L’année 2020 a vu la rencontre de plusieurs phénomènes majeurs.
Tout d’abord, la première grande pandémie de l’ère numérique, entraînant des réactions “incroyables”. Parmi elles, la voie monétaire pour tenter de gérer le problème des dettes Covid, grâce à la planche à billets “infinie”.
Ensuite, la perte d’influence à la fois économique, mais aussi scientifique, des Etats-Unis (et de l’Occident en général), au profit de la Chine notamment, et de l’Asie en général.
Enfin, l’arrivée d’une nouvelle génération d’investisseurs.
Première partie: la planche à billets
L’agrégat M1 contient seulement l’ensemble des pièces et des billets en circulation ainsi que les dépôts à vue domiciliés auprès des banques (comptes courants), c’est-à -dire les avoirs les plus liquides. ll est donc directement représentatif de la quantité de dollars en circulation (excluant les crédits et les livrets d’épargne).
En faisant une analyse technique simpliste de M1, on voit que depuis la crise des subprimes, le RSI weekly est suracheté, signe d’une forte tendance haussière. Et quant à ce qu’il s’est produit en avril 2021, le graphique se passe de commentaires.
Si on se replace un peu plus loin dans le passé, on comprend encore mieux la situation en cours…
Il n’est pas étonnant de voir que les prix de ce qui est calculé en dollars explosent: matières premières et actions sont tous les deux au plus haut !
L’inflation reste pour le moment sous contrôle, mais ce qui est certain, c’est que plus il y a de dollars en circulation, et moins ils valent quelque chose.
Ceci expliquant en partie l’explosion du bitcoin, qui est perçu comme une réserve de valeur puisqu’on ne peut pas en imprimer de nouveaux. Mais d’autres facteurs expliquent également cette poussée des cryptomonnaies dans leur ensemble, ne serait-ce que les réelles applications technologiques des blockchains et de la de Defi (finance décentralisée).
Mais nous y reviendrons dans la suite de cette série.
La crise du Covid révèle plusieurs choses:
la plupart des gouvernements naviguent à vue entre la nécessité de limiter la casse de l’économie et d’éviter des scènes de mouroirs dans les couloirs d’hôpitaux surchargés (je reste persuadé que le nombre de morts, qui n’est “pas si élevé que ça” – si on compare à une guerre par exemple, est secondaire dans les calculs politiques, contrairement à l’image négative que cela donnerait). la réaction massive (et qui, pour le moment, a fonctionné) de résoudre la crise par la voie monétaire aura des conséquences à plus long terme, en raison de l’explosion des dettes à force de faire comme si de rien n’était en simulant un retour à la normale, on s’éloigne de ce retour dans la réalité il faut toujours voir une crise à long terme, car cela dure toujours plusieurs années la Bourse peut être décorrélée en partie avec l’économie, et cette décorrélation est de plus en plus importante en raison des interventions monétaires justement Keynes a gagné clairement le titre d’idéologue économique dominant dans la plupart des pays “pour le moment, tout va bien”
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La question que peut se poser l’investisseur particulier , c’est que si la solution des Etats passe par la dévaluation monétaire de facto en raison de l’impression monétaire, que faut-il faire avec son argent ?
La réponses est forcément multiple, en fonction de chaque profil.
On peut évoquer :
une diversification entre des actions (ou indices) solides, en rapport avec le monde réel un peu d’or, dont le cours reste relativement stable (à la baisse pour le moment) du bitcoin, qui représente une diversification du cash, mais dont le cours est instable (en pleine tendance haussière extrême) s’assurer d’avoir de l’immobilier acheté à un prix raisonnable sous la main éviter de s’endetter, ou alors de manière très raisonnée, car personne n’est à l’abri d’une perte importante de revenus
Evidemment, la répartition entre ces 4 poches d’actifs dépend fortement des objectifs de chacun, de ses besoins et de son âge. Quoiqu’il en soit, rien ne vaut une étude personnelle pour choisir ses propres investissements. Suivre la mode du moment sans comprendre n’est en tout cas que rarement une bonne idée !
