Lorsqu’on est un investisseur français lambda, on cherche avant tout à remplir son PEA.
Par contre, on peut vouloir se diversifier géographiquement et sectoriellement. Certes, la France compte de belles entreprises de la tech, mais soyons réaliste, le NASDAQ l’emporte haut et fort sur ce créneau.
Un exemple d’ETF sur le Nasdaq compatible avec un PEA: Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST)
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST) se distingue comme le principal ETF français permettant aux investisseurs d’accéder au Nasdaq 100 via une enveloppe PEA, avec des performances historiques impressionnantes (+154,9% sur 5 ans), en cohérence avec l’exceptionnelle progression du Nasdaq.
Malgré sa réplication synthétique qui introduit un risque de contrepartie, ses frais modérés (0,30%) et sa liquidité satisfaisante en font un véhicule d’investissement simple et attractif pour une exposition au secteur technologique américain.
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc (PUST) est un fonds indiciel coté qui permet aux investisseurs français d’accéder à la performance des 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le Nasdaq. Créé le 20 mai 2014, cet ETF présente plusieurs caractéristiques qui le distinguent.
Encours sous gestion : Environ 568 millions d’euros
Politique de dividendes : Capitalisation (les dividendes sont réinvestis)
Éligibilité PEA. Coté en euros.
La particularité principale de cet ETF est son éligibilité au Plan d’Épargne en Actions (PEA), qui offre un cadre fiscal avantageux pour les investisseurs français.
Performances historiques L’ETF PUST a affiché des performances aussi remarquables que son indice de référence au fil des années :
Performance sur 1 an : +5,81% (au 31 mars 2025)
Performance sur 3 ans : +35,24%
Performance sur 5 ans : +154,9%
Performance sur 10 ans : +364,43%
Les performances annuelles sur les dernières années montrent une forte volatilité, caractéristique des investissements centrés sur le secteur technologique :
Ces mesures indiquent que l’ETF suit de près son indice de référence (R² élevé et Beta proche de 1) tout en générant un léger alpha positif, signe d’une bonne gestion de la réplication.
Comparaison avec ses principaux concurrents
ETF éligibles au PEA:
L’ETF PUST fait face à une concurrence limitée dans l’univers des ETF PEA répliquant le Nasdaq 100 :
Nom de l’ETF
Code ISIN
Encours
Frais
Réplication
Performance 5 ans
Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc
FR0011871110
568-605 M€
0,30%
Synthétique
+154,54%
Amundi PEA US Tech ESG UCITS ETF
FR0013412269
420-430 M€
0,30%
Synthétique
+156,24%
Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF
FR0010342592
954 M€
0,60%
Synthétique
N/A
Le principal concurrent direct est l’Amundi PEA US Tech ESG, qui suit un indice différent (Solactive ESG US Tech 100) mais offre une exposition similaire, avec une légère surperformance sur 5 ans. La différence principale réside dans les critères ESG appliqués à la sélection des titres, ce qui entraîne une concentration plus importante sur certaines valeurs.
Remarque: Le LQQ (Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF) est un produit à levier qui n’a pas réellement d’intérêt pour l’investisseur à long terme. Le risque est supérieur pour un rendement semblable comme le montre la comparaison entre les deux ci-dessous.
Comparaison avec des ETF Nasdaq 100 non-PEA:
Si on élargit la comparaison aux ETF Nasdaq 100 non éligibles au PEA, d’autres alternatives existent :
Nom de l’ETF
Encours (M€)
Frais
Réplication
iShares Nasdaq 100 UCITS ETF (Acc)
13 292
0,30%
Physique
Invesco EQQQ Nasdaq-100 UCITS ETF
6 618
0,30%
Physique
Amundi Nasdaq-100 II UCITS ETF Acc
3 313
0,22%
Synthétique
Ces ETF non-PEA présentent généralement des encours plus importants et parfois des frais légèrement inférieurs (comme l’Amundi Nasdaq-100 II avec 0,22%). Certains utilisent également une réplication physique plutôt que synthétique, ce qui peut réduire le risque de contrepartie.
Les risques:
Evidemment, il y a le risque de marché, car rien ne dit que le Nasdaq va continuer de performer à l’avenir, mais si vous souhaitez investir dans cet indice, c’est que vous pensez le contraire !
Risque de change
Pour les ETF comme PUST qui investissent sur des marchés étrangers (ici les États-Unis), les fluctuations des taux de change entre l’euro et le dollar peuvent affecter la performance. Cet ETF n’est pas couvert en change. Ce n’est pas forcément un problème, il faut juste en avoir conscience et le prendre en compte dans sa diversification en devises.
Risque de contrepartie
Spécifique aux ETF à réplication synthétique comme PUST, ce risque provient de l’utilisation de swaps. Si la contrepartie du swap (ici BNP Paribas) fait défaut, l’ETF pourrait ne pas répliquer correctement la performance de l’indice. Evidemment, il y a d’autres garanties prises par la contrepartie et il faudrait tout de même des conditions systémiques pour qu’on en arrive là… Ceci dit, cela s’est déjà vu avec des plus acteurs plus gros que la BNP !
Risques liés aux produits dérivés
Pour les ETF synthétiques comme PUST, l’utilisation de produits dérivés ajoute une couche de complexité et potentiellement de risque. Ces instruments peuvent introduire une opacité sur la composition réelle du portefeuille et amplifier certains risques en cas de conditions de marché extrêmes.
Or justement, l’investisseur long terme veut se sécuriser lorsqu’il y a justement des conditions extrêmes !
Que fait l’investisseur (très) particulier ?
A titre personnel, j’envisage l’ETF PUST pour le placer dans mon PEA. Sur du long terme en mode « buy & hold », je prendrai plutôt un ETF à réplication physique sur compte-titre. Mais chacun sa vision sur le sujet. A moins d’un scénario « fin du monde », je ne pense pas qu’il y ait un véritable risque avec les ETF synthétiques pour les PEA (j’ai d’ailleurs du WPEA en portefeuille « très long terme »). Je n’ai jamais vraiment apprécié les ETF, préférant la détention directe des titres.
Graphiquement, le « krach Trump » n’est peut-être pas fini, mais en tout cas, il représente une correction équivalente à celui provoqué par le Covid en 2020, ce qui suggère un niveau d’entrée acceptable, soit environ -30% par rapport aux plus hauts. Le RSI hebdomadaire est à l’achat et on a frôlé la MM200 hebdo, ce qui sur le Nasdaq est rare.
Evidemment, cela implique de penser que les techs américaines vont continuer à performer dans l’avenir…
En ce qui me concerne, j’utiliserai l’ETF PUST pour un long swing trade (rebond d’au moins 50% avant une prise de bénéfices) ou, ce que je fais réellement sur mon propre portefeuille, une stratégie de Value Averaging à long terme (car au final, le risque spécifique de l’ETF est dilué dans ma diversification d’actifs). Mais bien sûr, à chacun sa stratégie.
Rappelons que les stratégies sur les ETF indiciels sont en général plus performantes que le stock-picking, c’est d’ailleurs pour cette raison que je leur accorde une place de plus en plus importantes dans mon porte-feuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, les risques associés à un investissement. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Novo Nordisk, le géant danois de la santé, est une entreprise qui ne cesse de faire parler d’elle, notamment grâce à ses traitements « révolutionnaires » contre le diabète et l’obésité.
Le cœur battant de Novo Nordisk
Novo Nordisk génère ses revenus principalement à travers deux segments clés :
Diabète et soins contre l’obésité : Ce segment inclut des produits phares comme l’insuline, les agonistes GLP-1 (Ozempic, Wegovy), ainsi que des médicaments oraux contre le diabète. Ces traitements représentent plus de 57 % des ventes aux États-Unis, un marché crucial pour l’entreprise.
Biopharmaceutiques : Ce segment couvre les traitements pour l’hémophilie, les troubles de croissance et les thérapies hormonales. Bien que moins dominant, il reste essentiel pour diversifier les revenus.
La demande pour les médicaments contre l’obésité (notamment Wegovy) a explosé ces dernières années, doublant les ventes en 2024. Cependant, cette croissance rapide a entraîné des contraintes d’approvisionnement que Novo s’efforce de résoudre grâce à des investissements massifs dans ses capacités de production.
Cours boursier : montagnes russes, couteau qui tombe ou ascension durable ?
Le cours boursier de Novo Nordisk a connu une volatilité importante.
Novo Nordisk, en données hedbomadaires. En passant, je vous laisse mon point d’entrée et mon PRU actuel. Ceci n’est pas un conseil en investissement !
L’action a atteint un sommet à plus de 1000 DKK en juin 2024 avant de chuter de plus de 50 % depuis cette période.
