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Ne négligez pas le rapport gain/risque en trading !

Le rapport gain/risque (encore appelé rendement/risque ou pour les anglophones risk/reward ratio; vous remarquerez dans ce dernier cas que la formule est inversée mais le calcul reste le même) est un élément trop souvent négligé par les investisseurs et surtout les traders.

Ce rapport va de pair avec un money management efficace.

En effet, comment peut-on espérer être rentable sur le long terme si on ne sait pas précisement combien on risque et combien on peut gagner ?

Il faut toujours percevoir un investissement comme une probabilité d’événements entraînant soit une perte, soit un gain.

On essayera bien sûr de s’arranger pour que la probabilité de gain soit supérieure à celle de perte.

Cependant, on peut être gagnant sur le long terme si on a une probabilité de gain très faible, mais si le succès se produisait malgré tout, on gagnerait beaucoup plus que ce que l’on a risqué.

J’ai résumé les principaux rapports gain/risque de 1:1 à 1:10 dans un petit tableau.

Les rapports Gain/Risque

Rapports Gains/RisquesTaux de réussite minimal nécessaire pour ne rien perdre(en %)
10.550
20.333333
30.2525
40.220
50.166717
60.142914
70.12513
80.111111
90.110
100.09099

On remarque assez facilement plusieurs choses:

– si on risque autant que l’on peut perdre, il faut faire mieux que pile ou face. Donc, avoir raison plus de 50% du temps pour gagner quelque chose. Autrement dit, il faut avoir développé une stratégie de trading ayant un avantage sur le marché.

on peut très bien être gagnant avec des probabilités de gains très faibles, à condition toutefois que le gain espéré soit très élevé.

La plupart des traders (et j’en fais parti) n’aiment pas perdre. Il s’évertuent donc à essayer d’élaborer des systèmes ayant un taux de réussite très élevé. Evidemment, cela se passe au détriment de rapport gain/risque.

Le cas le plus simple est par exemple de développer un système avec un stop loss très large. Très souvent, ces systèmes ont même un rapport gain/risque inférieur à 1, ce qui oblige d’avoir beaucoup de trades gagnants et ce qui signifie en passant que les pertes sont rares, mais très conséquentes.

 

On a tout intérêt à prendre le problème à l’envers: rechercher un système ayant de faibles probabilités de gains, mais avec des gains très importants qui vont largement rattraper les nombreuses petites pertes.

Le trader doit faire un effort psychologique, car il doit accepter, pour parvenir à appliquer ce genre de système avec succès, d’être souvent dans une situation d’échec en attendant quelques rares gains, mais très conséquents.

Dans ce dernier cas, il doit aussi être capable de « tenir » ses gains et de les laisser courir sans intervenir, car sinon, il fausserait tout son système et serait perdant sur le long, avec de nombreuses petites pertes non compensées par des gains « moyens ».

 

S’il y a des obstacles psychologiques à surmonter, il s’agit pourtant d’une excellente manière de devenir profitable.

En effet, il est relativement aisé de trouver des événements qui se produisent rarement, mais qui entraînent un mouvement important des cours.

C’est le cas par exemple des stratégies de breakout, basées sur le franchissement d’un niveau clé (déterminé par des lignes de tendances, des moyennes mobiles « importantes », des niveaux de supports/résistances, des figures chartistes…). Ces stratégies ont souvent des taux de réussites assez faibles, il convient donc de leur associer des niveaux de stop et de prises de profits ayant un rapport gain/risque élevé.

Dans un prochain article, je vais essayer d’illustrer ce principe avec un exemple de système de trading basé sur la moyenne mobile 200.

En attendant, réfléchissez à VOTRE rapport gain/risque. Est-il cohérent ?

 

 

L’Investisseur (très) Particulier devient neutre en carbone

  Je compense le carbone de mon blog avec les Petits gestes écolos de bonial.fr

Une très belle initiative du site www.bonial.fr : un arbre sera planté en Bretagne pour compenser les émissions en CO² du blog.

Je sais bien que la plupart des initiatives écologiques sont très modestes et peuvent sembler sans importance ou relever davantage de gesticulations médiatiques que d’un réel soucis environnemental, mais d’un autre côté, c’est un état d’esprit dont de nombreux responsables politiques devraient s’inspirer: prendre des décisions qui aient systématiquement un bilan au moins neutre.

