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Un exemple d’allocation de porte-feuille (très) particulière

En général, les banques distinguent 3 profils d’investisseurs différents:

– le « prudent« , à qui on conseille de placer 75% environ en obligations et en monétaires et 25% en actions françaises et européennes. Il ne faut pas espérer plus de 4-5% par an de rendement.

– l' »équilibré« , à qui on recommande une répartition 50/50. Le rendement peut atteindre 5-6% par an.

– le « dynamique« , à qui on suggère 75% d’actions dont une part d’actions internationales et 25% d’obligations et de monétaires. Le rendement peut dépasser les 8% mais au prix d’une grosse fluctuation de son porte-feuille.

Lorsque je fais des tests sur internet pour déterminer mon « profil d’investisseur », (par exemple ici : http://profilinvestisseur.services.natexis.fr/dpi.jsv?canal=internet&banque=099 ), on me catalogue en investisseur « dynamique ». Ce qui est assez logique, puisque je m’intéresse activement  à l’investissement.

Pourtant, mon allocation de porte-feuille est la suivante (je n’inclus ni ma résidence principale ni mes économies de précautions):

Bref, je suis grosso modo 1/3 en actions et 2/3 sur Forex, que j’assimile à du monétaire.

Autrement dit, j’ai une allocation située entre « prudente » et « équilibrée ». Ce qui me convient bien mieux du point de vue du vocabulaire.

Certains vont certainement remarquer qu’assimiler le Forex, secteur hautement spéculatif très risqué, à des sicav monétaires est un peu osé non ?

Et bien non. Tout dépend de la manière dont on investi !

Mes 5% de SICAV:

J’utilise essentiellement des SICAV actions achetées dans des creux de marchés avec un « lissage » du prix de revient par un achat mensuel. Je m’en sers comme une sorte de fond de réserve à échéance un ou deux ans. Disons que j’échange une moindre disponibilité (c’est à dire que je ne les vends JAMAIS à perte, ce qui m’oblige parfois à les garder plusieurs mois au moins) contre un meilleur rendement qu’un compte à terme géré par quelqu’un d’autre ou qu’un livret (il est très facile de dépasser 5% par an sur des SICAV actions).

Mes 28% d’actions:

Elles sont essentiellement investis sur des actions américaines ou canadiennes (enfin, en tout cas depuis quelques années). L’objectif ici est de faire des gains en dizaines voir centaines de pourcents. Évidemment, cela implique un risque plus élevé et/ou une échéance à plus long terme en fonction de l’horizon de trading fixé pour chaque trade. Parmi elles, je peux (toujours en fonction des conditions générales du marché) conserver quelques lignes de fond de porte-feuille avec des objectifs plus modestes (disons 10%) avec des valeurs « solides » types CAC40 ou grosses sociétés américaines. J’inclus ici un PEA qui sert surtout à me couvrir à l’occasion avec un tracker short sur le CAC40.

Mes 67% Forex:

La majorité des mes investissements se font depuis quelques années sur le Forex. M’y étant intéressé à partir de mi-2008, j’ai pu constaté l’intérêt que ce marché présentait en temps de crise ! Bien sûr, il s’agit indéniablement d’un marché « piège à débutants », mais on peut s’en sortir pour peu qu’on ait l’état d’esprit et la patience nécessaires.

Pour éviter une défaillance d’un courtier (bien que les fonds des clients d’un courtier sérieux soient garantis par l’Etat, cela risque d’être long et compliqué en cas de faillite), j’ai réparti mes investissements en plusieurs comptes.

Comme j’utilise peu de levier, et donc peu de marge, je peux à tout moment retirer une bonne part de mes avoirs. C’est pour cela que je considère que c’est de l’argent cash, disponible assez facilement.

Par exemple, si je sens une opportunité importante sur un titre, je n’hésite pas à faire un transfert d’un compte forex vers un compte titre, en réduisant provisoirement mes activités forex (pour ne pas dépasser mes règles strictes de money management). Ceci dit, cela reste assez rare car, en ce qui concerne mes activités boursières, j’ai plutôt une optique à moyen/long terme, donc j’ai rarement un besoin urgent en cash pour investir sans que je l’ai prévu suffisamment à l’avance.

