Avec une offre totale de 19,93 millions de bitcoins en circulation, un cours à 1 000 000 $ par BTC porterait la capitalisation de l’ensemble du réseau à 19 930 milliards de dollars (soit 19,93 billions de dollars). Ce seuil, longtemps jugé utopique, placerait Bitcoin parmi les mastodontes de la finance mondiale.
Le million, c’est tout un symbole comme le rappelait si bien les Inconnus. Allez, une petite relaxation avant de passer aux choses sérieuses !
Une valorisation historique
Atteindre la barre du million de dollars n’est pas qu’une victoire psychologique : c’est la reconnaissance d’un actif numérique à la rareté extrême. La formule est simple :Nombre total de BTC×Prix unitaire=19,93 millions×1 000 000 $=19,93 T$
Cette capitalisation dépasserait largement celle de nombreuses entreprises cotées : pour la comparer, elle représenterait par exemple près de deux fois la valeur actuelle de Microsoft ou d’Apple.
Actif
Taille approximative
Bitcoin à 1 000 000 $
19,93 T$
Or (haut de gamme des estimations)
28,787 T$
Marché actions mondial (fin Q3 2025)
144,8 T$
Marché Forex (volume quotidien d’échanges)
9,6 T$ par jour
Bitcoin versus l’or : un duel de titans
L’or reste la référence de la rareté matérielle. Selon les estimations, la valeur totale de l’or extrait et en circulation se situe entre 23 000 milliards et 34 500 milliards de dollars. À 1 000 000 $ par BTC, Bitcoin s’approcherait de la fourchette basse de l’or, à environ 19,9 T$ contre 28,8 T$ pour l’estimation la plus souvent citée. Il ne deviendrait pas le nouvel or, mais confirmerait sa place en tant qu’« or numérique ».
Le bitcoin exprimé en or ne dépasse pas ses plus hauts. Cela montre aussi que ce n’est certainement pas le bitcoin qui s’apprécie, mais bien le dollar (et autres monnaies) qui se déprécient. Le même raisonnement est bien sûr valable pour l’or.
Comparaison avec le marché actions mondial
Le marché des actions cotées affiche une valorisation record de 144,8 000 milliards de dollars fin du troisième trimestre 2025 (source: https://www.voronoiapp.com/markets/-Global-Stock-Market-Capitalization-Reaches-Record-145-Trillion-in-Q3-2025-5178 ), un poids colossal dominé par les géants technologiques et les grands indices mondiaux. Avec 19,93 T$, Bitcoin ne pèserait qu’environ 14% de ce total, ce qui souligne qu’il reste un marché de « niche », même à un million par unité !
Le Forex : le champion de la liquidité
La taille du marché des changes est rarement exprimée en capitalisation, mais en volume d’échanges. En avril 2025, la Banque des Règlements Internationaux estimait les transactions quotidiennes à 9 600 milliards de dollars. À titre de comparaison, Bitcoin à 1 000 000 $ représenterait plus de deux jours de transactions Forex, mais ne concurrencerait pas ce marché ultra-liquide dans son modèle de fonctionnement.
Enjeux et perspectives
Rareté et attrait institutionnel : pour atteindre un tel prix, Bitcoin devrait attirer des flux massifs d’investisseurs institutionnels et voir son utilisation comme réserve de valeur considérablement renforcée.
Impact sur la finance traditionnelle : une capitalisation de près de 20 000 milliards repositionnerait Bitcoin non plus comme un actif alternatif, mais comme un pilier à part entière de la finance mondiale.
Risques de volatilité : plus la valorisation grimpe, plus l’actif devient sensible aux chocs macroéconomiques et aux régulations.
Atteindre 1 000 000 $ par Bitcoin n’est pas une fin en soi, mais un jalon symbolique qui témoignerait de l’adoption croissante de la cryptomonnaie. Pour l’investisseur particulier, il s’agit d’un champ d’observation majeur : comprendre les dynamiques d’offre et de demande, les décisions réglementaires et les grandes tendances économiques qui pourraient propulser, ou freiner, cette trajectoire hors norme.
Autrement dit, ce fameux million n’est pas un nombre totalement utopique. Evidemment, rien n’est certain et surtout pas la date à laquelle cette valeur symbolique serait atteinte.
En ce qui concerne l’Investisseur(très)Particulier. J’ai pris une bonne part de bénéfices sur le cycle actuel, et le reste, je l’ai mis en ETF avec mon portefeuille boursier. En effet, garder un montant conséquent de bitcoin en direct est beaucoup trop risqué pour un simple particulier. Sans parler des problématiques de la succession. Un compte-titre est tout de même beaucoup plus simple à gérer, non ? Mais ceci est un autre débat !
Disclaimer:
Les informations fournies dans cet article sont à titre informatif et ne constituent en aucun cas un conseil en investissement ou une recommandation d’achat ou de vente de produits financiers. Avant toute décision d’investissement, il est fortement recommandé de consulter un conseiller financier indépendant et de prendre en compte votre situation personnelle, votre profil de risque et vos objectifs. Investir comporte des risques, y compris la perte partielle ou totale du capital.
Depuis septembre 2025, Trade Republic fait sensation en proposant l’accès au private equity dès 1€, en partenariat avec les géants Apollo et EQT. Une révolution pour les particuliers ou un coup marketing potentiellement dangereux pour l’investisseur (très) particulier ? Analysons les risques…
L’offre qui fait trembler la gestion traditionnelle
Trade Republic bouscule les codes en rendant accessible une classe d’actifs historiquement réservée aux investisseurs institutionnels et aux ultra-riches. Avec un ticket d’entrée symbolique de 1€ et la promesse d’un objectif de rendement à 12% par an, l’offre séduit. Mais comme souvent dans la finance, le diable se cache dans les détails.
Ce que Trade Republic promet
Accessibilité maximale : ticket minimum de 1€ contre plusieurs dizaines de milliers d’euros traditionnellement
Liquidité améliorée : possibilité de rachat mensuel sans période de blocage
Diversification : accès à 9 fonds sélectionnés par Apollo et EQT
Objectif de performance : 12% de rendement annuel cible
Source: Trade Republic
Les risques cachés derrière les (belles) promesses
1. Des frais qui plombent la performance
Les frais « cachés » : Une analyse approfondie révèle que les fonds proposés comportent des frais de gestion annuels pouvant atteindre 2,6% à 4,5%, auxquels s’ajoutent des commissions de performance de 1,7% et des frais de sortie jusqu’à 5%.
Ces frais, souvent qualifiés de « cachés », ne sont pas clairement communiqués avant investissement. Sur 5 ans, ils peuvent représenter jusqu’à la moitié des sommes investies, réduisant drastiquement les rendements nets.
2. Un objectif de 12% non garanti et peu réaliste
Performance hypothétique : L’objectif de 12% annoncé par Trade Republic n’est aucunement garanti. Les données historiques du private equity français montrent un TRI net moyen de 11,3% depuis 1987 (source: France Invest), mais avec une dispersion énorme des performances. Sans parler que nous sommes tout de même plutôt en haut de cycle sur les indices ces derniers temps…
La réalité des chiffres : Environ 25% des fonds de private equity affichent des performances négatives ou très faibles. Même avec une diversification sur 9 fonds, le risque de perte permanente de capital peut atteindre près de 1%.
3. Une liquidité en trompe-l’œil
Illiquidité structurelle : Malgré les promesses de rachats mensuels, la liquidité des fonds de private equity reste fondamentalement contrainte par la nature illiquide des actifs sous-jacents. Les rachats dépendent entièrement des conditions de liquidité disponibles du fonds.
Durée d’engagement réelle : Le private equity nécessite traditionnellement des engagements de 5 à 10 ans minimum. Les particuliers doivent être préparés à immobiliser leurs capitaux sur de longues périodes, malgré la flexibilité annoncée.
