Lorsqu’on est un investisseur français lambda, on cherche avant tout à remplir son PEA.
Par contre, on peut vouloir se diversifier géographiquement et sectoriellement. Certes, la France compte de belles entreprises de la tech, mais soyons réaliste, le NASDAQ l’emporte haut et fort sur ce créneau.
Un exemple d’ETF sur le Nasdaq compatible avec un PEA: Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST)
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST) se distingue comme le principal ETF français permettant aux investisseurs d’accéder au Nasdaq 100 via une enveloppe PEA, avec des performances historiques impressionnantes (+154,9% sur 5 ans), en cohérence avec l’exceptionnelle progression du Nasdaq.
Malgré sa réplication synthétique qui introduit un risque de contrepartie, ses frais modérés (0,30%) et sa liquidité satisfaisante en font un véhicule d’investissement simple et attractif pour une exposition au secteur technologique américain.
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc (PUST) est un fonds indiciel coté qui permet aux investisseurs français d’accéder à la performance des 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le Nasdaq. Créé le 20 mai 2014, cet ETF présente plusieurs caractéristiques qui le distinguent.
Encours sous gestion : Environ 568 millions d’euros
Politique de dividendes : Capitalisation (les dividendes sont réinvestis)
Éligibilité PEA. Coté en euros.
La particularité principale de cet ETF est son éligibilité au Plan d’Épargne en Actions (PEA), qui offre un cadre fiscal avantageux pour les investisseurs français.
Performances historiques L’ETF PUST a affiché des performances aussi remarquables que son indice de référence au fil des années :
Performance sur 1 an : +5,81% (au 31 mars 2025)
Performance sur 3 ans : +35,24%
Performance sur 5 ans : +154,9%
Performance sur 10 ans : +364,43%
Les performances annuelles sur les dernières années montrent une forte volatilité, caractéristique des investissements centrés sur le secteur technologique :
Ces mesures indiquent que l’ETF suit de près son indice de référence (R² élevé et Beta proche de 1) tout en générant un léger alpha positif, signe d’une bonne gestion de la réplication.
Comparaison avec ses principaux concurrents
ETF éligibles au PEA:
L’ETF PUST fait face à une concurrence limitée dans l’univers des ETF PEA répliquant le Nasdaq 100 :
Nom de l’ETF
Code ISIN
Encours
Frais
Réplication
Performance 5 ans
Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc
FR0011871110
568-605 M€
0,30%
Synthétique
+154,54%
Amundi PEA US Tech ESG UCITS ETF
FR0013412269
420-430 M€
0,30%
Synthétique
+156,24%
Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF
FR0010342592
954 M€
0,60%
Synthétique
N/A
Le principal concurrent direct est l’Amundi PEA US Tech ESG, qui suit un indice différent (Solactive ESG US Tech 100) mais offre une exposition similaire, avec une légère surperformance sur 5 ans. La différence principale réside dans les critères ESG appliqués à la sélection des titres, ce qui entraîne une concentration plus importante sur certaines valeurs.
Remarque: Le LQQ (Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF) est un produit à levier qui n’a pas réellement d’intérêt pour l’investisseur à long terme. Le risque est supérieur pour un rendement semblable comme le montre la comparaison entre les deux ci-dessous.
Comparaison avec des ETF Nasdaq 100 non-PEA:
Si on élargit la comparaison aux ETF Nasdaq 100 non éligibles au PEA, d’autres alternatives existent :
Nom de l’ETF
Encours (M€)
Frais
Réplication
iShares Nasdaq 100 UCITS ETF (Acc)
13 292
0,30%
Physique
Invesco EQQQ Nasdaq-100 UCITS ETF
6 618
0,30%
Physique
Amundi Nasdaq-100 II UCITS ETF Acc
3 313
0,22%
Synthétique
Ces ETF non-PEA présentent généralement des encours plus importants et parfois des frais légèrement inférieurs (comme l’Amundi Nasdaq-100 II avec 0,22%). Certains utilisent également une réplication physique plutôt que synthétique, ce qui peut réduire le risque de contrepartie.
Les risques:
Evidemment, il y a le risque de marché, car rien ne dit que le Nasdaq va continuer de performer à l’avenir, mais si vous souhaitez investir dans cet indice, c’est que vous pensez le contraire !
Risque de change
Pour les ETF comme PUST qui investissent sur des marchés étrangers (ici les États-Unis), les fluctuations des taux de change entre l’euro et le dollar peuvent affecter la performance. Cet ETF n’est pas couvert en change. Ce n’est pas forcément un problème, il faut juste en avoir conscience et le prendre en compte dans sa diversification en devises.
Risque de contrepartie
Spécifique aux ETF à réplication synthétique comme PUST, ce risque provient de l’utilisation de swaps. Si la contrepartie du swap (ici BNP Paribas) fait défaut, l’ETF pourrait ne pas répliquer correctement la performance de l’indice. Evidemment, il y a d’autres garanties prises par la contrepartie et il faudrait tout de même des conditions systémiques pour qu’on en arrive là… Ceci dit, cela s’est déjà vu avec des plus acteurs plus gros que la BNP !
Risques liés aux produits dérivés
Pour les ETF synthétiques comme PUST, l’utilisation de produits dérivés ajoute une couche de complexité et potentiellement de risque. Ces instruments peuvent introduire une opacité sur la composition réelle du portefeuille et amplifier certains risques en cas de conditions de marché extrêmes.
Or justement, l’investisseur long terme veut se sécuriser lorsqu’il y a justement des conditions extrêmes !
Que fait l’investisseur (très) particulier ?
A titre personnel, j’envisage l’ETF PUST pour le placer dans mon PEA. Sur du long terme en mode « buy & hold », je prendrai plutôt un ETF à réplication physique sur compte-titre. Mais chacun sa vision sur le sujet. A moins d’un scénario « fin du monde », je ne pense pas qu’il y ait un véritable risque avec les ETF synthétiques pour les PEA (j’ai d’ailleurs du WPEA en portefeuille « très long terme »). Je n’ai jamais vraiment apprécié les ETF, préférant la détention directe des titres.
Graphiquement, le « krach Trump » n’est peut-être pas fini, mais en tout cas, il représente une correction équivalente à celui provoqué par le Covid en 2020, ce qui suggère un niveau d’entrée acceptable, soit environ -30% par rapport aux plus hauts. Le RSI hebdomadaire est à l’achat et on a frôlé la MM200 hebdo, ce qui sur le Nasdaq est rare.
Evidemment, cela implique de penser que les techs américaines vont continuer à performer dans l’avenir…
En ce qui me concerne, j’utiliserai l’ETF PUST pour un long swing trade (rebond d’au moins 50% avant une prise de bénéfices) ou, ce que je fais réellement sur mon propre portefeuille, une stratégie de Value Averaging à long terme (car au final, le risque spécifique de l’ETF est dilué dans ma diversification d’actifs). Mais bien sûr, à chacun sa stratégie.
Rappelons que les stratégies sur les ETF indiciels sont en général plus performantes que le stock-picking, c’est d’ailleurs pour cette raison que je leur accorde une place de plus en plus importantes dans mon porte-feuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, les risques associés à un investissement. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Novo Nordisk, le géant danois de la santé, est une entreprise qui ne cesse de faire parler d’elle, notamment grâce à ses traitements « révolutionnaires » contre le diabète et l’obésité.
Le cœur battant de Novo Nordisk
Novo Nordisk génère ses revenus principalement à travers deux segments clés :
Diabète et soins contre l’obésité : Ce segment inclut des produits phares comme l’insuline, les agonistes GLP-1 (Ozempic, Wegovy), ainsi que des médicaments oraux contre le diabète. Ces traitements représentent plus de 57 % des ventes aux États-Unis, un marché crucial pour l’entreprise.
Biopharmaceutiques : Ce segment couvre les traitements pour l’hémophilie, les troubles de croissance et les thérapies hormonales. Bien que moins dominant, il reste essentiel pour diversifier les revenus.
La demande pour les médicaments contre l’obésité (notamment Wegovy) a explosé ces dernières années, doublant les ventes en 2024. Cependant, cette croissance rapide a entraîné des contraintes d’approvisionnement que Novo s’efforce de résoudre grâce à des investissements massifs dans ses capacités de production.
Cours boursier : montagnes russes, couteau qui tombe ou ascension durable ?
Le cours boursier de Novo Nordisk a connu une volatilité importante.
Novo Nordisk, en données hedbomadaires. En passant, je vous laisse mon point d’entrée et mon PRU actuel. Ceci n’est pas un conseil en investissement !
L’action a atteint un sommet à plus de 1000 DKK en juin 2024 avant de chuter de plus de 50 % depuis cette période.
En avril 2025, l’action se négocie autour de 400 DKK, marquant une baisse significative par rapport à son apogée.
Malgré cette chute, l’entreprise conserve un « moat économique » solide grâce à ses actifs intangibles dans les maladies cardiométaboliques et ses capacités d’innovation. Les analystes estiment que Novo pourrait capturer jusqu’à 75 milliards USD du marché mondial des GLP-1 d’ici 2031 (voir par exemple https://www.morningstar.com/stocks/is-novo-nordisk-stock-buy-after-its-collapse ).
Que nous réserve Novo Nordisk d’ici 2035 ?
Les perspectives à long terme pour Novo Nordisk sont prometteuses :
Croissance des revenus : Les ventes devraient atteindre 567 milliards DKK en 2030, soit une augmentation impressionnante par rapport aux 355 milliards DKK prévus en 2025. Si on considère le passé, on ne peut que constater une croissance continue, même si les marges ont baissé.
Expansion du marché : La demande mondiale pour les traitements contre l’obésité et le diabète devrait croître rapidement. Cependant, la concurrence féroce avec Eli Lilly pourrait limiter la domination totale de Novo Nordisk.
Risques : L’entreprise devra faire face à des pressions réglementaires (notamment aux États-Unis, où l’administration Trump ne va certainement pas faire de cadeaux à des entreprises non-américaines) et à des défis liés à la production. De plus, la dépendance aux GLP-1 expose Novo à des risques liés aux brevets expirant en 2032.
La concurrence et les pressions sur les prix jouent un rôle central dans les prévisions de Novo Nordisk, en particulier dans le marché des médicaments contre l’obésité et le diabète, où l’entreprise est un acteur dominant.
Depuis 2017, le cours d’Eli Lilly semble l’emporter face à Novo Nordisk (ici cotations dollars à N-Y)
Novo Nordisk fait face à une concurrence virulente, notamment d’Eli Lilly, qui a lancé des alternatives puissantes comme Mounjaro (tirzepatide) et Zepbound. Ces produits ont rapidement gagné des parts de marché grâce à leur efficacité et à des résultats cliniques impressionnants. Par exemple, le nouveau médicament d’Eli Lilly, retatrutide, a montré une perte de poids moyenne de 24,4 % en 48 semaines, dépassant légèrement les 22 % obtenus par Novo Nordisk avec Amycretin.
Cette montée en puissance des concurrents exerce une pression sur Novo pour innover et maintenir sa position dominante. Bien que le marché de l’obésité soit en forte croissance (estimé à plus de 100 milliards USD dans les années à venir), il devient évident qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs majeurs. Cependant, chaque part de marché perdue pourrait affecter significativement les revenus futurs de Novo Nordisk.
Les pressions sur les prix proviennent de plusieurs fronts !
Pour rester compétitif face à Eli Lilly et d’autres acteurs émergents, Novo Nordisk a annoncé des baisses importantes du prix de Wegovy via son initiative NovoCare. Ce programme propose des réductions allant jusqu’à 50 % pour attirer davantage de patients.
Ces pressions tarifaires affectent directement la marge bénéficiaire de Novo Nordisk et limitent sa capacité à investir dans la recherche et le développement.
Novo Nordisk s’efforce de diversifier son portefeuille avec des médicaments prometteurs comme CagriSema, dont l’approbation réglementaire est prévue en 2026. Cependant, certains essais cliniques récents ont déçu les attentes, ce qui pourrait ralentir cette stratégie.
Malgré la pression actuelle, le potentiel du marché mondial reste énorme grâce à l’augmentation du nombre de patients souffrant d’obésité et de diabète.
Investir ou patienter ?
Novo Nordisk ressemble un peu à un sprinter qui se prépare pour un marathon. Avec ses médicaments vedettes comme Ozempic et Wegovy, elle court vite… mais attention au souffle ! Entre une concurrence acharnée et des défis logistiques, l’entreprise devra maintenir son rythme sans trébucher.
Pour les investisseurs particuliers, Novo Nordisk pourrait être une opportunité intéressante si vous êtes prêt à supporter quelques turbulences. Après tout, qui n’aime pas une bonne dose d’adrénaline sur le marché boursier ?
Attention cependant à ne pas essayer d’attraper un couteau qui tombe. Même si l’analyse technique a ses limites, on ne peut que noter que le RSI hebdomadaire n’est passé sous 20 que deux fois (une fois en 2002 et une fois en 2017) et cela représentait à chaque fois d’excellents points d’entrée.
Certes, la concurrence est présente, mais c’était également le cas ces 20 dernières années. Novo Nordisk a toujours su s’adapter jusqu’à présent et très souvent, les cycles d’innovations sont décalés entre des concurrents, l’un prenant l’avantage pendant quelques années sur l’autre, et vis-versa.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à un DCA « aggressif » car le prix peut encore baisser grandement, ne serait-ce qu’en raison du contexte global, mais je veux profiter de cette correction pour me constituer une petite poche d’actions Novo.
Mes propres règles de diversification m’indiquent que je cible 2 à 3 % de mon portefeuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, un exemple d’ analyse d’une entreprise. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Après les 10 pires baisses journalières du S&P 500, l’indice a enregistré des rendements positifs à deux chiffres dans tous les cas sauf un, avec un rendement médian supérieur à 10 % un an après ces événements.
Exemple de rebond rapide :
Après la chute de 12 % du S&P 500 le 16 mars 2020 (début de la pandémie), l’indice a récupéré ses pertes en moins de six mois et a terminé l’année avec un gain annuel positif.