Cela peut sembler étonnant, mais à chaque fois que vous visitez une page web, vous émettez du CO² :

L »explication avancée est la suivante:

D’après une étude d’Alexander Wissner-Gross, diplômé en physique de l’université américaine de Harvard, la consultation d’une page web conduit en moyenne à l’émission de 20 milligrammes de CO2, soit 0,02 grammes. Pour un blog avec un trafic moyen (environ 15 000 pages vues par mois), cela correspond à des émissions annuelles de 3,6 kg de dioxyde de carbone. Cette valeur est à remettre en majeure partie sur le compte de la consommation électrique liée à l’utilisation de serveurs et matériels informatiques, et à leur refroidissement, très énergivore.

calcul compensation Le Blog devient écologiquement responsable

 

Sinon, du point de vue boursier, l’indice World Alternative Energy Total Return Index CW ne donne pas vraiment envie d’investir dans les énergies renouvelables, qui se sont pris une bonne claque depuis 2008. Le marché n’est pas encore mature, car il dépend encore des aides gouvernementales… Et comme ces derniers sont surendettés, cela n’arrange pas les affaires des sociétés du secteur des énergies renouvelables.

Sans parler que cela fait un bout de temps qu’on nous promet un rebond de ce « secteur d’avenir »…

En graphique, cela donne ceci:

http://www.google.com/finance?chdnp=1&chdd=1&chds=1&chdv=1&chvs=Linear&chdeh=0&chfdeh=0&chdet=1338139205911&chddm=391000&chddi=604800&chls=CandleStick&q=INDEXDJX:WAEXDC&

Bref, au moins, en plantant un arbre, ça sera toujours ça de fait !

En passant, c’est dimanche, alors prenez le temps de regarder cette vidéo, du très beau récit (par Philippe Noiret) de Jean Giono « L’homme qui plantait des arbres ». Comme quoi, mieux vaut semer soi-même le futur… Ce que tout investisseur particulier devrait essayer de faire…

La situation du Franc Suisse – Positions ouvertes sur EUR/CHF

Depuis septembre 2011, la Banque Nationale Suisse a fixé un plancher sur la parité EUR/CHF à 1,20.

Très bien. Jolie décision.

Concrètement, cela signifie que la BNS achète des euros en vendant des francs suisses à chaque fois que la parité approche ce seuil.

Voilà ce qu’on voit depuis quelques semaines, depuis le très fugace enfoncement du plancher, à 1.997  le 5 avril dernier.

(graphique en 4H)

Clairement, la BNS défend coûte que coûte ce seuil.

En passant, je ne connais pas un seul exemple de banque centrale ayant réussi à défendre durablement un seuil tant que les raisons fondamentales allaient logiquement contre ce seuil, avec l’aide bien sûr des spéculateurs.

Je ne vois pas pourquoi la BNS (qui est loin d’être la Fed…), pourrait accomplir ce miracle. Sauf évidemment si les raisons fondamentales changeaient (fin, dans des conditions convenables, de la crise grecque, redémarrage de l’économie mondiale, assainissement de la crise des dettes, visite du Père Noël au G8, etc). Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je n’y crois pas trop, en tout cas pas avant que le seuil ne cède.

Lorsqu’on regarde les positions ouvertes sur les contrats futures globex sur le franc suisse, on remarque que les traders sont fortement vendeurs de CHF. Nous sommes à des niveaux plus bas qu’en juillet 2010, lorsque le franc suisse s’est fortement apprécié.

Sur le Forex, on peut regarder les données fournies par Oanda, qui me semblent relativement fiables et représentatifs, vu la relative importance des volumes de ce courtier.

Le ratio des positions ouvertes représentent le part des différentes paires majeures ayant des positions ouvertes (longues ou courtes). Il est donc normal que l’EUR/USD soit majoritaire.

Les données intéressantes sont à voir dans les ratios des positions longues/courtes.

En effet, des valeurs élevées (disons >80%) sont pour un contrarien un signal important.

La logique voulant que le marché va toujours là où la minorité peut gagner le plus (et donc, où la majorité perd), on constate que l’EUR/CHF est extrêmement haussier. Cela signifie donc qu’une écrasante majorité des traders sont longs sur la paire, espérant une intervention de la BNS pour soutenir l’Euro. Remarquez au passage les fortes positions haussières sur l’argent et l’or, qui plaideraient donc plutôt sur une correction baissière (voir https://www.investisseur-particulier.fr/une-affaire-en-or-2eme-partie ).