4. La complexité des produits ELTIF
Véhicules sophistiqués : Les fonds proposés sont structurés sous forme d’ELTIF (European Long Term Investment Funds), avec des règles complexes et des contraintes réglementaires que les investisseurs particuliers maîtrisent rarement.
Absence d’avantages fiscaux : Contrairement aux FCPR traditionnels, ces fonds ne bénéficient pas d’avantages fiscaux spécifiques comme l’exonération d’impôt sur les plus-values après 5 ans.
Les risques de marché spécifiques au private equity
Les entreprises non cotées présentent des difficultés de valorisation accrues, avec des estimations parfois approximatives par rapport aux marchés cotés. Cette opacité peut masquer des risques importants.
Échec entrepreneurial
Il faut garder à l’esprit que 30% des entreprises financées par du capital-risque échouent, et que les performances passées ne présagent pas des résultats futurs.
Que fait l’investisseur (très) particulier ?
Ma position personnelle
À titre personnel, je reste très sceptique sur cette offre. Le private equity est une classe d’actifs complexe qui nécessite une expertise et une capacité d’analyse que la plupart des particuliers n’ont pas. Le ticket d’entrée faible peut créer une illusion de simplicité dangereuse.
Mes recommandations si vous souhaitez malgré tout investir
Allocation limitée : Ne jamais investir plus de 5-10% de son patrimoine total dans cette classe d’actifs
Compréhension des mécanismes : S’assurer de bien comprendre les frais réels et les mécanismes de sortie
Horizon d’investissement long : Être préparé à un engagement de 7-10 ans minimum
Diversification préalable : S’assurer d’avoir déjà un portefeuille diversifié avant d’envisager le private equity
Alternative plus sage (et probablement plus rentable à long terme) : les ETF
Pour une exposition au dynamisme entrepreneurial avec plus de transparence et de liquidité, je préfère personnellement les ETF spécialisés sur les petites et moyennes capitalisations, les secteurs innovants ou simplement un indice large tel que le MSCI World par exemple. Ils offrent une diversification similaire avec des frais incomparablement plus bas et une liquidité quotidienne.
Le verdict de l’investisseur (très) particulier
L’offre de Trade Republic démocratise certes l’accès au private equity, mais les risques inhérents à cette classe d’actifs restent entiers. Pire, la facilité d’accès peut inciter les particuliers à sous-estimer ces risques.
Cette offre me rappelle les promesses des crypto-actifs ou des OPCVM structurés : beaucoup de marketing, des rendements mirobolants annoncés, mais au final des risques disproportionnés pour l’investisseur lambda.
Mon conseil : Avant de succomber à la mode du private equity « démocratisé », assurez-vous d’abord d’avoir optimisé vos placements traditionnels (PEA rempli, assurance-vie diversifiée, compte-titres avec des ETF larges et peu chers). Le private equity, même accessible à 1€, reste un placement de diversification pour investisseurs avertis, pas un placement de base.
Gardez en tête que dans l’investissement, ce qui semble trop beau pour être vrai l’est généralement !
Cela n’empêche en rien d’avoir un compte chez Trade Republic, qui présente aussi un certain intérêt (je vous laisse voir mon ancien article à ce sujet):
Si cet article vous a intéressé et si vous souhaitez vous inscrire en récupérant un petit bonus, n’hésitez pas à utiliser mon lien de parrainage ci-dessous !
Disclaimer: Je n’ai aucun lien commercial avec Trade Republic, si ce n’est la position de client et utilisateur de leur services. Faites vos propres recherches ! Chacun est responsable de ses propres investissments !
Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, les risques associés à un investissement. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Lorsqu’on est un investisseur français lambda, on cherche avant tout à remplir son PEA.
Par contre, on peut vouloir se diversifier géographiquement et sectoriellement. Certes, la France compte de belles entreprises de la tech, mais soyons réaliste, le NASDAQ l’emporte haut et fort sur ce créneau.
Un exemple d’ETF sur le Nasdaq compatible avec un PEA: Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST)
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST) se distingue comme le principal ETF français permettant aux investisseurs d’accéder au Nasdaq 100 via une enveloppe PEA, avec des performances historiques impressionnantes (+154,9% sur 5 ans), en cohérence avec l’exceptionnelle progression du Nasdaq.
Malgré sa réplication synthétique qui introduit un risque de contrepartie, ses frais modérés (0,30%) et sa liquidité satisfaisante en font un véhicule d’investissement simple et attractif pour une exposition au secteur technologique américain.
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc (PUST) est un fonds indiciel coté qui permet aux investisseurs français d’accéder à la performance des 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le Nasdaq. Créé le 20 mai 2014, cet ETF présente plusieurs caractéristiques qui le distinguent.
Encours sous gestion : Environ 568 millions d’euros
Politique de dividendes : Capitalisation (les dividendes sont réinvestis)
Éligibilité PEA. Coté en euros.
La particularité principale de cet ETF est son éligibilité au Plan d’Épargne en Actions (PEA), qui offre un cadre fiscal avantageux pour les investisseurs français.
Performances historiques L’ETF PUST a affiché des performances aussi remarquables que son indice de référence au fil des années :
Performance sur 1 an : +5,81% (au 31 mars 2025)
Performance sur 3 ans : +35,24%
Performance sur 5 ans : +154,9%
Performance sur 10 ans : +364,43%
Les performances annuelles sur les dernières années montrent une forte volatilité, caractéristique des investissements centrés sur le secteur technologique :
Ces mesures indiquent que l’ETF suit de près son indice de référence (R² élevé et Beta proche de 1) tout en générant un léger alpha positif, signe d’une bonne gestion de la réplication.
Comparaison avec ses principaux concurrents
ETF éligibles au PEA:
L’ETF PUST fait face à une concurrence limitée dans l’univers des ETF PEA répliquant le Nasdaq 100 :
Nom de l’ETF
Code ISIN
Encours
Frais
Réplication
Performance 5 ans
Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc
FR0011871110
568-605 M€
0,30%
Synthétique
+154,54%
Amundi PEA US Tech ESG UCITS ETF
FR0013412269
420-430 M€
0,30%
Synthétique
+156,24%
Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF
FR0010342592
954 M€
0,60%
Synthétique
N/A
Le principal concurrent direct est l’Amundi PEA US Tech ESG, qui suit un indice différent (Solactive ESG US Tech 100) mais offre une exposition similaire, avec une légère surperformance sur 5 ans. La différence principale réside dans les critères ESG appliqués à la sélection des titres, ce qui entraîne une concentration plus importante sur certaines valeurs.
Remarque: Le LQQ (Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF) est un produit à levier qui n’a pas réellement d’intérêt pour l’investisseur à long terme. Le risque est supérieur pour un rendement semblable comme le montre la comparaison entre les deux ci-dessous.
Comparaison avec des ETF Nasdaq 100 non-PEA:
Si on élargit la comparaison aux ETF Nasdaq 100 non éligibles au PEA, d’autres alternatives existent :
Nom de l’ETF
Encours (M€)
Frais
Réplication
iShares Nasdaq 100 UCITS ETF (Acc)
13 292
0,30%
Physique
Invesco EQQQ Nasdaq-100 UCITS ETF
6 618
0,30%
Physique
Amundi Nasdaq-100 II UCITS ETF Acc
3 313
0,22%
Synthétique
Ces ETF non-PEA présentent généralement des encours plus importants et parfois des frais légèrement inférieurs (comme l’Amundi Nasdaq-100 II avec 0,22%). Certains utilisent également une réplication physique plutôt que synthétique, ce qui peut réduire le risque de contrepartie.
Les risques:
Evidemment, il y a le risque de marché, car rien ne dit que le Nasdaq va continuer de performer à l’avenir, mais si vous souhaitez investir dans cet indice, c’est que vous pensez le contraire !