Lors de la chute la plus récente (vendredi 4 avril 2025), le Nasdaq a perdu plus de 20 % par rapport à son sommet, tandis que le S&P 500 a chuté de 16 %. Comme souvent avec ce type de baisses, elles sont accompagnées par une volatilité importante, avec un indice VIX qui explose.
3. Quelques illustrations historiques récentes
La crise financière de 2008:
L’avantage en ce qui concerne les investisseurs « anciens », c’est qu’ils y étaient. Les plus « jeunes » n’ont quasiment connus qu’une longue ascension des indices, avec peut-être, quelques mini-krachs par ci par là, mais je vous assure que la crise de 2008, accompagnée de la crise de la dette grecque, c’était quelque chose de marquant. Tout le monde craignait que le capitalisme ne s’en sorte pas et il fallait avoir de réelles convictions pour passer à l’achat de manière conséquente.
Le S&P 500 a chuté de près de 9 % le 15 octobre 2008. Dans les six mois suivants, l’indice a continué à baisser avant d’entamer une reprise durable en mars 2009. Un an après cette journée, l’indice avait progressé d’environ 23 %.
Crash du « Lundi noir » (1987) :
Le S&P 500 a perdu 20,5 % en une seule journée le 19 octobre 1987. Cependant, il avait récupéré toutes ses pertes en moins de deux ans et clôturé l’année suivante avec un rendement positif.
Pandémie COVID-19 (mars 2020) :
Après une chute de plus de 5 % sur plusieurs journées consécutives en mars 2020, le Nasdaq et le S&P ont enregistré des gains significatifs dans les mois suivants grâce aux mesures monétaires et fiscales massives. Par exemple :
Le Nasdaq a progressé de plus de 40 % sur l’année malgré la crise initiale.
Le S&P a terminé l’année avec un gain annuel d’environ 16 %.
En résumé, les tendances générales sont: – Les baisses importantes (>5 %) sont souvent suivies par des rendements positifs sur un horizon d’un an.
– À court terme (6 jours à quelques semaines), la volatilité reste élevée, mais des rebonds techniques sont fréquents.
Les rendements à long terme dépendent fortement du contexte économique et des interventions politiques ou monétaires.
Les données historiques montrent que les marchés ont tendance à se redresser après des baisses importantes, mais la trajectoire peut être marquée par une volatilité accrue dans les jours qui suivent.
Si on remonte un peu plus loin, il y a quelques exceptions notables…
1929 – Crash de la Grande Dépression: Les 28 et 29 octobre 1929, le Dow Jones a perdu environ 25 % en deux jours. Le S&P 500 (ou son équivalent à l’époque) a suivi une trajectoire similaire.
Le marché n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant-crash avant 1954, soit 25 ans plus tard (!!!).
2000-2002 – Éclatement de la bulle Internet: Le Nasdaq a perdu près de 10 % en une seule journée le 14 avril 2000.
Entre mars 2000 et octobre 2002, le Nasdaq a perdu près de 80 % de sa valeur. Cependant, certaines actions hors secteur technologique ont enregistré des gains (exemple : Berkshire Hathaway +25 % en 2000).
On peut donc constater que les périodes prolongées de déclin (exemple : crise de 1929 ou éclatement de la bulle Internet) sont généralement associées à des changements structurels dans l’économie.
Or, peut-on considérer que l’IA entraînera forcément un changement structurel dans l’économie ?
Se peut-il que, ce qui semble être une stratégie douteuse sur le plan économique (la politique économique aggressive de Trump), soit un coup joué (peut-être) un peu trop à l’avance ?
Autrement dit, serions-nous dans les conditions d’un changement structurel durable entraînant une longue période de plusieurs années de « difficultés » boursières ?
Il est évidemment extrêmement difficile de prédire l’impact réel de l’IA sur l’économie mondiale, de même que les décisions « innovantes » de Trump, et je ne m’y risquerai pas.
B/ Que fait l’investisseur particulier ?
Ceci n’est évidemment pas un conseil en investissement, mais simplement un exemple de ce qu’un simple particulier peut faire en ce moment.
En ce qui me concerne, j’ai suivi 3 « indicateurs »: Buffet, Technique et DCA.
1. Warren Buffet
J’ai toujours eu du respect pour Warren Buffet. Après tout, investir soi-même pendant près d’un siècle ne peut donner qu’une forte expérience à quiconque vivant assez longtemps avec un portefeuille suffisamment garni. Même un investisseur médiocre pourrait finir par apprendre de ses erreurs, et pour peu qu’on ait un réel talent, et bien on s’appelle Buffet !
Bref, je garde toujours un oeil sur ce qu’il fait, même si forcément, il a toujours un coup d’avance.
Mais regardons ce qu’il a fait ces derniers temps…
Vente massive d’actions en 2024 :
En prévision de la volatilité actuelle du marché, Buffett a vendu environ 134 milliards de dollars d’actions en 2024, réduisant considérablement les positions dans des entreprises comme Apple et Bank of America.
Cette stratégie a permis à Berkshire Hathaway d’accumuler une réserve de liquidités record de 334 milliards de dollars, soit presque le double par rapport à l’année précédente.
Performance exceptionnelle en 2025 :
Alors que le S&P 500 a chuté de 4,6 % depuis le début de l’année, les actions de Berkshire Hathaway ont progressé de 16,2 %, grâce à une gestion prudente et des investissements bien ciblés.
Des entreprises clés du portefeuille de Berkshire, comme BYD (+41 %), T-Mobile US (+21 %) et VeriSign (+23 %), ont surperformé malgré le contexte économique difficile.
Investissements dans les « bons » actifs :
Buffett a renforcé ses positions dans les bons du Trésor à court terme, profitant de rendements améliorés tout en protégeant ses liquidités contre la volatilité.
Il a également augmenté ses investissements dans les cinq plus grandes maisons de commerce japonaises (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Itochu et Marubeni), qui jouent un rôle central dans l’économie japonaise et offrent une diversification géographique.
Anticipation du krach lié aux tarifs douaniers :
Le récent effondrement des marchés a été déclenché par les tarifs douaniers agressifs imposés par l’administration Trump.
Buffett semblait avoir anticipé cette crise en réduisant ses positions dans des secteurs vulnérables comme la technologie et la finance. Par exemple, Apple, qui dépend fortement de la Chine pour sa production, a vu son action chuter de 28 % depuis son sommet en décembre 2024.
Attente avant d’agir davantage :
Bien qu’il soit connu pour acheter lors des crises (« être avide quand les autres sont craintifs »), Buffett n’a pas encore effectué d’achats significatifs en réponse au krach actuel. Il pourrait attendre une baisse encore plus importante avant d’investir massivement.
Historiquement, il a utilisé des crises similaires pour acquérir des entreprises à des prix réduits (exemple : déploiement de 26 milliards de dollars entre 2008 et 2009).
Conclusion: Warren Buffett démontre une fois encore sa capacité à naviguer dans des marchés turbulents grâce à une stratégie prudente et bien calculée. En se positionnant avec une réserve massive de liquidités et en diversifiant ses investissements géographiquement (notamment au Japon), il est idéalement placé pour profiter d’opportunités futures tout en minimisant les risques immédiats. Ses décisions récentes mettent en évidence son approche disciplinée face aux valorisations élevées et aux incertitudes économiques.
J’ai donc suivi en partie ses actions, en gardant (alors que l’envie d’investir davantage me démangeait fortement) une grosse poche de cash (un peu plus de 42%, en incluant mes stablecoins).
Je me suis aussi délesté quelques peu de certaines de mes actions, la plupart pour racheter plus bas, mais j’ai surtout pris une position sur le BX4 (tracker short X2 sur le CAC40) et DSD (tracker short X2 sur le DAX) (l’ensemble reste aux alentours de 5% de mon portefeuille global). En effet, je ne suis pas du tout porté sur les produits à levier ni sur les options, mais j’aime faire une sorte de swing trading de temps à autre avec des trackers short. Au pire, je ne gagne presque rien ou je perd un peu, au mieux, cela m’aide à supporter la baisse globale de mon portefeuille.
On peut dire que je suis « long only », mais qu’il m’arrive de faire quelques exceptions sur une petite partie de mon portefeuille. En fait, c’est surtout pour marquer psychologiquement mon positionnement « prudent ». Si je reviens en cash, c’est que je crains une chute boursière ou dumoins que les mes autres actifs sont plutôt surévalués. Si je vais jusqu’à prendre quelques positions short, c’est que je crains un mouvement « prochain » et/ou violent. Comme personne ne peut timer le marché régulièrement, je me contente surtout d’accumuler passivement en DCA, en gardant du cash pour racheter quand cela baisse vraiment.
2. Les indicateurs techniques
Depuis plusieurs années, je ne regarde quasiment plus que les indicateurs sur ce graphique:
La moyenne mobile 200 semaines (ou autres périodicité): en dessous, j’achète, au-dessus, je vends. C’est un peu plus compliqué que cela, mais l’idée est simple.
Le RSI 14 (et sa moyenne mobile exponentielle 12): dans le vert, je pense acheter, dans le rouge, je pense vendre. Quand cela sort de ces zones avec des RSI vraiment extrêmes (<10 ou >90), en général, je n’hésite pas. Pour la moyenne mobile 12, sur certaines actions de fond de portefeuille, j’ai tendance à renforcer davantage quand le RSI passe sous sa MME12.
Un indicateur de bandes de Bollinger modifié, qui utilise des ratios de Fibonacci: quand les grosses bandes rouges sont atteinte, on est sur des extrêmes, qui sauf pour une action ultra-haussière (NVDA par exemple) est un signal de vente. De même pour la grosse bande verte, qui sauf pour des actions qui risquent la faillite ou de s’enfoncer durablement dans les décombres, est un fort signal d’achat.
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, les signaux techniques ne sont rien sans une analyse plus fondamentale des raisons pour lesquelles ces signaux sont dans des extrêmes.
Par exemple, j’ai fais une très mauvaise entrée due à une sous-évaluation des risques sur Clariane, et j’ai bien eu du mal à y gagner quelque chose (mon PRU était à 3.94 €, mais j’ai réussit à enfin me débarasser de ma ligne sur à +6.12%). Après presque 2 ans et demi de patient DCA, ce qui me fait moins que l’inflation au final… Ceci dit, le signal technique de vente est venu pile poil au bon moment…
3. Dollar Cost Averaging
Comme la plupart de mes achats se font en DCA ou un Value Averaging, ou en une adaptation de ces méthodes (achat seulement si le RSI est sous sa MME12; seulement si le PRU baisse et que le cours est sous la MM200 semaines, etc), je me pose surtout la question de savoir quoi acheter, mais ni quand ni comment. Tant qu’il s’agit d’un actif de qualité (dont les ETF sur indices), il n’y a pas de raison de s’inquiéter à long terme.
C’est une méthode psychologiquement reposante, et qui entraîne des pointes d’optimisme en plein krach. Par exemple, là de suite, après une journée rouge sang sur les indices, je me dis « chouette, je vais racheter bien plus d’actions avec mes DCA ». Pourtant, bien sûr, une chute des indices ne fait pas du bien à mon portefeuille sur le coup. Mais à long terme, l’important est d’avoir un bon prix d’achat pour pouvoir dégager une marge de bénéfices intéressante.
L’autre question que je me pose souvent, c’est « quand vendre ». Là encore, soit je fais une sortie en « DCA inversé » soit j’ai des palliers prévus à l’avance, soit je sors une part (30, souvent 50%) sur certains signaux techniques, puis le reste sur une autre condition.
Par exemple, j’ai une position (environ 2% de mon portefeuille global) sur AT&T que j’avais commencé en 2018 il me semble, sur DEGIRO et que j’ai vendu en 2023 pour racheter plus bas sur IB, améliorant mon PRU. J’ai vendu « trop tôt » vers 22$ (avec un PRU de 16.77$ et pas mal d’années de dividendes), tout en me disant que cela pouvait encore monter plus haut.
J’ai mon ordre de vente à 30 $, mais je vais sans doute tout solder rapidement, car la bande rouge a été touchée (et j’aurai dû vendre, mais j’espérais que le prix psychologique des 30$ allait être frôlé).
Bref, je me sers des signaux techniques pour affiner mes entrées et mes sorties, mais surtout pour convaincre ma psychée d’agir. C’est d’autant plus difficile que l’on s’habitue à garder une position, surtout quand elle est gagnante et/ou qu’elle paie régulièrement des dividendes.
Comme j’essaie au mieux de n’investir que dans des valeurs que je garderai à long terme, c’est souvent juste pour racheter plus bas et optimiser les plus-values.
Conclusion
Quoiqu’il arrive (récession, crise économique majeure, ou simple krach « classique » et périodique), le plus simple est sans doute de continuer ses investissements, raisonnablement, avec méthode et rigueur, en attendant de meilleurs jours, qui finiront forcément par arriver. Même si j’espère que nous ne sommes pas partie pour 25 ans de baisse ou de stagnation, au pire, cela ne devrait pas être moins rentable que de juste être en cash à 100% !
Le passé nous apprend que dans la grande majorité des cas, d’ici quelques mois ou un ou deux ans maximum, tout actif de qualité qui aura été acheté maintenant, aura été une bonne affaire.
Et comme le disait Keynes :
« In the long run, we are all dead. Economists set themselves too easy, too useless a task if in tempestuous seasons they can only tell us that when the storm is past the ocean is flat again. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
« À long terme, nous sommes tous morts. Les économistes se donnent une tâche trop facile, trop inutile, s’ils ne peuvent, en des saisons tumultueuses, que nous dire qu’une fois la tempête passée, l’océan redevient calme. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
Disclaimer: Aucun contenu de cet article n’est un conseil en investissement. Ce site n’a que pour vocation de montrer divers points de vue. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement.
Oui, tous les indices sont au vert, mais mon « excès » de prudence est forcément contre-productif. Ceci dit, la prudence paye surtout au moment où on en a besoin ! Quand je vois que même Warren Buffet prend des profits et garde une quantité incroyable de cash, je me dis qu’au final, mon portefeuille très exposé aux cryptos n’est pas si prudent que cela !
