’ETF suit de près son indice de référence (R² élevé et Beta proche de 1) tout en générant un léger alpha positif, signe d’une bonne gestion de la réplication.
Comparaison avec ses principaux concurrents
ETF éligibles au PEA:
L’ETF PUST fait face à une concurrence limitée dans l’univers des ETF PEA répliquant le Nasdaq 100 :
Nom de l’ETF
Code ISIN
Encours
Frais
Réplication
Performance 5 ans
Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc
FR0011871110
568-605 M€
0,30%
Synthétique
+154,54%
Amundi PEA US Tech ESG UCITS ETF
FR0013412269
420-430 M€
0,30%
Synthétique
+156,24%
Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF
FR0010342592
954 M€
0,60%
Synthétique
N/A
Le principal concurrent direct est l’Amundi PEA US Tech ESG, qui suit un indice différent (Solactive ESG US Tech 100) mais offre une exposition similaire, avec une légère surperformance sur 5 ans. La différence principale réside dans les critères ESG appliqués à la sélection des titres, ce qui entraîne une concentration plus importante sur certaines valeurs.
Remarque: Le LQQ (Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF) est un produit à levier qui n’a pas réellement d’intérêt pour l’investisseur à long terme. Le risque est supérieur pour un rendement semblable comme le montre la comparaison entre les deux ci-dessous.
Comparaison avec des ETF Nasdaq 100 non-PEA:
Si on élargit la comparaison aux ETF Nasdaq 100 non éligibles au PEA, d’autres alternatives existent :
Nom de l’ETF
Encours (M€)
Frais
Réplication
iShares Nasdaq 100 UCITS ETF (Acc)
13 292
0,30%
Physique
Invesco EQQQ Nasdaq-100 UCITS ETF
6 618
0,30%
Physique
Amundi Nasdaq-100 II UCITS ETF Acc
3 313
0,22%
Synthétique
Ces ETF non-PEA présentent généralement des encours plus importants et parfois des frais légèrement inférieurs (comme l’Amundi Nasdaq-100 II avec 0,22%). Certains utilisent également une réplication physique plutôt que synthétique, ce qui peut réduire le risque de contrepartie.
Les risques:
Evidemment, il y a le risque de marché, car rien ne dit que le Nasdaq va continuer de performer à l’avenir, mais si vous souhaitez investir dans cet indice, c’est que vous pensez le contraire !
Risque de change
Pour les ETF comme PUST qui investissent sur des marchés étrangers (ici les États-Unis), les fluctuations des taux de change entre l’euro et le dollar peuvent affecter la performance. Cet ETF n’est pas couvert en change. Ce n’est pas forcément un problème, il faut juste en avoir conscience et le prendre en compte dans sa diversification en devises.
Risque de contrepartie
Spécifique aux ETF à réplication synthétique comme PUST, ce risque provient de l’utilisation de swaps. Si la contrepartie du swap (ici BNP Paribas) fait défaut, l’ETF pourrait ne pas répliquer correctement la performance de l’indice. Evidemment, il y a d’autres garanties prises par la contrepartie et il faudrait tout de même des conditions systémiques pour qu’on en arrive là… Ceci dit, cela s’est déjà vu avec des plus acteurs plus gros que la BNP !
Risques liés aux produits dérivés
Pour les ETF synthétiques comme PUST, l’utilisation de produits dérivés ajoute une couche de complexité et potentiellement de risque. Ces instruments peuvent introduire une opacité sur la composition réelle du portefeuille et amplifier certains risques en cas de conditions de marché extrêmes.
Or justement, l’investisseur long terme veut se sécuriser lorsqu’il y a justement des conditions extrêmes !
Que fait l’investisseur (très) particulier ?
A titre personnel, j’envisage l’ETF PUST pour le placer dans mon PEA. Sur du long terme en mode « buy & hold », je prendrai plutôt un ETF à réplication physique sur compte-titre. Mais chacun sa vision sur le sujet. A moins d’un scénario « fin du monde », je ne pense pas qu’il y ait un véritable risque avec les ETF synthétiques pour les PEA (j’ai d’ailleurs du WPEA en portefeuille « très long terme »). Je n’ai jamais vraiment apprécié les ETF, préférant la détention directe des titres.
Graphiquement, le « krach Trump » n’est peut-être pas fini, mais en tout cas, il représente une correction équivalente à celui provoqué par le Covid en 2020, ce qui suggère un niveau d’entrée acceptable, soit environ -30% par rapport aux plus hauts. Le RSI hebdomadaire est à l’achat et on a frôlé la MM200 hebdo, ce qui sur le Nasdaq est rare.
Evidemment, cela implique de penser que les techs américaines vont continuer à performer dans l’avenir…
En ce qui me concerne, j’utiliserai l’ETF PUST pour un long swing trade (rebond d’au moins 50% avant une prise de bénéfices) ou, ce que je fais réellement sur mon propre portefeuille, une stratégie de Value Averaging à long terme (car au final, le risque spécifique de l’ETF est dilué dans ma diversification d’actifs). Mais bien sûr, à chacun sa stratégie.
Rappelons que les stratégies sur les ETF indiciels sont en général plus performantes que le stock-picking, c’est d’ailleurs pour cette raison que je leur accorde une place de plus en plus importantes dans mon porte-feuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, les risques associés à un investissement. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Novo Nordisk, le géant danois de la santé, est une entreprise qui ne cesse de faire parler d’elle, notamment grâce à ses traitements « révolutionnaires » contre le diabète et l’obésité.
Le cœur battant de Novo Nordisk
Novo Nordisk génère ses revenus principalement à travers deux segments clés :
Diabète et soins contre l’obésité : Ce segment inclut des produits phares comme l’insuline, les agonistes GLP-1 (Ozempic, Wegovy), ainsi que des médicaments oraux contre le diabète. Ces traitements représentent plus de 57 % des ventes aux États-Unis, un marché crucial pour l’entreprise.
Biopharmaceutiques : Ce segment couvre les traitements pour l’hémophilie, les troubles de croissance et les thérapies hormonales. Bien que moins dominant, il reste essentiel pour diversifier les revenus.
La demande pour les médicaments contre l’obésité (notamment Wegovy) a explosé ces dernières années, doublant les ventes en 2024. Cependant, cette croissance rapide a entraîné des contraintes d’approvisionnement que Novo s’efforce de résoudre grâce à des investissements massifs dans ses capacités de production.
Cours boursier : montagnes russes, couteau qui tombe ou ascension durable ?
Le cours boursier de Novo Nordisk a connu une volatilité importante.
Novo Nordisk, en données hedbomadaires. En passant, je vous laisse mon point d’entrée et mon PRU actuel. Ceci n’est pas un conseil en investissement !
L’action a atteint un sommet à plus de 1000 DKK en juin 2024 avant de chuter de plus de 50 % depuis cette période.
En avril 2025, l’action se négocie autour de 400 DKK, marquant une baisse significative par rapport à son apogée.
Malgré cette chute, l’entreprise conserve un « moat économique » solide grâce à ses actifs intangibles dans les maladies cardiométaboliques et ses capacités d’innovation. Les analystes estiment que Novo pourrait capturer jusqu’à 75 milliards USD du marché mondial des GLP-1 d’ici 2031 (voir par exemple https://www.morningstar.com/stocks/is-novo-nordisk-stock-buy-after-its-collapse ).
Que nous réserve Novo Nordisk d’ici 2035 ?
Les perspectives à long terme pour Novo Nordisk sont prometteuses :
Croissance des revenus : Les ventes devraient atteindre 567 milliards DKK en 2030, soit une augmentation impressionnante par rapport aux 355 milliards DKK prévus en 2025. Si on considère le passé, on ne peut que constater une croissance continue, même si les marges ont baissé.
Expansion du marché : La demande mondiale pour les traitements contre l’obésité et le diabète devrait croître rapidement. Cependant, la concurrence féroce avec Eli Lilly pourrait limiter la domination totale de Novo Nordisk.
Risques : L’entreprise devra faire face à des pressions réglementaires (notamment aux États-Unis, où l’administration Trump ne va certainement pas faire de cadeaux à des entreprises non-américaines) et à des défis liés à la production. De plus, la dépendance aux GLP-1 expose Novo à des risques liés aux brevets expirant en 2032.
