Mais je suis aussi investisseur depuis longtemps maintenant.
Je sais que même si un actif est le meilleur du monde, a tant d’avantages qu’il ne peut que monter jusqu’au ciel, je sais que cela ne se produira probablement pas.
Pourquoi ?
À cause de la psychologie humaine.
Si vous (ou un gestionnaire de fonds) réalisez de gros bénéfices, vous prendrez des bénéfices à un moment donné.
Il y a de nombreuses raisons : votre conjoint(e), votre nouvelle voiture, votre prêt hypothécaire, votre travail, vos enfants, votre santé, ou simplement parce qu’être riche dans un cimetière n’est pas un bon objectif à avoir.
Bien sûr, le cycle du Bitcoin vient de commencer (le halving doit encore se produire !).
Mais beaucoup de gens font déjà des (gros) profits.
Le Bitcoin est et restera pendant un certain temps, un actif très volatil.
Ainsi, à partir de 72000 $, nous pouvons facilement chuter de -20% sans avoir de problème avec le marché haussier actuel.
Voici un exemple, juste un exemple.
Je vais bientôt publier ma stratégie personnelle de prise de bénéfices. (Et vous verrez que je suis beaucoup plus optimiste à propos du Bitcoin…)
Remarque : Exprimé en or, les plus hauts de 2021 ne sont pas encore atteints…
Exemple de Stratégie de Prise de Bénéfices avec Niveaux et Proportions :
Investissement Initial : 10 000 $ à 30 000 $ par Bitcoin, soit 0,333 Bitcoin.
Valeur Actuelle : 72 000 $ par Bitcoin, pour un total de 24 000 $.
Objectif : Prendre des bénéfices à la hausse tout en maintenant une exposition au Bitcoin.
Stratégie :
Vendre 30% de votre Bitcoin (0,1 Bitcoin) à 72 000 $. Bénéfice : 7 200 $. Bitcoin Restant : 0,233 Bitcoin. Définir une limite de pertes sur le reste de votre Bitcoin à 60 000 $. Si le prix baisse à 60 000 $, vous vendrez automatiquement vos 0,233 Bitcoin pour une perte de 2 664 $. Si le prix continue de monter, vous conserverez votre Bitcoin et profiterez de l’augmentation. Justification :
Vendre 30% vous permet de sécuriser une partie de vos bénéfices. La limite de pertes protège votre capital en cas de baisse des prix. Garder 70% de votre Bitcoin vous permet de profiter d’une éventuelle poursuite de la hausse. Autres Options :
Utiliser une limite de pertes dynamique. La limite de pertes s’ajustera automatiquement pour suivre l’augmentation des prix. Étaler votre prise de bénéfices sur plusieurs niveaux. Cela vous permet de lisser vos bénéfices et de réduire le risque lié à la volatilité.
Important :
Cette stratégie est un exemple et peut ne pas convenir à votre situation. Adaptez votre stratégie à vos objectifs et à votre profil de risque. Bien sûr, cela fonctionne également pour Polkadot, Ethereum ou tout ce dans quoi vous avez investi (actions, or…).
Diclaimer : Cet article n’exprime que l’opinion personnelle de son auteur et ne constitue pas un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres investissements !
Ma stratégie globale est d’avoir autant de bitcoins que possible d’ici 2025. Bien sûr, j’ai un mix de cryptomonnaies, et à l’heure actuelle, le bitcoin ne représente “que” environ 55% de mon portefeuille crypto.
Les deux autres prétendants au podium sont Ethereum et Polkadot, avec plus de 11% chacun. Le reste est diversifié à travers une dizaine de cryptomonnaies. En général, je n’interviens presque pas dans ce trio. Donc, presque 80% de mes cryptos sont en mode HODL. Les 20% restants servent d’optimisateurs pour Bitcoin.
En d’autres termes, j’essaie de battre le marché avec des trades oscillants, plus ou moins à long terme. Selon mon expérience avec le marché boursier, je sais que les rendements proviennent principalement du fait d’être constamment investi (avec ou sans dividendes, cela n’est pas la question pour moi).
Évidemment, en cas de fortes fluctuations du marché, cela peut être mentalement stressant de voir une partie importante des profits disparaître. Mais, à long terme, c’est une stratégie qui s’est toujours avérée gagnante. Donc, j’essaie de faire la même chose avec les cryptomonnaies. De toute évidence, le comportement est similaire, bien que plus volatile. En fin de compte, il aurait été préférable d’acheter du Bitcoin le plus tôt possible et de ne jamais vendre. Cela dit, j’aime bien réaliser des profits de temps en temps. Ça ne me servira à rien d’être la personne la plus riche du cimetière !
Il me semble donc que le moment de prendre des profits est venu. Nous sommes à une phase cruciale du cycle. D’une part, il y a une pression d’achat due aux ETF spot, d’autre part, nous venons d’atteindre des seuils psychologiques importants (50 000 $ sur Bitcoin, 3 000 $ sur Ethereum). De plus, de nombreux indicateurs de surachat sont dans le rouge, y compris sur des graphiques hebdomadaires.
Si l’on regarde le leader du groupe, à savoir Bitcoin, une correction saine pourrait se produire jusqu’à la zone des 42 000 $ sans compromettre ni la pression d’achat (qui peut aussi temporairement devenir une forte pression de vente) des ETF, ni l’affaiblissement continu des monnaies fiduciaires, ni la promesse (ou le phénomène réel) de l’adoption des cryptomonnaies. Cela dit, cela représenterait tout de même une baisse significative de -20%.
(Suracheté sur les graphiques quotidiens et hebdomadaires, divergence baissière du RSI sur le quotidien… Il y a de l’espace pour atteindre les 42 000 $ ou moins, du moins au niveau de la moyenne mobile à 200 jours sur le graphique quotidien.)
J’ai vendu tous mes Fantom et HBAR (qui représentaient ensemble environ 5% de mes cryptos).
L’objectif est de générer de la liquidité pour acheter plus de Bitcoin. (En passant, j’abandonne FTM, qui me semble moins prometteur depuis le piratage de Multichain, mais j’ai l’intention de reprendre des HBAR à un meilleur prix, après avoir fait environ 20% de profits en termes d’euros investis).