Entre le 1er janvier 2024 et le 26 décembre, mon portefeuille global (comprenant tous mes biens financiers, hors résidence principale) a connu une bonne progression de +21,86% (contre +55% l’an passé), et même +43,87% si on compte les entrées d’argent dues à une plutôt bonne capacité d’épargne (contre+138% l’an passé, mais en grande partie en raison d’un héritage).
Rappelons que le SP500 a fait plus de 25%, mais que le CAC40 est à -2 % !
Grosso modo, ma performance est due à l’envolée du bitcoin minorée par une forte part de cash. Ma part d’actions a fait son job, mais rien d’exceptionnel. Ce qui est assez logique vu que j’ai une majorité de valeurs « prudentes » vu que le risque est pris surtout sur les cryptos…
Si on prend mon TRI annualisé sur 4 ans, il n’est « que » de 15,1%, ce qui certes, bat le marché action (et ce qui est déjà très satisfaisant !), mais replace mon niveau de gestion d’actifs dans un repère plus réaliste.
Remarques: 1. J’ai commencé par suivre mes investissements avec XlsAsset (de l’excellent sitehttps://www.investisseurs-heureux.fr/) qu’à partir de 2021 2. Je ne fais plus que des mises à jour une fois en fin d’année, mais pas en 2021; la courbe verte de la valeur nette est donc faussée car je ne mets à jour mes entrées qu’en fin d’année (il faudrait relier les points entre chaque mois de janvier) 3. Je continue à épargner tout excédent afin d’investir– j’ai aussi une épargne de précaution que je ne compte pas dans mes avoirs, au même titre que ma résidence principale 4. Je n’indique jamais des valeurs en euros dans mon blog, car cela ne regarde que mon inspecteur des impôts et je trouve cela au mieux exhibitionniste et au pire indécent dans un monde aux richesses si mal réparties …
Mon allocation d’actifs s’écarte durablement de mes habitudes, avec une surexposition à la fois en cash et en cryptomonnaies (qui sont à plus de la moitié constituées de bitcoin). Je m’adapte à l’investissement post 2020…
Cela peut sembler une allocation peu optimisée, mais il faut prendre en compte plusieurs facteurs importants:
J’ai passé l’âge de tout investir en actifs risqués pour rechercher des rendements à deux chiffres réguliers (même si c’est ce que je fais encore en partie…)
Mon portefeuille est suffisant grand pour me préoccuper davantage de le conserver face à l’inflation que de chercher des rendements impressionnants.
Ma part d’investissements en cryptomonnaies est très importante depuis le bull run de 2021 (sachant que j’ai commencé à investir dans cette poche fin 2020), et par conviction personnelle, même si je « crois » au cycle des 4 ans lié au halving du bitcoin (mais aussi au « cycle présidentiel US »).
J’ai pris un certain nombre de profits sur mes actions en fin d’année 2024, à tort ou à raison, nous verrons bien. Ce qui reste est presque exclusivement du DCA long terme qui s’apparente à du Buy&Hold. Pour les cryptos, je compte fortement diminuer mon exposition en 2025 (fin du cycle, a priori)
J’ai beaucoup de cash accumulé qui n’attend qu’un « bon moment » pour être investi. C’est sans doute contre-productif, mais psychologiquement rassurant.
La majorité de ma performance vient d’actifs risqués (dont surtout le bitcoin), donc une part en cash importante me permet de modérer le risque global du portefeuille.
Mes projections pour 2025:
Comme chaque année, je n’ai toujours pas de boule de cristal, aussi j’essaie de jouer sur plusieurs tableaux.
J’ai beaucoup de cash, que je vais donc continuer à investir raisonnablement (cible 1%, 2% max., de mon portefeuille global pour chaque actif) par une stratégie de DCA (qui s’apparente plus précisément à du Value Averaging dans la plupart des cas, pour renforcer ma poche d’actions. Je parle ici de ma poche d’investissement à moyen terme (voir cet article). Mes positions de fond de portefeuille action ne vont pas évoluer ou alors par quelques renforcements en petit DCA comme je le fais régulièrement.
En parallèle, je vais prendre fortement des profits sur mes cryptos à condition que le bitcoin connaisse un nouvel ATH (donc au-delà de 108000 $). Si ce n’est pas le cas, et que donc nous sommes déjà à la fin du bullrun, tant pis, je me contenterai des quelques profits déjà fait et je vais cibler 2028/29 ! Ceci dit, sauf événément grave, cela m’étonnerait un peu tout de même.
En fait, je commence à être plus à l’aise à détenir du bitcoin que de l’euro ou du dollar ! Non, je ne suis toujours pas maximaliste, mais je comprend que l’impression monétaire n’est pas prête de s’arrêter, et je n’aime pas avoir des pièces d’or chez moi (et encore moins en banque !). Je prend le pari de l’or numérique qu’est sans doute bitcoin.
Cela fait plusieurs années que je me dis que les arbres ne peuvent pas monter au ciel, bien qu’entre la dépréciation du cash et le fait qu’au final, tout le monde semble se réfugier dans les actions, faute de mieux (à part les « cryptobros » bien sûr!), je finis par penser que la chute des indices n’est pas encore pour tout de suite.
Sauf situation internationale encore plus grave bien sûr.
J’avoue que c’est un de mes gros sujets d’inquiétude. Je me dis souvent qu’à un moment, le bluff et les menaces finiront par aller trop loin et qu’un des nombreux dirigeants n’aura plus rien à perdre et entraînera l’humanité dans sa chute.
Je sais, j’ai toujours été pessimiste/réaliste au fond de moi.
Depuis la Guerre Froide, tout le monde a conscience que personne n’a rien à gagner avec une guerre entre puissances nucléaires, mais il suffirait qu’un d’entre eux pense que même avec un -90% de sa population la partie pourrait être gagnée sur le long terme ou qu’un véritable psychopathe se suicide avec la planète plutôt que de croire être vaincu…
Ceci dit, j’ai une position claire par rapport à cette hypothèse: de toute façon, si cela arrivait, l’investissement n’aura plus de sens. Autant considérer que cela ne peut pas arriver…
En ce qui concerne mes valeurs favorite:
IPDM : ISHARES PHYSICAL METALS PLC PHYSICAL PALLADIUM ETC USD ACC: Je pense que le Palladium a subi une double peine: d’une part la « fin des véhicules diesel » (catalyseurs) et d’autre part un effet suppresseur due à la guerre en Ukraine (la Russie étant l’immense producteur principal mondial de Palladium) et qu’il est donc sous-évalué. Comme cela reste incertain, je poursuis mon DCA.
Les valeurs pétrolières: Je pense que l’économie du pétrole n’a pas encore dit son dernier mot, et que d’ici qu’il y ait des solutions réalistes (en dehors de l’esprit des bureaucrates européens), il va encore y avoir une phase de pic et de tension.
Je fais donc un DCA sur toutes les valeurs suivantes:
MAERSK.A: AP Moeller – Maersk A/S Class A
IMPPP: Imperial Petroleum Perpetual Preferred Shares A (achats sous 25 $ uniquement)
TTE: Total Energies
OXY: Occidental Petroleum Corp
Enfin, une bonne vieille valeur de l’agrochimie que je classe dans les valeurs défensives, mais qui devrait finir par rebondir.
MOS: The Mosaic Company: Divergence haussière et stratégie d’achat sous la MM200 hebdo…
Par ailleurs, je continue mes achats récurrents sur Johnson&Johnson, Korea Electric Power ADR , UnitedHealth et Franklin (Templeton) FTSE Korea ETF et bien sûr iShares MSCI World Swap PEA ETF.
En attendant, je vous souhaite une excellente année 2025, bonheur, santé et surtout paix !
Bons investissements et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cet article ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
C’est chouette l’IA, mais il a vraiment du mal avec le texte sur les images: Palladium, c’est mieux avec 2 L !
Après avoir ouvert un compte « test » en avril 2024, voilà un retour d’expérience depuis. En effet, tout comme pour l’achat d’une voiture où l’on se base sur l’avis d’autres utilisateurs, les caractéristiques techniques, son propre avis évolue durant plusieurs mois.
Allons directement à la conclusion: je suis très satisfait de l’expérience.
Mais…
Il y a toujours un « mais » quelque part.
Les points positifs (et négatifs !):
Le cashback de la carte VISA:
Outre être gratuite, elle offre un petit cashback sous forme d’actions (ou plus précisément de parts d’actions) limité malheureusement à 15 euros par mois, soit une dépense de 1500 euros.
Ce n’est qu’un détail, mais j’aime bien le principe d’être rémunéré pour mettre à disposition mon argent à une banque. Les banques traditionnelles ont l’approche inverse: c’est à l’utilisateur qu’elle octroient l’immense honneur d’accepter son argent contre rétribution pour lui permettre de l’utiliser (sur autorisation!). A titre personnel, je n’ai plus de banque traditionnelle depuis des années, et je ne m’en porte pas plus mal. Pour ceux qui pensent que c’est un problème, notamment pour l’obtention d’un crédit, ne vous inquiétez pas: si vous ne trouvez pas votre bonheur dans une banque en ligne (qui ont souvent quelques crédits « préformatés » pouvant ne pas forcément répondre précisément à VOS besoins spécifiques), si votre dossier est correct, vous trouverez tout ce que vous voudrez dans n’importe quel réseau.
Mais l’idée ici n’est pas de vanter les avantages des banques en ligne. Revenons à Trade Republic. Ce qui me plait le plus avec leur carte VISA, c’est la facilité à suivre les opérations sur leur application. Notifications quasi-immédiates, cashback instantanément calculé. C’est presque tout ce qu’il me faut.
Le seul point à améliorer serait à mon avis la possibilité de séparer différents sous-comptes. En effet, l’unique compte courant sert à la fois à alimenter le compte-titre et à gérer les dépenses de la carte. Personnellement, cela ne me dérange pas, car on voit facilement un diagramme à bulles avec « revenus » et en face « dépenses » (de la carte donc) et « investir » (achats de titres). Les deux côtés s’équilibrant, il suffit de faire une simple soustraction. De plus, je dépose 1500 € (en plus de mes virements réguliers pour l’achat hebdomadaire de titres) et quand ma bulle « dépenses » atteint 1500 €, je remet ce que j’estime être nécessaire pour terminer le mois.
Bref, cela ne me dérange pas vraiment, mais j’imagine que cela pourrait être plus simple en séparant le cash dédié à l’investissement de celui dédié à la carte bancaire.
D’autre part, je n’ai jusqu’à présent jamais eu de soucis de paiement, que ce soit en France, y compris dans les distributeurs de carburant qui posent souvent des problèmes à certaines cartes. Dans ce cas, il y a un paiment à la pré-autorisation d’environ 150 euros (suivant l’enseigne), qui est corrigé à la vraie somme dépensée dès que le plein est terminé.
Je n’ai pas eu l’occasion de tester hors-France depuis l’ouverture du compte au printemps dernier, mais il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas.
Mon cashback se transforme en actions JNJ au lieu d’aller uniquement enrichir une banque traditionnelle…
Remarque: Quand j’ai ouvert mon compte fin mars, il y avait une liste d’attente ENORME pour obtenir la carte et je pensais vraiment que je n’allais l’avoir qu’à la fin de l’année. En fait, il y a eu des grosses accélérations ce qui a fait que cela n’a duré qu’un peu plus de deux mois, à ce moment, avant de l’obtenir dans ma boite aux lettres.
Le plan d’investissement en titres:
Comme je le disais dans mon premier article, on peut choisir entre différentes périodicités. En ce qui me concerne, j’ai opté pour des achats récurrents hebdomadaires.
Petite remarque: hebdomadaire signifie 4 fois par mois et non pas tous les 7 jours. En résumé, les opérations ont lieu tous les 7 jours, mais la première du mois suivant est souvent décalée de quelques jours (puisqu’un mois ne fait pas 28 jours!). Evidemment, il peut aussi y avoir des décalages si la date J+7 tombe sur un jour férié. On ne contrôle donc pas exactement la périodicité, mais globalement, l’idée étant de lisser les achats en DCA, cela ne change pas grand chose et surtout, c’est extrêmement pratique.
Dans le premier article, j’émettais quelques doutes sur le timing dans la journée de l’achat et donc le prix réellement payé.
En effet, il y a souvent un spread dû à un achat groupé. Globalement, sans avoir fait une étude statistique à ce sujet, il y a parfois un prix plus bas que la moyenne de la journée et parfois un prix plus haut. Il arrive aussi (rarement) que le prix exécuté soit légèrement plus haut que le prix affiché par l’application graphique (ou en regardant sur Tradingview par exemple), surtout sur des actions un peu moins liquides.
Bref, pour ces petits différences, je trouve que l’avantage de l’automatisation compense grandement. De toute façon, je ne vois pas comment Trade Republic pourrait timer le marché et donc faire du day-trading pour optimiser les entrées, mais il y a certainement d’autres facteurs qui entrent en jeu (sachant qu’ils sous-traitent les achats au courtier Lang & Schwarz, qui rétrocède des commissions) et qui donnent justement cette impression de « frais cachés ». Dans les faits, c’est sans doute vrai, mais très franchement, pour le confort fourni, cela me va très bien.
Notez que je n’utilise mon compte que pour acheter des actions et des ETF, pas d’obligations ni de cryptos. Pour ces deux dernières catégories, je pense qu’il y a bien mieux ailleurs (même si en ce qui concerne les obligations, le fait de fractionner peut intéresser certains, mais si on veut investir sérieusement dans des obligations soit on passe par des ETF soit on dispose de grosses sommes et donc un courtier type IB).
Je continue de faire mes achats « swing trading » avec IB, car dans ce cas je veux maîtriser tous les paramètres. L’euro unique de frais pour des achats/vente sur Trade Republic n’est pas un argument pour moi. Si je fais une transaction importante de plusieurs dizaines de milliers d’euros, ce qui m’intéresse, c’est une exécution claire, fiable et sans frais « cachés », sur une « vraie » plateforme de trading et IB fait parfaitement l’affaire en ce qui me concerne. Je me vois mal faire du « trading » avec un smartphone sur des graphiques épurés. Par contre, pour un plan d’investissement régulier, cette simplicité est à mon avis un des atouts majeurs de Trade Republic.