L’un des gros pièges en finance est d’ailleurs le besoin compulsif de faire des placements/trades que la plupart des gens ont. Ils ne cessent de prendre des positions (et donc de payer des frais à leurs courtiers, en plus de surinvestir et donc de devoir parfois vendre à perte par besoin réel de liquidités).

Bref, le Forex est bien du monétaire à fort rendement, si on a conscience de ce que l’on fait !

Petites remarques sur les allocations classiques « prudentes »:

Personnellement, quand je lis qu’en période de chute des marchés, il faut vendre des actions et acheter des obligations, cela me fait bien rire.

Non seulement les actions que l’on conserve vont baisser, mais en plus, je ne vois pas comment les obligations peuvent, de nos jours, être un investissement plus « prudent » qu’autre chose. Sans parler de leur rentabilité médiocre.

Mieux vaut profiter de ces périodes de chute pour acheter des vraies VALEURS à prix bradés, tout en shortant les indices et en continuant tranquillement à trader le forex, où il y aura bien toujours une devise qui monte par rapport à une autre qui baisse !

Bons investissements !

Dix avis sur dix adages boursiers

En faisant le tour de divers blog boursiers, je suis tombé sur un commentaire (plutôt désabusé en passant) concernant les adages boursiers. J’ai bien tenté de donner mon avis, mais j’ai senti rapidement que cela méritait un peu plus qu’une simple réponse à un commentaire.

Je vais donc essayer de décortiquer ces dix adages.

1. « On achète au son du canon et on vend au son du clairon. »

Sans doute un de mes préférés. On peut effectivement faire les meilleures affaires lorsque tout le monde pense que la situation est mauvaise et revendre quand tout le monde pense que le ciel est rose et le restera (ça se saurait si ça pouvait être possible !). Le tout c’est de ne pas miser sur un cheval malade, car une situation peut toujours empirer…

2. « Il faut quitter les oripeaux du joueur et revêtir l’habit du patron du casino. »

Le joueur cherche des sensations. Il est la proie de la peur et de la cupidité. Il investit pour soigner son égo plutôt que son portefeuille. Il ne mesure pas les risques qu’il prend. D’ailleurs il n’a souvent même pas conscience de ces risques. Le patron du casino quant à lui s’appuie sur les statistiques et les probabilités. Il est serein, même si certains joueurs feront parfois sauter la banque,car il sait ! L’investisseur se doit donc d’essayer de se mettre dans la peau du patron et non pas du joueur.

3. « Qu’est-ce qu’un placement à long terme ? Un placement à court terme qui a mal tourné.

Si on ne se fixe pas des objectifs clairs (et donc des stops de protection), on risque en effet de de voir attendre en mode « espoir » qu’un trade se rattrape. Inutile de préciser que c’est très risqué et peu rentable, car on immobilise de l’argent pour rien et surtout, on subit son trade au lieu de le maîtriser.

4. « Ils m’ont dit d’acheter cette action pour mes vieux jours. Cela a remarquablement fonctionné. En moins d’une semaine, j’étais devenu vieux. »

Il ne faut jamais écouter les « bons conseils » des autres sans analyser ce qu’ils affirment par soi-même, de manière objective, au risque de se faire plumer.

5. « Mieux vaut se couper un doigt que le bras. »

Quitte à se retrouver dans une situation où l’on doit perdre (invalidation de son hypothèse de départ), autant assumer sa perte plutôt que de ne rien faire et d’être contraint de perdre encore davantage. Bref, mieux vaut au stop loss déclenché que de subit un appel de marge par exemple !

6. « On achète la rumeur et on vend les faits. »

Celle ci, je me sens bien incapable de l’appliquer. Elle signifie qu’il faut guetter les moindres informations sur un titre pour l’acheter si on a des raisons de croire que son potentiel va s’améliorer. Bref, il faut essayer sans cesse d’anticiper. Par la suite, devant des faits évidents (baisse des bénéfices, pertes de marchés, etc), il ne faut pas hésiter à vendre. Pour appliquer l’achat de la rumeur, il faut avoir les oreilles qui traînent au bon endroit. A moins d’être en permanence avec les bonnes personnes, je ne vois pas comment on peut faire cela efficacement (et encore moins en ce qui me concerne, moi qui ne me renseigne que par internet, où pullulent les rumeurs et autres hoax). Par contre, l’anticipation (et donc l’élaboration de plusieurs hypothèses) est nécessaire pour être efficace. On peut anticiper grâce à un graphique (ouf, je m’en sors mieux ainsi qu’avec des délits d’initiés).

7. « Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. »

Si un titre s’envole sur une longue période de temps, il faut savoir le vendre (ou cesser de l’acheter) car il finira par retomber de ses sommets. C’est le phénomène des bulles créé par la cupidité des investisseurs.

8. « Il y a deux règles dans le placement. La première est: ‘Ne perdez pas votre argent’, la seconde: ‘N’oubliez pas la première’. »

Cette citation de Benjamin Graham est facile à comprendre: la conservation de son capital est la priorité pour tout investisseur. Ceci dit, c’est plus facile à dire qu’à faire. D’autre part, les pertes FONT partis du trading, car sans pertes, pas de risque, et sans risque, pas de gain !

9. « Un économiste est un expert qui vous dira demain pourquoi ce qu’il avait prévu hier ne s’est pas passé aujourd’hui. »

Que dire de plus ? C’est très véridique, même si le fait que les économistes se contredisent entre eux implique que certains ont forcément raisons de temps à autres !

10. « Après la pluie, le beau temps »

Celle-là n’a à priori que peu de rapport avec l’investissement. Ceci dit, elle a le mérite d’affirmer qu’il faut toujours garder espoir et que les phénomènes naturels sont toujours cycliques… Bref, il faut relativiser les périodes de crise.

En ce qui me concerne, je trouve que les expressions populaires sont souvent fondées, mais il faut bien avouer que « le bon sens paysan »  peut aider à éviter des problèmes, mais ne suffit pas à lui seul pour s’enrichir…

L’Amérique, l’Amérique…

Je suis tombé par hasard sur un article du Wall Street Journal sur les « Food Stamps », qui sont des tickets repas pour les plus démunis.

Les chiffres m’ont interpellés, même s’ils ne m’ont pas surpris.

En février dernier, il y a eu 44,2 millions d’américains (soit 14,3 % de la population, un américain sur sept !) qui ont bénéficié de ce programme fédéral.

Il faut savoir que pour accéder à ces food stamps, il ne faut pas posséder plus de 2000 $ (moins de 1400 €) sur ses comptes, bien matériels compris (y compris véhicule personnel, mais la résidence personnelle est exclue). Je n’ai pas creusé le détail du calcul, car il y a de nombreuses exceptions (personnes âgées, handicapées, véhicule utilisé professionnellement…), mais tout de même cela ne fait pas lourd.

Ce programme de food stamps a connu un pic avec la montée du chômage et les pertes de revenus conséquentes. Le nombre de bénéficiaires semble se  stabiliser ces derniers mois mais, de février 2010 à février 2011, il est toujours en augmentation de 11,6%.

Quand on pense que l’état fédéral finance ces food stamps avec l’aide de billets fraîchement sortis du QE2, avec un déficit budgétaire de plus de 10% depuis 2009 (et ce n’est pas prêt de s’arrêter quand on pense que la limite légale de dette publique a déjà été atteinte, et que l’administration américaine d’Obama a due faire des pirouettes pour voter une loi repoussant cette « limite » alors que nous sommes en mai seulement…).

Mais ce n’est pas grave, Ben Laden est mort (coût estimé de la traque en Afghanistan à plus de 400 milliards de dollars) donc tout va bien se passer…

Ceci dit, le SP500 se porte encore bien.

Tiens, jetons un petit coup d’oeil sur le rapport SP500 / dollar index.

Le RSI indique bien une zone de surachat avec un repli possible. Repli qui peut signifier deux choses:

– le SP500 baisse

– ou le dollar se renforce

Personnellement, j’aurai tendance à dire que si le QE2 prend fin en juin, le SP500 baissera (dans une correction bienvenue) ET le dollar se renforcera. S’il est reconduit dans un QE3, alors le SP500 grimpera ET le dollar faiblira encore davantage.