En résumé, je pense qu’une correction va se produire, mais je conserve une grande confiance dans ma stratégie, avec la première évaluation prévue pour 2025. Il est toujours important d’avoir une perspective à long terme…
Remarque: à l’instant où j’écris, les cryptomonnaies représentent 39,52 % de mon portefeuille d’investissement global. Beaucoup d’investisseurs traditionnels trouveront ça énorme, mais pour le moment, cela s’avère extrêmement rentable. Pour moi, aussi curieux que cela puisse paraître après mon parcours boursier très classique (quoique…), c’est une source de diversification par rapport aux actions, ETF, et au cash !). J’ai une allocation atypique. Grosso modo, le cash (non rentable) est une sécurité contre le risque et la volatilité des cryptos (en plus d’offrir une réserve en cas de krach sur le marché action ou autre cygne noir). Bien sûr que cela nuit à mon rendement, mais comme le reste surperforme… Enfin bref, à chacun sa stratégie !
Disclaimer : Tout ceci n’est qu’une réflexion personnelle et ne constitue en aucun cas un conseil en investissement. Chaque individu est entièrement responsable de ses actions sur les marchés !
Autant vous prévenir tout de suite, je ne suis pas du genre à passer mon temps à courrir après des airdrops.
Je trouve le rapport gain/risque peu favorable. Si on veut éviter de se faire siphonner son wallet pour avoir, au bout de plusieurs centaines d’opérations, cliqué sur le mauvais lien (l’erreur humaine arrivera fatalement tôt ou tard), il n’y a qu’une solution: être méthodique et paranoïaque, en s’assurant d’utiliser de très nombreux wallets, avec peu de tokens sur chacun pour limiter les risques.
Bref, cela ne m’intéresse pas du tout de consacrer autant de temps pour, de temps en temps, un airdrop rentable.
Par exemple, il y a quelques jours, j’ai bénéficié de l’airdrop de tokens $wen… Que j’ai aussitôt revendus.
Et oui, j’en ai tiré environ 65 $… Je rate peut-être un X10, mais franchement, j’ai mieux à faire que de collectionner et de spéculer avec des “poèmes numériques à tête de chat mignon”.
Hier, j’ai reçu 700 $JUP, que j’ai pu revendre à 67 centimes.
Tout cela pour avoir utilisé à l’occasion le DEX Jupiter sur le réseau Solana, cela s’appelle de l’argent réellement gratuit (en tout cas pour moi, rien ne se crée magiquement !).
Pourquoi ces choix ? En ce qui concerne les meme coins comme $wen, je ne pratique pas. Evidemment, il y a des pics spéculatifs, mais franchement, à moins de bien connaître une équipe de développeurs en particulier, juste avant le lancement, je ne vois pas comment cela peut être rentable sans y consacrer tout son temps et faire une véritable gestion des risques entre les “reck tokens” qui vont très rapidemment à leur réelle valeur de zéro, et ceux qui peuvent, pendant une certaine durée être rentable. Voir même TRES rentables parfois, mais après tout, certaines oeuvres d’art moderne atteignent aussi des prix incroyables, ou même des bulbes de tulipes fût un temps.
Si ici on est sur quelque chose de sérieux et de tangible, à savoir un échange décentralisé, qui fonctionne, qui se développe, qui a un avenir lié à Solana. En ce qui me concerne, je trouve l’écosystème Solana peu engageant pour une multitude de raison en commençant par l’absence de décentralisation et la difficulté de suivre les flux d’argents. Entre la galaxie FTX et des fonds d’investissements plus ou moins douteux, il n’y a pas que de l’argent propre. Dommage, car il y a aussi certainement des entités tout à fait respectables qui tentent de développer ce concept de “Proof of History”, qui a ses avantages et aussi ses limites.
Je ne vais pas partir sur une analyse de Solana, mais clairement, l’un des gros avantages (qui explique à mon avis sa résilence) de cette blockchain, c’est qu’elle est assez “user friendly”, rapide et efficace.
En ce sens, un DEX (ou plus précisément un aggrégateur de DEX) qui a fait ses preuves tel que Jupiter peut s’avérer un bon pari spéculatif. Pour ceux que ça intéressent, je vous mets le lien vers quelques statistiques récentes.
A titre personnel, je l’ai utilisé pratiquement pour toutes mes (assez peu fréquentes) interactions avec l’écosystème Solana depuis deux ans environ. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai eu droit à un airdrop.
Donc, Jupiter peut se développer et son token peut gagner de la valeur. Mais… Je ne connais aucun token de DEX qui a un intérêt pour du long terme. Par définition, ils finissent dilués en tant qu’incitation/récompense pour utiliser le DEX en question.
Je ne me suis pas penché avec détails sur les tokenomics, mais disons que pour le moment, le token ne repose pas sur grand chose (sauf évidemment sur la position dominante de Jupiter sur Solana).
Quoiqu’il en soit, à partir du moment où il va encore y avoir plusieurs airdrops, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas au moins un meilleur point d’entrée qu’actuellement. D’ailleurs, rien qu’en 24h, le token a fortement baissé. Si on veut investir sur l’avenir de Jupiter, autant le faire à un meilleur moment.
Bien sûr, si soudainement, le bitcoin fonçait vers ses plus hauts et au-delà, le token JUP ira certainement sur la Lune ou au-delà, mais dans ce cas là, j’ai bien d’autres investissements spéculatifs qui vont partir très loin également.
Pour résumer, à chacun de faire ses recherches sur un token en particulier, mais c’est bien le résultat des ces réflexions qui doivent vous décider à acheter ou non, pas la “hype” du moment ou la promesse d’un futur radieux (même, et surtout, avec des jolis chatons mignons pour vous l’annoncer).
En conclusion, je pense que la chasse aux airdrops est le meilleur moyen de se faire plumer, que ce soit par un clic malheureux sur un mauvais site ou parce que cela vous enferme dans des spéculations hasardeuses sans réfléchir à la vraie valeur de ce que vous achetez.
Au final, les airdrops, c’est un peu “l’échantillon gratuit” pour appâter le chaland…
Raison de plus de se méfier.
PS: Cela vaut aussi pour votre banquier qui tente de vous refourguer une assurance vie ou une sicav tout aussi pourrie, mais bien emballée.
Disclaimer: Tout ce qui est écrit dans cet article n’est que l’avis personnel de son auteur et ne réflète en rien un conseil en investissement. Chacun est libre et responsable de ses propres décisions en matière d’investissement.