Risque de change
Pour les ETF comme PUST qui investissent sur des marchés étrangers (ici les États-Unis), les fluctuations des taux de change entre l’euro et le dollar peuvent affecter la performance. Cet ETF n’est pas couvert en change. Ce n’est pas forcément un problème, il faut juste en avoir conscience et le prendre en compte dans sa diversification en devises.
Risque de contrepartie
Spécifique aux ETF à réplication synthétique comme PUST, ce risque provient de l’utilisation de swaps. Si la contrepartie du swap (ici BNP Paribas) fait défaut, l’ETF pourrait ne pas répliquer correctement la performance de l’indice. Evidemment, il y a d’autres garanties prises par la contrepartie et il faudrait tout de même des conditions systémiques pour qu’on en arrive là… Ceci dit, cela s’est déjà vu avec des plus acteurs plus gros que la BNP !
Risques liés aux produits dérivés
Pour les ETF synthétiques comme PUST, l’utilisation de produits dérivés ajoute une couche de complexité et potentiellement de risque. Ces instruments peuvent introduire une opacité sur la composition réelle du portefeuille et amplifier certains risques en cas de conditions de marché extrêmes.
Or justement, l’investisseur long terme veut se sécuriser lorsqu’il y a justement des conditions extrêmes !
Que fait l’investisseur (très) particulier ?
A titre personnel, j’envisage l’ETF PUST pour le placer dans mon PEA. Sur du long terme en mode « buy & hold », je prendrai plutôt un ETF à réplication physique sur compte-titre. Mais chacun sa vision sur le sujet. A moins d’un scénario « fin du monde », je ne pense pas qu’il y ait un véritable risque avec les ETF synthétiques pour les PEA (j’ai d’ailleurs du WPEA en portefeuille « très long terme »). Je n’ai jamais vraiment apprécié les ETF, préférant la détention directe des titres.
Graphiquement, le « krach Trump » n’est peut-être pas fini, mais en tout cas, il représente une correction équivalente à celui provoqué par le Covid en 2020, ce qui suggère un niveau d’entrée acceptable, soit environ -30% par rapport aux plus hauts. Le RSI hebdomadaire est à l’achat et on a frôlé la MM200 hebdo, ce qui sur le Nasdaq est rare.
Evidemment, cela implique de penser que les techs américaines vont continuer à performer dans l’avenir…
En ce qui me concerne, j’utiliserai l’ETF PUST pour un long swing trade (rebond d’au moins 50% avant une prise de bénéfices) ou, ce que je fais réellement sur mon propre portefeuille, une stratégie de Value Averaging à long terme (car au final, le risque spécifique de l’ETF est dilué dans ma diversification d’actifs). Mais bien sûr, à chacun sa stratégie.
Rappelons que les stratégies sur les ETF indiciels sont en général plus performantes que le stock-picking, c’est d’ailleurs pour cette raison que je leur accorde une place de plus en plus importantes dans mon porte-feuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, les risques associés à un investissement. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Novo Nordisk, le géant danois de la santé, est une entreprise qui ne cesse de faire parler d’elle, notamment grâce à ses traitements « révolutionnaires » contre le diabète et l’obésité.
Le cœur battant de Novo Nordisk
Novo Nordisk génère ses revenus principalement à travers deux segments clés :
Diabète et soins contre l’obésité : Ce segment inclut des produits phares comme l’insuline, les agonistes GLP-1 (Ozempic, Wegovy), ainsi que des médicaments oraux contre le diabète. Ces traitements représentent plus de 57 % des ventes aux États-Unis, un marché crucial pour l’entreprise.
Biopharmaceutiques : Ce segment couvre les traitements pour l’hémophilie, les troubles de croissance et les thérapies hormonales. Bien que moins dominant, il reste essentiel pour diversifier les revenus.
La demande pour les médicaments contre l’obésité (notamment Wegovy) a explosé ces dernières années, doublant les ventes en 2024. Cependant, cette croissance rapide a entraîné des contraintes d’approvisionnement que Novo s’efforce de résoudre grâce à des investissements massifs dans ses capacités de production.
Cours boursier : montagnes russes, couteau qui tombe ou ascension durable ?
Le cours boursier de Novo Nordisk a connu une volatilité importante.
Novo Nordisk, en données hedbomadaires. En passant, je vous laisse mon point d’entrée et mon PRU actuel. Ceci n’est pas un conseil en investissement !
L’action a atteint un sommet à plus de 1000 DKK en juin 2024 avant de chuter de plus de 50 % depuis cette période.
En avril 2025, l’action se négocie autour de 400 DKK, marquant une baisse significative par rapport à son apogée.
Malgré cette chute, l’entreprise conserve un « moat économique » solide grâce à ses actifs intangibles dans les maladies cardiométaboliques et ses capacités d’innovation. Les analystes estiment que Novo pourrait capturer jusqu’à 75 milliards USD du marché mondial des GLP-1 d’ici 2031 (voir par exemple https://www.morningstar.com/stocks/is-novo-nordisk-stock-buy-after-its-collapse ).
Que nous réserve Novo Nordisk d’ici 2035 ?
Les perspectives à long terme pour Novo Nordisk sont prometteuses :
Croissance des revenus : Les ventes devraient atteindre 567 milliards DKK en 2030, soit une augmentation impressionnante par rapport aux 355 milliards DKK prévus en 2025. Si on considère le passé, on ne peut que constater une croissance continue, même si les marges ont baissé.
Expansion du marché : La demande mondiale pour les traitements contre l’obésité et le diabète devrait croître rapidement. Cependant, la concurrence féroce avec Eli Lilly pourrait limiter la domination totale de Novo Nordisk.
Risques : L’entreprise devra faire face à des pressions réglementaires (notamment aux États-Unis, où l’administration Trump ne va certainement pas faire de cadeaux à des entreprises non-américaines) et à des défis liés à la production. De plus, la dépendance aux GLP-1 expose Novo à des risques liés aux brevets expirant en 2032.
La concurrence et les pressions sur les prix jouent un rôle central dans les prévisions de Novo Nordisk, en particulier dans le marché des médicaments contre l’obésité et le diabète, où l’entreprise est un acteur dominant.
Depuis 2017, le cours d’Eli Lilly semble l’emporter face à Novo Nordisk (ici cotations dollars à N-Y)
Novo Nordisk fait face à une concurrence virulente, notamment d’Eli Lilly, qui a lancé des alternatives puissantes comme Mounjaro (tirzepatide) et Zepbound. Ces produits ont rapidement gagné des parts de marché grâce à leur efficacité et à des résultats cliniques impressionnants. Par exemple, le nouveau médicament d’Eli Lilly, retatrutide, a montré une perte de poids moyenne de 24,4 % en 48 semaines, dépassant légèrement les 22 % obtenus par Novo Nordisk avec Amycretin.
Cette montée en puissance des concurrents exerce une pression sur Novo pour innover et maintenir sa position dominante. Bien que le marché de l’obésité soit en forte croissance (estimé à plus de 100 milliards USD dans les années à venir), il devient évident qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs majeurs. Cependant, chaque part de marché perdue pourrait affecter significativement les revenus futurs de Novo Nordisk.
Les pressions sur les prix proviennent de plusieurs fronts !
Pour rester compétitif face à Eli Lilly et d’autres acteurs émergents, Novo Nordisk a annoncé des baisses importantes du prix de Wegovy via son initiative NovoCare. Ce programme propose des réductions allant jusqu’à 50 % pour attirer davantage de patients.
Ces pressions tarifaires affectent directement la marge bénéficiaire de Novo Nordisk et limitent sa capacité à investir dans la recherche et le développement.
Novo Nordisk s’efforce de diversifier son portefeuille avec des médicaments prometteurs comme CagriSema, dont l’approbation réglementaire est prévue en 2026. Cependant, certains essais cliniques récents ont déçu les attentes, ce qui pourrait ralentir cette stratégie.
Malgré la pression actuelle, le potentiel du marché mondial reste énorme grâce à l’augmentation du nombre de patients souffrant d’obésité et de diabète.