J’utilise Trade Republic comme une combinaison compte-courant/carte bancaire + « Livret A boosté version compte-titre ».
Pour la petite histoire, j’ai ouvert ce compte dans l’idée de remplacer un PEL. Je veux mettre de côté environ 50 000 euros sur une échéance de 5 à 7 ans sans me casser la tête. Je prévois des travaux de toiture dans ma résidence principale. Evidemment, investir en actions sur 5-7 ans, c’est prendre un risque sur le rendement.
Mais si je fais mieux que le PEL (2,25% d’intérêts actuellement), cela sera tant mieux ! Si je fais moins bien, je prendrai des liquidités ailleurs (combinaison livret A, du cash restant sur des compte-titres et/ou un prêt en fonction des taux du moment) compte-tenu de la situation financière globale vers 2030. L’idée est de pouvoir me faire une sorte de prêt Lombart à moi-même en ne prenant comme part de risque que les fluctuations du marché actions.
L’idée est avant tout de « bloquer » une somme dans un compte séparé pour ces travaux nécessaires à terme.
Notez que j’ai non seulement une bonne capacité d’épargne, mais aussi un petit patrimoine qui me permet de prendre « des risques » sur les actions sur une échéance « si courte ».
En fait, je pense que Trade Republic et son plan d’investissement est très bien pour se constituer tranquillement un patrimoine. Mon exemple est peut-être un cas un peu particulier, mais même avec un investissement de 100 euros par mois, sur un temps suffisamment long, cela sera toujours mieux qu’un livret quelconque pour l’immense majorité des gens.
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Disclaimer: Je n’ai aucun lien commercial avec Trade Republic, si ce n’est la position de client et utilisateur de leur services. Faites vos propres recherches ! Chacun est responsable de ses propres investissments !
Aucun historien n’ignore l’importance prédominante de la civilisation grecque (sous ses différentes appellations suivant l’époque) sur le développement du bassin méditerranéen et donc sur l’Europe.
Peut-être qu’elle jouera à nouveau ce rôle, en influent directement sur l’avenir de l’Europe.
Il n’y a pas qu’en France qu’il y a eu des élections ce week-end. Nos amis grecs devaient aussi essayer au mieux d’accomplir leur devoir civique et de perpétuer tant bien que mal leur invention: la démocratie.
Les résultats sont pour le moment surprenants. Enfin, je devrais plutôt dire « peu conventionnels » car cela ne me surprend pas vraiment je dois bien l’avouer.
Les deux parties « traditionnels » formant l’actuelle coalition, New Democraty (droite) et Pasok (gauche) obtiennent respectivement 18 et 15% environ, ce qui nous fait un tiers des voix.
Le principe c’est que ces deux parties sont d’accord pour subir les restrictions imposées à la Grèce, mais à part ça, c’est un peu comme s’il y avait une coalition UMP-PS en France. Forcément, un tel gouvernement ne va ni à droite, ni à gauche ni même au centre. Bref, il gère comme il peut l’urgence.
Ensuite, nous avons le Syriza (coalition de la gauche radicale) qui arrive en seconde position, devant les socialistes « classiques » du Pasok. Là on est déjà dans une gauche beaucoup plus dure, dont la particularité est notamment son rejet du fameux « bailout » et du plan d’austérité/remboursement de la dette grecque.
En 4ème position, il y a avec 11% des voix, les Independents Greeks, qui forment un nouveau parti officiellement anti-corruption. En schématisant, on va dire que ce sont les déçus des deux partis au pouvoir. Ils sont également contre l’application du bailout.
Vient ensuite le KKE avec 8% des voix. Vous remarquerez la faucille dans le logo. Ce parti n’a que peu de rapport avec le PC français. Nous sommes bien devant une extrême gauche très dure, dans le style de notre Arlette nationale et « ses travailleurs, travailleuses », avec des affiches de campagnes tout ce qu’il y a de plus soviétiques (des travailleurs heureux et souriants) et prônant une révolution anticapitaliste. Dois-je préciser ce qu’il pense de l’austérité pour rembourser la dette ?
Très étonnant, car je ne pense pas que 7% des grecs soient néo-nazis, nous trouvons avec 7% l’Aube Dorée qui est ouvertement néo-nazi. Attention, je ne parle pas d’extrême-droite, là nous sommes bien dans des défilés avec drapeau noirs et or, des saluts au bras tendus et autres joyeusetés. Il n’y a qu’à regarder le logo du parti: une svastika en « clé grecque » et des lauriers mussoliniens. Oui, des néo-nazis, vous savez, le genre qui va attaquer au couteau des gens dans la rue parce qu’ils ont les cheveux longs, le teint trop basané, un drapeau rouge dans la main.
A noter également la présence du LAOS, un parti d’extrême-droite plus modéré (c’est à dire du genre à faire le salut nazi seulement en privé), un peu comme le FN à ses débuts avant qu’il ne fasse le tri en excluant ses sympathisants les plus nostalgiques.
Bref, ça nous fait 10% d’extrême-droite dure, du genre à faire passer notre FN pour des humanistes et des progressistes.
Je ne suis ni politilogue ni expert de la Grèce, mais je peux avancer quelques théories simples:
– le grec moyen de la rue a perdu gros avec les réformes d’austérité en cours. Il n’a pas vraiment bénéficié (je dis pas vraiment parce que la corruption est tout de même bien là et il y a tellement de magouilles pour ne pas payer d’impôts que le peuple a aussi sa part de responsabilité) de l’argent dépensé par les politiques. Imaginez que d’un coup, on vous enlève 30% de votre salaire en vous disant que c’est pour rembourser des banques étrangères. Il y a de quoi être énervé contre les politiciens non?
– le grec pauvre se sent abandonné. La Grèce est une porte d’entrée massive pour les immigrants voulant aller au coeur de l’Europe et des quartiers entiers se sont grandement délabrés, notamment dans les grandes villes. A côté de ça, on a des leaders d’extrême-droite qui font des coups d’éclats en faisant de véritables raids dans les quartiers et en tabassant les immigrés. Forcément, il se dit qu’au moins eux « font quelque chose ».
– les deux partis au pouvoir ont bien profité (corruption et autres abus) sans répondre aux problèmes réels des grecs pendant des années.
J’étais personnellement très récemment en Crète, qui est une île plus touristique et pas forcément si représentative que ça du reste de la Grèce, je dirais que c’est un peu comme vouloir parler de la France en n’ayant vu que la Corse, ça donne des indices mais ça ne répond pas à toutes les questions. J’y étais en pleine période pré-électorale.
J’ai constaté les choses suivantes (cela n’engage que moi !):
– pas mal de manifestations politiques molles, mais avec une présence récurrente
– des affiches, qui en France, ne seraient pas autorisées, avec des textes ouvertement néo-nazis.
– un certain ressentiment vis-à-vis de l’Allemagne (j’ai vu des affiches de pièces de théâtre où on parlait de l’Allemagne avec des costumes militaires nazi)
– beaucoup d’employés pour pas grand chose (du genre, 3 personnes pour tenir un stand où une personne aurait suffit sans surcharge de travail ou pire encore dans les bâtiments publics)
– une grande baisse de la fréquentation touristique (d’après les résidents, il y avait environ la moitié des visiteurs habituels en cette période), j’ai même vu une ville/station touristique « fantôme ». Certes, j’y étais hors saison, mais tout de même.
– aucun problème vis-à-vis du touriste français que j’étais, mis à part la sensation que toute forme de sympathie à mon égard était calculée pour me vendre tôt ou tard quelque chose, mais c’est normal pour une île qui tire l’essentiel de son activité du tourisme.
– la vie continuait son cours
– j’ai également vu beaucoup de bâtiments inachevés, avec quelques barres de fer qui dépassaient du dernier étage montrant qu’il y avait encore un étage à rajouter. Je trouvais ça étrange tout de même qu’il y en ait autant, car je n’avais pas l’impression que l’économie était sinistrée à ce point. J’ai mieux compris quand un résident m’a expliqué qu’en Grèce on ne payer pas d’impôts locaux quand on avait une maison inachevée. Du coup, une maison sur 3 est « inachevée » à vie. C’est là que j’ai compris que le peuple grec avait également une part de responsabilité dans l’endettement du pays. Personne n’est idiot au point de vouloir volontairement payer des impôts, mais visiblement, les éviter est un réel sport national voire une habitude.
Conséquences:
Le gouvernement de coalition qui va émerger de tout ça aura du pain sur la planche tout en devant gouverner avec des tendances politiques incompatibles.
Le peuple grec a fait une sorte de « révolution » silencieuse. Je ne peux pas croire un seul instant que les grecs soient soudain devenus extrémistes, mais ce qui est clair, c’est qu’ils ne veulent plus de leur gouvernement habituel et ils l’ont fait violemment savoir.
La Bourse d’Athènes a d’ailleurs bien compris le problème:
Et la France dans tout ça ?
Personnellement, je ne pense pas que la victoire de tel ou tel camp en France change quoi que ce soit.
Soit le futur gouvernement arrive à faire quelque chose de cohérent, soit il se complait dans les petites réformes et la démagogie et la prochaine élection présidentielle risque d’être tout aussi « surprenante » que celle de nos amis grecs.
Quand on regarde l’évolution de l’indice grec et celle du CAC40, on voit clairement qu’il reste de la place pour une chute.
Ceci dit, il reste aussi de la place pour une renaissance de l’indice grec.
(en orange, le CAC40)
Je pense que la situation en Grèce reste la clé de l’évolution en Europe ces prochaines années.
La Grèce nous a clairement montré où nous nous dirigeons si rien n’est fait (et n’a peut-être pas encore fini de nous le montrer!).
Un scénario boursier basé sur une lente descente « à la japonaise » reste tout à fait envisageable pour les 10-15 prochaines années, ce qui met à mal toutes les stratégies de « buy and hold ».
A moins bien sûr de faire confiance dans la capacité de nos hommes politiques (et quand je dis « nos », je parle aussi de l’Europe) à trouver des vrais solutions.
N’oublions pas non plus qu’il y aura toujours des entreprises qui feront du bénéfice et qui se développeront. Le plus dur étant bien sûr de trouver lesquelles.
Plus que jamais, il faut que l’investisseur particulier achète des sociétés de qualité, peu endettées et aux valorisations anormalement basses avec un véritable plan de trading dans une optique long terme ou bien qu’il se concentre sur du swing trading à échéance de quelques semaines en profitant des phases de baisses ou de hausses provisoires du marché.
Quoiqu’il fasse, il faut surtout éviter de faire des choses irrationnelles, s’attacher à telle ou telle position de trading mais SUIVRE SON PLAN !
« Il faut toujours être dans la tendance », « ne jamais aller contre la tendance », « trader dans le sens de la tendance« … On entend beaucoup de gens qui s’accrochent à ce principe.
Cela parait tellement logique de se dire que si le prix n’arrête pas de grimper, il vaut mieux acheter régulièrement et que si le prix baisse, il faut vendre.
Alors pourquoi est-ce si difficile à faire dans la réalité du trading (celle où l’on risque ses propres sous et pas ceux des grands philosophes de l’investissement) ?
Tout simplement parce qu’il n’est pas toujours simple de savoir si on est dans la tendance ou si on est à la veille d’un retournement ou d’une période de consolidation horizontale (ou « range » pour les anglophiles).
Mon but ici n’est pas de débattre de l’intérêt des méthodes de trading en tendance par rapport à celles basées sur les retournements, ni encore de donner une foule d’indicateurs permettant plus ou moins facilement de reconnaître une tendance.
Non, je vais juste me contenter d’affirmer bien haut quelques vérités simples que beaucoup de gens ne voient pas.
1. – la plupart du temps, les paires du Forex sont en tendances: en effet, les flux monétaires ne changent pas de sens durablement sans raison profonde
2. – l’indicateur le plus simple reste le prix, sous forme d’une bougie japonaise par exemple. Si vous ajoutez un peu de couleur, c’est encore plus évident: bougie verte => le prix grimpe, bougie rouge=> le prix baisse.
Non, je ne suis pas un adepte de La Palisse, encore que, parfois il est bon de se répéter des évidences…
Si on regarde un graphique hebdomadaire, on voit clairement que, sur une période donnée, les paires de devises fluctuent globalement dans un sens précis et que les périodes d’incertitudes et d’hésitations ne sont pas si fréquentes qu’on pourrait le croire (je parle bien d’un graphique hebdomadaire, sur des unités de temps plus courtes, ce n’est pas forcément vrai).
Prenons par exemple l’EUR/USD en données hebdomadaires entre 2003 et 2012. On voit clairement qu’il y a eu de longues périodes de tendances haussières ou baissières, avec très peu de »range ».
Notez que les périodes sont devenues plus courtes avec une volatilité accentuée depuis 2008.
J’ai séparé les périodes de hausses et de baisse visuellement en prenant comme critère l’aspect général de la courbe des prix et l’amplitude des variations. On pourrait discuter sur la pertinence de certaines tendances courtes en 2009 et 2011, je les ai mis en évidence en raison des fortes variations de prix.
Quoiqu’il en soit, l’important ici est de constater que l’essentiel des mouvements se font dans un sens pendant des semaines, des mois voir des années (ce qui encore plus vrai antérieurement à 2003 si on étendait le graphique vers la gauche).