Le fait que la Terre ait, une fois encore, accompli un tour complet autour du Soleil, semble être une période propice aux bilans et à la plannification de l’avenir.
Je vais donc faire un petit bilan de cette année 2023 fort mouvementée, mais plutôt positive dans le domaine de l’investissement.
Entre le 1er janvier 2023 et le 29 décembre, mon portefeuille global (comprenant tous mes biens financiers, hors résidence principale) a connu une fulgurante progression de +55% (et même +138% si on compte les conséquentes entrées de cette année faste !)
Cela peut paraître impressionnant, mais je suis fortement exposé au cryptomonnaies, qui ont connu une très belle (fin d’)année 2023 !
Cependant, avant de penser que je suis un génie de l’investissement, il faut relativiser avec une année 2022 très médiocre (pour les mêmes raisons d’exposition aux cryptos).
Si on prend mon TRI annualisé sur 3 ans, il n’est “que” de 10,7%, ce qui certes, bat le marché action (et ce qui est déjà très satisfaisant !), mais replace mon niveau de gestion d’actifs dans un repère plus réaliste.
Mon allocation d’actifs s’écarte de mes habitudes.
En effet, j’ai une surexposition à la fois en cash et en cryptomonnaies (qui sont à plus de la moitié constituées de bitcoin).
Cela peut sembler une allocation peu optimisée, mais il faut prendre en compte plusieurs facteurs importants:
J’ai passé l’âge de tout investir en actifs risqués pour rechercher des rendements à deux chiffres réguliers (même si c’est ce que je fais encore en partie…)
Mon portefeuille est suffisant grand pour me préoccuper davantage de le conserver face à l’inflation que de chercher des rendements impressionnants.
Ma part d’investissements en cryptomonnaies est très importante depuis le bull run de 2021 (sachant que j’ai commencé à investir dans cette poche fin 2020), et par conviction personnelle, je pense qu’il va encore y avoir une forte surperformance pendant au moins un ou deux ans encore (et sans doute bien plus).
J’ai pris un certain nombre de profits sur mes actions en fin d’année 2023, à tort ou à raison, nous verrons bien. Ce qui reste est presque exclusivement du DCA long terme qui s’apparente à du Buy&Hold.
J’ai beaucoup de cash accumulé qui n’attend qu’un “bon moment” pour être investi.
Toute ma performance vient d’actifs risqués, donc une part en cash importante me permet de modérer le risque global du portefeuille.
Mes projections pour 2024:
Je n’ai toujours pas de boule de cristal, aussi j’essaie de jouer sur plusieurs tableaux.
J’ai beaucoup de cash, que je vais investir raisonnablement (cible 1%, 2% max., de mon portefeuille global pour chaque actif) par une stratégie de DCA (qui s’apparente plus précisément à du Value Averaging, j’y reviendrai) pour renforcer ma poche d’actions. Je parle ici de ma poche d’investissement à moyen terme (voir cet article). Mes positions de fond de portefeuille action ne vont pas évoluer ou alors par quelques renforcements en petit DCA comme je le fais régulièrement.
Comme je prévois des turbulences, je me suis décidé sur:
AMUNDI PEA OBLIGATIONS DÉTAT EURO UCITS ETF ACC, car le scénario d’un accroissement des taux me parait moins probable qu’à une baisse soit pour des raisons économiques (pour éviter une déflation) soit pour une Nième relance (en cas de krach, ou de mini-krach, du marché action).
ABC Arbitrage, qui me semble sous-évalué et qui peut profiter d’un regain de volatilité, y compris dans des scénarios pessimistes pour la Bourse en général.
Un ETF sur les énergies. J’hésite encore entre SPDR MSCI WORLD ENERGY UCITS ETF ou tout simplement Total Energies et Amundi MSCI New Energy ESG Screened UCITS ETF Dist. Je n’ai pas encore décidé, mais il se peut que je tranche en prenant moitié/moitié. Les deux premiers sont sur des plus hauts, mais à juste titre et je n’aime pas spécialement la manie d’Amundi de remanier tous les quatre lundis leurs ETF. Bref, j’hésite ! [EDIT du 8/1/2024: Finalement, j’ai tranché pour iShares Global Clean Energy UCITS ETF (INRE) en version accumulation. ]
En ce qui concerne les cryptomonnaies, mes stratégies d’investissements ont toutes pour cible 2025. Nous verrons bien d’ici là… Je continue donc un petit DCA sur quelques élues (Bitcoin, Ethereum et Polkadot…) et des renforcements après les (fréquentes) baissent violentes sur quelques autres avant de prendre une décision pour la suite. A noter que j’ai déjà des cibles de prises de profits partiels régulières. Ce n’est pas dans le feu d’un bullrun sur les cryptomonnaies que l’on peut prendre des décisions rationnelles; il vaut mieux avoir un plan précis ou du moins des étapes clés pour s’en sortir au mieux).
En attendant, je vous souhaite une excellente année 2024 !
Bons investissements et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cet article ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
Cela fait plusieurs semaines que j’étudie le fascinant concept des Inscriptions. D’un certain point de vue, on peut considérer que cela pousse très loin la notion de valeur marchande. On est à la limite de faire du commerce avec des “mots” inscrits selon un procédé qu’une majorité accepte.
Comme pour tout ce qui capte mon attention, j’essaie toujours par moi-même. Par exemple, la semaine passée, j’ai investi une “toute petite somme” en tokens AVAX pour inscrire “asct” sur la blockchain. J’ai multiplié ma mise initiale par un nombre incroyable pour un investisseur classique (X25 pour le moment, sachant qu’il m’en reste encore 1/4 de ma position initiale, bien que la valeur puisse chuter, avec mes meilleures ventes réalisées à plus de X50). Comme la folie des inscriptions s’est propagée à presque toutes les blockchains, j’ai participé à d’autres inscriptions. Ici le principe est d’être dans les premiers. Sauf peut-être une ou deux exceptions, on est clairement dans un modèle financier basé sur des bulles.
Déjà en 1636, des riches négociants Hollandais achetaient à des sommes folles des bulbes de tulipes, ceux qui se sont arrêtés à temps ont pu fortement s’enrichir. Les autres se sont retrouvés ruinés après l’éclatement de la première bulle spéculative de l’histoire.
Je ne doute pas un instant que les inscriptions vont suivre le même chemin, en beaucoup moins de temps, car dans le Web3, tout va très vite.
