Sans vouloir faire de publicité à une marque de café en particulier, le café peut se transformer en or si on saisit la bonne opportunité.
 Les CFD
Je ne trade que très rarement les CFD, mis à part le CAC40 et très occasionnellement d’autres produits, si je vois une opportunité graphique intéressante.
J’avoue ne pas trop apprécier les CFD parce que les spreads peuvent être très variables et vous êtes donc à la merci de votre broker. Je viens d’en voir encore la démonstration cette après-midi, quand en pleine séance, ceux du café sont passés de 25 à 520 à plusieurs reprises…
Je n’aime pas non plus l’idée de devoir gérer des échéances, variables en fonction des produits.
Bref, je ne trade pour ainsi dire jamais les CFD, sauf… quand je vois une opportunité.
Regardons un peu plus près le contrat future sur lequel est basé mon CFD…
Vu comme ça, on voit clairement une sévère correction depuis mai 2011.
Quand on regarde un graphique en données hebdomadaires, avec quelques indicateurs classiques, une image un peu plus précise se forme.
Quelques remarques intéressantes plaidant pour un rebond proche:
– Le RSI(14) est survendu
– on s’approche de la MM(200)
– les cours sont en dehors des bandes de Bollinger
 Les ETF
On peut trader le café à travers des produits de type “ETF”. Attention dans ce cas à bien savoir ce qu’on est entrain d’acheter. Le sous-jacent est important.
Par exemple, mon CFD est basé sur le contrat future d’ICE: https://www.theice.com/productguide/ProductDetails.shtml?specId=15 alors que l’ETFS s’appuie sur le DJ-UBS Coffee Sub-Index http://www.etfsecurities.com/csl/classic/etfs_coffee.asp#index
On voit que les graphiques sont semblables (logique!), mais il y a des différences notables par exemple sur les positions des moyennes mobiles…
L’indice DJ-UBS s’appuie sur les contrats futures, mais inclut les contango.
De même, les ETFS incluent des frais de gestion (0.49% dans cet exemple) qui vont encore augmenter les différences avec les vrais prix “spots”.
Je ne parle pas des différences entre les contrats robusta, arabica, etc…
L’arabica est principalement produit en Amérique latine, alors que le robusta provient d’Afrique et d’Asie… Une catastrophe climatique affectant les récoltes de l’un peut n’avoir aucun impact sur les récoltes de l’autre… et donc sur les prix…
Le contrat future Ice C Coffee reflète par exemple des prix de l’arabica (https://www.theice.com/publicdocs/ICE_Coffee_Brochure.pdf)
Bref, il faut toujours BIEN se renseigner sur ce que l’on achète exactement, sauf bien sûr à faire du trading sur quelques jours, auquel cas ce qui compte, c’est surtout de bien connaître la volatilité, le risque et les critères purement techniques d’un trade.
Se méfier des spéculations:
On peut lire par exemple:
La production mondiale de café poursuit sa chute:
(Commodesk) La production totale de la saison 2011-2012 qui s’étend d’octobre à janvier est estimée à 128,5 millions de sacs de café soit une baisse de 4,5% par rapport à 2010/2011.
Les prochaines récoltes seront probablement affectées par de mauvaises conditions météorologiques. En effet, de fortes pluies coïncidant avec la cueillette des cerises de café ont été signalées en Amérique Centrale, au Vietnam et en Inde. L’Amérique Centrale pourrait alors enregistré une baisse de 6,2%.
L’Amérique du Sud, pour sa part, s’apprête à enregistrer une nouvelle baisse de ses récoltes de 7,6% soit 58 millions de sacs contre 62,8 millions en 2010-2011. Le Brésil contribue fortement à cette diminution avec une chute notable de 12% pour la production d’Arabica.Seule l’Afrique se démarquera avec une hausse prévue de 10% de production de café.Depuis 40 ans, la consommation de café n’a cessé de croitre et la tendance n’est pas prête de s’inverser. D’après une étude effectuée par l’Organisation Internationale du Café, sur les dix prochaines années, cette croissance de la consommation pourrait excéder la croissance de la production.
La chute du prix du café a été provoquée en particulier par d’immenses surplus présents sur le marché, en provenance notamment du Brésil.Il y a une spéculation grandissante autour du fait que le Brésil va avoir une récolte record cette année, écrasant son précédent record de 2002. Cette année-là , il a été produit 48,5 millions de sacs de café, alors qu’en 2012, il peut y avoir une récolte de 55 millions de sacs, ce qui peut mettre d’avantage de pression sur les prix.Hormis le Brésil, les exportations du second plus gros exportateurs, le Vietnam, peuvent également s’accroître. Ce pays a gardé la plupart de ses stocks, espérant de meilleurs prix. A part un modeste progrès en février, les prix ont continué de baisser.
 CONCLUSION:
Le but de cet article n’était non pas de vous proposer un trade clef en main, mais bien de vous montrer qu’il faut:
– savoir ce que l’on trade (!!!)
– éviter d’acheter un produit sur des généralités invérifiables (“il parait que la récolte sera mauvaise…”)
– toujours regarder un produit à travers des graphiques d’une périodicité plus grande que celle sur laquelle on veut baser son trade
– suivre une méthode claire et définie (ma condition de divergence RSI/prix n’est pas remplie => pas d’entrée en trade)
– savoir repérer des possibilités de rebond/changement de tendance en utilisant des indicateurs simples (bandes de Bollinger, canal ou ligne de tendance, RSI)
… Et bien sûr, quoi que vous fassiez, votre seule certitude c’est votre GESTION DU RISQUE, c’est à dire de savoir combien vous allez pouvoir perdre et combien vous allez pouvoir gagner…
1 Commentaire
Je ne suis pas investisseur mais producteur et tradeur en cafe au Vietnam.J’ai trouve votre article fort intéressant et remplissant un vide intéressant,donnant un aperçu du marche qui n’est pas toujours compressible.