Investir ou patienter ?
Novo Nordisk ressemble un peu à un sprinter qui se prépare pour un marathon. Avec ses médicaments vedettes comme Ozempic et Wegovy, elle court vite… mais attention au souffle ! Entre une concurrence acharnée et des défis logistiques, l’entreprise devra maintenir son rythme sans trébucher.
Pour les investisseurs particuliers, Novo Nordisk pourrait être une opportunité intéressante si vous êtes prêt à supporter quelques turbulences. Après tout, qui n’aime pas une bonne dose d’adrénaline sur le marché boursier ?
Attention cependant à ne pas essayer d’attraper un couteau qui tombe. Même si l’analyse technique a ses limites, on ne peut que noter que le RSI hebdomadaire n’est passé sous 20 que deux fois (une fois en 2002 et une fois en 2017) et cela représentait à chaque fois d’excellents points d’entrée.
Certes, la concurrence est présente, mais c’était également le cas ces 20 dernières années. Novo Nordisk a toujours su s’adapter jusqu’à présent et très souvent, les cycles d’innovations sont décalés entre des concurrents, l’un prenant l’avantage pendant quelques années sur l’autre, et vis-versa.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à un DCA « aggressif » car le prix peut encore baisser grandement, ne serait-ce qu’en raison du contexte global, mais je veux profiter de cette correction pour me constituer une petite poche d’actions Novo.
Mes propres règles de diversification m’indiquent que je cible 2 à 3 % de mon portefeuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, un exemple d’ analyse d’une entreprise. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Après les 10 pires baisses journalières du S&P 500, l’indice a enregistré des rendements positifs à deux chiffres dans tous les cas sauf un, avec un rendement médian supérieur à 10 % un an après ces événements.
Exemple de rebond rapide :
Après la chute de 12 % du S&P 500 le 16 mars 2020 (début de la pandémie), l’indice a récupéré ses pertes en moins de six mois et a terminé l’année avec un gain annuel positif.
Lors de la chute la plus récente (vendredi 4 avril 2025), le Nasdaq a perdu plus de 20 % par rapport à son sommet, tandis que le S&P 500 a chuté de 16 %. Comme souvent avec ce type de baisses, elles sont accompagnées par une volatilité importante, avec un indice VIX qui explose.
3. Quelques illustrations historiques récentes
La crise financière de 2008:
L’avantage en ce qui concerne les investisseurs « anciens », c’est qu’ils y étaient. Les plus « jeunes » n’ont quasiment connus qu’une longue ascension des indices, avec peut-être, quelques mini-krachs par ci par là, mais je vous assure que la crise de 2008, accompagnée de la crise de la dette grecque, c’était quelque chose de marquant. Tout le monde craignait que le capitalisme ne s’en sorte pas et il fallait avoir de réelles convictions pour passer à l’achat de manière conséquente.
Le S&P 500 a chuté de près de 9 % le 15 octobre 2008. Dans les six mois suivants, l’indice a continué à baisser avant d’entamer une reprise durable en mars 2009. Un an après cette journée, l’indice avait progressé d’environ 23 %.
Crash du « Lundi noir » (1987) :
Le S&P 500 a perdu 20,5 % en une seule journée le 19 octobre 1987. Cependant, il avait récupéré toutes ses pertes en moins de deux ans et clôturé l’année suivante avec un rendement positif.
Pandémie COVID-19 (mars 2020) :
Après une chute de plus de 5 % sur plusieurs journées consécutives en mars 2020, le Nasdaq et le S&P ont enregistré des gains significatifs dans les mois suivants grâce aux mesures monétaires et fiscales massives. Par exemple :
Le Nasdaq a progressé de plus de 40 % sur l’année malgré la crise initiale.
Le S&P a terminé l’année avec un gain annuel d’environ 16 %.
En résumé, les tendances générales sont: – Les baisses importantes (>5 %) sont souvent suivies par des rendements positifs sur un horizon d’un an.
– À court terme (6 jours à quelques semaines), la volatilité reste élevée, mais des rebonds techniques sont fréquents.
Les rendements à long terme dépendent fortement du contexte économique et des interventions politiques ou monétaires.
Les données historiques montrent que les marchés ont tendance à se redresser après des baisses importantes, mais la trajectoire peut être marquée par une volatilité accrue dans les jours qui suivent.
Si on remonte un peu plus loin, il y a quelques exceptions notables…
1929 – Crash de la Grande Dépression: Les 28 et 29 octobre 1929, le Dow Jones a perdu environ 25 % en deux jours. Le S&P 500 (ou son équivalent à l’époque) a suivi une trajectoire similaire.
Le marché n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant-crash avant 1954, soit 25 ans plus tard (!!!).
2000-2002 – Éclatement de la bulle Internet: Le Nasdaq a perdu près de 10 % en une seule journée le 14 avril 2000.
Entre mars 2000 et octobre 2002, le Nasdaq a perdu près de 80 % de sa valeur. Cependant, certaines actions hors secteur technologique ont enregistré des gains (exemple : Berkshire Hathaway +25 % en 2000).
On peut donc constater que les périodes prolongées de déclin (exemple : crise de 1929 ou éclatement de la bulle Internet) sont généralement associées à des changements structurels dans l’économie.
Or, peut-on considérer que l’IA entraînera forcément un changement structurel dans l’économie ?
Se peut-il que, ce qui semble être une stratégie douteuse sur le plan économique (la politique économique aggressive de Trump), soit un coup joué (peut-être) un peu trop à l’avance ?
Autrement dit, serions-nous dans les conditions d’un changement structurel durable entraînant une longue période de plusieurs années de « difficultés » boursières ?
Il est évidemment extrêmement difficile de prédire l’impact réel de l’IA sur l’économie mondiale, de même que les décisions « innovantes » de Trump, et je ne m’y risquerai pas.
B/ Que fait l’investisseur particulier ?
Ceci n’est évidemment pas un conseil en investissement, mais simplement un exemple de ce qu’un simple particulier peut faire en ce moment.
En ce qui me concerne, j’ai suivi 3 « indicateurs »: Buffet, Technique et DCA.
1. Warren Buffet
J’ai toujours eu du respect pour Warren Buffet. Après tout, investir soi-même pendant près d’un siècle ne peut donner qu’une forte expérience à quiconque vivant assez longtemps avec un portefeuille suffisamment garni. Même un investisseur médiocre pourrait finir par apprendre de ses erreurs, et pour peu qu’on ait un réel talent, et bien on s’appelle Buffet !
Bref, je garde toujours un oeil sur ce qu’il fait, même si forcément, il a toujours un coup d’avance.
Mais regardons ce qu’il a fait ces derniers temps…
Vente massive d’actions en 2024 :
En prévision de la volatilité actuelle du marché, Buffett a vendu environ 134 milliards de dollars d’actions en 2024, réduisant considérablement les positions dans des entreprises comme Apple et Bank of America.
Cette stratégie a permis à Berkshire Hathaway d’accumuler une réserve de liquidités record de 334 milliards de dollars, soit presque le double par rapport à l’année précédente.
Performance exceptionnelle en 2025 :
Alors que le S&P 500 a chuté de 4,6 % depuis le début de l’année, les actions de Berkshire Hathaway ont progressé de 16,2 %, grâce à une gestion prudente et des investissements bien ciblés.
Des entreprises clés du portefeuille de Berkshire, comme BYD (+41 %), T-Mobile US (+21 %) et VeriSign (+23 %), ont surperformé malgré le contexte économique difficile.
Investissements dans les « bons » actifs :
Buffett a renforcé ses positions dans les bons du Trésor à court terme, profitant de rendements améliorés tout en protégeant ses liquidités contre la volatilité.
Il a également augmenté ses investissements dans les cinq plus grandes maisons de commerce japonaises (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Itochu et Marubeni), qui jouent un rôle central dans l’économie japonaise et offrent une diversification géographique.