Quoiqu’il en soit, c’est un phénomène très intéressant qui en dit long sur la mentalité des foules de cryptoinvestisseurs, eux-mêmes se surnommant les Degens (“dégénérés”).
Mais revenons aux explications de base. Je m’excuse par avance auprès de mes anciens lecteurs intéressés par la Bourse, mais après tout, je suis et je reste un Investisseur (très) Particulier ! La partie qui suit est assez technique, bien qu’écrite dans un soucis de vulgarisation.
———————————————–
Traduction (et remarques personnelles):
Récemment, le standard BRC-20 gagne une attraction incroyable et les Inscriptions explosent sur différentes chaînes.
L’inscription fait référence au processus d’incorporation d’informations, souvent des signatures cryptographiques, au sein de transactions ou de contrats intelligents.
Contrairement à l’ERC-20 (Ethereum), où les jetons sont émis et distribués sur la base de contrats intelligents existants, les jetons d’inscription sont déployés, émis et transférés en stockant des valeurs de données dans les messages de transaction (données d’entrée) via des auto-transactions (c.à.d. que l’on envoie une transaction “vide” hormis le message correspond à l’Inscription voulue à sa propre adresse).
Cependant, le concept d’Inscription est très méconnu, voire déroutant, et certains pourraient se demander pourquoi nous devrions choisir cela plutôt que l’ERC-20.
Mais personnellement, je pense que la beauté de l’inscription réside dans le fait qu’elle est équitable pour tous, et ce point est maximisé lorsqu’il s’agit de “Meme Coins”.
Le plus grand risque de négociation de jetons mèmes était le risque de manipulation de la liquidité par les développeurs, ou de largage de jetons (“Airdrop”) par des équipes et des tiers qui étaient vendus ou distribués sans votre connaissance.
L’ironie est que sur une blockchain décentralisée, vous vous fiez à la confiance en l’équipe de développeurs et aux influenceurs qui l’ont recommandée, alors qu’avec l’Inscription, n’importe qui peut participer à l’émission, tant qu’il paie les frais de gaz, et n’importe qui peut vendre en même temps.
Chaque chaîne a une manière différente de faire l’inscription. L’EVM (donc tout ce qui est basé sur l’Ethereum et ses sidechains et autres Layers 2) utilise une interface utilisateur similaire aux NFT (les transactions réelles sont basées sur les données d’entrée), Solana utilise les NFT pour effectuer des transactions avec l’émission, et Near enveloppe les inscriptions en jetons fongibles pour prendre en charge les transactions AMM.
Comme l’information est fragmentée, technique et inconnue, aujourd’hui je vais vous guider de A à Z sur le fonctionnement de l’inscription sur l’EVM.
L’inscription commence par le déploiement. L’inscription est émise en déployant une chaîne JSON(basé sur le Javascript) dans une transaction qui spécifie ce qui suit.
“p” : Nom du protocole (par exemple, BRC-20, ARC-20, etc.). L’inscription sur l’EVM suit généralement le nom du protocole donné par le premier jeton d’inscription émis.
“op” : Type d’événement (déploiement, émission, transfert). En cas de déploiement, réglez-le sur déploiement.
“tick” : Nom du jeton. BRC-20 a un maximum de 4 caractères, mais pour l’EVM, il n’y a pas de limite.
“max” : Émission maximale. L’émission maximale est généralement fixée à 21 000 000. Ce nombre peut être modifié de manière flexible en fonction de la quantité maximale d’émission.
“lim” : Limite d’émission. Cela peut être utilisé de différentes manières, mais définir un chiffre bas augmentera le nombre de transactions nécessaires pour atteindre une émission de 100%. Cependant, si vous le fixez trop bas, seules quelques personnes pourront émettre, ce qui rendra difficile la création d’une communauté. Généralement, on le fixe à 1000.
Je vais déployer un jeton appelé $astr sur le réseau Astar EVM, auquel semble-t-il personne ne semble s’être encore inscrit.
Je voulais émettre 21 millions par lots de 1000, donc j’ai déployé la chaîne JSON suivante en utilisant l’outil d’inscription “unieths” (personnellement, j’ai utilisé TokenPocket sans soucis et il en existe de nombreux autres).
Maintenant que $astr est déployé, émettons $astr. L’émission nécessite une chaîne JSON suivante.
“p” : identique au nom du protocole que vous avez utilisé pour le déploiement
“op” : émission
“tick” : astr
“amt” : 1000
La chose importante à noter ici est que vous utilisez “amt”, pas “lim”, pour spécifier la quantité à émettre, et la quantité doit être la même que la valeur “lim”. Si vous saisissez un nombre différent, la valeur hexadécimale sera modifiée et ne sera pas reconnue par l’Indexer, car la plupart des indexeurs indexent la valeur hexadécimale.
Dans le même outil, j’ai créé une transaction avec les données d’entrée suivantes.
L’inscription dépend entièrement du point de départ et du consensus social. Il y a cependant un hic. N’importe qui peut effectuer des transactions avec les chaînes de données de déploiement et d’émission mentionnées ci-dessus, et l’émission peut être laissée dans un nombre infini de transactions.
Cela signifie que vous pouvez effectuer le déploiement de $astr et l’émission du même jeton plusieurs fois au-dessus de l’offre maximale (max supply) et de la limite (lim). C’est pourquoi la rapidité de la transaction de déploiement est si importante… La légitimité compte !
En Web3, il y a une prime au premier arrivé, donc cela est pris plus au sérieux que vous pourriez le penser. Il y a eu des cas où nous émettions avec enthousiasme, seulement pour avoir un énorme problème quand une transaction plus ancienne était découverte. (J’aime l’analogie avec la découverte du plus vieux ossement humain, qui a une grande valeur scientifique, jusqu’à ce qu’on retrouve quelque chose de plus ancien…)
Dans le cas de $AVAL émis sur Avalanche, plusieurs transactions de déploiement ont été trouvées, et la transaction de point de départ avait la mauvaise chaîne JSON, de sorte que le nombre de $AVAL émis était compté différemment. Mais un consensus social a été construit parmi les personnes qui ont émis.
L’émission a moins de problèmes que le déploiement. Cela est dû au fait que si nous avons un point de départ clair, nous pouvons compter les transactions d’émission max/lim sur le principe du premier arrivé, premier servi (FCFS) et obtenir une image claire de l’endroit où commence et se termine l’inscription valide.