A suivre…
Je suis avec attention le monde des cryptomonnaies depuis fin 2020. Aucun investisseur ne peut pas ignorer cette dimension, car les applications des technologies blockchains vont s’étendre à de nombreux domaines. Evidemment, chacun est libre de ses choix d’investissements, et on peut très bien se tenir à l’écart de ces technologies.
Cependant, il n’y a plus un jour où une grosse entreprise n’annonce pas un projet cryptocompatible (VISA , Paypal , même Boursorama propose d’agréger des comptes de trading crypto avec les comptes bancaires classiques pour avoir une vision d’ensemble !). La machine est lancée et s’emballe, car la prime reviendra aux premiers.
Je cherchais un opérateur français, et évidement, notre gouvernement semble frileux avec ce concept, car tout est toujours traité du point de vue de l’évasion fiscale, alors que la plupart des particuliers n’ont aucun intérêt à prendre des risques pour si peu… Et que les très grosses fortunes s’arrangent autrement de toute manière. Heureusement, qu’il y a tout de même des gens pour reconnaître que d’avoir des entreprises françaises dans les domaines technologiques d’avenir, ce n’est pas une si mauvaise idée !
Donc la nouvelle est tombée aujourd’hui !
« Depuis le 18 décembre 2020, l’enregistrement PSAN auprès de l’AMF est obligatoire. Nous sommes fiers de vous annoncer que ce jour le 30 mars 2021 nous avons reçu un avis favorable à notre enregistrement portant le numéro N°E2021-012 pour DIGITAL EXCHANGE qui édite ZEBITEX et le N°E2021-013 pour DIGITAL BROKER qui édite ZeBitcoin. Notre service est donc désormais ré-ouvert aux inscriptions et pleinement opérationnel.
Il est à noter que cette obtention d’enregistrement pour la partie fiat/crypto est suspensif à la condition que notre dossier d’agent PSP soit finalisé, les derniers éléments de celui-ci sont en cours de finalisation cependant nous pouvons tout de même exercer.
L’objet de ce second enregistrement concerne l’obtention du statut d’agent Prestataire de Service de Paiement , ce qui nous permettra de pouvoir offrir une vraie gamme de services bancaires. Cette offre comprendra :
– un compte bancaire personnel gratuit avec un IBAN Français ou Luxembourgeois, qui permettra d’émettre ou recevoir des virements comme n’importe quel compte bancaire pour l’ensemble de nos utilisateurs !
– la délivrance d’une carte de paiement Mastercard liée à ce compte bancaire (optionnel).
Une fois cet enregistrement finalisé, nous serons la première crypto banque européenne ! D’autres développements sont aussi en cours, tels que l’ajout de fonctionnalités, de nouveaux partenariats, de nouvelles crypto-monnaies et aussi la sortie de l’application mobile (actuellement en bêta). C’est avec une grande fierté que nous partageons avec vous toutes ces nouvelles. » Â
Christopher Villegas.
En dehors de mes investissements traditionnels basées sur de l’investissement progressif sur quelques actions diversifiées, j’ai placé à 5% mon curseur d’investissement sur les cryptomonnaies, avec une autre part de 5% dédiée au trading. Je reviendrai sur mon trading, qui me sert essentiellement à décompresser en évitant de toucher à mes vrais investissements, mais aussi “à sentir l’actualité des marchés”, préférant grandement des longs swing trades sur plusieurs mois et de l’investissement progressif sur plusieurs années.
J’ai l’impression de revivre le début des années 2000, où j’étais peu actif, extrêmement prudent et où j’ai appris beaucoup de choses sur les marchés. Nous sommes en 2021 à un tournant, entre la crise Covid (qui ne fait que commencer à mon avis personnel) et l’explosion des technologies (GAFA & autres), je pense qu’il faut s’adapter. C’est pour cela que je suis attentivement l’univers crypto. Cela ne m’empêche en rien de continuer à investir sur Imerys ou Sanofi pour ne donner que deux exemples bien de chez nous et bien terre à terre. Mais, j’aime comprendre la psychologie des foules des investisseurs…
Bref, une société française qui propose quelque chose de sûr et “Bercy-compatible”, m’intéresse grandement !