En gros, ce qui se passe en ce moment est dû à des positions massives à l’achat sur l’EUR/CHF avec des prises de gains rapides, ce qui maintient la paire dans une volatilité particulièrement basse. On croirait voir le graphique de l’EUR/DKK (couronne danoise, officiellement pegguée à l’euro) !

(taille 1448 × 725 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)

Et comme souvent, le calme précède toujours la tempête. Une faible volatilité précède toujours avant une hausse fulgurante de la volatilité.

Cela signifie en gros deux choses, soit les spéculateurs gagnent et forcent la BNS de lâcher sa barrière, et là, la paire va plonger de plusieurs centaines de pips d’un seul coup. Soit la BNS parvient à maintenir sa barrière, la crise grecque se tasse, et la paire EUR/CHF va grimper quelques temps. Comme tout le monde est déjà à l’achat, le mouvement risque d’être moins violent, à moins bien sûr que la BNS (éventuellement en conjonction avec d’autres banques centrales) en profite pour remettre une couche et provoquer ainsi un mouvement violent.

Il se peut également que, pour « nettoyer le marché, la BNS laisse craquer volontairement son seuil de 1.20, avant d’intervenir. Comme ça, tout le monde sera pris à contrepied, à la fois les baissiers et les haussiers.

Pour tout vous dire, il y a un autre argument pour donner la mesure du mouvement violent qui pourrait se produire sous peu, mon courtier m’a envoyé ça cette nuit:

Cher Trader,

Mon courtier vous informe que nous allons augmenter la marge requise sur la paire EURCHF. A partir du Vendredi 25 Mai 2012 (19:00 CET), l’exigence de marge pour cette paire de devise sera augmentée de 100%. Avec ces nouvelles conditions, un compte possédant par exemple un levier de 1:200 nécessitera une marge de 1000 EUR pour ouvrir une position de 1 lot sur l’EURCHF, au lieu des 500 EUR précédemment.

Veuillez donc vérifier vos positions sur l’EURCHF si vous en avez, en tenant compte de l’effet que ce changement pourrait avoir sur votre niveau de marge requise ainsi que sur votre niveau de trade out.

Une augmentation de 100% de la marge n’est pas une chose courante, et encore moins sur une paire majeure !

Que devrait faire l’investisseur particulier ?

– quand on ne sait pas, on ne fait pas. Autrement dit, il y a assez de paires sur le Forex pour éviter de vous préoccuper de l’EUR/CHF. Tenez-vous à l’écart.

– si vraiment vous voulez trader cette paire, prenez bien conscience, qu’à moins d’avoir des stop garantis à 100% (et en lisant vos conditions générales, vous verrez que l’immense majorité des courtiers proposent des stop garantis à 100% seulement pendant les conditions de marchés normales. Autrement dit, ils ne garantissent rien du tout.), je vous conseille vivement d’utiliser très peu de levier et de prendre en compte un slippage très important de vos ordres. De plus, veillez, une fois de plus, à placer vos trades avec un rapport gain/risque très correct. Par exemple, personnellement, je joue avec un levier ridicule (1/5ème environ, non pas 5, mais bien 1/5ème, autrement dit, je ne risque presque rien) plus pour voir le comportement de mon courtier en cas de fort mouvement que pour espérer un gain (mais j’ai tout de même un rapport gain/risque de près de 10, chaque sous est un sous!).

Bon trades, et oubliez la Suisse (ou alors pour ses chocolats et ses montagnes) quelques temps !

 

 

 

Actu du Jour: La Chine délocalise en Ethiopie

Ce matin au réveil, le premier article que je vois est titré « La Chine délocalise en Ethiopie ».

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Actu du Jour: Goldman Sachs mandaté pour évaluer de manière « indépendante » Bankia

GOLDMAN SACHS MANDATÉ SPÉCIALEMENT POUR BANKIA

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L’Actu du jour: nouvelle rubrique sur l’Investisseur (très) Particulier

J’inaugure une nouvelle rubrique, qui se veut quotidienne avec l’Actu du jour.

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Le spread betting

En ce moment, une nouvelle manière de « trader » se développe depuis quelques années déjà outre-Manche.

Le spread betting nous vient directement des paris sportifs, où l’on peut parier sur le nombre de corner d’un match de foot, le nombre d’aces au tennis ou tout ce que peut imaginer un courtier.

Il existe donc également des sites permettant de parier sur les évolution des indices, des actions, des devises, des matières premières avec toutes les variantes et combinaisons  possibles (tel niveau est atteint/non atteint, le cours clôture à telle date plus haut que telle autre, etc).