Pour le $AVAL ci-dessous, j’ai compté 21 millions à partir du numéro de bloc 37942008.
Mais il y a une chose qui manque, n’est-ce pas ? L’adresse du destinataire. Comment savons-nous à qui nous envoyons et comment cela est-il traité ?
C’est là qu’intervient l’Indexer. L’indexer agit comme un registre qui garde une trace de qui détient combien de jetons et de la manière dont ils circulent. Il existe de nombreuses façons de faire de l’indexation, mais pour brc-20, nous utilisons libbrc20-indexer créé par unisat, pour l’EVM, nous utilisons le déploiement, qui crée une auto-transaction, et contrairement à l’émission, nous gérons les transferts et les transactions en créant une transaction avec la valeur “to” définie sur l’adresse du destinataire dans la transaction. Cela permet au solde dans l’indexer de fluctuer tandis que le montant total reste constant.
C’est ainsi que fonctionne également Inscription OTC.
C’est tout pour la façon dont fonctionne l’Inscription.
Anecdotes sur l’Inscription
Je voudrais terminer ce message en partageant mes expériences et conseils sur l’Inscription jusqu’à présent.
Lorsque l’Inscription est déployée sur une nouvelle chaîne, il n’y a pas d’indexer ni de place de marché, donc les échanges se déroulent principalement en vente libre (OTC), et si personne ne crée d’indexer ou de place de marché, c’est une perte de gaz. Vérifiez s’il y a un projet en train de le construire.
Le prix de l’Inscription EVM est formé de manière similaire à celle des NFT FP.
Il y a beaucoup de bruit autour des données de déploiement et d’émission, il est donc important d’apprendre rapidement et de faire vos propres jugements.
Le format de la chaîne JSON pour l’émission ne change pas de la forme ci-dessous, il est donc bon de le mémoriser. {“p”:”ast-20″,”op”:”mint”,”tick”:”astr”,”amt”:”1000″}
Chaque chaîne a sa propre historique d’inscription, la plupart de la capitalisation boursière provient des première à troisième inscriptions sur une chaîne donnée. Il est surtout nécessaire de saisir très rapidement la première.
Nos amis Chinois prennent l’Inscription au sérieux et font avancer l’histoire. (Accessoirement, la saturation des réseaux à cause des inscriptions est également un excellent stress-test… Pour le moment, je distingue les blockchains qui ont dû s’arrêter et celles qui ont simplement vu leurs frais de transactions explosés…)
Le décret d’application date du 12 juillet dernier. Il sera applicable au 1er août et visera les achats d’action d’entreprises françaises cotées à Paris. Gain espéré par l’Etat : 1,5 milliard d’euros par an.
Le principe est de taxer les achats d’actions. Il s’applique dès lors que le «titre est émis par une entreprise dont le siège social est situé en France et dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d’euros». La loi vise 109 entreprises françaises dont la liste est publiée au JO.
Cette taxe s’inspire largement du «stamp duty» britannique, qui est un droit de timbre existant depuis 1694 et qui a inspiré récemment Taïwan et le Brésil.
Le taux applicable sera de 0,2 %. Le fisc français table sur une recette moyenne de 1,5 milliard d’euros par an.
Comment cette taxe va-t-elle fonctionner concrètement?
Tout achat de titre français coté à Paris, quel que soit l’endroit où il est effectué, sera soumis à cette taxe.
Par exemple, un investisseur basé à Londres qui décidera d’acheter une action Air Liquide cotée 100 euros (ce n’est qu’un exemple bien sûr !) à Paris, devra payer 0,2 % de taxe supplémentaire à l’achat, soit 0,20 €.
C’est la chambre de compensation – Euroclear France – qui fait l’intermédiaire entre l’acheteur et le vendeur de titre, et qui collectera le produit de la taxe et le versera au Trésor français.
Pour l’investisseur particulier, ce sera le courtier qui s’en occupera et lui fera payer directement ce supplément. Je n’ai encore reçu aucune information à ce sujet par Binck, mais Saxo Banque m’a envoyé un résumé très pratique que je reprend ici.
En résumé:
– Seuls les achats d’actions sont concernés, y compris lorsque celui-ci est rendu possible par un autre moyen (exercice d’une option d’achat ou conversion d’une obligation convertible par exemple)
– la taxe ne s’applique pas en cas d’augmentation de capital par une nouvelle émission de titres ni lorsqu’on reçoit des parts gratuites. En ce qui vous concerne, modeste particulier, vous n’avez rien à faire de spécialr, si ce n’est évidemment payer la taxe, à priori automatiquement par l’intermédiaire de votre courtier.
Les conséquences ?
A priori, l’impact de cette taxe sera très faible. 0,2% de rendement en moins n’est pas énorme.
Personnellement, je vise plus de 10% au grand minimum de gains par transaction, donc 0,2% de plus ou de moins ne changeront pas grand chose au résultat final.
Evidemment, si on ajoute les frais de mon courtiers, les impôts sur les bénéfices, ça commence à faire beaucoup…
Et comme pour tout impôt, cela commence par une somme négligeable.
Prenons l’exemple de la CSG sur les bénéfices en bourse, on obtient ceci:
Date
Taux applicables
1er février 1996
0,5%
1/1/1997
3,9%
1/1/1998
10%
1/7/2004
11%
1/1/2009
12,1%
1/1/2011
12,3%
1/10/2011
13,5%
1/7/2012
15,5%
Oui, la CSG a été multipliée par 31 en 16 ans ! Et mon petit doigt me dit que c’est loin d’être fini…
Je ne vais pas rentrer dans un long débat de l’intérêt ou non des taxes et impôts, mais s’il existait un produit financier indexé sur l’augmentation future de cette nouvelle taxe de 0,2 %, je n’hésiterais pas à investir dessus !
Concrètement, pour l’investisseur particulier, cela a tout de même un certain impact.
Prenons quelques exemples simples:
1) J’achète pour 5 000 euros d’actions Michelin (ce n’est qu’un exemple choisi au hasard, bon d’accord, j’avoue que j’en ai pris à 49 € et je viens de clôturer mon trade ce matin avec une sympathique et surtout rapide plus-valus, ça fait toujours plaisir). Je paie 10 € (donc 0,2%) de taxes en plus de mes frais de courtage (7,5 € environ). Certes, la taxe n’est payée qu’à l’achat, contrairement aux frais de courtage, mais ça double presque les frais tout de même !