En avril 2025, l’action se négocie autour de 400 DKK, marquant une baisse significative par rapport à son apogée.
Malgré cette chute, l’entreprise conserve un « moat économique » solide grâce à ses actifs intangibles dans les maladies cardiométaboliques et ses capacités d’innovation. Les analystes estiment que Novo pourrait capturer jusqu’à 75 milliards USD du marché mondial des GLP-1 d’ici 2031 (voir par exemple https://www.morningstar.com/stocks/is-novo-nordisk-stock-buy-after-its-collapse ).
Que nous réserve Novo Nordisk d’ici 2035 ?
Les perspectives à long terme pour Novo Nordisk sont prometteuses :
Croissance des revenus : Les ventes devraient atteindre 567 milliards DKK en 2030, soit une augmentation impressionnante par rapport aux 355 milliards DKK prévus en 2025. Si on considère le passé, on ne peut que constater une croissance continue, même si les marges ont baissé.
Expansion du marché : La demande mondiale pour les traitements contre l’obésité et le diabète devrait croître rapidement. Cependant, la concurrence féroce avec Eli Lilly pourrait limiter la domination totale de Novo Nordisk.
Risques : L’entreprise devra faire face à des pressions réglementaires (notamment aux États-Unis, où l’administration Trump ne va certainement pas faire de cadeaux à des entreprises non-américaines) et à des défis liés à la production. De plus, la dépendance aux GLP-1 expose Novo à des risques liés aux brevets expirant en 2032.
La concurrence et les pressions sur les prix jouent un rôle central dans les prévisions de Novo Nordisk, en particulier dans le marché des médicaments contre l’obésité et le diabète, où l’entreprise est un acteur dominant.
Depuis 2017, le cours d’Eli Lilly semble l’emporter face à Novo Nordisk (ici cotations dollars à N-Y)
Novo Nordisk fait face à une concurrence virulente, notamment d’Eli Lilly, qui a lancé des alternatives puissantes comme Mounjaro (tirzepatide) et Zepbound. Ces produits ont rapidement gagné des parts de marché grâce à leur efficacité et à des résultats cliniques impressionnants. Par exemple, le nouveau médicament d’Eli Lilly, retatrutide, a montré une perte de poids moyenne de 24,4 % en 48 semaines, dépassant légèrement les 22 % obtenus par Novo Nordisk avec Amycretin.
Cette montée en puissance des concurrents exerce une pression sur Novo pour innover et maintenir sa position dominante. Bien que le marché de l’obésité soit en forte croissance (estimé à plus de 100 milliards USD dans les années à venir), il devient évident qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs majeurs. Cependant, chaque part de marché perdue pourrait affecter significativement les revenus futurs de Novo Nordisk.
Les pressions sur les prix proviennent de plusieurs fronts !
Pour rester compétitif face à Eli Lilly et d’autres acteurs émergents, Novo Nordisk a annoncé des baisses importantes du prix de Wegovy via son initiative NovoCare. Ce programme propose des réductions allant jusqu’à 50 % pour attirer davantage de patients.
Ces pressions tarifaires affectent directement la marge bénéficiaire de Novo Nordisk et limitent sa capacité à investir dans la recherche et le développement.
Novo Nordisk s’efforce de diversifier son portefeuille avec des médicaments prometteurs comme CagriSema, dont l’approbation réglementaire est prévue en 2026. Cependant, certains essais cliniques récents ont déçu les attentes, ce qui pourrait ralentir cette stratégie.
Malgré la pression actuelle, le potentiel du marché mondial reste énorme grâce à l’augmentation du nombre de patients souffrant d’obésité et de diabète.
Investir ou patienter ?
Novo Nordisk ressemble un peu à un sprinter qui se prépare pour un marathon. Avec ses médicaments vedettes comme Ozempic et Wegovy, elle court vite… mais attention au souffle ! Entre une concurrence acharnée et des défis logistiques, l’entreprise devra maintenir son rythme sans trébucher.
Pour les investisseurs particuliers, Novo Nordisk pourrait être une opportunité intéressante si vous êtes prêt à supporter quelques turbulences. Après tout, qui n’aime pas une bonne dose d’adrénaline sur le marché boursier ?
Attention cependant à ne pas essayer d’attraper un couteau qui tombe. Même si l’analyse technique a ses limites, on ne peut que noter que le RSI hebdomadaire n’est passé sous 20 que deux fois (une fois en 2002 et une fois en 2017) et cela représentait à chaque fois d’excellents points d’entrée.
Certes, la concurrence est présente, mais c’était également le cas ces 20 dernières années. Novo Nordisk a toujours su s’adapter jusqu’à présent et très souvent, les cycles d’innovations sont décalés entre des concurrents, l’un prenant l’avantage pendant quelques années sur l’autre, et vis-versa.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à un DCA « aggressif » car le prix peut encore baisser grandement, ne serait-ce qu’en raison du contexte global, mais je veux profiter de cette correction pour me constituer une petite poche d’actions Novo.
Mes propres règles de diversification m’indiquent que je cible 2 à 3 % de mon portefeuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, un exemple d’ analyse d’une entreprise. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Après les 10 pires baisses journalières du S&P 500, l’indice a enregistré des rendements positifs à deux chiffres dans tous les cas sauf un, avec un rendement médian supérieur à 10 % un an après ces événements.
Exemple de rebond rapide :
Après la chute de 12 % du S&P 500 le 16 mars 2020 (début de la pandémie), l’indice a récupéré ses pertes en moins de six mois et a terminé l’année avec un gain annuel positif.
Lors de la chute la plus récente (vendredi 4 avril 2025), le Nasdaq a perdu plus de 20 % par rapport à son sommet, tandis que le S&P 500 a chuté de 16 %. Comme souvent avec ce type de baisses, elles sont accompagnées par une volatilité importante, avec un indice VIX qui explose.
3. Quelques illustrations historiques récentes
La crise financière de 2008:
L’avantage en ce qui concerne les investisseurs « anciens », c’est qu’ils y étaient. Les plus « jeunes » n’ont quasiment connus qu’une longue ascension des indices, avec peut-être, quelques mini-krachs par ci par là, mais je vous assure que la crise de 2008, accompagnée de la crise de la dette grecque, c’était quelque chose de marquant. Tout le monde craignait que le capitalisme ne s’en sorte pas et il fallait avoir de réelles convictions pour passer à l’achat de manière conséquente.
Le S&P 500 a chuté de près de 9 % le 15 octobre 2008. Dans les six mois suivants, l’indice a continué à baisser avant d’entamer une reprise durable en mars 2009. Un an après cette journée, l’indice avait progressé d’environ 23 %.
Crash du « Lundi noir » (1987) :
Le S&P 500 a perdu 20,5 % en une seule journée le 19 octobre 1987. Cependant, il avait récupéré toutes ses pertes en moins de deux ans et clôturé l’année suivante avec un rendement positif.
Pandémie COVID-19 (mars 2020) :
Après une chute de plus de 5 % sur plusieurs journées consécutives en mars 2020, le Nasdaq et le S&P ont enregistré des gains significatifs dans les mois suivants grâce aux mesures monétaires et fiscales massives. Par exemple :
Le Nasdaq a progressé de plus de 40 % sur l’année malgré la crise initiale.
Le S&P a terminé l’année avec un gain annuel d’environ 16 %.
En résumé, les tendances générales sont: – Les baisses importantes (>5 %) sont souvent suivies par des rendements positifs sur un horizon d’un an.
– À court terme (6 jours à quelques semaines), la volatilité reste élevée, mais des rebonds techniques sont fréquents.
Les rendements à long terme dépendent fortement du contexte économique et des interventions politiques ou monétaires.
Les données historiques montrent que les marchés ont tendance à se redresser après des baisses importantes, mais la trajectoire peut être marquée par une volatilité accrue dans les jours qui suivent.
Si on remonte un peu plus loin, il y a quelques exceptions notables…
1929 – Crash de la Grande Dépression: Les 28 et 29 octobre 1929, le Dow Jones a perdu environ 25 % en deux jours. Le S&P 500 (ou son équivalent à l’époque) a suivi une trajectoire similaire.
Le marché n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant-crash avant 1954, soit 25 ans plus tard (!!!).
2000-2002 – Éclatement de la bulle Internet: Le Nasdaq a perdu près de 10 % en une seule journée le 14 avril 2000.
Entre mars 2000 et octobre 2002, le Nasdaq a perdu près de 80 % de sa valeur. Cependant, certaines actions hors secteur technologique ont enregistré des gains (exemple : Berkshire Hathaway +25 % en 2000).
On peut donc constater que les périodes prolongées de déclin (exemple : crise de 1929 ou éclatement de la bulle Internet) sont généralement associées à des changements structurels dans l’économie.