La concurrence et les pressions sur les prix jouent un rôle central dans les prévisions de Novo Nordisk, en particulier dans le marché des médicaments contre l’obésité et le diabète, où l’entreprise est un acteur dominant.
Depuis 2017, le cours d’Eli Lilly semble l’emporter face à Novo Nordisk (ici cotations dollars à N-Y)
Novo Nordisk fait face à une concurrence virulente, notamment d’Eli Lilly, qui a lancé des alternatives puissantes comme Mounjaro (tirzepatide) et Zepbound. Ces produits ont rapidement gagné des parts de marché grâce à leur efficacité et à des résultats cliniques impressionnants. Par exemple, le nouveau médicament d’Eli Lilly, retatrutide, a montré une perte de poids moyenne de 24,4 % en 48 semaines, dépassant légèrement les 22 % obtenus par Novo Nordisk avec Amycretin.
Cette montée en puissance des concurrents exerce une pression sur Novo pour innover et maintenir sa position dominante. Bien que le marché de l’obésité soit en forte croissance (estimé à plus de 100 milliards USD dans les années à venir), il devient évident qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs majeurs. Cependant, chaque part de marché perdue pourrait affecter significativement les revenus futurs de Novo Nordisk.
Les pressions sur les prix proviennent de plusieurs fronts !
Pour rester compétitif face à Eli Lilly et d’autres acteurs émergents, Novo Nordisk a annoncé des baisses importantes du prix de Wegovy via son initiative NovoCare. Ce programme propose des réductions allant jusqu’à 50 % pour attirer davantage de patients.
Ces pressions tarifaires affectent directement la marge bénéficiaire de Novo Nordisk et limitent sa capacité à investir dans la recherche et le développement.
Novo Nordisk s’efforce de diversifier son portefeuille avec des médicaments prometteurs comme CagriSema, dont l’approbation réglementaire est prévue en 2026. Cependant, certains essais cliniques récents ont déçu les attentes, ce qui pourrait ralentir cette stratégie.
Malgré la pression actuelle, le potentiel du marché mondial reste énorme grâce à l’augmentation du nombre de patients souffrant d’obésité et de diabète.
Investir ou patienter ?
Novo Nordisk ressemble un peu à un sprinter qui se prépare pour un marathon. Avec ses médicaments vedettes comme Ozempic et Wegovy, elle court vite… mais attention au souffle ! Entre une concurrence acharnée et des défis logistiques, l’entreprise devra maintenir son rythme sans trébucher.
Pour les investisseurs particuliers, Novo Nordisk pourrait être une opportunité intéressante si vous êtes prêt à supporter quelques turbulences. Après tout, qui n’aime pas une bonne dose d’adrénaline sur le marché boursier ?
Attention cependant à ne pas essayer d’attraper un couteau qui tombe. Même si l’analyse technique a ses limites, on ne peut que noter que le RSI hebdomadaire n’est passé sous 20 que deux fois (une fois en 2002 et une fois en 2017) et cela représentait à chaque fois d’excellents points d’entrée.
Certes, la concurrence est présente, mais c’était également le cas ces 20 dernières années. Novo Nordisk a toujours su s’adapter jusqu’à présent et très souvent, les cycles d’innovations sont décalés entre des concurrents, l’un prenant l’avantage pendant quelques années sur l’autre, et vis-versa.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à un DCA « aggressif » car le prix peut encore baisser grandement, ne serait-ce qu’en raison du contexte global, mais je veux profiter de cette correction pour me constituer une petite poche d’actions Novo.
Mes propres règles de diversification m’indiquent que je cible 2 à 3 % de mon portefeuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, un exemple d’ analyse d’une entreprise. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Après les 10 pires baisses journalières du S&P 500, l’indice a enregistré des rendements positifs à deux chiffres dans tous les cas sauf un, avec un rendement médian supérieur à 10 % un an après ces événements.
Exemple de rebond rapide :
Après la chute de 12 % du S&P 500 le 16 mars 2020 (début de la pandémie), l’indice a récupéré ses pertes en moins de six mois et a terminé l’année avec un gain annuel positif.
Lors de la chute la plus récente (vendredi 4 avril 2025), le Nasdaq a perdu plus de 20 % par rapport à son sommet, tandis que le S&P 500 a chuté de 16 %. Comme souvent avec ce type de baisses, elles sont accompagnées par une volatilité importante, avec un indice VIX qui explose.
3. Quelques illustrations historiques récentes
La crise financière de 2008:
L’avantage en ce qui concerne les investisseurs « anciens », c’est qu’ils y étaient. Les plus « jeunes » n’ont quasiment connus qu’une longue ascension des indices, avec peut-être, quelques mini-krachs par ci par là, mais je vous assure que la crise de 2008, accompagnée de la crise de la dette grecque, c’était quelque chose de marquant. Tout le monde craignait que le capitalisme ne s’en sorte pas et il fallait avoir de réelles convictions pour passer à l’achat de manière conséquente.
Le S&P 500 a chuté de près de 9 % le 15 octobre 2008. Dans les six mois suivants, l’indice a continué à baisser avant d’entamer une reprise durable en mars 2009. Un an après cette journée, l’indice avait progressé d’environ 23 %.
Crash du « Lundi noir » (1987) :
Le S&P 500 a perdu 20,5 % en une seule journée le 19 octobre 1987. Cependant, il avait récupéré toutes ses pertes en moins de deux ans et clôturé l’année suivante avec un rendement positif.
Pandémie COVID-19 (mars 2020) :
Après une chute de plus de 5 % sur plusieurs journées consécutives en mars 2020, le Nasdaq et le S&P ont enregistré des gains significatifs dans les mois suivants grâce aux mesures monétaires et fiscales massives. Par exemple :
Le Nasdaq a progressé de plus de 40 % sur l’année malgré la crise initiale.
Le S&P a terminé l’année avec un gain annuel d’environ 16 %.
En résumé, les tendances générales sont: – Les baisses importantes (>5 %) sont souvent suivies par des rendements positifs sur un horizon d’un an.
– À court terme (6 jours à quelques semaines), la volatilité reste élevée, mais des rebonds techniques sont fréquents.
Les rendements à long terme dépendent fortement du contexte économique et des interventions politiques ou monétaires.
Les données historiques montrent que les marchés ont tendance à se redresser après des baisses importantes, mais la trajectoire peut être marquée par une volatilité accrue dans les jours qui suivent.
Si on remonte un peu plus loin, il y a quelques exceptions notables…
1929 – Crash de la Grande Dépression: Les 28 et 29 octobre 1929, le Dow Jones a perdu environ 25 % en deux jours. Le S&P 500 (ou son équivalent à l’époque) a suivi une trajectoire similaire.
Le marché n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant-crash avant 1954, soit 25 ans plus tard (!!!).
2000-2002 – Éclatement de la bulle Internet: Le Nasdaq a perdu près de 10 % en une seule journée le 14 avril 2000.
Entre mars 2000 et octobre 2002, le Nasdaq a perdu près de 80 % de sa valeur. Cependant, certaines actions hors secteur technologique ont enregistré des gains (exemple : Berkshire Hathaway +25 % en 2000).
On peut donc constater que les périodes prolongées de déclin (exemple : crise de 1929 ou éclatement de la bulle Internet) sont généralement associées à des changements structurels dans l’économie.
Or, peut-on considérer que l’IA entraînera forcément un changement structurel dans l’économie ?
Se peut-il que, ce qui semble être une stratégie douteuse sur le plan économique (la politique économique aggressive de Trump), soit un coup joué (peut-être) un peu trop à l’avance ?
Autrement dit, serions-nous dans les conditions d’un changement structurel durable entraînant une longue période de plusieurs années de « difficultés » boursières ?
Il est évidemment extrêmement difficile de prédire l’impact réel de l’IA sur l’économie mondiale, de même que les décisions « innovantes » de Trump, et je ne m’y risquerai pas.
B/ Que fait l’investisseur particulier ?
Ceci n’est évidemment pas un conseil en investissement, mais simplement un exemple de ce qu’un simple particulier peut faire en ce moment.
En ce qui me concerne, j’ai suivi 3 « indicateurs »: Buffet, Technique et DCA.