(1885 × 845 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)
En prenant d’autres paires, comme CHF/JPY et même la paire EUR/CHF, nettement manipulée et difficile à trader de manière « classique », il est également évident qu’il y a de longues tendances. Notez en passant que je joue l’intervention de la BNS pour garder la barrière des 1,20 € pour 1 CHF, avec un stop très serré et bien sûr un rapport gain/risque intéressant. En passant, j’aurais plutôt tendance à penser que la BNS ne pourra pas tenir cette barrière éternellement. D’ailleurs, aucune barrière proclamée par quelque banque centrale que soit n’a tenue longtemps… Ceci dit, je ne me pose pas de telles questions en trading, mais regarde simplement mon risque et mes signaux. D’ailleurs, je joue en parallèle sur un autre compte la rupture de la barrière et une chute de l’euro vers la zone de la parité…
Une application simple en trading sur Forex:
Je vous propose un système très simple et peu coûteux en temps puisqu’il se base sur des ordres passés à l’ouverture des marchés le dimanche soir.
Tout d’abord, je vous recommande de choisir des paires à faibles spreads et sans trop de swaps. On peut citer EUR/USD et USD/JPY par exemple.Ceci dit, le système fonctionne avec n’importe quelle paire, mais si une tendance longue s’établit avec des swaps négatifs, vous pouvez perdre inutilement pas mal de sous sur une durée de quelques années. Pourquoi s’embêter ? Même remarque pour les spreads. Certes, il y a peu d’ordre de passé, mais un sou est un sou, alors pourquoi le donner à votre broker ?
Entrée:
Je regarde la couleur de la bougie précédente le dimanche soir. Si elle est haussière, je place un ordre d’achat avec un stop loss sur l’extrémité basse de cette bougie ainsi qu’un ordre de vente au même niveau. Si elle est baissière, je fais le contraire (ordre de vente avec stop loss et ordre d’achat sur l’extrémité haute de la bougie).
Sortie:
Le dimanche suivant, soit la position initiée est gagnante, auquel cas je clôture sans me poser de question et je prend mes gains, soit elle ne l’est pas, sans pour autant avoir déclenché le stop.
Dans ce cas, je prend le nouveau signal (opposé forcément) et j’attends que la première position se clôture par le stop ou qu’elle finisse un jour positive.
Si un stop s’est déclenché, alors je considère la sortie de cette nouvelle position normalement (c’est à dire dès qu’elle est en gain à la fin de la semaine).
Remarquez qu’il n’y a pas de stop pour les positions déclenchées sur un stop. C’est risqué certes, mais comme vous allez ouvrir une position opposée suite au signal inverse, le risque reste faible (et c’est pour cela d’ailleurs qu’il faut utiliser peu de levier pour cette méthode). Vous pouvez aussi simplement remettre un nouveau stop à l’extrémité la bougie qui a déclenchée le stop, ce qui réduira le gain moyen de la méthode, mais évitera certaines rares mais longues périodes avec un floating négatif.
Règle d’Or:
Ne jamais avoir deux positions dans le même sens. C’est à dire que si vous avez une position à l’achat, vous pouvez prendre une position à la vente, mais pas une seconde position à l’achat en cas de nouveau signal.
En effet, si nous entrons dans une période de range avec des alternances de bougies haussières et baissières vous risquez d’augmenter votre exposition de manière importante et dangereuse en cas de fort mouvement (ce qui, je le répète, finira toujours pas arriver un jour ou l’autre).
Variante:
Cette méthode n’utilise par des ordres de prises de profits pendant la semaine. On peut toutefois placer un tel ordre sur un point particulier du graphique (une moyenne mobile 200 par exemple ou une ligne de résitance/support) à condition qu’il soit éloigné. On peut ainsi profiter d’un éventuel pic de volatilité. Il est nécessaire de placer l’ordre de profit loin pour éviter de sortir trop tôt en cas de fort mouvement. Cela fera que les ordres de profit ne seront que rarement exécutés, mais quand ils le sont, le gain est important.
Cette variante est particulièrement intéressante, mais il faut bien comprendre la volatilité de chaque paire, ce qui demande de l’expérience.
Limites:
Je recommande de trader avec peu de levier (levier 2 par exemple). Le rendement de ce type de système est assez faible, mais il ne faut pas vouloir pousser le levier car on est absolument pas à l’abri d’une grosse variation déclenchant l’ordre stop avec les prix qui repartiraient dans le mauvais sens, ce qui laissera une « grosse » moins-value latente. Cela arrive rarement, mais cela arrive tout de même. C’est un système destiné à tourner en parallèle à d’autres systèmes (sur un sous-compte par exemple).
Remarques:
Comme d’habitude, je ne vous livre pas un système clé en main, car si vous voulez espérer être rentable sur le Forex un jour, il faut que VOUS développiez/adaptiez VOTRE PROPRE SYSTEME.
A vous de définir votre gestion du risque et de calculer votre espérance de gain.
Tout ce que vous devez retenir c’est qu‘il vaut mieux gagner 50 pips par exemple en moyenne par semaine avec un seul ordre que de perdre 20 pips sur 100 ordres. Bien sûr, si vous voulez enrichir avant tout votre courtier et perdre votre temps devant un écran, vous pouvez toujours tenter la deuxième solution en espérant que vous deveniez rentable.
Ce système peut paraître décevant car il n’a rien d’exceptionnel et vous oblige à ne pas passer d’ordres. Mais croyez moi, même s’il ne vous rendra pas riche, il aura le mérite d’aider à corriger un gros défaut chez la plupart des particuliers, à savoir l’incapacité à ne pas passer d’ordre et à attendre la bonne occasion.
Application illustrée:
Rappelez-vous que le Forex n’est pas un jeu et qu’il faut apprendre à développer et appliquer un système pour espérer être gagnant sur le long terme.
Nous voilà à la conclusion de notre joute avec Jérôme de www.dividendes.ch, entre l’approche orientée dividendes et celle orientée plus-value sur le cours des actions. Le dernier épisode laissait déjà présager quelques pistes nous permettant de concilier quelque peu les deux méthodes.
Je vous livre ici ma conclusion, que Jérôme a approuvé tant son point de vue est au final très proche du mien et que vous pourrez retrouver ici.
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Que l’on ait une approche de l’investissement basé sur les dividendes ou sur le trading, on peut dégager quelques points essentiels quelle que soit la stratégie adoptée.
1. Adopter une saine diversification
Les deux approches gagnent à utiliser un portefeuille correctement diversifié.
En trading, on peut se retrouver bloqué avec des valeurs qui stagnent pendant des années, sans ou avec très peu de dividendes. Tout miser sur quelques valeurs peut donc être très risqué.
D’un autre côté, trop se diversifier va abaisser le rendement moyen du portefeuille, puisqu’il tendra vers celui des indices.
De même, dans une approche dividende, baser son succès sur deux ou trois valeurs peut être très risqué car il suffit qu’une des sociétés que l’on a en portefeuille chute brusquement ou surtout cesse de verser des dividendes, pour que son rendement s’écroule.
Dans les deux cas, il me semble judicieux de diversifier modérément (je dirais dans une fourchette de 5 à 10 titres par exemple) mais de diversifier tout de même.
2. Se fixer des objectifs clairs et savoir vendre
Quelle que soit la stratégie d’investissement que l’on utilise, il faut définir à l’avance les conditions de sortie d’une valeur : savoir vendre.
Cela me parait ESSENTIEL à une stratégie de trading où il est nécessaire de fixer un stop loss et une ou plusieurs cibles de profit, mais plus délicat à réaliser sur un investissement en dividendes.
Il faut savoir lâcher une valeur qui déçoit (arrêt ou forte diminution du versement des dividendes, changement majeur dans les perspectives d’une entreprise, etc) pour repositionner ses billes sur un autre investissement.
De même, en cas de fort accroissement de la valeur d’un titre, il faut savoir prendre des bénéfices car « les arbres ne montent pas jusqu’au ciel » !
Même dans le cas d’un investissement basé sur les dividendes, il vaut mieux se fixer une valeur cible optimiste et éloignée de son PRU pour laquelle on décide de vendre au moins une partie de son portefeuille si le gain espéré représente par exemple une dizaine d’années de dividendes. Mieux vaut alors prendre ses bénéfices et réinvestir sur un autre support.
Le fait d’écrire clairement les conditions de vente d’un titre permet de s’y référer d’autant mieux que la durée de l’investissement est longue. Sur une période de dix ans par exemple, vous aurez de très nombreuses occasions d’hésiter sur le fait de vendre ou non un titre. Si vous avez une trace écrite de votre stratégie par rapport à un titre donné, vous pourrez voir les choses avec beaucoup plus de recul et éviter des décisions hâtives et peu optimisées.
3. Adapter sa stratégie à sa psychologie
Enfin, le point essentiel à toute stratégie, c’est de l’adapter à sa propre psychologie.
Nous avons vu dans les articles précédents de la série que la volatilité du portefeuille était déterminante dans les réactions des investisseurs.
Il n’y a pas de règle à ce sujet. C’est à chacun de trouver l’équilibre entre le trading pur et l’investissement-dividendes sur le très long terme.
Le problème, c’est qu’à moins de très bien se connaître, on va subir des pertes les premières années jusqu’au moment où on est capable de définir ses propres réactions face aux évolutions du marché et de sélectionner une stratégie adaptée.
Là encore, le fait de mettre par écrit ses règles (j’accepte un maximum de x % de perte sur un titre) va nous aider à mieux supporter le stress induit par l’investissement et nous protéger contre nos comportements irrationnels.
En résumé, le succès d’un investisseur repose sur trois piliers :
– se diversifier sans excès
– savoir ce que l’on veut
– savoir ce qu’on peut supporter
J’en rajouterais un quatrième : rester cohérent et constant dans sa stratégie sur le long terme.
Un point essentiel pour tout investisseur, qu’il ait un horizon court terme ou un horizon long terme, me semble être de tenir un journal de trading.
Certes, cela est coûteux en temps. Or la plupart des investisseurs particuliers n’en dispose pas à profusion, devant s’adapter aux exigences de leur vie professionnelle et familiale.
Souvent, ils développent une méthode plus ou moins cohérente, plus ou moins testée et se contentent des relevés de leur courtier en guise de journal.
A mon avis, c’est une erreur fondamentale. Personnellement, cela fait des années que je tiens un journal (ou même plusieurs, puisque j’interviens sur différents marchés et stratégies).
Je vais essayer ici de pointer les avantages de cette habitude.
1. Garder une trace de ses trades
Si vous prenez l’habitude de tout noter, vous pouvez toujours réexploiter les données ultérieurement. Que ce soit pour calculer des rendements mensuels, annuels, ou bien pour identifier les horaires des trades gagnants, tracer de jolis graphiques avec un tableur comme Excel.
Cela vous permet également de prendre conscience que votre trading est structuré et qu’il ne s’agit pas simplement de lancer une pièce en l’air ou une plutôt une bille sur une roulette de casino, en espérant que le résultat vous soit favorable.
2. Voir son risque et ses gains
Si vous notez systématiquement vos niveaux de stop loss et de prises de profits, vous verrez plus facilement votre rapport gain/risque. Le cas échéant, vous vous rendrez compte également si vous respectez ces niveaux et si votre money management est réaliste, avec une espérance moyenne de gain positive.
3. Apporter des commentaires à chaud et à froid
Il s’agit d’un élément très important qui vous permet de noter les raisons pour lesquelles vous êtes entré dans un trade et pour lesquelles vous en êtes sorti (sur stop loss, sur cible de profit atteinte ou pour une autre raison, souvent mauvaise en passant). Cela vous permet également de noter votre état d’esprit du moment ou les circonstances ressenties (impression de chute des marchés imminente, etc).
Bref, cela vous montre a postiori les raisons qui vous ont poussé sur un trade donné. Mieux encore, vous pourrez rajouter ultérieurement des commentaires sur l’évolution future des cours, pour vous permettre de savoir si vous êtes sorti « trop tôt » ou trop « tard ». Attention cependant, un trade fermé (quelle qu’en soit la raison) est un trade passé. Il ne faut pas se leurrer avec des « et si j’avais fais ceci ou cela ». Cela ne sert à rien, fait perdre du temps et de l’énergie. Par contre, revenir par la suite sur des anciens trades permet parfois d’améliorer son système, si on repère des raisons récurrentes pour lesquelles un trade avorte.
4. Elaborer et suivre un plan de trading
Le fait de noter systématiquement ses actions permet d’être « dans le bon état d’esprit », c’est à dire d’avoir des repères claires et une méthodologie. Autrement dit, cela nous permet de rendre le trading systématique et émotionnellement neutre. Quand vous faites vos comptes après avoir fait les courses, vous le faites (j’espère que vous le faites !) pour le bien être de votre comptabilité, par habitude et non pas parce que vous aimez l’idée de le faire. C’est un peu comme de ranger son bureau: c’est nécessaire (à plus ou moins grande fréquence suivant les personnes), le résultat est intéressant, mais c’est routinier et peu amusant. Le trading ne DOIT PAS ETRE amusant (attention, cela ne veut pas forcément dire qu’il doit être ENNUYANT), mais simplement qu’il doit devenir une routine bien huilée…
D’autre part, à force de tout noter, vous allez vous rendre compte éventuellement que vous ne suivez pas vraiment un plan de trading, ou pire, que vous n’avez pas de plan de trading. Ce qui vous poussera tout naturellement à en élaborer un.
5. Avoir une vue d’ensemble
Dans n’importe quelle situation, il est TOUJOURS bon de prendre de temps en temps du recul et d’avoir une vue d’ensemble. Cela permet d’identifier ce qui va et ce qui ne va pas. Bref, c’est la porte ouverte à l’amélioration.
6. Pouvoir s’améliorer
Même si la quête du Graal n’a pas de sens et ne peut pas aboutir, il est indispensable de pouvoir s’améliorer (dans tous les domaines, tout au long de sa vie). Comment pourriez-vous vous améliorer si vous n’avez pas de moyens de constater une évolution (ou une régression) ?
Un journal de trading vous offre un moyen simple de repérer vos erreurs, mais aussi vos points forts.
7. Déclarer ses gains et ses pertes plus facilement
De manière très terre à terre, il est toujours bon d’avoir une comptabilité détaillée par période de vos gains et pertes. En cas de contrôle fiscal, vous serez bien content de pouvoir répondre précisément aux questions que votre contrôleur vous posera.
De plus, certains courtiers situés en dehors de la France, ne donne pas de relevés fiscaux, c’est à vous de vous débrouiller et un journal détaillé vous permettra de vous y retrouver plus facilement.