Or, peut-on considérer que l’IA entraînera forcément un changement structurel dans l’économie ?
Se peut-il que, ce qui semble être une stratégie douteuse sur le plan économique (la politique économique aggressive de Trump), soit un coup joué (peut-être) un peu trop à l’avance ?
Autrement dit, serions-nous dans les conditions d’un changement structurel durable entraînant une longue période de plusieurs années de « difficultés » boursières ?
Il est évidemment extrêmement difficile de prédire l’impact réel de l’IA sur l’économie mondiale, de même que les décisions « innovantes » de Trump, et je ne m’y risquerai pas.
B/ Que fait l’investisseur particulier ?
Ceci n’est évidemment pas un conseil en investissement, mais simplement un exemple de ce qu’un simple particulier peut faire en ce moment.
En ce qui me concerne, j’ai suivi 3 « indicateurs »: Buffet, Technique et DCA.
1. Warren Buffet
J’ai toujours eu du respect pour Warren Buffet. Après tout, investir soi-même pendant près d’un siècle ne peut donner qu’une forte expérience à quiconque vivant assez longtemps avec un portefeuille suffisamment garni. Même un investisseur médiocre pourrait finir par apprendre de ses erreurs, et pour peu qu’on ait un réel talent, et bien on s’appelle Buffet !
Bref, je garde toujours un oeil sur ce qu’il fait, même si forcément, il a toujours un coup d’avance.
Mais regardons ce qu’il a fait ces derniers temps…
Vente massive d’actions en 2024 :
En prévision de la volatilité actuelle du marché, Buffett a vendu environ 134 milliards de dollars d’actions en 2024, réduisant considérablement les positions dans des entreprises comme Apple et Bank of America.
Cette stratégie a permis à Berkshire Hathaway d’accumuler une réserve de liquidités record de 334 milliards de dollars, soit presque le double par rapport à l’année précédente.
Performance exceptionnelle en 2025 :
Alors que le S&P 500 a chuté de 4,6 % depuis le début de l’année, les actions de Berkshire Hathaway ont progressé de 16,2 %, grâce à une gestion prudente et des investissements bien ciblés.
Des entreprises clés du portefeuille de Berkshire, comme BYD (+41 %), T-Mobile US (+21 %) et VeriSign (+23 %), ont surperformé malgré le contexte économique difficile.
Investissements dans les « bons » actifs :
Buffett a renforcé ses positions dans les bons du Trésor à court terme, profitant de rendements améliorés tout en protégeant ses liquidités contre la volatilité.
Il a également augmenté ses investissements dans les cinq plus grandes maisons de commerce japonaises (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Itochu et Marubeni), qui jouent un rôle central dans l’économie japonaise et offrent une diversification géographique.
Anticipation du krach lié aux tarifs douaniers :
Le récent effondrement des marchés a été déclenché par les tarifs douaniers agressifs imposés par l’administration Trump.
Buffett semblait avoir anticipé cette crise en réduisant ses positions dans des secteurs vulnérables comme la technologie et la finance. Par exemple, Apple, qui dépend fortement de la Chine pour sa production, a vu son action chuter de 28 % depuis son sommet en décembre 2024.
Attente avant d’agir davantage :
Bien qu’il soit connu pour acheter lors des crises (« être avide quand les autres sont craintifs »), Buffett n’a pas encore effectué d’achats significatifs en réponse au krach actuel. Il pourrait attendre une baisse encore plus importante avant d’investir massivement.
Historiquement, il a utilisé des crises similaires pour acquérir des entreprises à des prix réduits (exemple : déploiement de 26 milliards de dollars entre 2008 et 2009).
Conclusion: Warren Buffett démontre une fois encore sa capacité à naviguer dans des marchés turbulents grâce à une stratégie prudente et bien calculée. En se positionnant avec une réserve massive de liquidités et en diversifiant ses investissements géographiquement (notamment au Japon), il est idéalement placé pour profiter d’opportunités futures tout en minimisant les risques immédiats. Ses décisions récentes mettent en évidence son approche disciplinée face aux valorisations élevées et aux incertitudes économiques.
J’ai donc suivi en partie ses actions, en gardant (alors que l’envie d’investir davantage me démangeait fortement) une grosse poche de cash (un peu plus de 42%, en incluant mes stablecoins).
Je me suis aussi délesté quelques peu de certaines de mes actions, la plupart pour racheter plus bas, mais j’ai surtout pris une position sur le BX4 (tracker short X2 sur le CAC40) et DSD (tracker short X2 sur le DAX) (l’ensemble reste aux alentours de 5% de mon portefeuille global). En effet, je ne suis pas du tout porté sur les produits à levier ni sur les options, mais j’aime faire une sorte de swing trading de temps à autre avec des trackers short. Au pire, je ne gagne presque rien ou je perd un peu, au mieux, cela m’aide à supporter la baisse globale de mon portefeuille.
On peut dire que je suis « long only », mais qu’il m’arrive de faire quelques exceptions sur une petite partie de mon portefeuille. En fait, c’est surtout pour marquer psychologiquement mon positionnement « prudent ». Si je reviens en cash, c’est que je crains une chute boursière ou dumoins que les mes autres actifs sont plutôt surévalués. Si je vais jusqu’à prendre quelques positions short, c’est que je crains un mouvement « prochain » et/ou violent. Comme personne ne peut timer le marché régulièrement, je me contente surtout d’accumuler passivement en DCA, en gardant du cash pour racheter quand cela baisse vraiment.
2. Les indicateurs techniques
Depuis plusieurs années, je ne regarde quasiment plus que les indicateurs sur ce graphique:
La moyenne mobile 200 semaines (ou autres périodicité): en dessous, j’achète, au-dessus, je vends. C’est un peu plus compliqué que cela, mais l’idée est simple.
Le RSI 14 (et sa moyenne mobile exponentielle 12): dans le vert, je pense acheter, dans le rouge, je pense vendre. Quand cela sort de ces zones avec des RSI vraiment extrêmes (<10 ou >90), en général, je n’hésite pas. Pour la moyenne mobile 12, sur certaines actions de fond de portefeuille, j’ai tendance à renforcer davantage quand le RSI passe sous sa MME12.
Un indicateur de bandes de Bollinger modifié, qui utilise des ratios de Fibonacci: quand les grosses bandes rouges sont atteinte, on est sur des extrêmes, qui sauf pour une action ultra-haussière (NVDA par exemple) est un signal de vente. De même pour la grosse bande verte, qui sauf pour des actions qui risquent la faillite ou de s’enfoncer durablement dans les décombres, est un fort signal d’achat.
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, les signaux techniques ne sont rien sans une analyse plus fondamentale des raisons pour lesquelles ces signaux sont dans des extrêmes.
Par exemple, j’ai fais une très mauvaise entrée due à une sous-évaluation des risques sur Clariane, et j’ai bien eu du mal à y gagner quelque chose (mon PRU était à 3.94 €, mais j’ai réussit à enfin me débarasser de ma ligne sur à +6.12%). Après presque 2 ans et demi de patient DCA, ce qui me fait moins que l’inflation au final… Ceci dit, le signal technique de vente est venu pile poil au bon moment…
3. Dollar Cost Averaging
Comme la plupart de mes achats se font en DCA ou un Value Averaging, ou en une adaptation de ces méthodes (achat seulement si le RSI est sous sa MME12; seulement si le PRU baisse et que le cours est sous la MM200 semaines, etc), je me pose surtout la question de savoir quoi acheter, mais ni quand ni comment. Tant qu’il s’agit d’un actif de qualité (dont les ETF sur indices), il n’y a pas de raison de s’inquiéter à long terme.
C’est une méthode psychologiquement reposante, et qui entraîne des pointes d’optimisme en plein krach. Par exemple, là de suite, après une journée rouge sang sur les indices, je me dis « chouette, je vais racheter bien plus d’actions avec mes DCA ». Pourtant, bien sûr, une chute des indices ne fait pas du bien à mon portefeuille sur le coup. Mais à long terme, l’important est d’avoir un bon prix d’achat pour pouvoir dégager une marge de bénéfices intéressante.
L’autre question que je me pose souvent, c’est « quand vendre ». Là encore, soit je fais une sortie en « DCA inversé » soit j’ai des palliers prévus à l’avance, soit je sors une part (30, souvent 50%) sur certains signaux techniques, puis le reste sur une autre condition.
Par exemple, j’ai une position (environ 2% de mon portefeuille global) sur AT&T que j’avais commencé en 2018 il me semble, sur DEGIRO et que j’ai vendu en 2023 pour racheter plus bas sur IB, améliorant mon PRU. J’ai vendu « trop tôt » vers 22$ (avec un PRU de 16.77$ et pas mal d’années de dividendes), tout en me disant que cela pouvait encore monter plus haut.