1. Warren Buffet
J’ai toujours eu du respect pour Warren Buffet. Après tout, investir soi-même pendant près d’un siècle ne peut donner qu’une forte expérience à quiconque vivant assez longtemps avec un portefeuille suffisamment garni. Même un investisseur médiocre pourrait finir par apprendre de ses erreurs, et pour peu qu’on ait un réel talent, et bien on s’appelle Buffet !
Bref, je garde toujours un oeil sur ce qu’il fait, même si forcément, il a toujours un coup d’avance.
Mais regardons ce qu’il a fait ces derniers temps…
Vente massive d’actions en 2024 :
En prévision de la volatilité actuelle du marché, Buffett a vendu environ 134 milliards de dollars d’actions en 2024, réduisant considérablement les positions dans des entreprises comme Apple et Bank of America.
Cette stratégie a permis à Berkshire Hathaway d’accumuler une réserve de liquidités record de 334 milliards de dollars, soit presque le double par rapport à l’année précédente.
Performance exceptionnelle en 2025 :
Alors que le S&P 500 a chuté de 4,6 % depuis le début de l’année, les actions de Berkshire Hathaway ont progressé de 16,2 %, grâce à une gestion prudente et des investissements bien ciblés.
Des entreprises clés du portefeuille de Berkshire, comme BYD (+41 %), T-Mobile US (+21 %) et VeriSign (+23 %), ont surperformé malgré le contexte économique difficile.
Investissements dans les « bons » actifs :
Buffett a renforcé ses positions dans les bons du Trésor à court terme, profitant de rendements améliorés tout en protégeant ses liquidités contre la volatilité.
Il a également augmenté ses investissements dans les cinq plus grandes maisons de commerce japonaises (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Itochu et Marubeni), qui jouent un rôle central dans l’économie japonaise et offrent une diversification géographique.
Anticipation du krach lié aux tarifs douaniers :
Le récent effondrement des marchés a été déclenché par les tarifs douaniers agressifs imposés par l’administration Trump.
Buffett semblait avoir anticipé cette crise en réduisant ses positions dans des secteurs vulnérables comme la technologie et la finance. Par exemple, Apple, qui dépend fortement de la Chine pour sa production, a vu son action chuter de 28 % depuis son sommet en décembre 2024.
Attente avant d’agir davantage :
Bien qu’il soit connu pour acheter lors des crises (« être avide quand les autres sont craintifs »), Buffett n’a pas encore effectué d’achats significatifs en réponse au krach actuel. Il pourrait attendre une baisse encore plus importante avant d’investir massivement.
Historiquement, il a utilisé des crises similaires pour acquérir des entreprises à des prix réduits (exemple : déploiement de 26 milliards de dollars entre 2008 et 2009).
Conclusion: Warren Buffett démontre une fois encore sa capacité à naviguer dans des marchés turbulents grâce à une stratégie prudente et bien calculée. En se positionnant avec une réserve massive de liquidités et en diversifiant ses investissements géographiquement (notamment au Japon), il est idéalement placé pour profiter d’opportunités futures tout en minimisant les risques immédiats. Ses décisions récentes mettent en évidence son approche disciplinée face aux valorisations élevées et aux incertitudes économiques.
J’ai donc suivi en partie ses actions, en gardant (alors que l’envie d’investir davantage me démangeait fortement) une grosse poche de cash (un peu plus de 42%, en incluant mes stablecoins).
Je me suis aussi délesté quelques peu de certaines de mes actions, la plupart pour racheter plus bas, mais j’ai surtout pris une position sur le BX4 (tracker short X2 sur le CAC40) et DSD (tracker short X2 sur le DAX) (l’ensemble reste aux alentours de 5% de mon portefeuille global). En effet, je ne suis pas du tout porté sur les produits à levier ni sur les options, mais j’aime faire une sorte de swing trading de temps à autre avec des trackers short. Au pire, je ne gagne presque rien ou je perd un peu, au mieux, cela m’aide à supporter la baisse globale de mon portefeuille.
On peut dire que je suis « long only », mais qu’il m’arrive de faire quelques exceptions sur une petite partie de mon portefeuille. En fait, c’est surtout pour marquer psychologiquement mon positionnement « prudent ». Si je reviens en cash, c’est que je crains une chute boursière ou dumoins que les mes autres actifs sont plutôt surévalués. Si je vais jusqu’à prendre quelques positions short, c’est que je crains un mouvement « prochain » et/ou violent. Comme personne ne peut timer le marché régulièrement, je me contente surtout d’accumuler passivement en DCA, en gardant du cash pour racheter quand cela baisse vraiment.
2. Les indicateurs techniques
Depuis plusieurs années, je ne regarde quasiment plus que les indicateurs sur ce graphique:
La moyenne mobile 200 semaines (ou autres périodicité): en dessous, j’achète, au-dessus, je vends. C’est un peu plus compliqué que cela, mais l’idée est simple.
Le RSI 14 (et sa moyenne mobile exponentielle 12): dans le vert, je pense acheter, dans le rouge, je pense vendre. Quand cela sort de ces zones avec des RSI vraiment extrêmes (<10 ou >90), en général, je n’hésite pas. Pour la moyenne mobile 12, sur certaines actions de fond de portefeuille, j’ai tendance à renforcer davantage quand le RSI passe sous sa MME12.
Un indicateur de bandes de Bollinger modifié, qui utilise des ratios de Fibonacci: quand les grosses bandes rouges sont atteinte, on est sur des extrêmes, qui sauf pour une action ultra-haussière (NVDA par exemple) est un signal de vente. De même pour la grosse bande verte, qui sauf pour des actions qui risquent la faillite ou de s’enfoncer durablement dans les décombres, est un fort signal d’achat.
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, les signaux techniques ne sont rien sans une analyse plus fondamentale des raisons pour lesquelles ces signaux sont dans des extrêmes.
Par exemple, j’ai fais une très mauvaise entrée due à une sous-évaluation des risques sur Clariane, et j’ai bien eu du mal à y gagner quelque chose (mon PRU était à 3.94 €, mais j’ai réussit à enfin me débarasser de ma ligne sur à +6.12%). Après presque 2 ans et demi de patient DCA, ce qui me fait moins que l’inflation au final… Ceci dit, le signal technique de vente est venu pile poil au bon moment…
3. Dollar Cost Averaging
Comme la plupart de mes achats se font en DCA ou un Value Averaging, ou en une adaptation de ces méthodes (achat seulement si le RSI est sous sa MME12; seulement si le PRU baisse et que le cours est sous la MM200 semaines, etc), je me pose surtout la question de savoir quoi acheter, mais ni quand ni comment. Tant qu’il s’agit d’un actif de qualité (dont les ETF sur indices), il n’y a pas de raison de s’inquiéter à long terme.
C’est une méthode psychologiquement reposante, et qui entraîne des pointes d’optimisme en plein krach. Par exemple, là de suite, après une journée rouge sang sur les indices, je me dis « chouette, je vais racheter bien plus d’actions avec mes DCA ». Pourtant, bien sûr, une chute des indices ne fait pas du bien à mon portefeuille sur le coup. Mais à long terme, l’important est d’avoir un bon prix d’achat pour pouvoir dégager une marge de bénéfices intéressante.
L’autre question que je me pose souvent, c’est « quand vendre ». Là encore, soit je fais une sortie en « DCA inversé » soit j’ai des palliers prévus à l’avance, soit je sors une part (30, souvent 50%) sur certains signaux techniques, puis le reste sur une autre condition.
Par exemple, j’ai une position (environ 2% de mon portefeuille global) sur AT&T que j’avais commencé en 2018 il me semble, sur DEGIRO et que j’ai vendu en 2023 pour racheter plus bas sur IB, améliorant mon PRU. J’ai vendu « trop tôt » vers 22$ (avec un PRU de 16.77$ et pas mal d’années de dividendes), tout en me disant que cela pouvait encore monter plus haut.
J’ai mon ordre de vente à 30 $, mais je vais sans doute tout solder rapidement, car la bande rouge a été touchée (et j’aurai dû vendre, mais j’espérais que le prix psychologique des 30$ allait être frôlé).
Bref, je me sers des signaux techniques pour affiner mes entrées et mes sorties, mais surtout pour convaincre ma psychée d’agir. C’est d’autant plus difficile que l’on s’habitue à garder une position, surtout quand elle est gagnante et/ou qu’elle paie régulièrement des dividendes.