2) Je suis un petit boursicoteur qui préfère investir petit à petit sur son PEA plutôt que sur son livret A. J’achète 1000 € d’actions et je paie donc 2 € de frais, en plus de la transaction qui me coûte 2,50 €. Là encore, l’impact de la taxe double quasiment les frais d’achat.
3) Je suis un gros investisseur qui achète pour 1 000 000 d’euros d’actions. Disons que je paie 0,10% de frais (voir moins) sur la somme à mon courtier. Du coup, ajouter 0,20% fait mal à mon porte-feuille, même si au final, il restera bien garni. Si j’estime qu’il me faut du Michelin (ou autre chose) dans mon porte-feuille, ce n’est pas cette taxe supplémentaire qui m’empêchera d’en acheter…
4) Je suis un vil spéculateur qui achète pour 10 millions de CFD, Futures, warrants, turbos, etc par jour. Ca tombe bien, la taxe ne s’applique pas à moi et je vais pouvoir continuer à “apporter de la liquidité au marché”…
Bref, si effectivement les particuliers sont moins touchés que les gros investisseurs (je ne parle pas de spéculateurs sur dérivés), cela revient tout de même à augmenter de manière significative leurs frais de transactions.
Je ne parle pas de day traders ou swing traders court-terme qui devraient peut être réfléchir à deux fois s’il n’y a pas une action hollandaise par exemple (non taxée) qui pourrait avantageusement remplacer leur action française favorite.. Parce qu’avec du 0,2% de plus, je connais pas mal de systèmes de trading qui d’un coup perdent leur avantage et leur rentabilité…
Cela risque-t-il à terme de freiner les investisseurs et ainsi pénaliser le financement des entreprises françaises ?
Si on considère bien sûr que la Bourse sert encore à financer les entreprises ! On pourra toujours contourner la taxe en achetant les titres français qui sont cotés sur les bourses étrangères. Une dizaine de grands groupes français, comme par exemple Total ou Sanofi, sont cotés à la Bourse de New York.
D’autre part, le décret est suffisamment flou pour que le high frequency trading puisse continuer joyeusement. En effet, on parle bien d’un achat et donc légalement d’un transfert de propriété, ce qui ne sera pas le cas si on s’échange virtuellement 100 000 fois une action dans la journée…
Bref, pour une taxe sensée lutter contre la spéculation délirante, je pense qu’elle va (comme d’habitude me direz-vous) passer à côté de sa cible et seulement servir à renflouer un peu les caisses vides de l’Etat.
Bon, ceci dit, je verrais tout cela à la rentrée, pour le moment, je vais (re)partir quelques semaines loin de tout cela…
Bon investissements, et ne laissez pas courir des trades sont stop loss en ces périodes estivales agitées (ni le reste de l’année d’ailleurs)…
C’est l’été… Enfin, d’après mon calendrier du moins, pour moi qui habite là où c’est bleu sur la carte des températures ci-dessous…
Bon, il parait que ça va aller mieux.. un jour.
En fait, c’est comme la Bourse non ? Ça devrait remonter, non ?
La question que beaucoup de gens se posent pour cet été, c’est dans quelle direction les cours vont-ils sortir de ce petit triangle que je vous ai élégamment dessiné avec soin et papier milimétré ?
Personnellement, je vais arrêter d’y penser pendant quelques semaines, et je vais en profiter pour voyager un peu partout en Europe.
Je n’ai plus que quelques positions, bien encadrées par des stops et des prises de profits qui restent ouvertes.
Je vous conseille vivement de faire de même, ça vous évitera d’y penser pendant vos vacances, et ça évitera aussi quelques déconvenues. En effet, il est tout à fait possible que cela bouge beaucoup d’ici la rentrée… Et mieux vaut être dans le bon sens quand cela se produira.
Même si j’essaie de garder pendant cette période l’objectif optimiste d’au moins un article par semaine, j’avoue que je pense surtout que les “gros articles” avec du trading dedans seront plutôt en ligne vers la rentrée.
Ceci dit, j’aime bien de temps en temps déconnecter complètement, et revenir l’esprit neuf pour un marché neuf. Parce que le marché est toujours nouveau quelque part, c’est ça qui est intéressant ! C’est un peu dommage en ce moment, car j’ai une bonne lecture du marché et c’est donc à regret que je mets en pause mon trading, mais c’est sans doute mieux que de vouloir trop en faire et d’être pris dans la spirale de l’avidité…
Et n’oubliez pas, que l’investisseur particulier doit aussi investir dans son bien-être avant tout !
Economiste: Je dois m’opposer à l’affirmation selon laquelle la croissance doit s’arrêter une fois que le rapport quantité d’énergie / prix atteint une limite. Il y aura toujours des innovations que les gens voudront acheter et qui ne nécessiteront pas l’utilisation d’énergie supplémentaire.
Physicien: Les choses changeront certainement. Lorsque je parle d’une économie “constante”, je ne veux pas dire “statique”. Les aléas de la mode feront toujours partie de nos préoccupations, nous n’allons pas cesser de nous comporter en humains ! Mais je pense davantage à une sorte de jeu à somme nulle. Les modes vont et viennent. Une certaine part du PIB sera toujours consacrée à la mode ou la nouveauté du jour, mais pendant qu’une mode apparaît, une autre tombe dans l’oubli. Les innovations permettront donc des changements dans l’économie, mais pas forcément sa croissance.
Economiste: Mais la question principale est de savoir si la vie dans 400 ans sera indéniablement de meilleure qualité qu’aujourd’hui. Même si l’énergie est fixée et que le PIB est fixe, est-ce que la qualité de vie s’améliorera réellement ?
Physicien: Je ne sais pas si une telle affirmation peut être objective. Beaucoup de gens regrettent les temps passés. Peut-être n’est-ce le résultat que de l’ignorance ou du romantisme. Cela peut être vraiment excitant de s’imaginer vivre pendant la Renaissance, jusqu’à ce qu’un pot de chambre vidé par la fenêtre ne vous éclabousse. Quoi qu’il en soit, quelle sorte d’amélioration universelle et objective peut-on imaginer ?