Je ne suis absolument pas dans l’esprit “affiliation” et je n’en ai jamais proposé, mais très franchement, pour des personnes qui veulent une certaine sécurité et tenter l’aventure crypto (attention, il faut vraiment le voir comme un investissement long terme, car le trading dans ce domaine me semble encore plus extrême que sur Forex), n’hésitez pas à passer par mon lien (ça me fera toujours de quoi me payer un café !)
Je précise que je n’ai AUCUN lien avec cette société, si ce n’est celui de client (mon compte est cours d’ouverture et de vérification à l’heure où j’écris ces lignes).
Attention à ne pas succomber à la folie des gains faciles, mais comprendre le fonctionnement des principales cryptomonnaies comme le bitcoin ou l’ethereum me parait indispensable pout tout investisseur qui s’intéresse au monde dans lequel il vit !
Bons investissements et n’oubliez pas que vous êtes les seuls responsables de votre argent. Ceci n’est pas un conseil d’investissement !
Quand un ami bloggeur que j’apprécie et que je suis depuis des années à travers son site www.dividendes.ch écrit un livre, je me dois au moins de le lire !
Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce site, sachez que la blogosphère francophone se divise en gros en trois types de sites:
les vendeurs de méthodes blingbling version “la question elle est vite répondue” (en effet, ma réponse est rapide: je ne regarde même pas ce genre de sites pour pigeons) les sites d’informations/sociétés de presse, mais qui proposent tout de même une “formation”, au contenu plus ou moins sponsorisé et intéressant les particuliers/amateurs de Bourse, qui pour la plupart veulent simplement se diriger vers une des premières catégories, et qui manquent donc d’expériences dans tous les domaines les quelques exceptions, à compter sur les doigts d’une main, où les informations résultent d’une passion et qui sont durables et donc basées sur une réelle expérience de l’auteur
La durabilité d’un site internet est généralement un critère primordial. La plupart des blogs disparaissent, que ce soit pour de “bonnes” raisons (l’auteur a autre chose à faire et s’est lassé de sa phase “investisseur/trader” ou a réalisé qu’il n’allait pas gagner des millions avec des pubs Google), ou de “mauvaises” (le succès de la méthode miracle n’est pas au rendez-vous, les comptes de trading ont cramés les uns après les autres…).
Dividendes.ch fait partie des quelques survivants qui dépassent la dizaine d’années, ce qui en “temps-équivalent internet” représente bien une demi-éternité ! Et comme on le dit souvent “ce qui ne me tue pas me rend plus fort”. La preuve en est avec la parution de l’e-book “Les déterminants de la richesse”, désormais également disponible en broché et qui résulte des années d’expérience de son auteur.
Personnellement, je me méfie beaucoup des “e-books”. Il est très facile d’en éditer un grâce à des entreprises comme Amazon par exemple. Il est beaucoup moins facile d’en écrire un. En conséquence, il existe de nombreux ouvrages numériques de qualité médiocre, écrits à la va-vite et surtout par n’importe qui. Si la plupart des auteurs “savent de quoi ils parlent”, tous ne sont pas doués en écriture ni en pédagogie, donc le résultat est souvent au mieux, médiocre.
De plus, la lecture sur tablette ne m’enchante guère, si ce n’est lors de voyages où c’est beaucoup plus pratique que de traîner des tonnes de livres.
Avec tous ces aprioris, j’ai donc contacté Jérôme en lui disant que j’allais acheter son ebook, par curiosité et si j’en voyais l’intérêt, j’allais rédiger un petit article sur le sujet… Pour être honnête, il m’a proposé de me rembourser mes frais d’achat, mais très sincèrement, pour le prix d’un café (en Suisse), je vais transférer une partie de mes investissements “autoformation/lecture” vers ses investissements “gains générés par le blog”. Au pire, j’aurai fais un mauvais investissement d’un montant absolument négligeable.