Comme j’essaie au mieux de n’investir que dans des valeurs que je garderai à long terme, c’est souvent juste pour racheter plus bas et optimiser les plus-values.
Conclusion
Quoiqu’il arrive (récession, crise économique majeure, ou simple krach « classique » et périodique), le plus simple est sans doute de continuer ses investissements, raisonnablement, avec méthode et rigueur, en attendant de meilleurs jours, qui finiront forcément par arriver. Même si j’espère que nous ne sommes pas partie pour 25 ans de baisse ou de stagnation, au pire, cela ne devrait pas être moins rentable que de juste être en cash à 100% !
Le passé nous apprend que dans la grande majorité des cas, d’ici quelques mois ou un ou deux ans maximum, tout actif de qualité qui aura été acheté maintenant, aura été une bonne affaire.
Et comme le disait Keynes :
« In the long run, we are all dead. Economists set themselves too easy, too useless a task if in tempestuous seasons they can only tell us that when the storm is past the ocean is flat again. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
« À long terme, nous sommes tous morts. Les économistes se donnent une tâche trop facile, trop inutile, s’ils ne peuvent, en des saisons tumultueuses, que nous dire qu’une fois la tempête passée, l’océan redevient calme. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
Disclaimer: Aucun contenu de cet article n’est un conseil en investissement. Ce site n’a que pour vocation de montrer divers points de vue. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement.
Oui, tous les indices sont au vert, mais mon « excès » de prudence est forcément contre-productif. Ceci dit, la prudence paye surtout au moment où on en a besoin ! Quand je vois que même Warren Buffet prend des profits et garde une quantité incroyable de cash, je me dis qu’au final, mon portefeuille très exposé aux cryptos n’est pas si prudent que cela !
Entre le 1er janvier 2024 et le 26 décembre, mon portefeuille global (comprenant tous mes biens financiers, hors résidence principale) a connu une bonne progression de +21,86% (contre +55% l’an passé), et même +43,87% si on compte les entrées d’argent dues à une plutôt bonne capacité d’épargne (contre+138% l’an passé, mais en grande partie en raison d’un héritage).
Rappelons que le SP500 a fait plus de 25%, mais que le CAC40 est à -2 % !
Grosso modo, ma performance est due à l’envolée du bitcoin minorée par une forte part de cash. Ma part d’actions a fait son job, mais rien d’exceptionnel. Ce qui est assez logique vu que j’ai une majorité de valeurs « prudentes » vu que le risque est pris surtout sur les cryptos…
Si on prend mon TRI annualisé sur 4 ans, il n’est « que » de 15,1%, ce qui certes, bat le marché action (et ce qui est déjà très satisfaisant !), mais replace mon niveau de gestion d’actifs dans un repère plus réaliste.
Remarques: 1. J’ai commencé par suivre mes investissements avec XlsAsset (de l’excellent sitehttps://www.investisseurs-heureux.fr/) qu’à partir de 2021 2. Je ne fais plus que des mises à jour une fois en fin d’année, mais pas en 2021; la courbe verte de la valeur nette est donc faussée car je ne mets à jour mes entrées qu’en fin d’année (il faudrait relier les points entre chaque mois de janvier) 3. Je continue à épargner tout excédent afin d’investir– j’ai aussi une épargne de précaution que je ne compte pas dans mes avoirs, au même titre que ma résidence principale 4. Je n’indique jamais des valeurs en euros dans mon blog, car cela ne regarde que mon inspecteur des impôts et je trouve cela au mieux exhibitionniste et au pire indécent dans un monde aux richesses si mal réparties …
Mon allocation d’actifs s’écarte durablement de mes habitudes, avec une surexposition à la fois en cash et en cryptomonnaies (qui sont à plus de la moitié constituées de bitcoin). Je m’adapte à l’investissement post 2020…
Cela peut sembler une allocation peu optimisée, mais il faut prendre en compte plusieurs facteurs importants:
J’ai passé l’âge de tout investir en actifs risqués pour rechercher des rendements à deux chiffres réguliers (même si c’est ce que je fais encore en partie…)
Mon portefeuille est suffisant grand pour me préoccuper davantage de le conserver face à l’inflation que de chercher des rendements impressionnants.
Ma part d’investissements en cryptomonnaies est très importante depuis le bull run de 2021 (sachant que j’ai commencé à investir dans cette poche fin 2020), et par conviction personnelle, même si je « crois » au cycle des 4 ans lié au halving du bitcoin (mais aussi au « cycle présidentiel US »).
J’ai pris un certain nombre de profits sur mes actions en fin d’année 2024, à tort ou à raison, nous verrons bien. Ce qui reste est presque exclusivement du DCA long terme qui s’apparente à du Buy&Hold. Pour les cryptos, je compte fortement diminuer mon exposition en 2025 (fin du cycle, a priori)
J’ai beaucoup de cash accumulé qui n’attend qu’un « bon moment » pour être investi. C’est sans doute contre-productif, mais psychologiquement rassurant.
La majorité de ma performance vient d’actifs risqués (dont surtout le bitcoin), donc une part en cash importante me permet de modérer le risque global du portefeuille.
Mes projections pour 2025:
Comme chaque année, je n’ai toujours pas de boule de cristal, aussi j’essaie de jouer sur plusieurs tableaux.
J’ai beaucoup de cash, que je vais donc continuer à investir raisonnablement (cible 1%, 2% max., de mon portefeuille global pour chaque actif) par une stratégie de DCA (qui s’apparente plus précisément à du Value Averaging dans la plupart des cas, pour renforcer ma poche d’actions. Je parle ici de ma poche d’investissement à moyen terme (voir cet article). Mes positions de fond de portefeuille action ne vont pas évoluer ou alors par quelques renforcements en petit DCA comme je le fais régulièrement.
En parallèle, je vais prendre fortement des profits sur mes cryptos à condition que le bitcoin connaisse un nouvel ATH (donc au-delà de 108000 $). Si ce n’est pas le cas, et que donc nous sommes déjà à la fin du bullrun, tant pis, je me contenterai des quelques profits déjà fait et je vais cibler 2028/29 ! Ceci dit, sauf événément grave, cela m’étonnerait un peu tout de même.
En fait, je commence à être plus à l’aise à détenir du bitcoin que de l’euro ou du dollar ! Non, je ne suis toujours pas maximaliste, mais je comprend que l’impression monétaire n’est pas prête de s’arrêter, et je n’aime pas avoir des pièces d’or chez moi (et encore moins en banque !). Je prend le pari de l’or numérique qu’est sans doute bitcoin.
Cela fait plusieurs années que je me dis que les arbres ne peuvent pas monter au ciel, bien qu’entre la dépréciation du cash et le fait qu’au final, tout le monde semble se réfugier dans les actions, faute de mieux (à part les « cryptobros » bien sûr!), je finis par penser que la chute des indices n’est pas encore pour tout de suite.
Sauf situation internationale encore plus grave bien sûr.
J’avoue que c’est un de mes gros sujets d’inquiétude. Je me dis souvent qu’à un moment, le bluff et les menaces finiront par aller trop loin et qu’un des nombreux dirigeants n’aura plus rien à perdre et entraînera l’humanité dans sa chute.
Je sais, j’ai toujours été pessimiste/réaliste au fond de moi.
Depuis la Guerre Froide, tout le monde a conscience que personne n’a rien à gagner avec une guerre entre puissances nucléaires, mais il suffirait qu’un d’entre eux pense que même avec un -90% de sa population la partie pourrait être gagnée sur le long terme ou qu’un véritable psychopathe se suicide avec la planète plutôt que de croire être vaincu…
Ceci dit, j’ai une position claire par rapport à cette hypothèse: de toute façon, si cela arrivait, l’investissement n’aura plus de sens. Autant considérer que cela ne peut pas arriver…
En ce qui concerne mes valeurs favorite:
IPDM : ISHARES PHYSICAL METALS PLC PHYSICAL PALLADIUM ETC USD ACC: Je pense que le Palladium a subi une double peine: d’une part la « fin des véhicules diesel » (catalyseurs) et d’autre part un effet suppresseur due à la guerre en Ukraine (la Russie étant l’immense producteur principal mondial de Palladium) et qu’il est donc sous-évalué. Comme cela reste incertain, je poursuis mon DCA.