Economiste: Bien, par exemple, regardons un dessert, avec un sirop décoratif sur une belle assiette. Il est magnifique et certainement goûteux. La valeur que nous donnons à ce dessert est supérieure au même dessert sans décoration. Les grands chefs continueront d’innover. Imaginons une recette d’un futur éloigné de 400 ans qui vous étonnera. Vous ne pourriez même pas imaginer qu’un dessert pourrait être si extraordinairement beau et si délicieux. La foule ferait la queue pour contempler une telle création. Pas plus d’énergie, pas plus d’ingrédients, mais une valeur ajoutée pour la société. Cela est une forme d’amélioration de la qualité de vie, qui ne nécessite pas des ressources additionnelles et qui coûtera probablement la même part du PIB.
Physicien: Cela me rappelle une histoire. J’étais à l’observatoire du Mont Palomar avec un gourou de l’instrumentation optique qui m’a appris beaucoup de choses. Son repas de la nuit, préparé au soir par la cuisine de l’observatoire et conditionné dans un sac marron, était constitué d’un sandwich au thon formé de deux parties: des tranches de pain enveloppés dans un film plastique, et une salade de thon eux aussi enrobé de ce film. Cette séparation évitait que le thon ne ramollisse le pain au bout de plusieurs heures. Il posait son thon entre deux tranches de pain et cela ressemblait à un serpent qui venait de manger un rat. Étonné, je lui demandais s’il comptait étaler le thon sur le pain avant de le manger. Il me regarda énigmatiquement et m’a répondu que “tout finira au même endroit”.
Autrement dit, une présentation esthétique aussi extraordinaire soit-elle, n’aura pas une valeur universelle pour la société. Tout ira au même endroit après tout.
CONCLUSION:
En repensant à cette discussion, on peut se dire qu’un économiste qualifié ne devrait pas avoir à reculer devant les arguments d’un scientifique sans aucune connaissance particulière en économie.
Nous avons dû reconnaître plusieurs points essentiels:
– l’énergie peut avoir des limitations physiques
– l’efficience a des limites, même si on s’intéresse à la réalité virtuelle.
– l’énergie a forcément un prix plancher, ce qui oblige de reconnaître une fin de la croissance éternelle du PIB
Je vais citer un livre (non traduit à ce jour en français): Ecological Economics d’Herman Daly et Joshua Farley:
“… Nous ne partageons pas le point de vue de nombre de nos collègues qui affirment que la croissance résoudra le problème économique, que les étroits intérêts personnels sont les seules motivations humaines fiables, que la technologie trouvera toujours des substituts à une ressource épuisée, que le marché peut efficacement partager tous les types de biens, que le marché libre aboutira toujours à un équilibre entre l’offre et la demande, ou que les lois de la thermodynamique sont sans effets sur l’économie.”
En passant, cela m’inspire un graphique que j’ai vu quelque part sur le net, à propos de la dette US. Belle exponentielle non ? Bon d’accord, elle n’a rien avoir avec la croissance du PIB.. Quoique…
Une découverte d’un important gisement sous-marin de terres rares a été faite près des côtes japonaises par une équipe de géologue menée par le Pr.Yasuhiro Kato.
L’estimation porte sur 6,8 millions de tonnes, ce qui correspond à plus de 200 ans d’utilisation industrielle japonaise au rythme actuel.
Les terres rares (formées de 17 métaux indispensables aux applications nombreuses de la hi-tech allant des écrans plats aux éoliennes) sont actuellement extraites à 95% en Chine, qui limite les exportations.
Je suis en déplacement professionnel, mais cela ne m’empêche pas d’avoir noté une information très intéressante : une étude du cabinet Ricol Lasteyrie avec les chiffres à fin 2011, a montré que le niveau des entreprises formant le CAC 40 ne valent plus en Bourse que leurs fonds propres. Et ceci malgré de bons résultats et des investissements.
Après une petite pause, due à divers déplacements professionnels qui m’ont éloignés quelque peu de ce blog, la série d’articles consacrés aux limites de la croissance infinie reprend ici avec cette troisième partie.
Physicien: Quittons la Matrice et allons droit au but. Imaginons un monde avec une population constante et une utilisation énergétique constante. Si le flux d’énergie est fixe, mais si on considère une croissance économique continue, alors le PIB continuera à croître. Cela signifie que l’énergie, une ressource physiquement limitée, doit devenir arbitrairement bon marché pour que le PIB puisse continuer sa croissance.
Economiste: Oui, je pense que l’énergie joue alors un rôle amoindri dans l’économie et devient tellement peu chère qu’on puisse la négliger.
Physicien: Pensez-vous vraiment cela ? Une ressource physiquement limitée qui est fondamentale à n’importe quelle activité économique pourrait devenir bon marché ?
Economiste: Oui, c’est ce que je pense.
Physicien: Bon, assurons nous que nous parlons de la même chose. L’énergie représente de nos jours environ 10% du PIB. Admettons que nous limitions la quantité disponible chaque année à un certain niveau, mais que nous laissons le PIB croître. Nous devons ignorer l’inflation en tant que nuisance dans ce cas: si mes 10 unités d’énergie coûtent cette année 10 000 $ de mes revenus de 100 000 $; alors l’an prochain, la même quantité d’énergie coûtera 11 000$ de mes 110 000 $. Nous allons ignorer cet effet en tant qu’inflation “dénuée de sens”. La “croissance” du PIB dans ce sens n’est pas une vraie croissance, mais juste un rééquilibrage de la valeur de la monnaie.
Economiste: Soit.
Physicien: Donc, pour avoir une vraie croissance du PIB avec une énergie constante, la coût fractionnel de l’énergie doit diminuer par rapport au PIB.
Economiste: Correct.
Physicien: Jusqu’où pensez-vous que cela puisse aller ? Le coût de l’énergie descendra jusqu’à 1% du PIB ? 0,1%? Y-a-t’il une limite ?
Economiste: Il n’y en a pas nécessairement. L’énergie peut devenir un problème d’importance secondaire dans l’économie du futur, comme dans le cas d’un monde “virtuel” que nous avons précédemment évoqué.
Physicien: Mais si l’énergie devenait arbitrairement bon marché, quelqu’un pourrait tout acheter, et soudainement, les activités économiques pourraient se gripper. La nourriture cesserait d’arriver sur la table sans énergie. Les gens s’intéresseront à cela et quelqu’un sera prêt à payer plus pour cette énergie. Chacun voudra le faire, ce qui fera augmenter les prix de l’énergie. Il y a donc un plancher au prix de l’énergie.
Economiste: Ce plancher peut être très bas: bien moins que les 5-10% que nous payons aujourd’hui.