D’une part, j’utilise un tableau sous Excel où je note:
– le volume acheté (ou vendu)
– la nature du produit concerné
– la date d’entrée en trade et la date de sortie
– le gain/la perte
– la variation que cela représente en pourcentage par rapport à mon capital
– la variation que cela représente sur le produit concerné (en pips pour le Forex, en dollars ou dans une autre devises pour les actions, etc)
– les niveaux de stop loss et de gain
– des commentaires sur les raisons d’entrée en trade (signal de tel ou tel système, raisons fondamentales pour un investissement dans la valeur, etc)
– si nécessaire, le contexte du trade (QE numéro X de la Féd, chute de 10% du CAC la veille, énervement professionnel ou personnel, fatigue, etc)
– la stratégie utilisée pour ce trade
– le total des gains/pertes sur un mois et sur l’année
D’autre part, je tiens ce blog en partie pour me donner des repères temporels. Cela « m’oblige » également à revenir sur des acquis pour les consolider. Par exemple, si j’écris cet article sur les journaux de trading, cela me conforte dans l’idée que je continue à tenir correctement le mien; quand je parle de l’importance de la moyenne mobile à 200 périodes, c’est bien que cela constitue pour moi un des éléments clés d’un de mes système de trading; quand je cite en exemple un trade sur une entreprise, cela me donne des repères pour mes propres trades éventuels sur les actions de cette entreprise, etc.
Le problème du temps
Même si je m’efforce de noter le plus rapidement possible un trade, il m’arrive de ne pas trouver le temps dans la semaine. Ce n’est pas grave, je le ferais un peu plus tard. Il ne faut pas se stresser inutilement à vouloir à tout prix compléter son journal alors qu’on a une pointe d’activité dans sa vie privée et/ou professionnelle.
Attention cependant à ne pas remettre indéfiniment au lendemain. Là encore, tout est question d’équilibre entre la nécessité et une bonne gestion du stress.
Si vous êtes débordé régulièrement au point de ne pas pouvoir compléter un journal de trading, même simplifié, peut-être que vous utilisez une échelle de temps trop courte pour vous ?
Il est évident que de noter tous ses trades quand on fait du scalping est difficile, voir sans intérêt (mieux vaut fonctionner par journée dans ce cas là et noter un rapide bilan quotidien). Mieux encore, oubliez le scalping si vous n’êtes pas à temps plein disponible pour le trading.
Par contre, si vous investissez sur des actions avec des graphiques hebdomadaires, ne me dites pas que vous ne trouvez pas vingt minutes par semaine pour noter l’essentiel ? Si c’est le cas, contentez-vous plutôt de faire des virement réguliers et automatisés sur vos livrets. Cela sera plus rentable pour vous !
Le journal intime
Je ne vais pas rentrer ici dans les détails psychologiques qui poussent de nombreuses personnes à tenir un journal intime, mais il est aisé de comprendre que s’écrire à soi même est une manière de relativiser les évènements de la vie.
En passant, les journaux intimes avaient une place bien plus grande autrefois qu’aujourd’hui. Le fait que de nos jours, ils soient surtout (mais pas seulement) utilisé par des adolescents, montre bien qu’ils contribuent à se construire et apprivoiser sa propre psychologie.
Or, la psychologie pour un trader/investisseur est l’élément fondamental du succès. Et le journal de trading une des clés pour y parvenir.
En conclusion, l’investisseur particulier a tout intérêt à tenir un journal de trading régulièrement.
Alors, n’attendez pas, commencez si ce n’est pas déjà fait !
Avec Jérôme, qui se consacre à des stratégies d’investissement basées sur les dividendes à travers son très bon site http://www.dividendes.ch/ , nous avons décidé de nous livrer à une petite joute amicale pour confronter nos avis sur les dividendes, à travers une petite série d’articles.
Je réponds ici à la démonstration convaincante qu’il a faite dans son dernier article, que je vous recommande chaudement de lire pour mieux comprendre son point de vue.
Il nous montre que:
– les dividendes croissants peuvent être très rentables
– la volatilité des actions d’entreprises versants des dividendes réguliers est nettement moindre que le reste du marché, notamment en cas de crise.
Ce sont des arguments tout à faits valables, avec lesquels je suis entièrement d’accord.
MAIS…
Pour un trader, volatilité et gains sont souvent liés.
En se plaçant dans une optique « long terme », tout comme l’investisseur-dividendes, l‘investisseur-trader va essayer d’exploiter cette volatilité à son profit.
Plutôt que de longs chiffres, je vais vous montrer quelques graphiques parlants.
J’ai choisis de faire mes comparaisons avec Colgate, car il s’agit là d’une excellente société pour l’investisseur-dividendes, judicieusement choisie par l’ami Jérôme.
Mon raisonnement s’appuie sur le simple principe suivant:
On achète une action de qualité, sous-côtée ou sur configuration technique intéressante, et on attend qu’elle connaisse un fort gain. Si elle baisse fortement, soit on en reprend si le raisonnement qui a poussé à l’achat est encore valable par une stratégie d’investissement progressif, soit on coupe avec une perte pour réinvestir dans une autre valeur. Si elle monte fortement, on revend en gardant à l’esprit un objectif de faire mieux que 10% par année de conservation du titre concerné.
J’ai pris mes exemples sur 10 ans, qui me semble être une bonne définition du long terme. Je considère cependant, qu’idéalement, un investissement donné ne devrait pas dépasser 3 à 5 années. Si on attend plus longtemps, c’est soit qu’on a eu un assez mauvais timing d’entrée, soit que les perspectives de la société se sont améliorées au point où l’on pense devoir rester investi (en plaçant tout de même un judicieux ordre stop pour sécuriser une partie de ses gains).
Premier exemple: la pomme du bonheur
Evidemment, prendre Apple, LA société du moment était « facile ».
En effet, qui, il y a maintenant 10 ans, en 2002, à peine sortie de la crise des valeurs technologiques, pouvait deviner que cette société allait s’imposer avec des produits tels l’ipod, l’iphone, l’imac, l’ipad ?
Ceci dit, 5000% de gain en 10 ans, cela reste un exploit qu’aucune société à dividendes ne pourra jamais rêver égaler.
Remarquez que même en 2005, alors que le titre était vers 100% de plus-value, si on vendait à cet instant, on faisant tout de même près de 30%/an sur 3 ans.
Cependant, je le reconnais, c’était un exemple très facile (ceci dit, Colgate était aussi un exemple facile d’excellente société à dividendes…)
2ème exemple: une simple société française dans le monde du matériel informatique
Lacie est l’une des rares entreprises française s’attaquant au marché des produits high-techs, secteur dominé par l’Asie et les USA.
La décennie a bien mal commencé bien mal d’ailleurs. Ceci dit, on atteint tout de même un pic à 2000% en 4 ans…
Et même si on se contentait d’un « modeste » 500% et qu’on attendait jusqu’à aujourd’hui pour vendre, soit 10 ans plus tard, en ayant bien raté le bon timing qui était en 2006, on fait tout de même 50%/an.
Je ne veux pas préjuger des qualités de Lacie, mais honnêtement, vous trouvez beaucoup de leurs produits quand vous faites un tour dans une enseigne de l’informatique ? On en trouve parfois, mais sans connaître les succès de concurrents comme Samsung, Apple ou Maxtor… Pourtant, la société a visiblement été bien gérée, fait son petit chiffre d’affaire et a une progression de sa valorisation boursière visiblement intéressante si on la compare à Colgate.
3ème exemple: la PME française
Vous allez me dire que Lacie, tout de même, c’est pas mal.
Je vais prendre un autre exemple: une petite compagnie, dont j’ai déjà parlé, mais qui ces dernières années a connu des déboires dans ses cours.
De plus, comment peut-on comparer une PME française dans un domaine aussi concurrentiel que l’électronique grand public à une méga-corporation américaine vendant des millions de produits hygiéniques à travers le monde chaque jour ?
Et bien pourtant, HF Company parvient à un pic de presque 500% en 2005, et surtout faisait 100% en 2004, soit en deux ans du 50%/an.
Je pourrais multiplier les exemples à l’infini en prenant n’importe quelle valeur ayant connue un pic important à un moment donné.
Vous remarquerez aussi que les prises de bénéfices se faisaient vers 2005-2006, au moment où la Bourse grimpait… Nous aurions eu le même effet de pics avec des graphiques partant de 2008/2009… Et cela sera encore le cas dans la décennie qui s’annonce.
Prenons l’exemple de Michelin, qui n’est certainement pas une valeur de croissance comparable aux entreprises du secteur techno.
A part l’an passé (signe des temps ?), elle a versé des dividendes réguliers.
En l’achetant avec un PRU de 40 € entre 2003 et 2004, on pouvait espérer près de 150% de gains en 2007, soit de l’ordre de 35%/an.
L’art d’avoir le bon timing:
Bien sûr, la difficulté majeure dans ce genre de trades, c’est d’acheter en bas de la courbe, et de revendre en haut de la courbe.
Il existe tout un tas de méthode pour voir si on se trouve « plutôt vers le bas » ou « plutôt vers le haut », et il existe aussi des méthodes (dont l’investissement progressif) pour limiter l’erreur que l’on va forcément commettre dans son appréciation.
Ce qui compte, c’est qu’on ait acheté « pas trop haut » et que l’on revende « suffisamment haut » pour faire un bénéfice moyen de plus de 10% annuels. Il suffit d’un « pic » du titre possédé, pour une raison fondamentale (l’entreprise est bien gérée et fait du bénéfice) ou une raison spéculative (OPA amicale sur des PME ou bien mouvement général haussier de la Bourse), pour avoir l’occasion de revendre avec des bénéfices.
On peut bien sûr aussi ajouter quelques dividendes si l’entreprise en a versé pendant la durée de détention de ses titres.
Le risque de faillite:
Certes, il existe. Chacune des entreprises citées dans mes exemples aurait pu connaître la faillite, alors que, très franchement, la probabilité que cela arrive à une bonne valeur de rendement comme Colgate, me parait très faible.
Deux réponses à ce risque:
– la diversification (évidemment !)
– la gestion du rapport gain/risque: certes perdre sa mise est gênant, mais si on fait des gains à deux ou trois chiffres sur d’autres valeurs, la moyenne restera très honorable.
Les dividendes sont-ils éternels ?
Le raisonnement mathématique pur de l’accroissement du rendement des dividendes au fil des années est valable seulement si:
– la société augmente régulièrement ses dividendes
– la société continue de verser des dividendes…
Bien sûr, il y a des sociétés américaines qui versent des dividendes de manière continue depuis des décennies… Mais cela peut-il continuer indéfiniment ?
Il ne faut pas confondre actions et obligations… (encore que les obligations peuvent également perdre leur valeur…)
La leçon du Maître:
Que l’on aime ou que l’on n’aime pas, l’investisseur le plus célèbre et le plus rentable est bien Warren Buffet.
Sans rentrer dans les détails de sa vie, dans la première moitié de sa carrière, il s’est consacré essentiellement à l’achat de valeurs décôtées offrant des perspectives de croissance et non pas des dividendes.
Ce n’est que par la suite, lorsque son fond commençait à devenir tellement grand qu’il ne pouvait plus parier sur des valeurs de croissance sans racheter la société directement, qu’il s’est lancé dans une stratégie plus conservatrice en pariant sur (les bonnes) sociétés de rendement.
Pour un particulier, je pense qu’il est plus sage de s’inspirer de ses débuts, où sa rentabilité frisait l’indécence…
La possibilité de traiter sur plusieurs horizons de temps pour profiter des rebonds et limiter les crises:
Si je prend mon cas personnel, je traite aussi sur du moyen terme/court terme, à l’horizon de quelques mois à 2-3 ans.
Je peux faire en quelques mois du 20%/30% ou plus avec des valeurs décotées que j’accepterais de garder en porte-feuille bien plus longtemps si nécessaire. Par contre, lorsque le cours bondi en peu de temps, je ne peux pas laisser passer une telle occasion (sauf bien sûr sur des investissement de long terme où je vais viser davantage). Ce qui compte ici, c’est d’avoir un plan de trading clair et défini à l’avance pour éviter de se dire « ah ben ça a grimpé de 20% en 2 semaines, je devrais peut être vendre ? » alors qu’on avait comme cible initiale du +100%, mais sur deux ou trois années, parce qu’on avait également un stop loss à 50% de perte.
Cependant, dans l’agitation des marchés actuelle, ne vaut-il pas mieux profiter des violents rebonds plutôt que d’attendre des années, avec le risque que les cours chutent encore entre temps ? Mieux encore, n’est-il pas judicieux de tenter quelques trades shorts lorsque l’occasion se présente ?
L’investisseur en dividendes, quant à lui, est bloqué durablement et ne peut pas profiter des rebonds temporaires.
Attention, je ne dis pas qu’il faille faire du trading à tout va, (je parle ici de quelques positions par an…), mais qu‘il faut savoir prendre ses profits quand ils se présentent.
Par exemple, depuis le rebond de l’automne dernier, j’ai liquidé quelques positions ayant affiché de grosses progressions de l’ordre de 20% environ, tout en conservant d’autres pour du long terme. En cas de chute des marchés dans les mois à venir, je pourrais reprendre des positions sur des valorisations plus basses, tout en ayant fixé mon profit annuel sur une partie de mon porte-feuille et en respectant ma règle:
chaque euro investi doit rapporter au moins 10% (en fait, plutôt 20…) par année passée dans mon porte-feuille.
L’investisseur-dividendes lui se consolera avec quelques pourcents de gains, en se disant, « c’est dommage, j’avais du +20% en début d’année »…
Disons le tout de suite, le « buy and hold » ou l’investissement « dividendes » ne m’intéressent pas particulièrement.
Attention, non pas qu’elles ne m’appellent pas, au contraire.