Les valeurs pétrolières: Je pense que l’économie du pétrole n’a pas encore dit son dernier mot, et que d’ici qu’il y ait des solutions réalistes (en dehors de l’esprit des bureaucrates européens), il va encore y avoir une phase de pic et de tension.
Je fais donc un DCA sur toutes les valeurs suivantes:
MAERSK.A: AP Moeller – Maersk A/S Class A
IMPPP: Imperial Petroleum Perpetual Preferred Shares A (achats sous 25 $ uniquement)
TTE: Total Energies
OXY: Occidental Petroleum Corp
Enfin, une bonne vieille valeur de l’agrochimie que je classe dans les valeurs défensives, mais qui devrait finir par rebondir.
MOS: The Mosaic Company: Divergence haussière et stratégie d’achat sous la MM200 hebdo…
Par ailleurs, je continue mes achats récurrents sur Johnson&Johnson, Korea Electric Power ADR , UnitedHealth et Franklin (Templeton) FTSE Korea ETF et bien sûr iShares MSCI World Swap PEA ETF.
En attendant, je vous souhaite une excellente année 2025, bonheur, santé et surtout paix !
Bons investissements et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cet article ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
C’est chouette l’IA, mais il a vraiment du mal avec le texte sur les images: Palladium, c’est mieux avec 2 L !
Après avoir ouvert un compte « test » en avril 2024, voilà un retour d’expérience depuis. En effet, tout comme pour l’achat d’une voiture où l’on se base sur l’avis d’autres utilisateurs, les caractéristiques techniques, son propre avis évolue durant plusieurs mois.
Allons directement à la conclusion: je suis très satisfait de l’expérience.
Mais…
Il y a toujours un « mais » quelque part.
Les points positifs (et négatifs !):
Le cashback de la carte VISA:
Outre être gratuite, elle offre un petit cashback sous forme d’actions (ou plus précisément de parts d’actions) limité malheureusement à 15 euros par mois, soit une dépense de 1500 euros.
Ce n’est qu’un détail, mais j’aime bien le principe d’être rémunéré pour mettre à disposition mon argent à une banque. Les banques traditionnelles ont l’approche inverse: c’est à l’utilisateur qu’elle octroient l’immense honneur d’accepter son argent contre rétribution pour lui permettre de l’utiliser (sur autorisation!). A titre personnel, je n’ai plus de banque traditionnelle depuis des années, et je ne m’en porte pas plus mal. Pour ceux qui pensent que c’est un problème, notamment pour l’obtention d’un crédit, ne vous inquiétez pas: si vous ne trouvez pas votre bonheur dans une banque en ligne (qui ont souvent quelques crédits « préformatés » pouvant ne pas forcément répondre précisément à VOS besoins spécifiques), si votre dossier est correct, vous trouverez tout ce que vous voudrez dans n’importe quel réseau.
Mais l’idée ici n’est pas de vanter les avantages des banques en ligne. Revenons à Trade Republic. Ce qui me plait le plus avec leur carte VISA, c’est la facilité à suivre les opérations sur leur application. Notifications quasi-immédiates, cashback instantanément calculé. C’est presque tout ce qu’il me faut.
Le seul point à améliorer serait à mon avis la possibilité de séparer différents sous-comptes. En effet, l’unique compte courant sert à la fois à alimenter le compte-titre et à gérer les dépenses de la carte. Personnellement, cela ne me dérange pas, car on voit facilement un diagramme à bulles avec « revenus » et en face « dépenses » (de la carte donc) et « investir » (achats de titres). Les deux côtés s’équilibrant, il suffit de faire une simple soustraction. De plus, je dépose 1500 € (en plus de mes virements réguliers pour l’achat hebdomadaire de titres) et quand ma bulle « dépenses » atteint 1500 €, je remet ce que j’estime être nécessaire pour terminer le mois.
Bref, cela ne me dérange pas vraiment, mais j’imagine que cela pourrait être plus simple en séparant le cash dédié à l’investissement de celui dédié à la carte bancaire.
D’autre part, je n’ai jusqu’à présent jamais eu de soucis de paiement, que ce soit en France, y compris dans les distributeurs de carburant qui posent souvent des problèmes à certaines cartes. Dans ce cas, il y a un paiment à la pré-autorisation d’environ 150 euros (suivant l’enseigne), qui est corrigé à la vraie somme dépensée dès que le plein est terminé.
Je n’ai pas eu l’occasion de tester hors-France depuis l’ouverture du compte au printemps dernier, mais il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas.
Mon cashback se transforme en actions JNJ au lieu d’aller uniquement enrichir une banque traditionnelle…
Remarque: Quand j’ai ouvert mon compte fin mars, il y avait une liste d’attente ENORME pour obtenir la carte et je pensais vraiment que je n’allais l’avoir qu’à la fin de l’année. En fait, il y a eu des grosses accélérations ce qui a fait que cela n’a duré qu’un peu plus de deux mois, à ce moment, avant de l’obtenir dans ma boite aux lettres.
Le plan d’investissement en titres:
Comme je le disais dans mon premier article, on peut choisir entre différentes périodicités. En ce qui me concerne, j’ai opté pour des achats récurrents hebdomadaires.
Petite remarque: hebdomadaire signifie 4 fois par mois et non pas tous les 7 jours. En résumé, les opérations ont lieu tous les 7 jours, mais la première du mois suivant est souvent décalée de quelques jours (puisqu’un mois ne fait pas 28 jours!). Evidemment, il peut aussi y avoir des décalages si la date J+7 tombe sur un jour férié. On ne contrôle donc pas exactement la périodicité, mais globalement, l’idée étant de lisser les achats en DCA, cela ne change pas grand chose et surtout, c’est extrêmement pratique.
Dans le premier article, j’émettais quelques doutes sur le timing dans la journée de l’achat et donc le prix réellement payé.
En effet, il y a souvent un spread dû à un achat groupé. Globalement, sans avoir fait une étude statistique à ce sujet, il y a parfois un prix plus bas que la moyenne de la journée et parfois un prix plus haut. Il arrive aussi (rarement) que le prix exécuté soit légèrement plus haut que le prix affiché par l’application graphique (ou en regardant sur Tradingview par exemple), surtout sur des actions un peu moins liquides.
Bref, pour ces petits différences, je trouve que l’avantage de l’automatisation compense grandement. De toute façon, je ne vois pas comment Trade Republic pourrait timer le marché et donc faire du day-trading pour optimiser les entrées, mais il y a certainement d’autres facteurs qui entrent en jeu (sachant qu’ils sous-traitent les achats au courtier Lang & Schwarz, qui rétrocède des commissions) et qui donnent justement cette impression de « frais cachés ». Dans les faits, c’est sans doute vrai, mais très franchement, pour le confort fourni, cela me va très bien.
Notez que je n’utilise mon compte que pour acheter des actions et des ETF, pas d’obligations ni de cryptos. Pour ces deux dernières catégories, je pense qu’il y a bien mieux ailleurs (même si en ce qui concerne les obligations, le fait de fractionner peut intéresser certains, mais si on veut investir sérieusement dans des obligations soit on passe par des ETF soit on dispose de grosses sommes et donc un courtier type IB).
Je continue de faire mes achats « swing trading » avec IB, car dans ce cas je veux maîtriser tous les paramètres. L’euro unique de frais pour des achats/vente sur Trade Republic n’est pas un argument pour moi. Si je fais une transaction importante de plusieurs dizaines de milliers d’euros, ce qui m’intéresse, c’est une exécution claire, fiable et sans frais « cachés », sur une « vraie » plateforme de trading et IB fait parfaitement l’affaire en ce qui me concerne. Je me vois mal faire du « trading » avec un smartphone sur des graphiques épurés. Par contre, pour un plan d’investissement régulier, cette simplicité est à mon avis un des atouts majeurs de Trade Republic.
J’utilise Trade Republic comme une combinaison compte-courant/carte bancaire + « Livret A boosté version compte-titre ».
Pour la petite histoire, j’ai ouvert ce compte dans l’idée de remplacer un PEL. Je veux mettre de côté environ 50 000 euros sur une échéance de 5 à 7 ans sans me casser la tête. Je prévois des travaux de toiture dans ma résidence principale. Evidemment, investir en actions sur 5-7 ans, c’est prendre un risque sur le rendement.