J’ai mon ordre de vente à 30 $, mais je vais sans doute tout solder rapidement, car la bande rouge a été touchée (et j’aurai dû vendre, mais j’espérais que le prix psychologique des 30$ allait être frôlé).
Bref, je me sers des signaux techniques pour affiner mes entrées et mes sorties, mais surtout pour convaincre ma psychée d’agir. C’est d’autant plus difficile que l’on s’habitue à garder une position, surtout quand elle est gagnante et/ou qu’elle paie régulièrement des dividendes.
Comme j’essaie au mieux de n’investir que dans des valeurs que je garderai à long terme, c’est souvent juste pour racheter plus bas et optimiser les plus-values.
Conclusion
Quoiqu’il arrive (récession, crise économique majeure, ou simple krach « classique » et périodique), le plus simple est sans doute de continuer ses investissements, raisonnablement, avec méthode et rigueur, en attendant de meilleurs jours, qui finiront forcément par arriver. Même si j’espère que nous ne sommes pas partie pour 25 ans de baisse ou de stagnation, au pire, cela ne devrait pas être moins rentable que de juste être en cash à 100% !
Le passé nous apprend que dans la grande majorité des cas, d’ici quelques mois ou un ou deux ans maximum, tout actif de qualité qui aura été acheté maintenant, aura été une bonne affaire.
Et comme le disait Keynes :
« In the long run, we are all dead. Economists set themselves too easy, too useless a task if in tempestuous seasons they can only tell us that when the storm is past the ocean is flat again. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
« À long terme, nous sommes tous morts. Les économistes se donnent une tâche trop facile, trop inutile, s’ils ne peuvent, en des saisons tumultueuses, que nous dire qu’une fois la tempête passée, l’océan redevient calme. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
Disclaimer: Aucun contenu de cet article n’est un conseil en investissement. Ce site n’a que pour vocation de montrer divers points de vue. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement.
Oui, tous les indices sont au vert, mais mon « excès » de prudence est forcément contre-productif. Ceci dit, la prudence paye surtout au moment où on en a besoin ! Quand je vois que même Warren Buffet prend des profits et garde une quantité incroyable de cash, je me dis qu’au final, mon portefeuille très exposé aux cryptos n’est pas si prudent que cela !
Entre le 1er janvier 2024 et le 26 décembre, mon portefeuille global (comprenant tous mes biens financiers, hors résidence principale) a connu une bonne progression de +21,86% (contre +55% l’an passé), et même +43,87% si on compte les entrées d’argent dues à une plutôt bonne capacité d’épargne (contre+138% l’an passé, mais en grande partie en raison d’un héritage).
Rappelons que le SP500 a fait plus de 25%, mais que le CAC40 est à -2 % !
Grosso modo, ma performance est due à l’envolée du bitcoin minorée par une forte part de cash. Ma part d’actions a fait son job, mais rien d’exceptionnel. Ce qui est assez logique vu que j’ai une majorité de valeurs « prudentes » vu que le risque est pris surtout sur les cryptos…
Si on prend mon TRI annualisé sur 4 ans, il n’est « que » de 15,1%, ce qui certes, bat le marché action (et ce qui est déjà très satisfaisant !), mais replace mon niveau de gestion d’actifs dans un repère plus réaliste.
Remarques: 1. J’ai commencé par suivre mes investissements avec XlsAsset (de l’excellent sitehttps://www.investisseurs-heureux.fr/) qu’à partir de 2021 2. Je ne fais plus que des mises à jour une fois en fin d’année, mais pas en 2021; la courbe verte de la valeur nette est donc faussée car je ne mets à jour mes entrées qu’en fin d’année (il faudrait relier les points entre chaque mois de janvier) 3. Je continue à épargner tout excédent afin d’investir– j’ai aussi une épargne de précaution que je ne compte pas dans mes avoirs, au même titre que ma résidence principale 4. Je n’indique jamais des valeurs en euros dans mon blog, car cela ne regarde que mon inspecteur des impôts et je trouve cela au mieux exhibitionniste et au pire indécent dans un monde aux richesses si mal réparties …
Mon allocation d’actifs s’écarte durablement de mes habitudes, avec une surexposition à la fois en cash et en cryptomonnaies (qui sont à plus de la moitié constituées de bitcoin). Je m’adapte à l’investissement post 2020…
Cela peut sembler une allocation peu optimisée, mais il faut prendre en compte plusieurs facteurs importants:
J’ai passé l’âge de tout investir en actifs risqués pour rechercher des rendements à deux chiffres réguliers (même si c’est ce que je fais encore en partie…)
Mon portefeuille est suffisant grand pour me préoccuper davantage de le conserver face à l’inflation que de chercher des rendements impressionnants.
Ma part d’investissements en cryptomonnaies est très importante depuis le bull run de 2021 (sachant que j’ai commencé à investir dans cette poche fin 2020), et par conviction personnelle, même si je « crois » au cycle des 4 ans lié au halving du bitcoin (mais aussi au « cycle présidentiel US »).
J’ai pris un certain nombre de profits sur mes actions en fin d’année 2024, à tort ou à raison, nous verrons bien. Ce qui reste est presque exclusivement du DCA long terme qui s’apparente à du Buy&Hold. Pour les cryptos, je compte fortement diminuer mon exposition en 2025 (fin du cycle, a priori)
J’ai beaucoup de cash accumulé qui n’attend qu’un « bon moment » pour être investi. C’est sans doute contre-productif, mais psychologiquement rassurant.
La majorité de ma performance vient d’actifs risqués (dont surtout le bitcoin), donc une part en cash importante me permet de modérer le risque global du portefeuille.
Mes projections pour 2025:
Comme chaque année, je n’ai toujours pas de boule de cristal, aussi j’essaie de jouer sur plusieurs tableaux.
J’ai beaucoup de cash, que je vais donc continuer à investir raisonnablement (cible 1%, 2% max., de mon portefeuille global pour chaque actif) par une stratégie de DCA (qui s’apparente plus précisément à du Value Averaging dans la plupart des cas, pour renforcer ma poche d’actions. Je parle ici de ma poche d’investissement à moyen terme (voir cet article). Mes positions de fond de portefeuille action ne vont pas évoluer ou alors par quelques renforcements en petit DCA comme je le fais régulièrement.
En parallèle, je vais prendre fortement des profits sur mes cryptos à condition que le bitcoin connaisse un nouvel ATH (donc au-delà de 108000 $). Si ce n’est pas le cas, et que donc nous sommes déjà à la fin du bullrun, tant pis, je me contenterai des quelques profits déjà fait et je vais cibler 2028/29 ! Ceci dit, sauf événément grave, cela m’étonnerait un peu tout de même.
En fait, je commence à être plus à l’aise à détenir du bitcoin que de l’euro ou du dollar ! Non, je ne suis toujours pas maximaliste, mais je comprend que l’impression monétaire n’est pas prête de s’arrêter, et je n’aime pas avoir des pièces d’or chez moi (et encore moins en banque !). Je prend le pari de l’or numérique qu’est sans doute bitcoin.
Cela fait plusieurs années que je me dis que les arbres ne peuvent pas monter au ciel, bien qu’entre la dépréciation du cash et le fait qu’au final, tout le monde semble se réfugier dans les actions, faute de mieux (à part les « cryptobros » bien sûr!), je finis par penser que la chute des indices n’est pas encore pour tout de suite.
Sauf situation internationale encore plus grave bien sûr.
J’avoue que c’est un de mes gros sujets d’inquiétude. Je me dis souvent qu’à un moment, le bluff et les menaces finiront par aller trop loin et qu’un des nombreux dirigeants n’aura plus rien à perdre et entraînera l’humanité dans sa chute.
Je sais, j’ai toujours été pessimiste/réaliste au fond de moi.
Depuis la Guerre Froide, tout le monde a conscience que personne n’a rien à gagner avec une guerre entre puissances nucléaires, mais il suffirait qu’un d’entre eux pense que même avec un -90% de sa population la partie pourrait être gagnée sur le long terme ou qu’un véritable psychopathe se suicide avec la planète plutôt que de croire être vaincu…
Ceci dit, j’ai une position claire par rapport à cette hypothèse: de toute façon, si cela arrivait, l’investissement n’aura plus de sens. Autant considérer que cela ne peut pas arriver…
En ce qui concerne mes valeurs favorite:
IPDM : ISHARES PHYSICAL METALS PLC PHYSICAL PALLADIUM ETC USD ACC: Je pense que le Palladium a subi une double peine: d’une part la « fin des véhicules diesel » (catalyseurs) et d’autre part un effet suppresseur due à la guerre en Ukraine (la Russie étant l’immense producteur principal mondial de Palladium) et qu’il est donc sous-évalué. Comme cela reste incertain, je poursuis mon DCA.