Je trouve qu’il y a un côté reposant à se dire:
» Tous les ans, tous les trimestres ou tous les mois, j’achète pour telle somme d’actions de telle grosse société… Et j’attends des années, en recevant tranquillement des dividendes. Dans le doute, je prends aussi quelques obligations de qualité. Voilà, rendez-vous dans 20 ou 30 ans ».
Je ne dis pas que le raisonnement soit mauvais dans l’absolu. Effectivement, à partir du moment où l’on réalise un investissement lissé, que l’on achète des sociétés de qualité mais provisoirement décotées, que l’on se diversifie sainement et que l’on a beaucoup de temps devant soi, c’est une méthode qui fonctionne.
Les avantages sont évidents:
– peu de temps à consacrer aux investissements
– l’effet « boule de neige » est un phénomène très efficace pour s’enrichir
– peu de stress, à partir du moment où l’on suit son plan sans se soucier des soubresauts de la Bourse.
Mais je vois personnellement deux gros inconvénients:
– rendements médiocres (avoir, sur le long terme, des dividendes de l’ordre de 5% est déjà très bien… si on enlève l’inflation, on se retrouve avec une augmentation de la boule de neige très lente et à moins de disposer d’une somme déjà conséquente de l’ordre de la centaine de milliers d’euros dès le départ, on n’y gagne pas grand chose une fois l’inflation et les taxes déduites…)
– pour un investissement « de bon père de famille », combien de personnes « prudentes » supportent l’idée de perdre 50% de la valeur de porte-feuille (en 2008/2009 par exemple) bourrées d’actions soit disant sûres et défensives ?
L’investissement-trading:
Je vous le dis tout de suite, c’est ce que je pratique, mais si vous suivez mon blog, vous l’avez déjà compris !
Pour moi, il y a deux choses essentielles:
– connaître mon rapport gain/risque
– avoir un rapport gain/risque le plus élevé possible, et en moyenne autour de 2 au moins.
J’affirme (et je le sais par expérience), qu’investir intelligemment sur des sociétés présentant une réelle valeur au moment où elles sont décotées, avec un rapport gain/risque convenable et sur du moyen/long terme, apporte bien plus que 5% par an.
Je ne parle pas ici de faire du day trading, ni même du swing trading (même si je le pratique sur Forex notamment), mais bien d’acheter des actions avec un horizon d’un à plusieurs mois, voire années.
Les avantages de ce type d’investissement sont les mêmes que pour l’investissement « dividendes »:
– si on s’en tient à quelques trades dans l’année, le temps à y consacrer reste faible
– l’effet boule de neige fonctionne tout aussi bien avec des gains de trading qui s’accumulent
– si on suit un système clair incluant un money management adapté, le stress reste faible
De plus, j’ajoute deux autres avantages:
– on ne reste pas « bloqué » sur des actions particulières, que l’on garde en porte-feuille « à vie »
– on peut nettement dépasser le rendement de 5%, sur le long terme
Ma stratégie en résumé:
Je ne parle ici de ma méthode de trading sur Forex, mais seulement de ma stratégie « Bourse ».
En gros, je procède ainsi:
– je sélectionne des actions (ou des ETF) présentant un intérêt: soit une sous-valorisation évidente, soit une configuration graphique/technique prometteuse
– je me fixe un stop loss et une ou plusieurs cibles de profit, avec un rapport gain/risque voisin de 2.
– j’achète les actions (soit en plusieurs fois, avec un investissement progressif soit en une fois) et j’attends qu’un ordre se déclenche, en gain ou en profit. Peu importe le temps que cela mettra. Ma cible mentale est 10%/an de gain au MINIMUM. Attention, cela ne veut pas dire que je coupe dès que j’obtiens 10% de plus-value, mais que ma plus-value divisée par le nombre d’années d’investissement doit être au moins de 10%. C’est une grosse nuance, car parfois, il n’y a des occasions que certaines années.
Je procède ainsi en permanence, au fil des occasions qui se présente et de mes liquidités disponibles.
Je vais prendre deux exemples:
– un tracker sur le gaz naturel
– et une société que je suis depuis un bout de temps: Laramide Ressources Ltd.
(ETFS Natural Gas en données mensuelles, image en 988X657 pixels)
Une vue d’ensemble à plus long terme laisse penser à une appréciation beaucoup plus conséquente possible:
Pour moi, la sortie du long canal baissier avec un rétrécissement de la bande de Bollinger ne peut se faire que de manière explosive vers le haut. Vers le bas, c’est impossible, à moins de croire que le gaz naturel ne vaudra presque plus rien (car malgré la baisse des prix due aux techniques des shales gas, il y a une limite à la baisse !).
Je vois deux cibles cohérentes: la MM50 mensuelle et la fermeture du gap datant de fin 2008.
Je vais pas rentrer dans les détails du pourquoi et du comment de l’intérêt d’être acheteur ou non de cet ETFS, mais pour résumer voilà typiquement l’exemple d’un investissement à long terme, vu que nous sommes bien en données mensuelles.
Supposons un PRU de l’ordre de 0,20 € (donc relativement élevé, sachant que le cours actuel est vers 0,09 €…), une cible vers 0,40 € donnerait du +100%. Donc, même si elle n’était atteinte qu’en 2022, cela resterait du +10%/an.
J’ai pris volontairement l’exemple de cet ETFS puisque non seulement, il ne verse pas de dividendes, mais en plus il a des frais de gestion (de l’ordre de 0,49%/par an si ma mémoire est bonne) et un risque de contango (puisque l’Etf est basé sur des contrats futures). Bref, on pourrait donc dire qu’il a des dividendes négatifs, sachant que le graphique montre la valeur réelle, tous frais déduits.
Bref, c’est typiquement le genre de valeur qu’un investisseur long terme ne veut pas garder en porte-feuille trop longtemps ! Et pourtant, si on pense que le prix du gaz naturel américain risque à nouveau de grimper, ça peut rester une affaire intéressante. Une fois encore, je ne discute pas ici de l’intérêt d’investir dans le gaz naturel par ce biais, ce n’est qu’un exemple.
(données mensuelles, 992X649 pixels)
Second exemple: Laramide Ressources Ltd.
Il s’agit d’une société d’exploration minière spécialisée dans l’uranium (dont j’ai déjà parlé ici: )
Elle ne verse pas de dividendes et risque la dilution de ses actions en cas d’émissions de nouvelles actions pour renflouer ses caisses (peu probable si on pense qu’elle va pouvoir extraire des ressources de ses filons et qu’elle possède assez de cash pour tenir jusqu’à là…).
Nous sommes tout de même dans une configuration meilleure que pour l’ETFS sur le gaz naturel, puisqu’au moins, il n’y a ni frais de gestion ni contango. Et sait-on jamais, peut-être versera-t-elle un jour quelques dividendes, même si cela me semble peu probable.
Si vous vous rappelez de mon article précédent sur Laramide, vous vous souvenez que mon trade initial était une entrée sur 1,01$ et une première cible vers 2,50 $.
Pour simplifier, nous allons supposer une entrée à 1$, une cible à 2$ et un stop loss à 0,50 $. Il y a mille manière de fixer un trade, ce qui compte c’est qu’il ait un rapport gain/risque correct.
Dans notre cas, le prix a failli toucher le stop loss, avant de rebondir. Le rebond est toujours en cours d’ailleurs, comme le montre le graphique suivant.
(Graphique en données hebdo. de 831X665 pixels)
Nous sommes actuellement à +40% de bénéfices, ce qui est largement rentable. Il ne faut cependant pas clôturer maintenant (à moins bien sûr d’un événement imprévisible et catastrophique, comme une centrale nucléaire qui explose quelque part, qui mettrait fin à toute possibilité de rebond des valeurs liés à l’uranium pendant quelques temps).
Pourquoi ?
Pour trois raisons:
– il faut se tenir à son plan de trading initial, sinon on fausse le rapport gain/risque et on ouvre la porte à l’envie de faire n’importe quoi dans des trades ultérieurs
– je préfère 80% en deux ans que 40% en un an. Je préfère même 80% en 4 ans que 40% en un. Ce qui compte, c’est d’avoir un rendement moyen le plus élevé possible, pas de faire d’occasionnels « coups d’éclats ».
– les raisons qui ont provoqué la prise du trade initiale sont toujours valables.
Se focaliser sur le rendement annuel moyen et non pas sur la durée d’un trade:
Pour résumer:
– soit je prend des trades uniques avec une entrée, une cible, un stop loss et un rapport gain/risque correct. En fonction de l’évolution du trade, du contexte boursier et de la société, je me fixe éventuellement un stop loss sur l’entrée si les critères techniques me le permettent. J’attends que le trade soit clôturé d’une manière ou d’une autre.
– soit je procède par un investissement progressif, avec un stop loss très éloigné (voir pas de stop loss si je calcule mon risque avec une perte totale de l’investissement et que le rapport gain/risque reste néanmoins correct), mais également une cible de profit éloignée. J’utilise l’enveloppe que je me suis fixé pour optimiser mon PRU. Si je n’utilise pas mon enveloppe et que je peux fixer un stop loss de protection correspondant au moins à 10% de gain par année de durée du trade, je le fais et j’investis le reste de mon enveloppe dans d’autres trades. J’attends que mon trade se termine par une atteinte de mes objectifs ou une sortie sur stop loss de protection.
Dans tous les cas, je m’intéresse à ce qu’un trade donné m’a apporté.
Par exemple, si j’investis 2000 € dans une action, je regarde à la clôture du trade, combien j’ai gagné et sur quelle durée. Cela me permet de connaître mon rendement annuel moyen.
Autrement dit, je suis en permanence investi sur quelque chose, et je clôture au fur et à mesure.
Ce que je dois éviter, c’est de garder des liquidités trop longtemps, puisque cela fait chuter le rendement moyen de l’ensemble de mon porte-feuille (par exemple, si je gagne 10% par an avec mes 2000 € investi de tout à l’heure, et que je garde 18 000 euros en liquidités, le rendement total de mon portefeuille ne sera que de 1% par an seulement !)
Garder des liquidité, cela ne m’arrive presque jamais, car comme j’achète sur du moyen/long terme, je suis en permanence investi, à la hausse ou à la baisse avec des trackers short ou des trackers de volatilité et je ne dénoue mes positions que sur atteinte de mes objectifs (avec néanmoins quelques stop loss et des pertes, mais c’est très rare). De plus, comme je l’expliquais ici, j’utilise une part importante de mes liquidités sur le forex avec des stratégies « neutres par rapport au marché boursier », essentiellement sur du swing trading sur quelques jours/semaines.
Bien sûr, la combinaison bourse/forex est peut-être peu répandue (mais après tout, je suis bien un investisseur (très) particulier, non ?) et pour éviter de consacrer trop de temps au trading (ceci dit, je n’y consacre guère plus d’une heure par jour, sans compter évidement les articles que je peux écrire), on peut très bien se contenter de suivre quelques actions sur des graphiques hebdomadaires et investir à long terme avec la stratégie décrite précédemment.
Bons investissements, et n’oubliez pas que vous êtes responsables de votre propre argent. Mes articles ne visent pas à conseiller tel ou tel investissement, mais à vous montrer l’intérêt de suivre VOTRE stratégie.
Je vous mets ici ma traduction des parties les plus intéressantes:
Eurex va proposer de nouveaux Futures sur la dette française:
Lancement le 16 avril 2012.
Le marché international des dérivés Eurex Exchange a annoncé aujourd’hui qu’il allait lancé un nouveau contrat Future sur les taux d’intérêt des obligations d’état à long terme émis par la République française (Obligations Assimilables du Trésort – OAT) le 16 avril 2012. […]
Les nouveaux contrats Futures sont structurés de manière similaire aux futures sur Euro-Bund, offrant aux participants un instrument de couverture adapté […] sur les obligations à 10 ans gouvernementaux. […] Le coupon sera de 6% et la valeur du contrat de 100 000 euros. La cotation minimale sera fixée à 0.01 % (10 euros par tick) – comme les cotations minimales des futures sur Euro6bund et Euro-BTP. Les heures de transactions iront de 8:00 à 19:00 CET.
Tant du côté des acheteurs que des vendeurs, des sociétés ont signifiés leur intérêt pour ce nouveau contrat. Eurex va donc proposer un programme de teneur du marché (market making) pour assurer suffisamment de liquidité. De nombreux acteurs, y compris Barclays et Morgan Stanley, ont déjà indiqués leur intérêt pour tenir le marché. […]
Je vous mets maintenant ma traduction en clair:
On vous mets un contrat spéculatif accessible facilement, qu’on peut acheter mais aussi vendre à découvert. Et pour être sûr que ça attire du monde, on va le mettre juste avant les élections françaises.
En passant, on vous propose un super instrument spéculatif où les grandes banques et autres hedge funds internationaux vont pouvoir lancer des bonnes attaques contre la dette française… Quand la crise grecque aura touché d’autres pays, faudra bien taper sur des pays plus intéressants…
Après on me dit que la finance est régulée et « qu’elle permet d’aider au développement de l’économie ». Laissez-moi rire.
Ceci dit, comme il ne faut jamais voir les choses avec un seul regard, rien n’empêche les taux de baisser encore d’avantage et pendant des années (le taux des obligations à 10 ans du Japon est à 1% en ce jour)… Après tout, les banques centrales font leur boulot.
Les taux et la dette française en images:
Comme quelques graphiques valent souvent bien mieux qu’un long discours, je vous laisse regarder ces quelques données…
En passant, mon côté chartiste ne peut pas s’empêcher de remarquer l’émergence d’une figure en « tête et épaules » sur les CDS français.. Ce qui, si la figure se concrétise, serait plutôt très bon signe.
Je rappelle que plus les CDS sont élevés et plus les investisseurs ont « peur » de placer leur argent en dettes… Et vice-versa évidemment !
(source: Bloomberg)
Et enfin, une petite vidéo pour terminer… et partir en week-end l’esprit tranquille…
Sans vouloir faire de publicité à une marque de café en particulier, le café peut se transformer en or si on saisit la bonne opportunité.
Les CFD
Je ne trade que très rarement les CFD, mis à part le CAC40 et très occasionnellement d’autres produits, si je vois une opportunité graphique intéressante.