Mais si je fais mieux que le PEL (2,25% d’intérêts actuellement), cela sera tant mieux ! Si je fais moins bien, je prendrai des liquidités ailleurs (combinaison livret A, du cash restant sur des compte-titres et/ou un prêt en fonction des taux du moment) compte-tenu de la situation financière globale vers 2030. L’idée est de pouvoir me faire une sorte de prêt Lombart à moi-même en ne prenant comme part de risque que les fluctuations du marché actions.
L’idée est avant tout de « bloquer » une somme dans un compte séparé pour ces travaux nécessaires à terme.
Notez que j’ai non seulement une bonne capacité d’épargne, mais aussi un petit patrimoine qui me permet de prendre « des risques » sur les actions sur une échéance « si courte ».
En fait, je pense que Trade Republic et son plan d’investissement est très bien pour se constituer tranquillement un patrimoine. Mon exemple est peut-être un cas un peu particulier, mais même avec un investissement de 100 euros par mois, sur un temps suffisamment long, cela sera toujours mieux qu’un livret quelconque pour l’immense majorité des gens.
Si cet article vous a intéressé et si vous souhaitez vous inscrire en récupérant un petit bonus, n’hésitez pas à utiliser mon lien de parrainage ci-dessous !
Disclaimer: Je n’ai aucun lien commercial avec Trade Republic, si ce n’est la position de client et utilisateur de leur services. Faites vos propres recherches ! Chacun est responsable de ses propres investissments !
L’or valeur refuge dans la tourmente des crises de la dette et de la monnaie…
Beaucoup de particuliers ont cette réaction logique en temps de crise, à savoir acheter de l’or.
Personnellement, je peux comprendre le côté numismatique du collectionneur de pièces d’or. Par contre, je n’aime pas spécialement l’idée de thésauriser des Napoléons « au cas où ».
Au cas où quoi d’ailleurs ? La chute de l’économie occidentale ? La fin du monde civilisé ? La 3ème guerre mondiale ?
Très franchement, si une de ces éventualités se produisait durant les quelques dizaines d’années qu’il me reste, je l’espère, à vivre, je ne vois pas en quoi la possession de pièces d’or en nombre m’aiderait réellement.
Nous étions en pleine débâcle grecque, avec des rumeurs de faillites de la Société Générale (ahahaha !). Bref, un psychodrame très adapté pour racheter des entreprises à bas prix…
La fin d’année est souvent l’occasion de faire le point sur ses accomplissements. Il ne s’agit pas de s’extasier (ou au contraire de se lamenter), mais de prendre un recul nécessaire et objectif.
Je ne vais pas transformer ce blog en site pour développement personnel (il y en a déjà assez, des bons et des mauvais…), mais je pense qu’il est très utile de marquer sur papier (ou sur un fichier placé dans le cloud, soyons moderne !) ses objectifs pour l’année qui s’annonce et ses accomplissements de l’année qui s’achève. Je parle ici de tous vos projets, pas seulement ceux ayant rapport avec l’investissement ou le trading !
Une des pages les plus visitées de mon blog est celle consacrée aux arnaques. Cela ne m’étonne guère, et ce n’est pas par hasard que je l’avais dès le départ placé dans un une page accessible à partir d’un onglet séparé du reste des articles du blog.
Comme je le disais déjà ici, les options binaires ne sont pas recommandées pour les particuliers, l’A.M.F. a d’ailleurs publié une liste de courtiers interdits.
Les coutiers d’options binaires interdits par l’AMF:
Une fois encore, quand vous voyez quelqu’un qui vous propose des rendements à deux chiffres, sans risque et surtout sans effort, c’est qu’il y a un piège quelque part. Parfois, le piège n’est que dû à un marketing agressif qui vous fait miroiter des rêves, même si la société est sérieuse; parfois, le piège est aussi ailleurs…
Réfléchissez avant d’envoyer de l’argent à quelqu’un !
PS: Si vous tradez les options binaires avec un courtier sérieux, n’hésitez pas à partager votre expérience !
Je ne vais pas être original aujourd’hui en parlant de ce dont tout le monde parle en ce moment : les records de collectes des livrets réglementés.
Ceci dit, il est bon tout de même de savoir que ces livrets « garantis » ne sont pas si garantis que ça… En fait, le risque zéro n’existe plus, s’il n’a jamais existé d’ailleurs.
Si vous me lisez depuis quelques temps, vous savez qu’une des formes d’investissement que j’apprécie est influencée par une approche Value consistant à acheter des titres ayant subis les foudres du Marché.
J’ai repéré deux actions intéressantes à ce titre.
Comme à mon habitude, je vais essayer de vous présenter les choses du point de vue trading/investissement, limitant mon analyse fondamentale à l’essentiel.
REMARQUE: une partie de l’article a été écrite le 5/11/12. Les graphiques présentés ne sont donc plus tout à fait d’actualité, mais sur une optique moyen/long terme, cela ne changera pas grand chose… Le titre Peugeot a cédé plus de 6% aujourd’hui et Alcatel-Lucent en a gagné plus de 11%… Comme quoi, il est toujours intéressant d’investir sur plusieurs valeurs à la fois pour lisser le risque…
Après une petite pause de ce blog, due essentiellement à un subtil mélange entre la concrétisation d’autres projets hors-trading et de vie personnelle tumultueuse, je reprends ici avec un article pas forcément très drôle. Mais qui a dit que le trading était drôle ? Au contraire, mieux vaut prévoir l’imprévisible, si on veut survivre dans cet univers impitoyable.
Or justement, une des erreurs classiques des débutants (et des autres…) est de négliger les évènements ayant une faible probabilité de survenir.
Je ne parle pas ici de ce qui inhérent à un système de trading utilisant un effet de levier, qui fonctionne très bien SAUF dans des cas rares (qui finissent fatalement par se produire et ruiner un compte).
Par expérience personnelle, je vais dresser ici une liste de tout ce à quoi on ne pense pas forcément et qui peut provoquer des pertes en trading.
Les causes de pertes
Remédiations possibles
coupure de courant
- placer systématiquement un stop loss de sécurité
- disposer d'un second accès à sa plate-forme de trading (ordinateur portable, smartphone)
panne informatique et/ou de connexion internet
- placer systématiquement un stop loss de sécurité
- disposer d'un second accès à sa plate-forme de trading (ordinateur portable, smartphone)
- utiliser un courtier offrant un service de passage d'ordre par téléphone
erreur de manipulation (ordre dans le mauvais sens, avec un zéro de trop, fermeture prématurée et accidentelle d'une position...)
- ne pas trader lorsque l'on est fatigué et/ou déconcentré (plus facile à dire qu'à faire)
- vérifier de manière rigoureusement paranoïaque chaque ordre passé
oubli de clôturer une position ou de vérifier un trade en cours
- utiliser un stop loss de sécurité
- ne pas essayer d'appliquer des systèmes de trading parfois incompatible avec son rythme de vie
- ne pas trader dans ces conditions ou alors sur des périodicités longues (hebdomadaires par exemple)
- utiliser des stop loss pour pouvoir se permettre de laisser courir une position si on ne peut pas en assurer un suivi correct
erreurs de la part du courtier
- n'utiliser que des courtiers ayant des services clients réactifs
- fuir un courtier si des incidents de ce type, même corrigés par la suite, se produisaient trop souvent (pour moi, trop souvent, c'est plus de deux fois sur plusieurs années !)
pics de volatilité avec augmentation du spread déclenchant un stop loss
- utiliser des courtiers qui régulent les pics de spreads (market makers)
- ne pas trader en forte volatilité si le système utilisé le permet
- trader sur des périodicités longues, ce qui rend négligeable les écarts quotidiens du spread
Je parle bien entendu ici de trading discrétionnaire. Pour ceux qui font un trading automatiques à l’aide de robots, j’imagine que les problèmes ne sont pas tous identiques.
Notez que tout ceci s’applique également très bien à l’investissement en Bourse, sans parler de réel trading.
En ce qui me concerne, tout ce qui est indiqué dans ce tableau m’est déjà personnellement arrivé au fil des années. Par chance, je n’utilise que peu de levier, ce qui a limité mes pertes.