Les valeurs pétrolières: Je pense que l’économie du pétrole n’a pas encore dit son dernier mot, et que d’ici qu’il y ait des solutions réalistes (en dehors de l’esprit des bureaucrates européens), il va encore y avoir une phase de pic et de tension.
Je fais donc un DCA sur toutes les valeurs suivantes:
MAERSK.A: AP Moeller – Maersk A/S Class A
IMPPP: Imperial Petroleum Perpetual Preferred Shares A (achats sous 25 $ uniquement)
TTE: Total Energies
OXY: Occidental Petroleum Corp
Enfin, une bonne vieille valeur de l’agrochimie que je classe dans les valeurs défensives, mais qui devrait finir par rebondir.
MOS: The Mosaic Company: Divergence haussière et stratégie d’achat sous la MM200 hebdo…
Par ailleurs, je continue mes achats récurrents sur Johnson&Johnson, Korea Electric Power ADR , UnitedHealth et Franklin (Templeton) FTSE Korea ETF et bien sûr iShares MSCI World Swap PEA ETF.
En attendant, je vous souhaite une excellente année 2025, bonheur, santé et surtout paix !
Bons investissements et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cet article ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
C’est chouette l’IA, mais il a vraiment du mal avec le texte sur les images: Palladium, c’est mieux avec 2 L !
Après avoir ouvert un compte « test » en avril 2024, voilà un retour d’expérience depuis. En effet, tout comme pour l’achat d’une voiture où l’on se base sur l’avis d’autres utilisateurs, les caractéristiques techniques, son propre avis évolue durant plusieurs mois.
Allons directement à la conclusion: je suis très satisfait de l’expérience.
Mais…
Il y a toujours un « mais » quelque part.
Les points positifs (et négatifs !):
Le cashback de la carte VISA:
Outre être gratuite, elle offre un petit cashback sous forme d’actions (ou plus précisément de parts d’actions) limité malheureusement à 15 euros par mois, soit une dépense de 1500 euros.
Ce n’est qu’un détail, mais j’aime bien le principe d’être rémunéré pour mettre à disposition mon argent à une banque. Les banques traditionnelles ont l’approche inverse: c’est à l’utilisateur qu’elle octroient l’immense honneur d’accepter son argent contre rétribution pour lui permettre de l’utiliser (sur autorisation!). A titre personnel, je n’ai plus de banque traditionnelle depuis des années, et je ne m’en porte pas plus mal. Pour ceux qui pensent que c’est un problème, notamment pour l’obtention d’un crédit, ne vous inquiétez pas: si vous ne trouvez pas votre bonheur dans une banque en ligne (qui ont souvent quelques crédits « préformatés » pouvant ne pas forcément répondre précisément à VOS besoins spécifiques), si votre dossier est correct, vous trouverez tout ce que vous voudrez dans n’importe quel réseau.
Mais l’idée ici n’est pas de vanter les avantages des banques en ligne. Revenons à Trade Republic. Ce qui me plait le plus avec leur carte VISA, c’est la facilité à suivre les opérations sur leur application. Notifications quasi-immédiates, cashback instantanément calculé. C’est presque tout ce qu’il me faut.
Le seul point à améliorer serait à mon avis la possibilité de séparer différents sous-comptes. En effet, l’unique compte courant sert à la fois à alimenter le compte-titre et à gérer les dépenses de la carte. Personnellement, cela ne me dérange pas, car on voit facilement un diagramme à bulles avec « revenus » et en face « dépenses » (de la carte donc) et « investir » (achats de titres). Les deux côtés s’équilibrant, il suffit de faire une simple soustraction. De plus, je dépose 1500 € (en plus de mes virements réguliers pour l’achat hebdomadaire de titres) et quand ma bulle « dépenses » atteint 1500 €, je remet ce que j’estime être nécessaire pour terminer le mois.
Bref, cela ne me dérange pas vraiment, mais j’imagine que cela pourrait être plus simple en séparant le cash dédié à l’investissement de celui dédié à la carte bancaire.
D’autre part, je n’ai jusqu’à présent jamais eu de soucis de paiement, que ce soit en France, y compris dans les distributeurs de carburant qui posent souvent des problèmes à certaines cartes. Dans ce cas, il y a un paiment à la pré-autorisation d’environ 150 euros (suivant l’enseigne), qui est corrigé à la vraie somme dépensée dès que le plein est terminé.
Je n’ai pas eu l’occasion de tester hors-France depuis l’ouverture du compte au printemps dernier, mais il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas.
Mon cashback se transforme en actions JNJ au lieu d’aller uniquement enrichir une banque traditionnelle…
Remarque: Quand j’ai ouvert mon compte fin mars, il y avait une liste d’attente ENORME pour obtenir la carte et je pensais vraiment que je n’allais l’avoir qu’à la fin de l’année. En fait, il y a eu des grosses accélérations ce qui a fait que cela n’a duré qu’un peu plus de deux mois, à ce moment, avant de l’obtenir dans ma boite aux lettres.
Le plan d’investissement en titres:
Comme je le disais dans mon premier article, on peut choisir entre différentes périodicités. En ce qui me concerne, j’ai opté pour des achats récurrents hebdomadaires.
Petite remarque: hebdomadaire signifie 4 fois par mois et non pas tous les 7 jours. En résumé, les opérations ont lieu tous les 7 jours, mais la première du mois suivant est souvent décalée de quelques jours (puisqu’un mois ne fait pas 28 jours!). Evidemment, il peut aussi y avoir des décalages si la date J+7 tombe sur un jour férié. On ne contrôle donc pas exactement la périodicité, mais globalement, l’idée étant de lisser les achats en DCA, cela ne change pas grand chose et surtout, c’est extrêmement pratique.
Dans le premier article, j’émettais quelques doutes sur le timing dans la journée de l’achat et donc le prix réellement payé.
En effet, il y a souvent un spread dû à un achat groupé. Globalement, sans avoir fait une étude statistique à ce sujet, il y a parfois un prix plus bas que la moyenne de la journée et parfois un prix plus haut. Il arrive aussi (rarement) que le prix exécuté soit légèrement plus haut que le prix affiché par l’application graphique (ou en regardant sur Tradingview par exemple), surtout sur des actions un peu moins liquides.
Bref, pour ces petits différences, je trouve que l’avantage de l’automatisation compense grandement. De toute façon, je ne vois pas comment Trade Republic pourrait timer le marché et donc faire du day-trading pour optimiser les entrées, mais il y a certainement d’autres facteurs qui entrent en jeu (sachant qu’ils sous-traitent les achats au courtier Lang & Schwarz, qui rétrocède des commissions) et qui donnent justement cette impression de « frais cachés ». Dans les faits, c’est sans doute vrai, mais très franchement, pour le confort fourni, cela me va très bien.
Notez que je n’utilise mon compte que pour acheter des actions et des ETF, pas d’obligations ni de cryptos. Pour ces deux dernières catégories, je pense qu’il y a bien mieux ailleurs (même si en ce qui concerne les obligations, le fait de fractionner peut intéresser certains, mais si on veut investir sérieusement dans des obligations soit on passe par des ETF soit on dispose de grosses sommes et donc un courtier type IB).
Je continue de faire mes achats « swing trading » avec IB, car dans ce cas je veux maîtriser tous les paramètres. L’euro unique de frais pour des achats/vente sur Trade Republic n’est pas un argument pour moi. Si je fais une transaction importante de plusieurs dizaines de milliers d’euros, ce qui m’intéresse, c’est une exécution claire, fiable et sans frais « cachés », sur une « vraie » plateforme de trading et IB fait parfaitement l’affaire en ce qui me concerne. Je me vois mal faire du « trading » avec un smartphone sur des graphiques épurés. Par contre, pour un plan d’investissement régulier, cette simplicité est à mon avis un des atouts majeurs de Trade Republic.
J’utilise Trade Republic comme une combinaison compte-courant/carte bancaire + « Livret A boosté version compte-titre ».
Pour la petite histoire, j’ai ouvert ce compte dans l’idée de remplacer un PEL. Je veux mettre de côté environ 50 000 euros sur une échéance de 5 à 7 ans sans me casser la tête. Je prévois des travaux de toiture dans ma résidence principale. Evidemment, investir en actions sur 5-7 ans, c’est prendre un risque sur le rendement.