Anticipation du krach lié aux tarifs douaniers :
Le récent effondrement des marchés a été déclenché par les tarifs douaniers agressifs imposés par l’administration Trump.
Buffett semblait avoir anticipé cette crise en réduisant ses positions dans des secteurs vulnérables comme la technologie et la finance. Par exemple, Apple, qui dépend fortement de la Chine pour sa production, a vu son action chuter de 28 % depuis son sommet en décembre 2024.
Attente avant d’agir davantage :
Bien qu’il soit connu pour acheter lors des crises (« être avide quand les autres sont craintifs »), Buffett n’a pas encore effectué d’achats significatifs en réponse au krach actuel. Il pourrait attendre une baisse encore plus importante avant d’investir massivement.
Historiquement, il a utilisé des crises similaires pour acquérir des entreprises à des prix réduits (exemple : déploiement de 26 milliards de dollars entre 2008 et 2009).
Conclusion: Warren Buffett démontre une fois encore sa capacité à naviguer dans des marchés turbulents grâce à une stratégie prudente et bien calculée. En se positionnant avec une réserve massive de liquidités et en diversifiant ses investissements géographiquement (notamment au Japon), il est idéalement placé pour profiter d’opportunités futures tout en minimisant les risques immédiats. Ses décisions récentes mettent en évidence son approche disciplinée face aux valorisations élevées et aux incertitudes économiques.
J’ai donc suivi en partie ses actions, en gardant (alors que l’envie d’investir davantage me démangeait fortement) une grosse poche de cash (un peu plus de 42%, en incluant mes stablecoins).
Je me suis aussi délesté quelques peu de certaines de mes actions, la plupart pour racheter plus bas, mais j’ai surtout pris une position sur le BX4 (tracker short X2 sur le CAC40) et DSD (tracker short X2 sur le DAX) (l’ensemble reste aux alentours de 5% de mon portefeuille global). En effet, je ne suis pas du tout porté sur les produits à levier ni sur les options, mais j’aime faire une sorte de swing trading de temps à autre avec des trackers short. Au pire, je ne gagne presque rien ou je perd un peu, au mieux, cela m’aide à supporter la baisse globale de mon portefeuille.
On peut dire que je suis « long only », mais qu’il m’arrive de faire quelques exceptions sur une petite partie de mon portefeuille. En fait, c’est surtout pour marquer psychologiquement mon positionnement « prudent ». Si je reviens en cash, c’est que je crains une chute boursière ou dumoins que les mes autres actifs sont plutôt surévalués. Si je vais jusqu’à prendre quelques positions short, c’est que je crains un mouvement « prochain » et/ou violent. Comme personne ne peut timer le marché régulièrement, je me contente surtout d’accumuler passivement en DCA, en gardant du cash pour racheter quand cela baisse vraiment.
2. Les indicateurs techniques
Depuis plusieurs années, je ne regarde quasiment plus que les indicateurs sur ce graphique:
La moyenne mobile 200 semaines (ou autres périodicité): en dessous, j’achète, au-dessus, je vends. C’est un peu plus compliqué que cela, mais l’idée est simple.
Le RSI 14 (et sa moyenne mobile exponentielle 12): dans le vert, je pense acheter, dans le rouge, je pense vendre. Quand cela sort de ces zones avec des RSI vraiment extrêmes (<10 ou >90), en général, je n’hésite pas. Pour la moyenne mobile 12, sur certaines actions de fond de portefeuille, j’ai tendance à renforcer davantage quand le RSI passe sous sa MME12.
Un indicateur de bandes de Bollinger modifié, qui utilise des ratios de Fibonacci: quand les grosses bandes rouges sont atteinte, on est sur des extrêmes, qui sauf pour une action ultra-haussière (NVDA par exemple) est un signal de vente. De même pour la grosse bande verte, qui sauf pour des actions qui risquent la faillite ou de s’enfoncer durablement dans les décombres, est un fort signal d’achat.
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, les signaux techniques ne sont rien sans une analyse plus fondamentale des raisons pour lesquelles ces signaux sont dans des extrêmes.
Par exemple, j’ai fais une très mauvaise entrée due à une sous-évaluation des risques sur Clariane, et j’ai bien eu du mal à y gagner quelque chose (mon PRU était à 3.94 €, mais j’ai réussit à enfin me débarasser de ma ligne sur à +6.12%). Après presque 2 ans et demi de patient DCA, ce qui me fait moins que l’inflation au final… Ceci dit, le signal technique de vente est venu pile poil au bon moment…
3. Dollar Cost Averaging
Comme la plupart de mes achats se font en DCA ou un Value Averaging, ou en une adaptation de ces méthodes (achat seulement si le RSI est sous sa MME12; seulement si le PRU baisse et que le cours est sous la MM200 semaines, etc), je me pose surtout la question de savoir quoi acheter, mais ni quand ni comment. Tant qu’il s’agit d’un actif de qualité (dont les ETF sur indices), il n’y a pas de raison de s’inquiéter à long terme.
C’est une méthode psychologiquement reposante, et qui entraîne des pointes d’optimisme en plein krach. Par exemple, là de suite, après une journée rouge sang sur les indices, je me dis « chouette, je vais racheter bien plus d’actions avec mes DCA ». Pourtant, bien sûr, une chute des indices ne fait pas du bien à mon portefeuille sur le coup. Mais à long terme, l’important est d’avoir un bon prix d’achat pour pouvoir dégager une marge de bénéfices intéressante.
L’autre question que je me pose souvent, c’est « quand vendre ». Là encore, soit je fais une sortie en « DCA inversé » soit j’ai des palliers prévus à l’avance, soit je sors une part (30, souvent 50%) sur certains signaux techniques, puis le reste sur une autre condition.
Par exemple, j’ai une position (environ 2% de mon portefeuille global) sur AT&T que j’avais commencé en 2018 il me semble, sur DEGIRO et que j’ai vendu en 2023 pour racheter plus bas sur IB, améliorant mon PRU. J’ai vendu « trop tôt » vers 22$ (avec un PRU de 16.77$ et pas mal d’années de dividendes), tout en me disant que cela pouvait encore monter plus haut.
J’ai mon ordre de vente à 30 $, mais je vais sans doute tout solder rapidement, car la bande rouge a été touchée (et j’aurai dû vendre, mais j’espérais que le prix psychologique des 30$ allait être frôlé).
Bref, je me sers des signaux techniques pour affiner mes entrées et mes sorties, mais surtout pour convaincre ma psychée d’agir. C’est d’autant plus difficile que l’on s’habitue à garder une position, surtout quand elle est gagnante et/ou qu’elle paie régulièrement des dividendes.
Comme j’essaie au mieux de n’investir que dans des valeurs que je garderai à long terme, c’est souvent juste pour racheter plus bas et optimiser les plus-values.
Conclusion
Quoiqu’il arrive (récession, crise économique majeure, ou simple krach « classique » et périodique), le plus simple est sans doute de continuer ses investissements, raisonnablement, avec méthode et rigueur, en attendant de meilleurs jours, qui finiront forcément par arriver. Même si j’espère que nous ne sommes pas partie pour 25 ans de baisse ou de stagnation, au pire, cela ne devrait pas être moins rentable que de juste être en cash à 100% !
Le passé nous apprend que dans la grande majorité des cas, d’ici quelques mois ou un ou deux ans maximum, tout actif de qualité qui aura été acheté maintenant, aura été une bonne affaire.
Et comme le disait Keynes :
« In the long run, we are all dead. Economists set themselves too easy, too useless a task if in tempestuous seasons they can only tell us that when the storm is past the ocean is flat again. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
« À long terme, nous sommes tous morts. Les économistes se donnent une tâche trop facile, trop inutile, s’ils ne peuvent, en des saisons tumultueuses, que nous dire qu’une fois la tempête passée, l’océan redevient calme. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
Disclaimer: Aucun contenu de cet article n’est un conseil en investissement. Ce site n’a que pour vocation de montrer divers points de vue. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement.