Au mieux, j’aurai appris un truc ou deux…
Le contenu
Le livre se lit relativement vite, quelques heures, comme beaucoup d’e-books, qui sont calibrés pour les temps modernes. Les “Guerres & Paix” ne sont plus à la mode. Ceci dit, un livre sur l’investissement n’a pas besoin d’être un pavé pour contenir des informations intéressantes.
L’approche est orientée vers le temps nécessaire à devenir rentier et la meilleure manière d’y parvenir. Cette thématique est très courante, puisqu’au final, c’est dans l’air du temps. Sortir de la “rat race” est l’objectif de beaucoup de personnes captives de cette course effrénée. Au final, un rentier est un investisseur qui a réussi !
Nous avons donc un rappel des principaux livres sur le développement personnel de l’investisseur, qui sont des classiques que de nombreuses personnes ont lu (la semaine des quatre heures , Rich Dad Poor Dad , l’homme le plus riche de Babylone …) et qui ont tous le mérite de faire réfléchir sur sa relation à l’argent.
Les arguments sont confrontés au faits, et les diverses solutions globalement proposées (frugalité, travail, épargne, investissements …) sont décortiquées.
Que du bon sens , mais rien qu’en s’inspirant de tous ces conseils, on aura déjà fait un grand pas vers la richesse !
Par contre, ce que j’ai apprécié, c’est que tout ceci n’est pas rédigé en tant que guide de coaching comme trop de livres (y compris dans la liste citée dans l’introduction) avec ce ton positif obligatoire “vous voulez agir ou subir ?” Cela m’a toujours insupporté, même si le message porté est cohérent.
Ici, nous avons plutôt une étude technique des différentes méthodes possibles, en les ramenant au temps nécessaire pour atteindre l’indépendance financière.
Vient ensuite le cÅ“ur de l’ouvrage: les différentes manières d’investir.
L’auteur va bien au-delà de ce qui est proposé d’habitude: trop souvent une variation sur les mérites des intérêts composés et une méthode “miracle” consistant à épargner pendant 30 ans. (Ce qui en passant n’est pas une mauvaise manière d’investir).
Il compare plusieurs approches qui ont fait leurs preuves (momentum, permanent portfolio…), mais aussi certaines approches plus originales.
Il en résulte quelques stratégies, qui vont être étudiées selon le temps nécessaire pour devenir rentier. Le tout est accompagné de diverses astuces (que je connaissais pour la plupart, mais il est toujours intéressant de voir les choses sous un autre angle).
Les conseils données sont précieux, car n’importe quel investisseur les suivant devraient pouvoir s’en sortir honorablement. Certains dépendent de la psychologie propre à chacun, et on peut être en désaccord, mais l’ensemble des recommandations devraient être suivies.
J’ai d’ailleurs découvert que j’en suivais une très grande majorité dans mes propres investissements. Je n’ai pas forcément suivi le même chemin pour aboutir à mes conclusions, mais je suis tout à fait en accord avec ce qui est écrit.
Un des points forts de cet ouvrage est la pédagogie employée. A la fin de chaque partie, nous retrouvons les “enseignements principaux” qui résument bien les concepts exposés et facilitent la compréhension.
Le livre s’adresse à tous.
Quand Jérôme m’a dit que j’allais sans doute apprendre quelque chose, il avait raison. J’avais un fort doute, car cela reste un livre qui s’adresse a priori à des débutants, et sans vouloir me jeter des fleurs, cela fait tout de même un certain temps que je roule ma bosse dans le monde de la bourse et des investissements, et j’ai lu beaucoup de choses.
Mais comme souvent, un point de vue différent est souvent un moyen de (re)découvrir ce qu’on avait oublié/mal assimilé soi-même et de conforter les points communs dans divers raisonnements.