Mais si je fais mieux que le PEL (2,25% d’intérêts actuellement), cela sera tant mieux ! Si je fais moins bien, je prendrai des liquidités ailleurs (combinaison livret A, du cash restant sur des compte-titres et/ou un prêt en fonction des taux du moment) compte-tenu de la situation financière globale vers 2030. L’idée est de pouvoir me faire une sorte de prêt Lombart à moi-même en ne prenant comme part de risque que les fluctuations du marché actions.
L’idée est avant tout de « bloquer » une somme dans un compte séparé pour ces travaux nécessaires à terme.
Notez que j’ai non seulement une bonne capacité d’épargne, mais aussi un petit patrimoine qui me permet de prendre « des risques » sur les actions sur une échéance « si courte ».
En fait, je pense que Trade Republic et son plan d’investissement est très bien pour se constituer tranquillement un patrimoine. Mon exemple est peut-être un cas un peu particulier, mais même avec un investissement de 100 euros par mois, sur un temps suffisamment long, cela sera toujours mieux qu’un livret quelconque pour l’immense majorité des gens.
Si cet article vous a intéressé et si vous souhaitez vous inscrire en récupérant un petit bonus, n’hésitez pas à utiliser mon lien de parrainage ci-dessous !
Disclaimer: Je n’ai aucun lien commercial avec Trade Republic, si ce n’est la position de client et utilisateur de leur services. Faites vos propres recherches ! Chacun est responsable de ses propres investissments !
Le rapport gain/risque (encore appelé rendement/risque ou pour les anglophones risk/reward ratio; vous remarquerez dans ce dernier cas que la formule est inversée mais le calcul reste le même) est un élément trop souvent négligé par les investisseurs et surtout les traders.
Ce rapport va de pair avec un money management efficace.
En effet, comment peut-on espérer être rentable sur le long terme si on ne sait pas précisement combien on risque et combien on peut gagner ?
Il faut toujours percevoir un investissement comme une probabilité d’événements entraînant soit une perte, soit un gain.
On essayera bien sûr de s’arranger pour que la probabilité de gain soit supérieure à celle de perte.
Cependant, on peut être gagnant sur le long terme si on a une probabilité de gain très faible, mais si le succès se produisait malgré tout, on gagnerait beaucoup plus que ce que l’on a risqué.
J’ai résumé les principaux rapports gain/risque de 1:1 à 1:10 dans un petit tableau.
Les rapports Gain/Risque
Rapports Gains/Risques
Taux de réussite minimal nécessaire pour ne rien perdre
(en %)
1
0.5
50
2
0.3333
33
3
0.25
25
4
0.2
20
5
0.1667
17
6
0.1429
14
7
0.125
13
8
0.1111
11
9
0.1
10
10
0.0909
9
On remarque assez facilement plusieurs choses:
– si on risque autant que l’on peut perdre, il faut faire mieux que pile ou face. Donc, avoir raison plus de 50% du temps pour gagner quelque chose. Autrement dit, il faut avoir développé une stratégie de trading ayant un avantage sur le marché.
– on peut très bien être gagnant avec des probabilités de gains très faibles, à condition toutefois que le gain espéré soit très élevé.
La plupart des traders (et j’en fais parti) n’aiment pas perdre. Il s’évertuent donc à essayer d’élaborer des systèmes ayant un taux de réussite très élevé. Evidemment, cela se passe au détriment de rapport gain/risque.
Le cas le plus simple est par exemple de développer un système avec un stop loss très large. Très souvent, ces systèmes ont même un rapport gain/risque inférieur à 1, ce qui oblige d’avoir beaucoup de trades gagnants et ce qui signifie en passant que les pertes sont rares, mais très conséquentes.
On a tout intérêt à prendre le problème à l’envers: rechercher un système ayant de faibles probabilités de gains, mais avec des gains très importants qui vont largement rattraper les nombreuses petites pertes.
Le trader doit faire un effort psychologique, car il doit accepter, pour parvenir à appliquer ce genre de système avec succès, d’être souvent dans une situation d’échec en attendant quelques rares gains, mais très conséquents.
Dans ce dernier cas, il doit aussi être capable de « tenir » ses gains et de les laisser courir sans intervenir, car sinon, il fausserait tout son système et serait perdant sur le long, avec de nombreuses petites pertes non compensées par des gains « moyens ».
S’il y a des obstacles psychologiques à surmonter, il s’agit pourtant d’une excellente manière de devenir profitable.
En effet, il est relativement aisé de trouver des événements qui se produisent rarement, mais qui entraînent un mouvement important des cours.
C’est le cas par exemple des stratégies de breakout, basées sur le franchissement d’un niveau clé (déterminé par des lignes de tendances, des moyennes mobiles « importantes », des niveaux de supports/résistances, des figures chartistes…). Ces stratégies ont souvent des taux de réussites assez faibles, il convient donc de leur associer des niveaux de stop et de prises de profits ayant un rapport gain/risque élevé.
Dans un prochain article, je vais essayer d’illustrer ce principe avec un exemple de système de trading basé sur la moyenne mobile 200.
En attendant, réfléchissez à VOTRE rapport gain/risque. Est-il cohérent ?
Une très belle initiative du site www.bonial.fr : un arbre sera planté en Bretagne pour compenser les émissions en CO² du blog.
Je sais bien que la plupart des initiatives écologiques sont très modestes et peuvent sembler sans importance ou relever davantage de gesticulations médiatiques que d’un réel soucis environnemental, mais d’un autre côté, c’est un état d’esprit dont de nombreux responsables politiques devraient s’inspirer: prendre des décisions qui aient systématiquement un bilan au moins neutre.
Cela peut sembler étonnant, mais à chaque fois que vous visitez une page web, vous émettez du CO² :
L »explication avancée est la suivante:
D’après une étude d’Alexander Wissner-Gross, diplômé en physique de l’université américaine de Harvard, la consultation d’une page web conduit en moyenne à l’émission de 20 milligrammes de CO2, soit 0,02 grammes. Pour un blog avec un trafic moyen (environ 15 000 pages vues par mois), cela correspond à des émissions annuelles de 3,6 kg de dioxyde de carbone. Cette valeur est à remettre en majeure partie sur le compte de la consommation électrique liée à l’utilisation de serveurs et matériels informatiques, et à leur refroidissement, très énergivore.
Sinon, du point de vue boursier, l’indice World Alternative Energy Total Return Index CW ne donne pas vraiment envie d’investir dans les énergies renouvelables, qui se sont pris une bonne claque depuis 2008. Le marché n’est pas encore mature, car il dépend encore des aides gouvernementales… Et comme ces derniers sont surendettés, cela n’arrange pas les affaires des sociétés du secteur des énergies renouvelables.
Sans parler que cela fait un bout de temps qu’on nous promet un rebond de ce « secteur d’avenir »…
Bref, au moins, en plantant un arbre, ça sera toujours ça de fait !
En passant, c’est dimanche, alors prenez le temps de regarder cette vidéo, du très beau récit (par Philippe Noiret) de Jean Giono « L’homme qui plantait des arbres ». Comme quoi, mieux vaut semer soi-même le futur… Ce que tout investisseur particulier devrait essayer de faire…
Depuis septembre 2011, la Banque Nationale Suisse a fixé un plancher sur la parité EUR/CHF à 1,20.
Très bien. Jolie décision.
Concrètement, cela signifie que la BNS achète des euros en vendant des francs suisses à chaque fois que la parité approche ce seuil.
Voilà ce qu’on voit depuis quelques semaines, depuis le très fugace enfoncement du plancher, à 1.997 le 5 avril dernier.
(graphique en 4H)
Clairement, la BNS défend coûte que coûte ce seuil.
En passant, je ne connais pas un seul exemple de banque centrale ayant réussi à défendre durablement un seuil tant que les raisons fondamentales allaient logiquement contre ce seuil, avec l’aide bien sûr des spéculateurs.
Je ne vois pas pourquoi la BNS (qui est loin d’être la Fed…), pourrait accomplir ce miracle. Sauf évidemment si les raisons fondamentales changeaient (fin, dans des conditions convenables, de la crise grecque, redémarrage de l’économie mondiale, assainissement de la crise des dettes, visite du Père Noël au G8, etc). Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je n’y crois pas trop, en tout cas pas avant que le seuil ne cède.
Lorsqu’on regarde les positions ouvertes sur les contrats futures globex sur le franc suisse, on remarque que les traders sont fortement vendeurs de CHF. Nous sommes à des niveaux plus bas qu’en juillet 2010, lorsque le franc suisse s’est fortement apprécié.
Sur le Forex, on peut regarder les données fournies par Oanda, qui me semblent relativement fiables et représentatifs, vu la relative importance des volumes de ce courtier.
Le ratio des positions ouvertes représentent le part des différentes paires majeures ayant des positions ouvertes (longues ou courtes). Il est donc normal que l’EUR/USD soit majoritaire.