Le décret d’application date du 12 juillet dernier. Il sera applicable au 1er août et visera les achats d’action d’entreprises françaises cotées à Paris. Gain espéré par l’Etat : 1,5 milliard d’euros par an.
Le principe est de taxer les achats d’actions. Il s’applique dès lors que le «titre est émis par une entreprise dont le siège social est situé en France et dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d’euros». La loi vise 109 entreprises françaises dont la liste est publiée au JO.
Cette taxe s’inspire largement du «stamp duty» britannique, qui est un droit de timbre existant depuis 1694 et qui a inspiré récemment Taïwan et le Brésil.
Le taux applicable sera de 0,2 %. Le fisc français table sur une recette moyenne de 1,5 milliard d’euros par an.
Comment cette taxe va-t-elle fonctionner concrètement?
Tout achat de titre français coté à Paris, quel que soit l’endroit où il est effectué, sera soumis à cette taxe.
Par exemple, un investisseur basé à Londres qui décidera d’acheter une action Air Liquide cotée 100 euros (ce n’est qu’un exemple bien sûr !) à Paris, devra payer 0,2 % de taxe supplémentaire à l’achat, soit 0,20 €.
C’est la chambre de compensation – Euroclear France – qui fait l’intermédiaire entre l’acheteur et le vendeur de titre, et qui collectera le produit de la taxe et le versera au Trésor français.
Pour l’investisseur particulier, ce sera le courtier qui s’en occupera et lui fera payer directement ce supplément. Je n’ai encore reçu aucune information à ce sujet par Binck, mais Saxo Banque m’a envoyé un résumé très pratique que je reprend ici.
En résumé:
– Seuls les achats d’actions sont concernés, y compris lorsque celui-ci est rendu possible par un autre moyen (exercice d’une option d’achat ou conversion d’une obligation convertible par exemple)
– la taxe ne s’applique pas en cas d’augmentation de capital par une nouvelle émission de titres ni lorsqu’on reçoit des parts gratuites. En ce qui vous concerne, modeste particulier, vous n’avez rien à faire de spécialr, si ce n’est évidemment payer la taxe, à priori automatiquement par l’intermédiaire de votre courtier.
Les conséquences ?
A priori, l’impact de cette taxe sera très faible. 0,2% de rendement en moins n’est pas énorme.
Personnellement, je vise plus de 10% au grand minimum de gains par transaction, donc 0,2% de plus ou de moins ne changeront pas grand chose au résultat final.
Evidemment, si on ajoute les frais de mon courtiers, les impôts sur les bénéfices, ça commence à faire beaucoup…
Et comme pour tout impôt, cela commence par une somme négligeable.
Prenons l’exemple de la CSG sur les bénéfices en bourse, on obtient ceci:
Date
Taux applicables
1er février 1996
0,5%
1/1/1997
3,9%
1/1/1998
10%
1/7/2004
11%
1/1/2009
12,1%
1/1/2011
12,3%
1/10/2011
13,5%
1/7/2012
15,5%
Oui, la CSG a été multipliée par 31 en 16 ans ! Et mon petit doigt me dit que c’est loin d’être fini…
Je ne vais pas rentrer dans un long débat de l’intérêt ou non des taxes et impôts, mais s’il existait un produit financier indexé sur l’augmentation future de cette nouvelle taxe de 0,2 %, je n’hésiterais pas à investir dessus !
Concrètement, pour l’investisseur particulier, cela a tout de même un certain impact.
Prenons quelques exemples simples:
1) J’achète pour 5 000 euros d’actions Michelin (ce n’est qu’un exemple choisi au hasard, bon d’accord, j’avoue que j’en ai pris à 49 € et je viens de clôturer mon trade ce matin avec une sympathique et surtout rapide plus-valus, ça fait toujours plaisir). Je paie 10 € (donc 0,2%) de taxes en plus de mes frais de courtage (7,5 € environ). Certes, la taxe n’est payée qu’à l’achat, contrairement aux frais de courtage, mais ça double presque les frais tout de même !
2) Je suis un petit boursicoteur qui préfère investir petit à petit sur son PEA plutôt que sur son livret A. J’achète 1000 € d’actions et je paie donc 2 € de frais, en plus de la transaction qui me coûte 2,50 €. Là encore, l’impact de la taxe double quasiment les frais d’achat.
3) Je suis un gros investisseur qui achète pour 1 000 000 d’euros d’actions. Disons que je paie 0,10% de frais (voir moins) sur la somme à mon courtier. Du coup, ajouter 0,20% fait mal à mon porte-feuille, même si au final, il restera bien garni. Si j’estime qu’il me faut du Michelin (ou autre chose) dans mon porte-feuille, ce n’est pas cette taxe supplémentaire qui m’empêchera d’en acheter…
4) Je suis un vil spéculateur qui achète pour 10 millions de CFD, Futures, warrants, turbos, etc par jour. Ca tombe bien, la taxe ne s’applique pas à moi et je vais pouvoir continuer à « apporter de la liquidité au marché »…
Bref, si effectivement les particuliers sont moins touchés que les gros investisseurs (je ne parle pas de spéculateurs sur dérivés), cela revient tout de même à augmenter de manière significative leurs frais de transactions.
Je ne parle pas de day traders ou swing traders court-terme qui devraient peut être réfléchir à deux fois s’il n’y a pas une action hollandaise par exemple (non taxée) qui pourrait avantageusement remplacer leur action française favorite.. Parce qu’avec du 0,2% de plus, je connais pas mal de systèmes de trading qui d’un coup perdent leur avantage et leur rentabilité…
Cela risque-t-il à terme de freiner les investisseurs et ainsi pénaliser le financement des entreprises françaises ?
Si on considère bien sûr que la Bourse sert encore à financer les entreprises ! On pourra toujours contourner la taxe en achetant les titres français qui sont cotés sur les bourses étrangères. Une dizaine de grands groupes français, comme par exemple Total ou Sanofi, sont cotés à la Bourse de New York.
D’autre part, le décret est suffisamment flou pour que le high frequency trading puisse continuer joyeusement. En effet, on parle bien d’un achat et donc légalement d’un transfert de propriété, ce qui ne sera pas le cas si on s’échange virtuellement 100 000 fois une action dans la journée…
Bref, pour une taxe sensée lutter contre la spéculation délirante, je pense qu’elle va (comme d’habitude me direz-vous) passer à côté de sa cible et seulement servir à renflouer un peu les caisses vides de l’Etat.
Bon, ceci dit, je verrais tout cela à la rentrée, pour le moment, je vais (re)partir quelques semaines loin de tout cela…
Bon investissements, et ne laissez pas courir des trades sont stop loss en ces périodes estivales agitées (ni le reste de l’année d’ailleurs)…
C’est l’été… Enfin, d’après mon calendrier du moins, pour moi qui habite là où c’est bleu sur la carte des températures ci-dessous…
Bon, il parait que ça va aller mieux.. un jour.
En fait, c’est comme la Bourse non ? Ça devrait remonter, non ?
La question que beaucoup de gens se posent pour cet été, c’est dans quelle direction les cours vont-ils sortir de ce petit triangle que je vous ai élégamment dessiné avec soin et papier milimétré ?
Personnellement, je vais arrêter d’y penser pendant quelques semaines, et je vais en profiter pour voyager un peu partout en Europe.
Je n’ai plus que quelques positions, bien encadrées par des stops et des prises de profits qui restent ouvertes.
Je vous conseille vivement de faire de même, ça vous évitera d’y penser pendant vos vacances, et ça évitera aussi quelques déconvenues. En effet, il est tout à fait possible que cela bouge beaucoup d’ici la rentrée… Et mieux vaut être dans le bon sens quand cela se produira.