Ceci dit, lorsqu’il y a quelques années, je m’étais rendu compte que je venais d’acheter un CFD sur l’or avec un levier 10 fois plus important que prévu, j’avoue que la panique qui m’a submergé aurait pu me faire commettre des erreurs encore pire… Je m’en étais tiré de mémoire avec une perte minime (je ne me souviens plus du chiffre exact, mais c’était moins de 100 €) car par chance, le cours venait de monter, réduisant mes frais payés en raison du spread initial.
Imaginez ce qui aurait pu se produire avec un levier déjà initialement élevé… On peut griller son compte en quelques secondes.
De même, je garde encore un trade ouvert sur CHF/JPY depuis plus d’un an. Non pas que la perte latente soit vraiment importante (de l’ordre de 1000 €, tout de même), mais plus pour me rappeler en permanence qu’il ne faut jamais faiblir en trading.
Dans la rubrique petite anecdote du trader, cette position aurait dû être clôturée en gain un dimanche soir d’après le système appliqué et le cours du vendredi à la clôture. Une conjonction de plusieurs évènements s’est produit:
– je venais de changer de fournisseur d’accès internet, et par malchance, la coupure a eu lieu dimanche avec divers problèmes qui ont fait que je n’ai récupéré ma connexion que quelques jours plus tard
– j’étais très fatigué, pour des raisons professionnelles, du coup j’avais la flemme de prendre mon portable et ma clé internet de secours dimanche soir en me disant que je verrais ça lundi matin
– grosse journée de travail lundi, et le soir la position était passée légèrement dans le rouge
– j’avais la tête ailleurs et quand j’ai raconté ma mésaventure à cause de la coupure internet à ma compagne, elle m’a dit un truc du genre « ça va remonter de toute façon ». Inconsciemment, je l’ai crû alors que je savais très bien que non, car nous étions sur un point pivot important.
– j’ai laissé traîner la position, et bien sûr, les pertes se sont aggravées
Bref, c’était un cas classique de faiblesse psychologique avec non respect de ses propres règles, le tout combiné à une cause extérieure qui a tout déclenché.
Je me fais donc un plaisir de garder cette ligne ouverte, pour me rappeler sans cesse que rien ne doit être laissé au hasard en trading. J’aurais pu plusieurs fois rattraper cette perte avec un tout petit peu de levier et des hedges bien placés, mais je préfère laisser cette position se clôturer par elle-même, ou sauter sur un stop loss de sécurité très éloigné limitant ma perte à environ 1800 € (ce n’est pas vraiment négligeable, mais ce n’est rien pour ce beau garde-fou psychologique qu’est devenu ce trade !) D’ailleurs, je n’ai plus fais d’erreurs depuis. Comme quoi, parfois il suffit d’avoir un bon exemple devant les yeux pour éviter des problèmes !
Le but de cet article n’est pas de vous raconter mes petites anecdotes, mais plutôt de vous faire réfléchir à d’éventuelles difficultés que vous n’auriez pas encore vu, mais aussi de vous faire comprendre qu’on peut toujours apprendre de ses erreurs. Donc, faites des erreurs. C’est le seul moyen de progresser. Le tout, c’est de ne pas en faire de trop graves…
Je profite de la fin des vacances d’été pour revenir sur un vieux trade, débuté en février 2011.
Et oui, que voulez-vous, j’aime être à la pointe de l’actualité. Ceci dit, ce n’est pas par hasard que j’en parle… Je voulais déjà le faire fin juillet, quand je clôturais la majorité de mes trades pour partir en vacances l’esprit libre et que je trouvais vraiment que le timing était très bon pour moi à ce moment là, mais mon manque de temps chronique allié à l’envie de prendre un peu de recul par rapport à mes activités boursières ont provoqué un petit retard à l’allumage…
– entrée longue en février 2011 pour moitié à 0,95 CHF et à 0,93 CHF pour l’autre moitié, avec une cible initiale à 1,05 et à 1,26 CHF
– hedges de couverture avec quelques positions shorts ouvertes puis clôturées plus ou moins sur des chiffres ronds (0,90 ; 0,85 ; 0,80 environ)… Je dis environ, car je mets toujours des cibles au hasard du style 0,8532 car souvent les chiffres ronds ne sont pas exactement atteints. J’ai la flemme d’aller rechercher dans mon rapport de positions (en plus, j’avoue que les rapports de Dukascopy m’ont toujours paru peu lisibles), mais j’ai pris un peu plus de 1000 pips sur la chute libre de la parité de près de 2500 pips depuis ma première position longue…
– clôture de mes deux positions longues initiales à 0,99 CHF fin juillet 2012, donc un gain d’environ 500 pips supplémentaires.
TOTAL: environ 1500 pips
Ce qui pour un trade, qui est totalement parti dans le mauvais sens dès le départ n’est pas si mal que ça…
Evidemment, vu l’absence de levier utilisé (levier 0,5 !!!), le gain relatif à mon compte est très faible (enfin, ça fait tout de même de l’ordre de 7% soit , compte tenu de la durée du trade, pas grand chose). Mais rappelons tout de même qu’il s’agit d’un trade qui allait totalement à l’encontre de l’hypothèse de départ !
Si j’avais mis un système simple de gestion des risques, avec un SL, le trade aurait été perdant. Avec ce système de hedge partiel+faible levier, au final, il est tout de même légèrement gagnant.
Je ne dis pas ici que c’est la solution miracle, mais il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit que d’une manière d’investir sur le long terme et qu’il ne s’agit évidemment pas du seul trade que j’ai pris en un et demi. Il ne m’a demandé que très peu de marge, et j’ai donc pu utiliser mon compte autrement en parallèle.
(graphique USD/CHF en données quotidiennes, 1165 x 967 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)
Conclusion de la stratégie utilisée:
– peu de marge utilisée, on peut donc utiliser le compte de trading pour autre chose sans problème, à condition évidemment de respecter un money management en béton, car si le compte saute, tout saute (il ne s’agit donc pas faire du scalping levier 100 en même temps !)
– permet d’éviter des pertes par stop loss « brut »
– peu de gains, puisque peu de levier. Et oui, peu de risques => peu de gains
Ceci dit, l’image du lièvre et de la tortue en début d’article n’est pas une pure coïncidence… Mieux vaut gagner peu sur le long terme que de perdre beaucoup sur le court terme !
Et l’avenir de la parité ?
J’ai clôturé le trade car la zone de la parité ma parait être une barrière importante. Elle correspond de plus à un retracement de Fibonacci de 38% et coïncide quasiment avec la MM200. Bref, un très bon endroit pour conclure ce trade de long terme…
Vous avez vu dans mon premier article l’intérêt de faire des analyses fondamentales sur une parité du Forex. Cela ne sert qu’à élaborer une hypothèse claire de trading, certainement pas à prédire quoique ce soit !
Surtout lorsqu’on parle d’un USD « valeur-refuge ultime malgré » tout mais imprimé à tout va par la Fed contre un CHF artificiellement baissé par la BNS et lié à un EURO plus qu’en crise !
Si quelqu’un arrive à faire une analyse convaincante, je suis preneur, mais je ne tiendrais compte au final que de mon analyse technique, et surtout, surtout, de mon rapport gain/risque ! Je vous conseille d’en faire autant pour TOUS vos trades.
Accessoirement, je ne touche plus aux paires liées au CHF en raison des manipulations de la BNS.
Le décret d’application date du 12 juillet dernier. Il sera applicable au 1er août et visera les achats d’action d’entreprises françaises cotées à Paris. Gain espéré par l’Etat : 1,5 milliard d’euros par an.
Le principe est de taxer les achats d’actions. Il s’applique dès lors que le «titre est émis par une entreprise dont le siège social est situé en France et dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d’euros». La loi vise 109 entreprises françaises dont la liste est publiée au JO.
Cette taxe s’inspire largement du «stamp duty» britannique, qui est un droit de timbre existant depuis 1694 et qui a inspiré récemment Taïwan et le Brésil.
Le taux applicable sera de 0,2 %. Le fisc français table sur une recette moyenne de 1,5 milliard d’euros par an.
Comment cette taxe va-t-elle fonctionner concrètement?
Tout achat de titre français coté à Paris, quel que soit l’endroit où il est effectué, sera soumis à cette taxe.
Par exemple, un investisseur basé à Londres qui décidera d’acheter une action Air Liquide cotée 100 euros (ce n’est qu’un exemple bien sûr !) à Paris, devra payer 0,2 % de taxe supplémentaire à l’achat, soit 0,20 €.