Comme je suis long sur le dollar, il serait donc logique que je sois court sur le SP500.

Cependant, le bon moment ne semble pas encore arrivé.

J’attends d’une part une confirmation sur le CAC40, après qu’il ait touché lui aussi la zone suracheté du RSI (qui sera pour moi un bon point d’entrée pour shorter les indices) et surtout quand il aura clôturé sous la ligne de tendance oblique (en rouge sur le graphique suivant).

N’oubliez cependant pas que:

– ce ne sont pas les graphiques qui décident où vont les cours, mais l’inverse !

il faut considérer chaque trade séparément pour éviter de se perdre dans des analyses contradictoires. Par exemple, je suis toujours long sur le dollar (voir mon analyse sur l’USD/CHF de février https://www.investisseur-particulier.fr/analyse-long-terme-sur-usdchf-fevrier-2011 qui reste valable pour moi, bien que le dollar ait continué à chuter, d’une part j’ai fais pas mal de gains sur mes hedges et d’autre part, il s’agit bien d’une analyse à long terme à échéance 2012 ou plus…)

il faut toujours avoir un rapport gain/risque correct (environ 2 au moins), ce qui permet de se tromper de nombreuses fois tout en restant gagnant sur le long terme.

Acheter au son du canon : prise de décision d’investissement dans le secteur de l’uranium

« Acheter au son du canon » est un vieil adage boursier que j’apprécie particulièrement. Bien sûr, il faut le manier avec discernement, car, acheter quand tout va mal présente le risque que la situation empire encore au point de provoquer la faillite de l’entreprise que l’on a choisi, et donc de tout perdre ou bien qu’une entreprise décôtée reste durablement au plus bas. Mais comme vous le savez, pas de profit sans risque. Le tout, c’est de bien gérer ce risque…

Je vais profiter de cet article pour, non pas vous donner un conseil d’achat, mais vous donner un aperçu de mon raisonnement en matière d’actions.

1. Se fixer des hypothèses

Je pars sur l’hypothèse suivante: le marché action ne va pas chuter, par contre une période de correction est probable OU l’embellie boursière va se poursuivre encore cette année. Autrement dit, n’importe quel scénario global est valable sauf une nouvelle crise comme en 2008. Je pense qu’il y aura une étape clé au moment où le QE2 de la Fed prendra fin (ou sera remplacé par un QE3 ?), donc en juin…

D’autre part, je suppose que l’accident nucléaire de Fukushima ne va pas nettement s’aggraver. Autrement dit, la situation peut se maintenir ou empirer quelque peu, mais il n’y aura pas d’aggravation CATASTROPHIQUE (c’est à dire l’équivalent ou pire que Tchernobyl).

Vous remarquerez que ce ne sont que des hypothèses, ni moi ni personne n’est devin et nul ne peut donc prévoir l’avenir. On peut regarder et décortiquer autant de graphiques que l’on veut, cela ne changera rien: ce qui doit arriver arrivera de toute manière.

2. Repérer un secteur et une société présentant un potentiel intéressant

Je suis avec attention le secteur de l’énergie. En ce moment, l’un d’entre est eux est attaqué, il s’agit du nucléaire, en raison des craintes liées à la centrale de Fukushima.

Pourtant, ce secteur est nécessairement un secteur d’avenir (je ne donne pas à ce sujet mon avis politique sur le nucléaire, en passant je pense qu’il faudrait en sortir au plus vite, mais mon avis en tant qu’investisseur):

– il n’y a pas, actuellement, de réelle alternative à l’énergie nucléaire (faible coût de production, combustible disponible), et cela le restera encore pendant un certain temps même si des GROS efforts pour développer les énergies alternatives étaient faits à l’échelle mondiale (et ça, malheureusement, c’est loin d’être sûr).

– de nombreuses constructions sont planifiées en Asie (64 centrales en Chine, même si leur construction est aujourd’hui suspendue, je ne vois pas comment les chinois pourraient faire autrement que de les construire tout de même dans l’avenir)

Bref, à moins d’une énorme catastrophe au Japon qui montrerait clairement à l’Humanité les dangers de cette énergie, je pense qu’on va continuer à faire « comme si de rien n’était » (alors qu’il y a une catastrophe nucléaire par décennie, ce qui me parait beaucoup pour une technologie soit disant maîtrisée à risque « quasiment » nul). Et encore, même si une telle catastrophe se produisait, il faudrait malgré tout du temps pour trouver d’autres solutions et surtout les appliquer à l’échelle mondiale !