Même si j’essaie de garder pendant cette période l’objectif optimiste d’au moins un article par semaine, j’avoue que je pense surtout que les « gros articles » avec du trading dedans seront plutôt en ligne vers la rentrée.
Ceci dit, j’aime bien de temps en temps déconnecter complètement, et revenir l’esprit neuf pour un marché neuf. Parce que le marché est toujours nouveau quelque part, c’est ça qui est intéressant ! C’est un peu dommage en ce moment, car j’ai une bonne lecture du marché et c’est donc à regret que je mets en pause mon trading, mais c’est sans doute mieux que de vouloir trop en faire et d’être pris dans la spirale de l’avidité…
Et n’oubliez pas, que l’investisseur particulier doit aussi investir dans son bien-être avant tout !
Economiste: Je dois m’opposer à l’affirmation selon laquelle la croissance doit s’arrêter une fois que le rapport quantité d’énergie / prix atteint une limite. Il y aura toujours des innovations que les gens voudront acheter et qui ne nécessiteront pas l’utilisation d’énergie supplémentaire.
Physicien: Les choses changeront certainement. Lorsque je parle d’une économie « constante », je ne veux pas dire « statique ». Les aléas de la mode feront toujours partie de nos préoccupations, nous n’allons pas cesser de nous comporter en humains ! Mais je pense davantage à une sorte de jeu à somme nulle. Les modes vont et viennent. Une certaine part du PIB sera toujours consacrée à la mode ou la nouveauté du jour, mais pendant qu’une mode apparaît, une autre tombe dans l’oubli. Les innovations permettront donc des changements dans l’économie, mais pas forcément sa croissance.
Economiste: Mais la question principale est de savoir si la vie dans 400 ans sera indéniablement de meilleure qualité qu’aujourd’hui. Même si l’énergie est fixée et que le PIB est fixe, est-ce que la qualité de vie s’améliorera réellement ?
Physicien: Je ne sais pas si une telle affirmation peut être objective. Beaucoup de gens regrettent les temps passés. Peut-être n’est-ce le résultat que de l’ignorance ou du romantisme. Cela peut être vraiment excitant de s’imaginer vivre pendant la Renaissance, jusqu’à ce qu’un pot de chambre vidé par la fenêtre ne vous éclabousse. Quoi qu’il en soit, quelle sorte d’amélioration universelle et objective peut-on imaginer ?
Economiste: Bien, par exemple, regardons un dessert, avec un sirop décoratif sur une belle assiette. Il est magnifique et certainement goûteux. La valeur que nous donnons à ce dessert est supérieure au même dessert sans décoration. Les grands chefs continueront d’innover. Imaginons une recette d’un futur éloigné de 400 ans qui vous étonnera. Vous ne pourriez même pas imaginer qu’un dessert pourrait être si extraordinairement beau et si délicieux. La foule ferait la queue pour contempler une telle création. Pas plus d’énergie, pas plus d’ingrédients, mais une valeur ajoutée pour la société. Cela est une forme d’amélioration de la qualité de vie, qui ne nécessite pas des ressources additionnelles et qui coûtera probablement la même part du PIB.
Physicien: Cela me rappelle une histoire. J’étais à l’observatoire du Mont Palomar avec un gourou de l’instrumentation optique qui m’a appris beaucoup de choses. Son repas de la nuit, préparé au soir par la cuisine de l’observatoire et conditionné dans un sac marron, était constitué d’un sandwich au thon formé de deux parties: des tranches de pain enveloppés dans un film plastique, et une salade de thon eux aussi enrobé de ce film. Cette séparation évitait que le thon ne ramollisse le pain au bout de plusieurs heures. Il posait son thon entre deux tranches de pain et cela ressemblait à un serpent qui venait de manger un rat. Étonné, je lui demandais s’il comptait étaler le thon sur le pain avant de le manger. Il me regarda énigmatiquement et m’a répondu que « tout finira au même endroit ».
Autrement dit, une présentation esthétique aussi extraordinaire soit-elle, n’aura pas une valeur universelle pour la société. Tout ira au même endroit après tout.
CONCLUSION:
En repensant à cette discussion, on peut se dire qu’un économiste qualifié ne devrait pas avoir à reculer devant les arguments d’un scientifique sans aucune connaissance particulière en économie.
Nous avons dû reconnaître plusieurs points essentiels:
– l’énergie peut avoir des limitations physiques
– l’efficience a des limites, même si on s’intéresse à la réalité virtuelle.
– l’énergie a forcément un prix plancher, ce qui oblige de reconnaître une fin de la croissance éternelle du PIB
Je vais citer un livre (non traduit à ce jour en français): Ecological Economics d’Herman Daly et Joshua Farley:
« … Nous ne partageons pas le point de vue de nombre de nos collègues qui affirment que la croissance résoudra le problème économique, que les étroits intérêts personnels sont les seules motivations humaines fiables, que la technologie trouvera toujours des substituts à une ressource épuisée, que le marché peut efficacement partager tous les types de biens, que le marché libre aboutira toujours à un équilibre entre l’offre et la demande, ou que les lois de la thermodynamique sont sans effets sur l’économie. »
En passant, cela m’inspire un graphique que j’ai vu quelque part sur le net, à propos de la dette US. Belle exponentielle non ? Bon d’accord, elle n’a rien avoir avec la croissance du PIB.. Quoique…
Une découverte d’un important gisement sous-marin de terres rares a été faite près des côtes japonaises par une équipe de géologue menée par le Pr.Yasuhiro Kato.
L’estimation porte sur 6,8 millions de tonnes, ce qui correspond à plus de 200 ans d’utilisation industrielle japonaise au rythme actuel.
Les terres rares (formées de 17 métaux indispensables aux applications nombreuses de la hi-tech allant des écrans plats aux éoliennes) sont actuellement extraites à 95% en Chine, qui limite les exportations.
Je suis en déplacement professionnel, mais cela ne m’empêche pas d’avoir noté une information très intéressante : une étude du cabinet Ricol Lasteyrie avec les chiffres à fin 2011, a montré que le niveau des entreprises formant le CAC 40 ne valent plus en Bourse que leurs fonds propres. Et ceci malgré de bons résultats et des investissements.
Après une petite pause, due à divers déplacements professionnels qui m’ont éloignés quelque peu de ce blog, la série d’articles consacrés aux limites de la croissance infinie reprend ici avec cette troisième partie.
Physicien: Quittons la Matrice et allons droit au but. Imaginons un monde avec une population constante et une utilisation énergétique constante. Si le flux d’énergie est fixe, mais si on considère une croissance économique continue, alors le PIB continuera à croître. Cela signifie que l’énergie, une ressource physiquement limitée, doit devenir arbitrairement bon marché pour que le PIB puisse continuer sa croissance.
Economiste: Oui, je pense que l’énergie joue alors un rôle amoindri dans l’économie et devient tellement peu chère qu’on puisse la négliger.
Physicien: Pensez-vous vraiment cela ? Une ressource physiquement limitée qui est fondamentale à n’importe quelle activité économique pourrait devenir bon marché ?
Economiste: Oui, c’est ce que je pense.
Physicien: Bon, assurons nous que nous parlons de la même chose. L’énergie représente de nos jours environ 10% du PIB. Admettons que nous limitions la quantité disponible chaque année à un certain niveau, mais que nous laissons le PIB croître. Nous devons ignorer l’inflation en tant que nuisance dans ce cas: si mes 10 unités d’énergie coûtent cette année 10 000 $ de mes revenus de 100 000 $; alors l’an prochain, la même quantité d’énergie coûtera 11 000$ de mes 110 000 $. Nous allons ignorer cet effet en tant qu’inflation « dénuée de sens ». La « croissance » du PIB dans ce sens n’est pas une vraie croissance, mais juste un rééquilibrage de la valeur de la monnaie.
Economiste: Soit.