Le principe consiste à « acheter » la réalisation d’un scénario, ou de « vendre » sa non-réalisation.

Le prix d’achat est évident différent du prix de vente, ce qui permet au courtier de faire du bénéfice, sachant que lui-même a intérêt à se couvrir de manière à ce que les paris pris soient neutres pour lui.

Jusqu’à la, cela ressemble beaucoup au fonctionnement des courtiers « market makers » sur forex et CFD.

L’intérêt de ce type de produit tient essentiellement à la législation sur les jeux au Royaume-Uni: les gains ne sont pas taxés.

Un autre avantage consiste en la vaste diversité des produits offerts et des situations de trading offertes.

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Se connaître pour réussir en trading

Le Myers Briggs Type Indicator (MBTI) est un test psychologique déterminant le type psychologique d’une personne, d’après une méthode proposée en 1962 par Isabel Briggs Myers et sa mère, Katherine Cook Briggs.

Il s’appuie sur la psychologie analytique de Carl Jung et sert à l’origine d’outil pour caractériser des dominantes psychologiques de personnes par rapport à des problèmes de management et relationnels.

Vous pourrez faire le test ici par exemple: http://www.supertest.com/MB/mb1.cfm . D’autres sites existent bien sûr, il suffit de chercher un peu sur internet.

A l’issu du test, et de ses 72 questions, vous aurez un résultat en 4 lettres, qui vont déterminer votre profil.

Moi, par exemple, je suis INTJ. En tapant vos 4 lettres dans un moteur de recherche, vous trouverez des explications plus détaillées.

Mon but ici n’est pas de faire un pseudo-cours de psychologie analytique, mais de vous rappeler que la composante psychologique est déterminante dans le succès en trading.

 

Un autre test, plus spécifique au trading, est celui proposé par Van Tharphttp://www.tharptradertest.com/default.aspx?question=1

Il me semble plus difficile à répondre, car il y a beaucoup de questions où les deux choix me conviendraient en fonction de la situation. Pour la petite histoire, le test me classe dans les « strategic traders », avec les réserves sus-mentionnées.

Evidemment, ce ne sont pas quelques tests par internet qui vont vous transformer en trader à succès, mais il est parfois utile de prendre conscience de ce que l’on tend à être. Ce ne sont que des pistes, mais personnellement, je me reconnais assez bien dans les résultats de ces tests.

 

Un système de suivie de tendance hebdomadaire sur l’EUR/USD – backtest et aide à l’élaboration d’un système de trading

Décidément, l’actualité de ce site tend vers les discussions à travers blogs interposées ! Mais peut-être est-ce dû simplement à l’intérêt évident d’une bonne discussion pour avancer, quel que soit le domaine concerné, non ? Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais personnellement j’aime bien le concept d’autant plus que cela permet de s’enrichir (au moins intellectuellement) car chacun a ses petites spécialités…

Après la série d’échanges de point de vue sur les dividendes avec Jérôme de www.dividendes.ch , voilà qu’un de mes lecteurs et bloggeur, Joël du site www.myeasytrading.com a eu l’intéressante initiative d’effectuer un backtest d’un système que je proposais à titre d’exemple.

Je vous suggère, si ce n’est pas déjà fait, d’aller lire l’article d’origine ici: http://www.myeasytrading.com/2012/05/systeme-de-suivi-de-tendance-hebdomadaire-sur-leurusd/

Je vais essayer de développer quelques points, en conclusion à l’article d’origine: https://www.investisseur-particulier.fr/utiliser-simplement-la-tendance-sur-le-forex-le-trading-sur-des-periodicites-hebdomadaires et bien sûr à l’analyse qu’en a faite Joël.

Analyse très intéressante en passant !

Elle montre une fois encore qu’il n’est nullement nécessaire d’utiliser des méthodes de trading sophistiquées pour être rentable sur le long terme.

Evidemment, ceux qui cherche le système miracle obtenant des gains en plusieurs dizaines de pourcents peuvent passer leur chemin. Je dis et redis à ce sujet que cela est totalement illusoire sauf sur du court/moyen terme (et encore, cela demande une excellente méthodologie). La difficulté étant de savoir prendre ses gains avant de les reperdre. C’est ce talent qu’ont les grands traders, et encore, puisque nombreux sont ceux qui ont fini par flamber et exploser en plein vol.