Physicien: Mais il y aura bien un plancher ? 5% ? 2% ? 1 % ?
Economiste: Disons 1%.
Physicien: Ainsi une fois que notre coût annuel en énergie atteindra 1% du PIB, les 99% restants seront bloqués. S’ils essayent de croître, alors les prix de l’énergie devront croître proportionnellement, et nous aurons une inflation monétaire, donc pas de vraie croissance.
Economiste: Je n’irais pas si loin. On peut toujours avoir de la croissance sans augmentation du PIB.
Physicien: Ceci dit, nous sommes maintenant d’accord que les prix de l’énergie ne peuvent pas baisser indéfiniment.
Même les premiers économistes, comme Adam Smith, prévoyaient la croissance économique comme étant une phase temporaire durant peut-être quelques siècles, et ayant pour limite les terres. Si les humains persistent sur le long terme, il est claire que la théorie de l’économie constante va de loin survivre l’actuelle économie basée sur la croissance continue.
Oublions Smith, Keynes, Friedman et tous les autres. Les économistes s’intéressants à une économie constante et fonctionnelle resteront dans l’Histoire bien plus longtemps que les adeptes de la croissance…
Mon opinion générale sur la télé est résumée dans l’image ci-dessus. Je n’ai d’ailleurs pas de téléviseur chez moi. Bon, j’avoue que je regarde à l’occasion quelques émissions via l’internet, mais jamais des émissions “grand public” comme la série d’Harry Roselmack.
Je trouve que ses émissions sont trop superficielles et ne creusent pas assez le sujet traité.
Cependant, je me contredis ici même en vous mettant un lien vers l’émission, datant de février 2012 et intitulée “Avec les traders au coeur de la crise financière“.
Bon, les défauts précédemment indiqués restent valables, mais il y a au moins un élément intéressant dans ce reportage (vers la minute 38) où Jean-Louis Cussac (un trader sur fond propre expérimenté) explique sa manière de voir le risque: “si vous spéculez tout le temps fort, vous êtes certain de tout perdre à un moment donné. Tout. Vous avez 0 chance de gagner si vous spéculez tout le temps fort.”
Il indique aussi les grandes lignes de son succès sur le long terme: money management, gestion du risque. Je ne connais pas ses résultats réels ni la qualité des formations qu’il propose (et j’ai une tendance naturelle à me méfier des “formateurs” en trading…), mais je ne doute pas de son expérience sur les marchés. Ce qui me permet de répéter une fois encore l’importance de la gestion des risques !
Bon visionnage (et oui, on est sur TF1, donc il y aura des coupures pubs…) !
EDIT du 19/04/2013: Visiblement, la vidéo n’est plus disponible…
Dans la rubrique “relativisons”, on pourrait remarquer les choses suivantes:
– depuis les années 90, le chômage des jeunes en France est relativement constant (oscillant autour de 20%)
– pour l’Allemagne, c’est la même chose, à deux détails près: l’oscillation se fait autour de 10% et nous sommes actuellement près des plus bas (alors qu’en France, on serait plutôt vers les hauts)
– L’Italie et la Grande-Bretagne viennent de sortir par le haut de leur oscillations habituelles (qui sont respectivement vers 25% et 15%)
– La Grèce, l’Espagne et dans une moindre mesure le Portugal et l’Irlande, subissent des oscillations beaucoup plus fortes et viennent tous de dépasser leurs plus hauts des années 90.
– A part en Allemagne, les taux de chômage chez les jeunes sont au-dessus de 20% actuellement (avec des pointes à plus de 50%), ce qui est tout de même énorme si on considère que ces chiffres n’incluent ni les étudiants ni les nombreux titulaires de contrats précaires/à temps partiel/subventionnés.
Je me livre ici à une analyse très simpliste, mais souvent, les savants calculs ne servent pas à grand chose et ce sont les grandes tendances qui sont utiles pour comprendre une situation.
Ma conclusion est donc simple:
L’Europe, depuis 20 ans, a des problèmes structurels liés au chômage des jeunes, hormis l’Allemagne. Cela veut dire que “l’avenir a mal commencé” depuis un bout de temps déjà !
La France, ne s’en sort pas si mal que ça, bien que l’écart avec l’Allemagne se soit creusé ces derniers temps. De là à dire que la situation laisse de l’espoir, malgré tout, il n’y a qu’un pas optimiste à franchir…
Comment un pays ayant plus de la moitié de ses jeunes sans emploi, c’est à dire sans réelles ressources et surtout sans avenir perceptible, peut-il subsister durablement ?
Il n’y a pas d’avenir sans jeunesse.
Bref, si aucune réelle politique en faveur des jeunes n’est menée, non seulement je prédis des révolutions européennes d’ici quelques années dans les pays les plus touchés, mais aussi un déclin des pays jusqu’alors épargnés.
Ceci dit, restons “optimistes” car en France, à force d’hésitations et de politiques molles accumulées, nous conservons de la marge pour au moins encore 10 ans.
Du point de vue boursier, cela est difficile à interpréter, mais un scénario à la japonaise, avec d’occasionnels jolis rebonds me parait de plus en plus réaliste.
Je ne suis pas un fanatique de la recherche de configurations graphiques identiques, mais lorsqu’une pomme tombe d’un arbre, il n’y a pas mille trajectoires possibles, seulement quelques unes, en fonction du vent, etc.
Ce sont là quelques raisons de plus pour investir dans la valeur à chaque crise et revendre au milieu d’un rebond sur des niveaux de valorisations encore raisonnables. Parallèlement à cela, je continue à penser que l’investisseur particulier a également intérêt à acquérir des réflexes de traders et ne pas trop se soucier de la macro-économie, mais simplement des mouvements très court/court termes.
“Le mensonge et la crédulité s’accouplent et engendrent l’opinion”.
Paul Valéry est un écrivain, poète et philosophe français né le 30 octobre 1871 à Sète et mort le 20 juillet 1945 à Paris.
Certes, le rapport entre la poésie, la philosophie et l’investissement n’est pas évident de prime abord, mais on peut traduire cette belle phrase ainsi:
“Ce que la plupart des investisseurs croient voir sur des graphiques ou croient déduire de l’analyse macro-économique n’est que le résultat des informations plus ou moins fausses qui diffusent et qu’ils admettent pour être plus ou moins vraie.” – Thomas Aurlant
Commentaires récents