Les données intéressantes sont à voir dans les ratios des positions longues/courtes.
En effet, des valeurs élevées (disons >80%) sont pour un contrarien un signal important.
La logique voulant que le marché va toujours là où la minorité peut gagner le plus (et donc, où la majorité perd), on constate que l’EUR/CHF est extrêmement haussier. Cela signifie donc qu’une écrasante majorité des traders sont longs sur la paire, espérant une intervention de la BNS pour soutenir l’Euro. Remarquez au passage les fortes positions haussières sur l’argent et l’or, qui plaideraient donc plutôt sur une correction baissière (voir https://www.investisseur-particulier.fr/une-affaire-en-or-2eme-partie ).
En gros, ce qui se passe en ce moment est dû à des positions massives à l’achat sur l’EUR/CHF avec des prises de gains rapides, ce qui maintient la paire dans une volatilité particulièrement basse. On croirait voir le graphique de l’EUR/DKK (couronne danoise, officiellement pegguée à l’euro) !
(taille 1448 × 725 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)
Et comme souvent, le calme précède toujours la tempête. Une faible volatilité précède toujours avant une hausse fulgurante de la volatilité.
Cela signifie en gros deux choses, soit les spéculateurs gagnent et forcent la BNS de lâcher sa barrière, et là, la paire va plonger de plusieurs centaines de pips d’un seul coup. Soit la BNS parvient à maintenir sa barrière, la crise grecque se tasse, et la paire EUR/CHF va grimper quelques temps. Comme tout le monde est déjà à l’achat, le mouvement risque d’être moins violent, à moins bien sûr que la BNS (éventuellement en conjonction avec d’autres banques centrales) en profite pour remettre une couche et provoquer ainsi un mouvement violent.
Il se peut également que, pour « nettoyer le marché, la BNS laisse craquer volontairement son seuil de 1.20, avant d’intervenir. Comme ça, tout le monde sera pris à contrepied, à la fois les baissiers et les haussiers.
Pour tout vous dire, il y a un autre argument pour donner la mesure du mouvement violent qui pourrait se produire sous peu, mon courtier m’a envoyé ça cette nuit:
Cher Trader,
Mon courtier vous informe que nous allons augmenter la marge requise sur la paire EURCHF. A partir du Vendredi 25 Mai 2012 (19:00 CET), l’exigence de marge pour cette paire de devise sera augmentée de 100%. Avec ces nouvelles conditions, un compte possédant par exemple un levier de 1:200 nécessitera une marge de 1000 EUR pour ouvrir une position de 1 lot sur l’EURCHF, au lieu des 500 EUR précédemment.
Veuillez donc vérifier vos positions sur l’EURCHF si vous en avez, en tenant compte de l’effet que ce changement pourrait avoir sur votre niveau de marge requise ainsi que sur votre niveau de trade out.
Une augmentation de 100% de la marge n’est pas une chose courante, et encore moins sur une paire majeure !
Que devrait faire l’investisseur particulier ?
– quand on ne sait pas, on ne fait pas. Autrement dit, il y a assez de paires sur le Forex pour éviter de vous préoccuper de l’EUR/CHF. Tenez-vous à l’écart.
– si vraiment vous voulez trader cette paire, prenez bien conscience, qu’à moins d’avoir des stop garantis à 100% (et en lisant vos conditions générales, vous verrez que l’immense majorité des courtiers proposent des stop garantis à 100% seulement pendant les conditions de marchés normales. Autrement dit, ils ne garantissent rien du tout.), je vous conseille vivement d’utiliser très peu de levier et de prendre en compte un slippage très important de vos ordres. De plus, veillez, une fois de plus, à placer vos trades avec un rapport gain/risque très correct. Par exemple, personnellement, je joue avec un levier ridicule (1/5ème environ, non pas 5, mais bien 1/5ème, autrement dit, je ne risque presque rien) plus pour voir le comportement de mon courtier en cas de fort mouvement que pour espérer un gain (mais j’ai tout de même un rapport gain/risque de près de 10, chaque sous est un sous!).
Bon trades, et oubliez la Suisse (ou alors pour ses chocolats et ses montagnes) quelques temps !
En ce moment, une nouvelle manière de « trader » se développe depuis quelques années déjà outre-Manche.
Le spread betting nous vient directement des paris sportifs, où l’on peut parier sur le nombre de corner d’un match de foot, le nombre d’aces au tennis ou tout ce que peut imaginer un courtier.
Il existe donc également des sites permettant de parier sur les évolution des indices, des actions, des devises, des matières premières avec toutes les variantes et combinaisons possibles (tel niveau est atteint/non atteint, le cours clôture à telle date plus haut que telle autre, etc).
Le principe consiste à « acheter » la réalisation d’un scénario, ou de « vendre » sa non-réalisation.
Le prix d’achat est évident différent du prix de vente, ce qui permet au courtier de faire du bénéfice, sachant que lui-même a intérêt à se couvrir de manière à ce que les paris pris soient neutres pour lui.
Jusqu’à la, cela ressemble beaucoup au fonctionnement des courtiers « market makers » sur forex et CFD.
L’intérêt de ce type de produit tient essentiellement à la législation sur les jeux au Royaume-Uni: les gains ne sont pas taxés.
Un autre avantage consiste en la vaste diversité des produits offerts et des situations de trading offertes.
Le Myers Briggs Type Indicator (MBTI) est un test psychologique déterminant le type psychologique d’une personne, d’après une méthode proposée en 1962 par Isabel Briggs Myers et sa mère, Katherine Cook Briggs.
Il s’appuie sur la psychologie analytique de Carl Jung et sert à l’origine d’outil pour caractériser des dominantes psychologiques de personnes par rapport à des problèmes de management et relationnels.
Vous pourrez faire le test ici par exemple: http://www.supertest.com/MB/mb1.cfm . D’autres sites existent bien sûr, il suffit de chercher un peu sur internet.
A l’issu du test, et de ses 72 questions, vous aurez un résultat en 4 lettres, qui vont déterminer votre profil.
Moi, par exemple, je suis INTJ. En tapant vos 4 lettres dans un moteur de recherche, vous trouverez des explications plus détaillées.
Mon but ici n’est pas de faire un pseudo-cours de psychologie analytique, mais de vous rappeler que la composante psychologique est déterminante dans le succès en trading.
Il me semble plus difficile à répondre, car il y a beaucoup de questions où les deux choix me conviendraient en fonction de la situation. Pour la petite histoire, le test me classe dans les « strategic traders », avec les réserves sus-mentionnées.
Evidemment, ce ne sont pas quelques tests par internet qui vont vous transformer en trader à succès, mais il est parfois utile de prendre conscience de ce que l’on tend à être. Ce ne sont que des pistes, mais personnellement, je me reconnais assez bien dans les résultats de ces tests.
Décidément, l’actualité de ce site tend vers les discussions à travers blogs interposées ! Mais peut-être est-ce dû simplement à l’intérêt évident d’une bonne discussion pour avancer, quel que soit le domaine concerné, non ? Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais personnellement j’aime bien le concept d’autant plus que cela permet de s’enrichir (au moins intellectuellement) car chacun a ses petites spécialités…
Après la série d’échanges de point de vue sur les dividendes avec Jérôme de www.dividendes.ch , voilà qu’un de mes lecteurs et bloggeur, Joël du site www.myeasytrading.com a eu l’intéressante initiative d’effectuer un backtest d’un système que je proposais à titre d’exemple.
Elle montre une fois encore qu’il n’est nullement nécessaire d’utiliser des méthodes de trading sophistiquées pour être rentable sur le long terme.
Evidemment, ceux qui cherche le système miracle obtenant des gains en plusieurs dizaines de pourcents peuvent passer leur chemin. Je dis et redis à ce sujet que cela est totalement illusoire sauf sur du court/moyen terme (et encore, cela demande une excellente méthodologie). La difficulté étant de savoir prendre ses gains avant de les reperdre. C’est ce talent qu’ont les grands traders, et encore, puisque nombreux sont ceux qui ont fini par flamber et exploser en plein vol.
Mais revenons à cet intéressant graphique élaboré par Joël, que je me permets de reproduire ici:
Ce résultat m’inspire quelques remarques:
1- J’aime beaucoup les améliorations proposées par Joël. En fait, c’est exactement comme ça que je vois le trading, et accessoirement l’un des buts que je poursuis à travers mon site: utiliser des principes de trading « sains » et adapter le système à son propre trading.