L’une des stratégies proposées est quasiment l’opposée de ce que je pratique le plus (à savoir l’investissement sur des écarts de la moyenne, lorsque tout baisse justement) et la combinaison avec le taux de chômage US est une approche que je n’avais jamais envisagée. Ceci dit, j’ai bien envie d’y consacrer un petit portefeuille secondaire…
Bref, tout investisseur peut y trouver quelque chose d’intéressant, ne serait-ce que les compilations d’études interprétées. Le sous-titre accrocheur “La science au service de l’indépendance financière” a donc bien un fond de vérité…
Le livre donne des pistes pour élaborer sa propre méthode, et c’est bien le plus essentiel : se poser ses propres questions pour élaborer sa propre méthode pour atteindre ses propres objectifs !
De plus, avoir les réflexions personnelles et authentiques d’un véritable investisseur particulier est toujours intéressant. Même si l’auteur espère sans doute un petit retour financier pour cet ouvrage, cela n’est certainement pas sa motivation principale, et ça se remarque…
En conclusion, c’est bien un achat que je ne regrette pas et pourtant, j’en ai lu des livres !
PS: Si j’ai rédigé cet article, c’est aussi parce que j’apprécie le travail de Jérôme, mais je ne me consacre plus qu’aux choses qui m’intéressent sur mon propre blog. Pas d’articles sponsorisés ou autre, juste mon point de vue d’investisseur (très) particulier ! Faites-en ce que vous voulez !
Source: Nutrien.com
Sur la partie de mon portefeuille consacrée à l’investissement “moyen-long terme” (sur plusieurs années), le temps joue le rôle principal pour déterminer un succès.
J’ai dénoué une une position prise en deux temps à l’époque de Potash Corporation of Saskatchewan (PotashCorp ). Cette entreprise canadienne produisait des engrais (potasse, phosphate et nitrate) pour l’agriculture intensive.
Je suis entré en deux temps: le 30/10/2015 avec un PRU (converti en euros, frais inclus) de 20,18 $ (18,37 € au cours de l’époque d’après mes notes) et le 8/04/2016 avec un PRU de 16,21 $ (14,28 €). Le PRU final était donc de 16,08 €.
En septembre 2016, PotashCorp annonce la fusion de ses activités avec Agrium , ce qui créerait la plus grande entreprise d’intrants agricoles au monde. De par la position dominante de cette nouvelle structure, en ayant un contrôle de deux tiers du marché de la potasse en Amérique du Nord et un tiers du marché de phosphate et d’azote dans ce même espace.
Nutrien est finalement née au 1er janvier 2018 de la fusion entre PotashCorp et Agrium , deux sociétés canadiennes du secteur des engrais. Les actionnaires de Potash ont reçu 1 action de la nouvelle entité pour 2,5 actions détenues.
Si on calcule en “équivalent Potash”, il faut donc multiplier l’ancien cours par 2,5 pour avoir une équivalence. Mon PRU de 16,08 € vaut donc 40,2 € (donc environ 48,24 $ pour un cours actuel EUR/USD de 1,20 $) sur le graphique boursier de Nutrien. Autrement dit, mon PRU est plutôt dans la moyenne haute des cours depuis 2018. J’appelle cela un “mauvais investissement”.
Le cours a plus ou moins stagné dès lors, à l’exception de la chute des marchés du krach de mars 2020.
Certes, j’aurais pu (dû) renforcer en mars, mais j’avais d’autres priorités et opportunités lors de cette brutale correction de tous les marchés. Et, comme je le disais, les cours de Nutrien stagnent, ce qui ne m’a pas spécialement motivé pour investir davantage. D’autant plus que pour ces investissements à “moyen-long terme”, j’ai plutôt tendance à attendre et un excès de marché pour revendre.
Il peut paraître étrange de vendre maintenant alors que cela fait 5 ans que je conserve cette action en portefeuille.
Ceci dit, la Bourse offre de nombreuses opportunités et les liquidités dégagées peuvent servir à d’autres choses.