J’avoue ne pas trop apprécier les CFD parce que les spreads peuvent être très variables et vous êtes donc à la merci de votre broker. Je viens d’en voir encore la démonstration cette après-midi, quand en pleine séance, ceux du café sont passés de 25 à 520 à plusieurs reprises…
Je n’aime pas non plus l’idée de devoir gérer des échéances, variables en fonction des produits.
Bref, je ne trade pour ainsi dire jamais les CFD, sauf… quand je vois une opportunité.
Regardons un peu plus près le contrat future sur lequel est basé mon CFD…
Vu comme ça, on voit clairement une sévère correction depuis mai 2011.
Quand on regarde un graphique en données hebdomadaires, avec quelques indicateurs classiques, une image un peu plus précise se forme.
Quelques remarques intéressantes plaidant pour un rebond proche:
– Le RSI(14) est survendu
– on s’approche de la MM(200)
– les cours sont en dehors des bandes de Bollinger
Les ETF
On peut trader le café à travers des produits de type « ETF ». Attention dans ce cas à bien savoir ce qu’on est entrain d’acheter. Le sous-jacent est important.
On voit que les graphiques sont semblables (logique!), mais il y a des différences notables par exemple sur les positions des moyennes mobiles…
L’indice DJ-UBS s’appuie sur les contrats futures, mais inclut les contango.
De même, les ETFS incluent des frais de gestion (0.49% dans cet exemple) qui vont encore augmenter les différences avec les vrais prix « spots ».
Je ne parle pas des différences entre les contrats robusta, arabica, etc…
L’arabica est principalement produit en Amérique latine, alors que le robusta provient d’Afrique et d’Asie… Une catastrophe climatique affectant les récoltes de l’un peut n’avoir aucun impact sur les récoltes de l’autre… et donc sur les prix…
Bref, il faut toujours BIEN se renseigner sur ce que l’on achète exactement, sauf bien sûr à faire du trading sur quelques jours, auquel cas ce qui compte, c’est surtout de bien connaître la volatilité, le risque et les critères purement techniques d’un trade.
Se méfier des spéculations:
On peut lire par exemple:
La production mondiale de café poursuit sa chute:
(Commodesk) La production totale de la saison 2011-2012 qui s’étend d’octobre à janvier est estimée à 128,5 millions de sacs de café soit une baisse de 4,5% par rapport à 2010/2011.
Les prochaines récoltes seront probablement affectées par de mauvaises conditions météorologiques. En effet, de fortes pluies coïncidant avec la cueillette des cerises de café ont été signalées en Amérique Centrale, au Vietnam et en Inde. L’Amérique Centrale pourrait alors enregistré une baisse de 6,2%.
L’Amérique du Sud, pour sa part, s’apprête à enregistrer une nouvelle baisse de ses récoltes de 7,6% soit 58 millions de sacs contre 62,8 millions en 2010-2011. Le Brésil contribue fortement à cette diminution avec une chute notable de 12% pour la production d’Arabica.
Seule l’Afrique se démarquera avec une hausse prévue de 10% de production de café.Depuis 40 ans, la consommation de café n’a cessé de croitre et la tendance n’est pas prête de s’inverser. D’après une étude effectuée par l’Organisation Internationale du Café, sur les dix prochaines années, cette croissance de la consommation pourrait excéder la croissance de la production.
D’autre part, on peut trouver des articles de ce type:
La chute du prix du café a été provoquée en particulier par d’immenses surplus présents sur le marché, en provenance notamment du Brésil.
Il y a une spéculation grandissante autour du fait que le Brésil va avoir une récolte record cette année, écrasant son précédent record de 2002. Cette année-là, il a été produit 48,5 millions de sacs de café, alors qu’en 2012, il peut y avoir une récolte de 55 millions de sacs, ce qui peut mettre d’avantage de pression sur les prix.
Hormis le Brésil, les exportations du second plus gros exportateurs, le Vietnam, peuvent également s’accroître. Ce pays a gardé la plupart de ses stocks, espérant de meilleurs prix. A part un modeste progrès en février, les prix ont continué de baisser.
Bref, à moins d’être un spécialiste du café et de suivre des informations très spécifiques et d’être capable de se forger une opinion de la situation réelle de l’offre et de la demande, il vaut mieux éviter de se poser trop de questions et de voir les choses avec des critères purement techniques et de préférence sur des périodicités de trade courtes (quelques semaines, quelques jours…)
Je reviens donc sur mon CFD, qui est produit se prêtant bien aux trades « courts » (je parle de swing trading, pas de scalping évidement !).
L’entrée en trade:
Au vue des divers graphiques présentés, on voit clairement que le café est en tendance baissière.
Sur le graphique journalier ci-dessous, on voit même que le prix est sorti par le bas d’un canal baissier datant d’un an environ.
Le RSI(14) est toujours en survente.
Attention cependant, le tracé d’un canal n’est généralement qu’une vue de l’esprit. Les points choisis pourraient être légèrement différents, ce qui donnerait une pente plus prononcée au canal. Cependant, cela permet de visualiser globalement une tendance et de fixer des bornes aux objectifs d’un trade.
De même, que le RSI soit en survente peut aussi simplement indiquer que la tendance est forte…
Personnellement, ce qu’il me manque dans ce graphique, c’est la présence d’une divergence entre le RSI et les prix ainsi qu’une bougie haussière.
J’attendrais que les prix passent sous le plus bas du 12 mars dernier (180.95$). Ce qui d’ailleurs serait logique, car 180$ est un « chiffre rond » et devrait être touché.
Si cela pouvait se faire avec une bougie ayant une longue mèche basse, tout en provoquant une divergence avec le RSI, cela serait pour moi un signal d’achat.
Un retour vers 200$ me paraîtrait envisageable dès lors.
Comme nous sommes en tendance baissière, un stop loss bien placé est d’autant plus INDISPENSABLE.
Aucune divergence au monde ni bougie japonaise ne peut assurer un rebond !
De l’importance des échéances de contrats future:
Vous remarquerez que le contrat de mars arrive à son échéance (le 20 mars). Les périodes d’échéance donnent souvent un signal de changement de tendance, ou du moins de rebonds au sein d’une tendance plus marquée, ou bien encore une accélération de la tendance en cours. Il se peut donc que les cours rebondissent en cette fin de mois, avant peut-être de replonger.
(graphique en données quotidiennes 1315X828 pixels, cliquez-dessus pour l’agrandir, remarquez les rappels à suivre mes systèmes que je garde sur mes graphiques, car la tentation est toujours présente):
CONCLUSION:
Le but de cet article n’était non pas de vous proposer un trade clef en main, mais bien de vous montrer qu’il faut:
– savoir ce que l’on trade (!!!)
– éviter d’acheter un produit sur des généralités invérifiables (« il parait que la récolte sera mauvaise… »)
– toujours regarder un produit à travers des graphiques d’une périodicité plus grande que celle sur laquelle on veut baser son trade
– suivre une méthode claire et définie (ma condition de divergence RSI/prix n’est pas remplie => pas d’entrée en trade)
– savoir repérer des possibilités de rebond/changement de tendance en utilisant des indicateurs simples (bandes de Bollinger, canal ou ligne de tendance, RSI)
… Et bien sûr, quoi que vous fassiez, votre seule certitude c’est votre GESTION DU RISQUE, c’est à dire de savoir combien vous allez pouvoir perdre et combien vous allez pouvoir gagner…
Avec la crise, cette fameuse crise multiple qui touche le monde depuis 2008, les français commencent à s’inquiéter sérieusement du prix de leur maison.
En effet, nous sommes l’un des pays encore épargnés. Ceci dit, cela peut s’expliquer à mon avis pour deux raisons:
– la France s’est orientée depuis longtemps vers une tentative de devenir « un pays de propriétaires », mais ce n’est pas encore le cas si on le compare à nos voisins européens. Nous ne sommes qu’environ 55% à l’être (ou plutôt en voie de l’être pour la plupart!). Cela signifie notamment que tout le secteur bancaire n’est pas fondé UNIQUEMENT sur l’immobilier (comme en Espagne par exemple, avec les conséquences catastrophiques que cela entraîne actuellement). Bref, les banques françaises peuvent encore accorder des prêts (je ne dis pas que c’est l’enthousiasme en ce moment, ni que les banques françaises ne sont pas endettées!).
– le phénomène des « subprimes » qui a fait flamber artificiellement les accessions à la propriété aux USA n’existe pas en France.
Si on regarde vers l’avenir, je vois deux raisons pour lesquelles l’immobilier devrait se maintenir, voire progresser encore un peu à un horizon 5-10 ans :
– la perte de la valeur de l’argent monétaire. En effet, les planches à billets de la BCE tournent autant que ceux de la Fed. Les tentatives d’inonder le marché d’argent à faibles taux pour essayer de relancer la mécanique grippée du cycle crédit/consommation auront forcément une conséquence sur la valeur de cet argent. Cela s’appelle l’inflation. Nous sommes dans un contexte d’énergie chère et d’argent faible.
– l’immobilier reste, et restera toujours, une valeur refuge. Sans doute moins que l’or, mais tout de même. Quand tout est incertain, il est toujours bon de posséder l’endroit où l’on vit et de ne pas avoir à payer un loyer à d’autres…
Autrement dit, en simplifiant, je dirais qu’en ne faisant rien de spécial, une maison vaudra plus chère demain car elle aura plus de valeur que l’équivalent dans une monnaie qui vaudra de plus en plus seulement le papier qui la compose…
Maintenant, si on regarde ce genre de graphiques, que vous avez sans doute tous déjà vu de nombreuses fois:
La question est de savoir si nous sommes dans une correction de la phase maniaque, qui n’aurait pas encore atteint son sommet, ou bien si nous sommes dans le piège haussier menant tout droit à l’éclatement de la bulle ?
En ce qui me concerne, je pense que la bulle n’est pas prête encore d’éclater pour deux grandes raisons:
– le secteur bancaire est tellement lié à l’immobilier que les Etats feront (et font déjà !) TOUT pour retarder l’éclatement de la bulle
– le côté valeur refuge + perte de la valeur monétaire que j’évoquais précédemment.
Ceci dit, TOUTE bulle fini toujours par éclater… Je pense qu’il est trop tôt pour vendre, mais qu’il n’est plus vraiment l’heure d’acheter de l’immobilier, ou alors par simple soucis de diversification de ses avoirs (je ne vois pas le risque d’acheter un petit studio facile à louer, à un bon prix, dans une ville dynamique de province par exemple), par contre, je ne dépasserait guère 10/15% de mon capital dans ce type d’opération, ce qui sous-entend de disposer d’un capital conséquent. Vous pouvez aussi essayer de passer par des parts dans une société civile de placement immobilier (SCPI) si vous voulez vous diversifier et vous exposez à l’immobilier. Dans ce dernier cas, je ne peux que vous conseillez d’y réfléchir mûrement, de la même manière que si vous alliez habiter vous même dans les locaux appartenant à cette société (c’est d’ailleurs un conseil que je vous donne pour n’importe quel investissement…)
Le cas de la résidence principale:
Il faut bien habiter quelque part me direz-vous. Et vous avez raison, cependant la décision d’achat est aussi une affaire de coup de coeur et de situation professionnelle. Pensez-vous que vous serez toujours au même endroit dans 5 ou 10 ans ? Si oui, cela peut être intéressant d’acheter à bon prix à condition de ne pas s’engager pour trop longtemps (10-15 ans me paraissent beaucoup déjà), en raison notamment des coûts de crédits faibles actuellement (et préférez un taux fixe ou un mélange fixe/variable).
Très franchement, je vous déconseille de vous laisser emporter par « la maison de vos rêves » en vous disant « tant pis, avec les taux bas actuels, je peux me permettre d’en prendre pour 25 ans et de dépasser mon budget » et misez plutôt pour un bien plus modeste que vous pourrez revendre dans dix ans sans trop de perte, si nécessaire…
Evidemment, si vous êtes obligé d’habiter Paris, bon courage !
Et n’oubliez pas, comme pour tout investissement, il faut déterminer avec précision un risque et un objectif de gain conforme avec votre stratégie !
Juste avant de partir quelques temps dans l’autre pays du fromage, qui a connu en en 1637 la première bulle spéculative de l’Histoire, je vous livre quelques graphiques en vrac.
Toutes les bulles ont un comportement semblables, expliqué dans le schéma suivant:
Ce document date de 2005, je n’ai pas besoin de vous expliquer que les chiffres ont certes évolués depuis, mais que l’ordre de grandeur reste le même… Amusant non?
Une autre vision de ce qu’est une bulle financière…
Et enfin, l’exemple du Japon que j’apprécie toujours. En effet, à bien des égards, le Japon est en avance d’une vingtaine d’années sur l’Occident: vieillissement de la population, économie lourdement endettée, perte de compétitivité par rapport au reste du monde…
Est-ce qu’il sera notre futur ? Je ne voudrais pas être pessimiste, mais… Remarquez que je ne suis pas findumondialiste. Le Japon a décliné, mais le niveau de vie y reste tout à fait correct !
Et pour finir, je vous laisse regarder une vidéo (en anglais certes, mais si vous cliquez sur l’onglet « cc », vous aurez les sous-titrages fournis par You Tube).
En ce qui me concerne, je vais essayer de trouver quelques tulipes, mais en hiver, c’est pas gagné… Heureusement qu’il y a d’autres choses intéressantes à voir en Hollande que des tulipes !
En attendant, soyez prudents sur vos trades, et n’oubliez pas que la gestion du risque est la clé du succès !
#bourse la société http://Entreparticuliers.com a annoncé vouloir stocker de l'Ethereum, en plus de ses activités habituelles. On se croirait à l'époque où il fallait ajouter .com pour avoir l'air sérieux et attirer des investisseurs. C'était la bulle dotcom qui a éclaté peu après...
Je suis tombé sur cet outil: https://www.portfoliovisualizer.com , pas mal du tout (pour les actions US). Backtest & compagnie, il y a de quoi s'amuser quand on s'ennuie entre deux investissements !
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