Mais revenons à cet intéressant graphique élaboré par Joël, que je me permets de reproduire ici:

Ce résultat m’inspire quelques remarques:
1- J’aime beaucoup les améliorations proposées par Joël. En fait, c’est exactement comme ça que je vois le trading, et accessoirement l’un des buts que je poursuis à travers mon site: utiliser des principes de trading « sains » et adapter le système à son propre trading.

2- J’aime d’autant plus ces améliorations qu’elles ressemblent fortement à mes filtres personnels. J’utilise également certaines configurations du RSI et les bandes de Bollinger, mais c’est davantage pour filtrer des situations particulières et rares. Cela me conforte d’autant plus dans le choix d’une moyenne mobile à court terme et du doublement de positions stop dont je suis un fervent adepte depuis des années et savoir que quelqu’un d’autre à retrouvé spontanément (avec un peu de réflexion et d’expérience bien sûr) ces simples « réglages ».

3- Les systèmes les meilleurs sont souvent les plus simples, à condition bien sûr qu’on ne recherche pas des gains en dizaines de pourcents !

4 – En ce qui concerne mon exploitation de pics de volatilité, elle ne s’appuie pas sur un chiffre fixe comme 1% ou 5%, mais sur des configurations graphiques en cours (disons que je cherche systématiquement des cibles plausibles du point de vue technique mais lointaine). Je ne peux pas expliquer simplement comment je procède et cela risque d’être difficile à modéliser car je regarde plusieurs critères en même temps (niveau de retracement, éloignement avec des MM longues, position des bandes de Bollinger…) et je choisi intuitivement une cible (intuitivement est le genre de mot qui fait dresser les cheveux sur la tête des traders quantitatifs en général !)

Les backtests:

Personnellement, je me méfie comme de la peste des backtests. En effet, vouloir prouver l’efficacité d’un système par rapport à son comportement passé peut être une porte ouverte à de lourdes pertes. La seule chose qui compte à mes yeux, c’est le résultat de mon trading présent, pas celui qui aurait pu être le mien dans le passé.

Autrement dit, mon meilleur « backtest », c’est l’évolution présente de mes comptes de trading.

Evidemment, il est prudent de vérifier si un système semble viable sur la durée et notamment s’il a une espérance de gain positive. Dans ce cas, les backtests automatisés sont très intéressants. J’avoue en passant mon manque de passion pour la programmation, mais c’est un domaine qui m’intéresse et dont je compte combler quelques lacunes (peut-être grâce aux futurs articles de myeasytrading ?).

Enfin, il est également crucial de s’intéresser à TOUS les paramètres d’un backtest: quelles sont les données utilisées, quels sont les paramètres précis des ordres pris (je prends un exemple: une clôture un vendredi soir d’une bougie hebdomadaire ne donnera pas forcément le même résultat qu’une clôture le dimanche soir) sans oublier les frais de courtages de votre courtier qui peuvent représenter plusieurs pourcents de rendement annuels. Une fois encore, plus la durée des ordres est élevée et donc moins leur fréquence sera grande, et moins le bruit (différences de cotations entre courtiers, spreads…) sera important.

N’oubliez jamais que les sites qui vous proposent des méthodes miracles (à acheter bien sûr!) proposent souvent des backtests trop beaux pour être vrais. Bref, la règle générale qui s’applique dans tous les domaines, à savoir si c’est trop parfait, c’est qu’il y a sans doute quelque chose qu’on a pas bien vu, est bien entendu valable pour les backtests également.

L’élaboration d’un nouveau système de trading:

En ce qui me concerne, quand j’élabore un nouveau système, ce qui m’arrive de régulièrement, mais il est beaucoup plus rare que j’intègre un nouveau système dans mon trading réel, je vérifie « manuellement » comment il se comporte dans des périodes troubles (krachs), des périodes « anormalement » calme, des périodes de range étroit et des périodes de tendances fortes.

S’il limite la casse dans toutes ces périodes et est bénéficiaire de préférence dans les périodes de tendances (qui sont majoritaires sur le Forex), c’est qu’il est viable.

Après, je regarde d’autres critères personnels, et notamment des critères souvent sous-estimés par les particuliers comme les contraintes horaires qu’impose un système (personnellement, si je dois être devant mon ordinateur tous les matins entre 9h et 10h à l’ouverture de la Bourse de Paris, j’oublie ce système par exemple) et d’autres risques comme la marge maximale qui va être nécessaire, le nombre de transactions, le coûts d’éventuels swaps, ma capacité à trouver le système conforme à ma propre logique aussi prometteur soit-il. En effet, si je dois faire un effort pour appliquer un système parce qu’il ne correspond pas à ma manière de réfléchir, même si sur le papier il fonctionne, je sais que cet effort va me ronger petit à petit et que je vais donc finir par soit commettre des erreurs (et avoir des pertes) soit l’abandonner, donc autant ne pas commencer à s’en servir !