Mes arguments en faveur de la vente sont:
je ne vois pas d’amélioration réelle de la situation de cette entreprise, que je classe dans “potentiel à long terme, mais pas plus que d’autres, voir plutôt moins” le Marché dans son ensemble a beaucoup progressé depuis mars, prendre quelques bénéfices n’est peut-être pas une mauvaise idée le prix de la potasse est au plus bas depuis des années, cela peut changer, ou pas. sur un graphique en données quotidiennes, une zone d’excès (de vente) semble avoir été atteinte je déteste les fusions, qui rendent compliqué le suivi des cours boursiers (même si au final, les cours de Potash se retrouvent en cherchant un peu, et qu’un multiplicateur de 2,5 n’est pas un calcul si complexe…) j’ai d’autres idées pour les fonds dégagés
Tous ces arguments se discutent, mais toujours est-il qu’il faut bien prendre la décision un jour.
Mon objectif initial, indiqué sur mon journal d’investissement était “potentiel à doubler la valorisation boursière + dividendes réguliers quasi-certains – à voir d’ici quelques années. Sortir avant si stagnation sur plusieurs années”.
J’attendais donc un +100%. Cela peut paraître optimiste, mais sur 5 ans, cela ne fait “que” +20% par an. Et je ne compte pas l’inflation !
Le résultat: je suis sorti le 13/01/2021 à 54,95 $, ce qui donne après conversion en euros un gain de + 24,8 % au total (dividendes inclus, qui représentent un peu plus de la moitié des gains, ce qui est logique vu que c’était pour moi une valeur de rendement de fond de portefeuille).
Cela donne, pour un investissement sur 5,25 années, un gain moyen de +4,72%/an. Le tout hors imposition.
Voilà donc ce que j’appelle un investissement “raté”.
J’aurai donc mieux fait de placer cet argent ailleurs (sur Tesla ?).
Mais…….
Mon portefeuille est diversifié , je n’attends pas beaucoup plus de 5%/an pour la partie “fond de portefeuille”.
2. On ne peut pas savoir à l’avance
3. Au final, c’est toujours bien mieux qu’un livret A ou une assurance-vie .
4. Le “potentiel” de Nutrien est toujours là , je pourrais faire le même raisonnement qu’il y a 5 ans et racheter après une correction… Ou regretter que le cours s’envole vers 100 $ d’ici quelques années. C’est la vie de la Bourse ! L’aspect “investissement value” de Nutrien est toujours présent.
Donc, si c’est un exemple d’investissement “raté”, pourquoi se priver d’investir en Bourse ?
(J’aurais pu vous parler de mon investissement sur Pandora d’il y a quelques années, mais je n’ai jamais été convaincu que de montrer les bonnes affaires permet de progresser en trading/investissement).
Je conclurai par une citation que je garde toujours à l’esprit:
“C’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignent nus.” (Buffet)
Disclaimer: Cet article n’est pas un conseil en investissement, mais une présentation à but pédagogique pour VOUS faire réfléchir sur VOTRE manière d’investir. Vous êtes le seul responsable de VOS investissements !
La question est de savoir quel est le réel ennemi…
Le Bitcoin a beaucoup de qualités par rapport à l’or et ses défenseurs vantent ses mérites d’autant plus que son cours explose à la hausse, enchaînant des performances hallucinantes en 2020 notamment.
La dernière fois que cela s’est produit, c’était en 2018, juste avant un krach où le discours global a changé : “c’est la fin du Bitcoin”, etc.
Il est extrêmement difficile voir impossible de faire du market timing, mais il n’en reste pas moins que pour un investisseur à long terme, mieux vaut acheter “bas” que “haut”. Evidemment, l’investissement progressif permet de lisser les cours, pour peu que l’on investisse dans un actif ayant une tendance haussière à long terme, voire même pas de réelle tendance, mais avec quelques pics de temps en temps, on finira par être plus ou moins gagnant.
La théorie dit que même en commençant son investissement vers les plus hauts historiques, pouvant être dépassés un peu plus tard, on reste gagnant.
Ceci dit, si le seul moyen d’être gagnant, c’est d’entrer un jour ou l’autre dans le marché et que les corrections peuvent mettre des années à se produire, il est toujours préférable de commencer après un krach.