2- J’aime d’autant plus ces améliorations qu’elles ressemblent fortement à mes filtres personnels. J’utilise également certaines configurations du RSI et les bandes de Bollinger, mais c’est davantage pour filtrer des situations particulières et rares. Cela me conforte d’autant plus dans le choix d’une moyenne mobile à court terme et du doublement de positions stop dont je suis un fervent adepte depuis des années et savoir que quelqu’un d’autre à retrouvé spontanément (avec un peu de réflexion et d’expérience bien sûr) ces simples « réglages ».
3- Les systèmes les meilleurs sont souvent les plus simples, à condition bien sûr qu’on ne recherche pas des gains en dizaines de pourcents !
4 – En ce qui concerne mon exploitation de pics de volatilité, elle ne s’appuie pas sur un chiffre fixe comme 1% ou 5%, mais sur des configurations graphiques en cours (disons que je cherche systématiquement des cibles plausibles du point de vue technique mais lointaine). Je ne peux pas expliquer simplement comment je procède et cela risque d’être difficile à modéliser car je regarde plusieurs critères en même temps (niveau de retracement, éloignement avec des MM longues, position des bandes de Bollinger…) et je choisi intuitivement une cible (intuitivement est le genre de mot qui fait dresser les cheveux sur la tête des traders quantitatifs en général !)
Les backtests:
Personnellement, je me méfie comme de la peste des backtests. En effet, vouloir prouver l’efficacité d’un système par rapport à son comportement passé peut être une porte ouverte à de lourdes pertes. La seule chose qui compte à mes yeux, c’est le résultat de mon trading présent, pas celui qui aurait pu être le mien dans le passé.
Autrement dit, mon meilleur « backtest », c’est l’évolution présente de mes comptes de trading.
Evidemment, il est prudent de vérifier si un système semble viable sur la durée et notamment s’il a une espérance de gain positive. Dans ce cas, les backtests automatisés sont très intéressants. J’avoue en passant mon manque de passion pour la programmation, mais c’est un domaine qui m’intéresse et dont je compte combler quelques lacunes (peut-être grâce aux futurs articles de myeasytrading ?).
Enfin, il est également crucial de s’intéresser à TOUS les paramètres d’un backtest: quelles sont les données utilisées, quels sont les paramètres précis des ordres pris (je prends un exemple: une clôture un vendredi soir d’une bougie hebdomadaire ne donnera pas forcément le même résultat qu’une clôture le dimanche soir) sans oublier les frais de courtages de votre courtier qui peuvent représenter plusieurs pourcents de rendement annuels. Une fois encore, plus la durée des ordres est élevée et donc moins leur fréquence sera grande, et moins le bruit (différences de cotations entre courtiers, spreads…) sera important.
N’oubliez jamais que les sites qui vous proposent des méthodes miracles (à acheter bien sûr!) proposent souvent des backtests trop beaux pour être vrais. Bref, la règle générale qui s’applique dans tous les domaines, à savoir si c’est trop parfait, c’est qu’il y a sans doute quelque chose qu’on a pas bien vu, est bien entendu valable pour les backtests également.
L’élaboration d’un nouveau système de trading:
En ce qui me concerne, quand j’élabore un nouveau système, ce qui m’arrive de régulièrement, mais il est beaucoup plus rare que j’intègre un nouveau système dans mon trading réel, je vérifie « manuellement » comment il se comporte dans des périodes troubles (krachs), des périodes « anormalement » calme, des périodes de range étroit et des périodes de tendances fortes.
S’il limite la casse dans toutes ces périodes et est bénéficiaire de préférence dans les périodes de tendances (qui sont majoritaires sur le Forex), c’est qu’il est viable.
Après, je regarde d’autres critères personnels, et notamment des critères souvent sous-estimés par les particuliers comme les contraintes horaires qu’impose un système (personnellement, si je dois être devant mon ordinateur tous les matins entre 9h et 10h à l’ouverture de la Bourse de Paris, j’oublie ce système par exemple) et d’autres risques comme la marge maximale qui va être nécessaire, le nombre de transactions, le coûts d’éventuels swaps, ma capacité à trouver le système conforme à ma propre logique aussi prometteur soit-il. En effet, si je dois faire un effort pour appliquer un système parce qu’il ne correspond pas à ma manière de réfléchir, même si sur le papier il fonctionne, je sais que cet effort va me ronger petit à petit et que je vais donc finir par soit commettre des erreurs (et avoir des pertes) soit l’abandonner, donc autant ne pas commencer à s’en servir !
Bref, faites comme l’a fait Joël de myeasytrading, prenez des systèmes simples qui vous inspirent, étudiez les, changez ce que vous voulez, testez les !
Cerise sur le gâteau, s’ils vous plaisent, utilisez les une fois que vous êtes certains de vous en veillant à utiliser un money management cohérent !
J’y disais, que malgré la bulle en cours sur l’or (les articles qui fleurissaient alors donnaiennt l’or à 2000 $), il me paraissait sain et logique que le mouvement haussier marque une pause.
C’est visiblement ce qui s’est passé, et ce n’est peut-être pas encore terminé.
(graphiques en données quotidiennes 1392 × 796 pixels, cliquez-dessus pour l’agrandir)
Quand on regarde ce graphique, on constate plusieurs choses:
– une « dead cross » s’est formée (croisement entre une MM50 et une MM200). On peut faire dire ce qu’on veut aux croisements de moyennes mobiles, mais ce genre de croisement donne tout de même souvent une tendance à long terme. En passant, si ce croisement est invalidé, c’est qu’il se fera dans l’autre sens. Après, c’est une question de placement des stop et des profits…
– une ligne de tendance mineure datant de la crise de 2008 (avec trois zones de contact préalables, entourées en vert) vient d’être brisée
– le RSI n’a pas encore atteint la zone de survente (que je fixe à 20-25 personnellement)
– la tendance haussière globale de l’or ne sera certainement pas remise en question si on a une correction correspondant aux niveaux de Fibonacci de 38 ou 50
Une cible vers 1300 $ ou même 1100$ me parait tout à fait envisageable.
En données hebdomadaires, mon analyse est toujours valable, à savoir rebond sur la zone de la MM200. Remarquez également que le cours vient de briser nettement la MME50.
(graphique en données hebdomadaires 1219 × 801 pixels, cliquez pour agrandir)
Si vous voulez trader l’or, sur une correction probable, je vous conseille des produits comme les turbos, en choisissant bien le niveau de la barrière désactivante (vers 1825$ par exemple), avec une sortie en deux temps sur 1300 et 1100 par exemple. Par exemple , ce genre de turbo put infini avec un levier d’environ 4 me parait raisonnable (attention, ce n’est qu’un exemple, il en existe d’autres évidement : http://ingturbos.fr/turbos/matieres–premieres/Or/NL0009878545 ).
A titre personnel, je n’utilise pas les turbos (on ne peut pas tout faire !) et me contente très occasionnellement de CFD à faible levier (mais pour du long terme sur de l’or, ce n’est pas forcément une bonne idée). En passant, je rappelle également que je ne trade pas l’or, mais que son évolution m’intéresse évidement… Rappelez-vous également que les turbos sont des produits dérivés à déconseiller au simple particulier…
Une autre approche plus « classique » serait d’entrer en position acheteuse sur l’or une fois la correction faite. En effet, du point de vue fondamental, rien ne plaide réellement en une perte de la valeur de l’or (côtée en dollars je le rappelle) d’ici la fin de la décennie… Un exemple parmi d’autres signes: l’état de l’Utah aux USA a reconnu légalement l’or et l’argent comme forme de monnaie acceptée dans le règlement de transactions financières.
Accessoirement, prévoir un petit achat d’or physique une fois la correction faite peut s’avérer être une bonne idée si on est un peu pessimiste.
Je vous suggère en passant de regarder la vidéo de Dontigny à ce sujet (on aime ou on aime pas ce qu’il dit, mais c’est un avis peu fréquent en ces temps angoissés):
Newsletter Cryptoinvestisseur n°39 –28-12-2024 – LE BILAN 2024
https://www.investisseur-particulier.fr/newsletter-cryptoinvestisseur-n39-27-12-2024-le-bilan-2024
Ah les #cryptos ! Ceci dit, je préfère suivre mon plan basé sur des niveaux cibles que de rester dans le mode espoir trop longtemps. Pour cela, j'ai du $btc et des actions bien sûr !
#PhalaNetwork Le pouvoir du DCA. J'ai commencé à accumuler en mars, aux plus hauts récents. Et au final, +61.77% (staking compris). Bien sûr, je vais peut-être rater une envolée, mais il faut bien prendre des bénéfices de temps en temps... J'ai procédé ainsi au précédent cycle.
C'est ce genre de données qui me font penser qu'on est dans une zone de surchauffe. Ça fait plaisir à mon portefeuille, mais il va falloir négocier la suite. #Cryptos #bourse
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