Physicien: Donc, pour avoir une vraie croissance du PIB avec une énergie constante, la coût fractionnel de l’énergie doit diminuer par rapport au PIB.
Economiste: Correct.
Physicien: Jusqu’où pensez-vous que cela puisse aller ? Le coût de l’énergie descendra jusqu’à 1% du PIB ? 0,1%? Y-a-t’il une limite ?
Economiste: Il n’y en a pas nécessairement. L’énergie peut devenir un problème d’importance secondaire dans l’économie du futur, comme dans le cas d’un monde « virtuel » que nous avons précédemment évoqué.
Physicien: Mais si l’énergie devenait arbitrairement bon marché, quelqu’un pourrait tout acheter, et soudainement, les activités économiques pourraient se gripper. La nourriture cesserait d’arriver sur la table sans énergie. Les gens s’intéresseront à cela et quelqu’un sera prêt à payer plus pour cette énergie. Chacun voudra le faire, ce qui fera augmenter les prix de l’énergie. Il y a donc un plancher au prix de l’énergie.
Economiste: Ce plancher peut être très bas: bien moins que les 5-10% que nous payons aujourd’hui.
Physicien: Mais il y aura bien un plancher ? 5% ? 2% ? 1 % ?
Economiste: Disons 1%.
Physicien: Ainsi une fois que notre coût annuel en énergie atteindra 1% du PIB, les 99% restants seront bloqués. S’ils essayent de croître, alors les prix de l’énergie devront croître proportionnellement, et nous aurons une inflation monétaire, donc pas de vraie croissance.
Economiste: Je n’irais pas si loin. On peut toujours avoir de la croissance sans augmentation du PIB.
Physicien: Ceci dit, nous sommes maintenant d’accord que les prix de l’énergie ne peuvent pas baisser indéfiniment.
Même les premiers économistes, comme Adam Smith, prévoyaient la croissance économique comme étant une phase temporaire durant peut-être quelques siècles, et ayant pour limite les terres. Si les humains persistent sur le long terme, il est claire que la théorie de l’économie constante va de loin survivre l’actuelle économie basée sur la croissance continue.
Oublions Smith, Keynes, Friedman et tous les autres. Les économistes s’intéressants à une économie constante et fonctionnelle resteront dans l’Histoire bien plus longtemps que les adeptes de la croissance…
Mon opinion générale sur la télé est résumée dans l’image ci-dessus. Je n’ai d’ailleurs pas de téléviseur chez moi. Bon, j’avoue que je regarde à l’occasion quelques émissions via l’internet, mais jamais des émissions « grand public » comme la série d’Harry Roselmack.
Je trouve que ses émissions sont trop superficielles et ne creusent pas assez le sujet traité.
Cependant, je me contredis ici même en vous mettant un lien vers l’émission, datant de février 2012 et intitulée « Avec les traders au coeur de la crise financière« .
Bon, les défauts précédemment indiqués restent valables, mais il y a au moins un élément intéressant dans ce reportage (vers la minute 38) où Jean-Louis Cussac (un trader sur fond propre expérimenté) explique sa manière de voir le risque: « si vous spéculez tout le temps fort, vous êtes certain de tout perdre à un moment donné. Tout. Vous avez 0 chance de gagner si vous spéculez tout le temps fort. »
Il indique aussi les grandes lignes de son succès sur le long terme: money management, gestion du risque. Je ne connais pas ses résultats réels ni la qualité des formations qu’il propose (et j’ai une tendance naturelle à me méfier des « formateurs » en trading…), mais je ne doute pas de son expérience sur les marchés. Ce qui me permet de répéter une fois encore l’importance de la gestion des risques !
Bon visionnage (et oui, on est sur TF1, donc il y aura des coupures pubs…) !
EDIT du 19/04/2013: Visiblement, la vidéo n’est plus disponible…
Dans la rubrique « relativisons », on pourrait remarquer les choses suivantes:
– depuis les années 90, le chômage des jeunes en France est relativement constant (oscillant autour de 20%)
– pour l’Allemagne, c’est la même chose, à deux détails près: l’oscillation se fait autour de 10% et nous sommes actuellement près des plus bas (alors qu’en France, on serait plutôt vers les hauts)
– L’Italie et la Grande-Bretagne viennent de sortir par le haut de leur oscillations habituelles (qui sont respectivement vers 25% et 15%)
– La Grèce, l’Espagne et dans une moindre mesure le Portugal et l’Irlande, subissent des oscillations beaucoup plus fortes et viennent tous de dépasser leurs plus hauts des années 90.
– A part en Allemagne, les taux de chômage chez les jeunes sont au-dessus de 20% actuellement (avec des pointes à plus de 50%), ce qui est tout de même énorme si on considère que ces chiffres n’incluent ni les étudiants ni les nombreux titulaires de contrats précaires/à temps partiel/subventionnés.
Je me livre ici à une analyse très simpliste, mais souvent, les savants calculs ne servent pas à grand chose et ce sont les grandes tendances qui sont utiles pour comprendre une situation.
Ma conclusion est donc simple:
L’Europe, depuis 20 ans, a des problèmes structurels liés au chômage des jeunes, hormis l’Allemagne. Cela veut dire que « l’avenir a mal commencé » depuis un bout de temps déjà !
La France, ne s’en sort pas si mal que ça, bien que l’écart avec l’Allemagne se soit creusé ces derniers temps. De là à dire que la situation laisse de l’espoir, malgré tout, il n’y a qu’un pas optimiste à franchir…
Comment un pays ayant plus de la moitié de ses jeunes sans emploi, c’est à dire sans réelles ressources et surtout sans avenir perceptible, peut-il subsister durablement ?
Il n’y a pas d’avenir sans jeunesse.
Bref, si aucune réelle politique en faveur des jeunes n’est menée, non seulement je prédis des révolutions européennes d’ici quelques années dans les pays les plus touchés, mais aussi un déclin des pays jusqu’alors épargnés.
Ceci dit, restons « optimistes » car en France, à force d’hésitations et de politiques molles accumulées, nous conservons de la marge pour au moins encore 10 ans.
Du point de vue boursier, cela est difficile à interpréter, mais un scénario à la japonaise, avec d’occasionnels jolis rebonds me parait de plus en plus réaliste.
Je ne suis pas un fanatique de la recherche de configurations graphiques identiques, mais lorsqu’une pomme tombe d’un arbre, il n’y a pas mille trajectoires possibles, seulement quelques unes, en fonction du vent, etc.
Ce sont là quelques raisons de plus pour investir dans la valeur à chaque crise et revendre au milieu d’un rebond sur des niveaux de valorisations encore raisonnables. Parallèlement à cela, je continue à penser que l’investisseur particulier a également intérêt à acquérir des réflexes de traders et ne pas trop se soucier de la macro-économie, mais simplement des mouvements très court/court termes.
« Le mensonge et la crédulité s’accouplent et engendrent l’opinion ».
Paul Valéry est un écrivain, poète et philosophe français né le 30 octobre 1871 à Sète et mort le 20 juillet 1945 à Paris.
Certes, le rapport entre la poésie, la philosophie et l’investissement n’est pas évident de prime abord, mais on peut traduire cette belle phrase ainsi:
« Ce que la plupart des investisseurs croient voir sur des graphiques ou croient déduire de l’analyse macro-économique n’est que le résultat des informations plus ou moins fausses qui diffusent et qu’ils admettent pour être plus ou moins vraie. » – Thomas Aurlant
Mon PC de 2020 fonctionne parfaitement bien, j'ai rarement eu un Windows aussi stable que celui-ci... Pourquoi changer ? #Microsoft va gagner un peu moins d'argent mais je ne suis pas très inquiet pour l'avenir !
La bourse où la richesse va des investisseurs impatients vers les investisseurs patients. #DCA mon pru 13.73€...J'ai faillit croire que le platine n'allait jamais sortir de son range...
Commentaires récents