Je surveille attentivement le Bitcoin & la cryptosphère, et m’intéresse beaucoup à son sujet (mais j’y reviendrai dans d’autres articles), mais tout de même. Si je pense que la blockchain a un véritable avenir, cela ne m’empêche pas de la comparer avec les mêmes critères que pour tous mes investissements: sommes-nous “au pire moment” pour investir sereinement ?
Prix de l’or vs Bitcoin (en données hebdo)
Si on regarde le graphique, le Bitcoin vaut actuellement près de 15 fois le prix de l’once d’or. La dernière fois que cela s’est produit, c’est fin 2018, juste avant un krach du Bitcoin.
Certes, nous sommes peut-être à un tournant majeur des cryptomonnaies, avec les gros fonds d’investissements et les banques qui entrent dans le jeu. Ce qui va forcément augmenter la valeur du Bitcoin . Donc, ce rapport bitcoin/or peut encore augmenter, comme il l’a déjà fait depuis la création du Bitcoin . Peut-être que sa “juste valeur” serait de 30 ou 40 fois le prix de l’or…
Peut-être…
[MISE A JOUR DU 3/1/2021]:
Décidemment tout va très vite depuis 2020… Visiblement, la valeur du Bitcoin par rapport à l’or n’est pas seulement de 15 fois en tout cas… Quelle belle explosion exponentielle. Il est amusant de voir que l’adage “les cours ne montent pas jusqu’au ciel” est pris totalement à contre-pied par les adeptes des cryptomonnaies qui parlent de “to the moon”. Deux paradigmes s’affrontent. Est-ce que la logique de tous les investissements va être respectée, à savoir des corrections lors des phases d’excès ? J’ai ma petite idée sur la question. Le tout est de trouver le bon timing, ou plutôt s’arranger pour que le timing n’ait pas une importance cruciale. Ceci dit, il ne me viendrait vraiment pas à l’idée de shorter le BTC, par contre, le rachat lissé sur des corrections me semble pertinent.
[MISE A JOUR DU 11/4/2021]:
Le bitcoin a doublé encore par rapport à l’or en un trimestre… Avec une tendance forte en hebdomadaire qui ne semble pas encore s’essouffler… Cela en dit long sur le rôle de valeur refuge actuelle du bitcoin. La perception globale du marché a changé. C’est un phénomène très intéressant, et c’est bien pour cela que je m’intéresse autant aux cryptomonnaies depuis quelques temps…
[reprise de l’article d’origine paru en décembre 2020]
Cependant, ce changement de paradigme peut-il se faire sans accrocs ?
Le pic de 2018 a déjà été créé par la prise de conscience (à un degré bien moindre, certes) de la valeur intrinsèque du Bitcoin par (certains) financiers. Ce pic peut être dépassé en 2020/21.
Néanmoins, il est probable qu’il y ait au moins une correction, ou un mini-Krach, après des excès. Tous les indicateurs de surachat sont au taquet et la tendance haussière actuelle est très forte.
D’autre part, la dernière fois qu’il y a eu un excès du Bitcoin, l’or en a profité, pas tout de suite certes, mais tout de même de manière importante.
Or en données hebdo
Nous saurons bientôt quelle est la vraie valeur refuge entre le Bitcoin et l’or…
Remarquez que je suis haussier sur les deux, à long terme, mais à moyen terme, j’aurais tendance à favoriser l’or pour les raisons évoquées ci-dessus. Cela ne m’empêchera certainement pas d’entrer dans l’investissement à long terme sur le Bitcoin prochainement, mais probablement pas aux niveaux actuels des cours, ou alors avec une stratégie de DCA (dollar cost averaging , ou simplement investissement progressif ).
Ce petit article n’a pour but que de vous faire réfléchir. Vous êtes seul responsable de vos investissements et ceci n’est certainement pas un conseil d’investissement !
Bonne fin d’année 2020, soyez prudent (dans tous les sens du terme !)
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