 

Bref, faites comme l’a fait Joël de myeasytrading, prenez des systèmes simples qui vous inspirent, étudiez les, changez ce que vous voulez, testez les !

Cerise sur le gâteau, s’ils vous plaisent, utilisez les une fois que vous êtes certains de vous en veillant à utiliser un money management cohérent !

 

 

 

Une affaire en or ? (2ème partie)

Vous vous souvenez peut-être de mon article de septembre dernier ? https://www.investisseur-particulier.fr/une-affaire-en-or

J’y disais, que malgré la bulle en cours sur l’or (les articles qui fleurissaient alors donnaiennt l’or à 2000 $), il me paraissait sain et logique que le mouvement haussier marque une pause.

C’est visiblement ce qui s’est passé, et ce n’est peut-être pas encore terminé.

(graphiques en données quotidiennes 1392 × 796 pixels, cliquez-dessus pour l’agrandir)

Quand on regarde ce graphique, on constate plusieurs choses:

– une « dead cross » s’est formée (croisement entre une MM50 et une MM200). On peut faire dire ce qu’on veut aux croisements de moyennes mobiles, mais ce genre de croisement donne tout de même souvent une tendance à long terme. En passant, si ce croisement est invalidé, c’est qu’il se fera dans l’autre sens. Après, c’est une question de placement des stop et des profits…

– une ligne de tendance mineure datant de la crise de 2008 (avec trois zones de contact préalables, entourées en vert) vient d’être brisée

– le RSI n’a pas encore atteint la zone de survente (que je fixe à 20-25 personnellement)

– la tendance haussière globale de l’or ne sera certainement pas remise en question si on a une correction correspondant aux niveaux de Fibonacci de 38 ou 50

Une cible vers 1300 $ ou même 1100$ me parait tout à fait envisageable.

Dans mon article précédent,https://www.investisseur-particulier.fr/une-affaire-en-or , je vous disais que lors de la crise de 2008, le cours de l’or corrigeait environ de 34%.

En données hebdomadaires, mon analyse est toujours valable, à savoir rebond sur la zone de la MM200. Remarquez également que le cours vient de briser nettement la MME50.

(graphique en données hebdomadaires 1219 × 801 pixels, cliquez pour agrandir)

Si vous voulez trader l’or, sur une correction probable, je vous conseille des produits comme les turbos, en choisissant bien le niveau de la barrière désactivante (vers 1825$ par exemple), avec une sortie en deux temps sur 1300 et 1100 par exemple. Par exemple , ce genre de turbo put infini avec un levier d’environ 4 me parait raisonnable (attention, ce n’est qu’un exemple, il en existe d’autres évidement : http://ingturbos.fr/turbos/matieres–premieres/Or/NL0009878545 ).

A titre personnel, je n’utilise pas les turbos (on ne peut pas tout faire !) et me contente très occasionnellement de CFD à faible levier (mais pour du long terme sur de l’or, ce n’est pas forcément une bonne idée). En passant, je rappelle également que je ne trade pas l’or, mais que son évolution m’intéresse évidement… Rappelez-vous également que les turbos sont des produits dérivés à déconseiller au simple particulier…

Une autre approche plus « classique » serait d’entrer en position acheteuse sur l’or une fois la correction faite. En effet, du point de vue fondamental, rien ne plaide réellement en une perte de la valeur de l’or (côtée en dollars je le rappelle) d’ici la fin de la décennie… Un exemple parmi d’autres signes: l’état de l’Utah aux USA a reconnu légalement l’or et l’argent comme forme de monnaie acceptée dans le règlement de transactions financières.

Accessoirement, prévoir un petit achat d’or physique une fois la correction faite peut s’avérer être une bonne idée si on est un peu pessimiste.

Je vous suggère en passant de regarder la vidéo de Dontigny à ce sujet (on aime ou on aime pas ce qu’il dit, mais c’est un avis peu fréquent en ces temps angoissés):

Merci en passant http://auxinfosdunain.blogspot.fr/ où j’ai vu le lien vers cette vidéo.