C’est la chambre de compensation – Euroclear France – qui fait l’intermédiaire entre l’acheteur et le vendeur de titre, et qui collectera le produit de la taxe et le versera au Trésor français.
Pour l’investisseur particulier, ce sera le courtier qui s’en occupera et lui fera payer directement ce supplément. Je n’ai encore reçu aucune information à ce sujet par Binck, mais Saxo Banque m’a envoyé un résumé très pratique que je reprend ici.
En résumé:
– Seuls les achats d’actions sont concernés, y compris lorsque celui-ci est rendu possible par un autre moyen (exercice d’une option d’achat ou conversion d’une obligation convertible par exemple)
– la taxe ne s’applique pas en cas d’augmentation de capital par une nouvelle émission de titres ni lorsqu’on reçoit des parts gratuites. En ce qui vous concerne, modeste particulier, vous n’avez rien à faire de spécialr, si ce n’est évidemment payer la taxe, à priori automatiquement par l’intermédiaire de votre courtier.
Les conséquences ?
A priori, l’impact de cette taxe sera très faible. 0,2% de rendement en moins n’est pas énorme.
Personnellement, je vise plus de 10% au grand minimum de gains par transaction, donc 0,2% de plus ou de moins ne changeront pas grand chose au résultat final.
Evidemment, si on ajoute les frais de mon courtiers, les impôts sur les bénéfices, ça commence à faire beaucoup…
Et comme pour tout impôt, cela commence par une somme négligeable.
Prenons l’exemple de la CSG sur les bénéfices en bourse, on obtient ceci:
Date
Taux applicables
1er février 1996
0,5%
1/1/1997
3,9%
1/1/1998
10%
1/7/2004
11%
1/1/2009
12,1%
1/1/2011
12,3%
1/10/2011
13,5%
1/7/2012
15,5%
Oui, la CSG a été multipliée par 31 en 16 ans ! Et mon petit doigt me dit que c’est loin d’être fini…
Je ne vais pas rentrer dans un long débat de l’intérêt ou non des taxes et impôts, mais s’il existait un produit financier indexé sur l’augmentation future de cette nouvelle taxe de 0,2 %, je n’hésiterais pas à investir dessus !
Concrètement, pour l’investisseur particulier, cela a tout de même un certain impact.
Prenons quelques exemples simples:
1) J’achète pour 5 000 euros d’actions Michelin (ce n’est qu’un exemple choisi au hasard, bon d’accord, j’avoue que j’en ai pris à 49 € et je viens de clôturer mon trade ce matin avec une sympathique et surtout rapide plus-valus, ça fait toujours plaisir). Je paie 10 € (donc 0,2%) de taxes en plus de mes frais de courtage (7,5 € environ). Certes, la taxe n’est payée qu’à l’achat, contrairement aux frais de courtage, mais ça double presque les frais tout de même !
2) Je suis un petit boursicoteur qui préfère investir petit à petit sur son PEA plutôt que sur son livret A. J’achète 1000 € d’actions et je paie donc 2 € de frais, en plus de la transaction qui me coûte 2,50 €. Là encore, l’impact de la taxe double quasiment les frais d’achat.
3) Je suis un gros investisseur qui achète pour 1 000 000 d’euros d’actions. Disons que je paie 0,10% de frais (voir moins) sur la somme à mon courtier. Du coup, ajouter 0,20% fait mal à mon porte-feuille, même si au final, il restera bien garni. Si j’estime qu’il me faut du Michelin (ou autre chose) dans mon porte-feuille, ce n’est pas cette taxe supplémentaire qui m’empêchera d’en acheter…
4) Je suis un vil spéculateur qui achète pour 10 millions de CFD, Futures, warrants, turbos, etc par jour. Ca tombe bien, la taxe ne s’applique pas à moi et je vais pouvoir continuer à « apporter de la liquidité au marché »…
Bref, si effectivement les particuliers sont moins touchés que les gros investisseurs (je ne parle pas de spéculateurs sur dérivés), cela revient tout de même à augmenter de manière significative leurs frais de transactions.
Je ne parle pas de day traders ou swing traders court-terme qui devraient peut être réfléchir à deux fois s’il n’y a pas une action hollandaise par exemple (non taxée) qui pourrait avantageusement remplacer leur action française favorite.. Parce qu’avec du 0,2% de plus, je connais pas mal de systèmes de trading qui d’un coup perdent leur avantage et leur rentabilité…
Cela risque-t-il à terme de freiner les investisseurs et ainsi pénaliser le financement des entreprises françaises ?
Si on considère bien sûr que la Bourse sert encore à financer les entreprises ! On pourra toujours contourner la taxe en achetant les titres français qui sont cotés sur les bourses étrangères. Une dizaine de grands groupes français, comme par exemple Total ou Sanofi, sont cotés à la Bourse de New York.
D’autre part, le décret est suffisamment flou pour que le high frequency trading puisse continuer joyeusement. En effet, on parle bien d’un achat et donc légalement d’un transfert de propriété, ce qui ne sera pas le cas si on s’échange virtuellement 100 000 fois une action dans la journée…
Bref, pour une taxe sensée lutter contre la spéculation délirante, je pense qu’elle va (comme d’habitude me direz-vous) passer à côté de sa cible et seulement servir à renflouer un peu les caisses vides de l’Etat.
Bon, ceci dit, je verrais tout cela à la rentrée, pour le moment, je vais (re)partir quelques semaines loin de tout cela…
Bon investissements, et ne laissez pas courir des trades sont stop loss en ces périodes estivales agitées (ni le reste de l’année d’ailleurs)…
C’est l’été… Enfin, d’après mon calendrier du moins, pour moi qui habite là où c’est bleu sur la carte des températures ci-dessous…
Bon, il parait que ça va aller mieux.. un jour.
En fait, c’est comme la Bourse non ? Ça devrait remonter, non ?
La question que beaucoup de gens se posent pour cet été, c’est dans quelle direction les cours vont-ils sortir de ce petit triangle que je vous ai élégamment dessiné avec soin et papier milimétré ?
Personnellement, je vais arrêter d’y penser pendant quelques semaines, et je vais en profiter pour voyager un peu partout en Europe.
Je n’ai plus que quelques positions, bien encadrées par des stops et des prises de profits qui restent ouvertes.
Je vous conseille vivement de faire de même, ça vous évitera d’y penser pendant vos vacances, et ça évitera aussi quelques déconvenues. En effet, il est tout à fait possible que cela bouge beaucoup d’ici la rentrée… Et mieux vaut être dans le bon sens quand cela se produira.
Même si j’essaie de garder pendant cette période l’objectif optimiste d’au moins un article par semaine, j’avoue que je pense surtout que les « gros articles » avec du trading dedans seront plutôt en ligne vers la rentrée.
Ceci dit, j’aime bien de temps en temps déconnecter complètement, et revenir l’esprit neuf pour un marché neuf. Parce que le marché est toujours nouveau quelque part, c’est ça qui est intéressant ! C’est un peu dommage en ce moment, car j’ai une bonne lecture du marché et c’est donc à regret que je mets en pause mon trading, mais c’est sans doute mieux que de vouloir trop en faire et d’être pris dans la spirale de l’avidité…
Et n’oubliez pas, que l’investisseur particulier doit aussi investir dans son bien-être avant tout !
Newsletter Cryptoinvestisseur n°39 –28-12-2024 – LE BILAN 2024
https://www.investisseur-particulier.fr/newsletter-cryptoinvestisseur-n39-27-12-2024-le-bilan-2024
Ah les #cryptos ! Ceci dit, je préfère suivre mon plan basé sur des niveaux cibles que de rester dans le mode espoir trop longtemps. Pour cela, j'ai du $btc et des actions bien sûr !
#PhalaNetwork Le pouvoir du DCA. J'ai commencé à accumuler en mars, aux plus hauts récents. Et au final, +61.77% (staking compris). Bien sûr, je vais peut-être rater une envolée, mais il faut bien prendre des bénéfices de temps en temps... J'ai procédé ainsi au précédent cycle.
C'est ce genre de données qui me font penser qu'on est dans une zone de surchauffe. Ça fait plaisir à mon portefeuille, mais il va falloir négocier la suite. #Cryptos #bourse
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