Un autre facteur est la possibilité de spéculation pure et simple. Si les grosses mains se mettent à acheter des valeurs liées à l’uranium, il peut y avoir une flambée spéculative comme en 2007 qui entraînera forcément toutes les valeurs minières du secteur. Vous trouverez davantage de graphique sur l’U3O8 (le minerai d’uranium de référence) sur le site http://www.uxc.com/

Donc, le secteur du nucléaire a encore de nombreuses années devant lui.

Je vous conseille d’ailleurs la lecture de l’excellent article d’Olivier Crottaz à ce sujet ici : http://blog.crottaz-finance.ch/?p=7222

Bref, il s’agit donc de rechercher une société qui présente un bon potentiel dans un secteur qui lui même possède un bon potentiel.

En ce qui me concerne, je trouve que Laramide Ressources Ltd, une société canadienne prospectant les minerais d’uranium, essentiellement aux États-Unis et en Australie, semble posséder ce potentiel tant recherché.

Il s’agit d’une société d’exploitation minière, qui:

– possède des gisements et donc du minerai (= a une valeur tangible)

– possède des terrains ayant des gisements à exploiter ainsi que des parts dans d’autres minières prometteuses ( = une valeur potentielle plus élevée)

n’a pas de dette

n’est pas chère . Ell a une capitalisation boursière inférieure actuellement (au 30/04/2011, au cours de 1,17 $ CAD) à sa valeur réelle (estimation à 1,23 $ CAD ici : http://markets.ft.com/tearsheets/financialsSummary.asp?s=LAM:TOR )

Si vous voulez davantage de détails, n’hésitez pas à lire la très intéressante séries d’articles sur Laramide, toujours chez Olivier Crottaz : http://blog.crottaz-finance.ch/?p=3982

Ce sont d’ailleurs ces articles qui m’ont fait (re)découvrir cette société (et accessoirement empocher une belle plus-value en 2010 !).

Remarquez que, comme je vous l’ai déjà dis, il ne FAUT JAMAIS prendre pour argent comptant les bonnes idées des autres que l’on trouve dans la presse ou sur internet. Par contre, rien n’interdit de vérifier si ces « bonnes idées » en sont réellement par rapport à SES PROPRES CRITÈRES.

3. Rechercher un rendement gain/risque intéressant

Lorsqu’on regarde le graphique mensuel de Laramide, on voit clairement, que le titre présente un potentiel intéressant sur du court terme, mais aussi du long terme.

Le premier objectif se situe sur 2,50 $ CAD (dans la zone de la moyenne mobile 50 mois). Il est probable que cette moyenne mobile soit à nouveau testée dans les mois à venir. Rappelons que la chute récente n’est pas due à la société, dont les cours progressaient depuis fin 2010, mais aux spéculations liées à la catastrophe de Fukushima.

Le second objectif est aux alentours de 5 $ CAD. Il correspond au niveau des cours avant la crise de 2008.

Le troisième objectif, à long terme, est sur 10 $ CAD. Il correspond à la fois à un niveau psychologique important et à un niveau tout à fait raisonnable de retracement depuis les plus hauts à plus de 16 $ CAD début 2007, quand le prix de l’uranium s’envolait (et il est tout à fait possible qu’ils s’envolent à nouveau…)

Si on prend un prix d’achat de 1,15 $ CAD, on obtient tout de même des gains potentiels de +117% pour l’objectif 1, +335% pour l’objectif 2 et 770% pour l’objectif 3.

Cela signifie que même si on perd TOUT (à savoir la société fait faillite), on reste dans un rapport gain/risque intéressant.

On peut aussi mettre un stop loss sous les plus bas de la crise de 2008, vers 0,50 $ CAD par exemple, ce qui améliore encore ce rapport, puisqu’on aura perdu dans ce cas « que » 56%.

Vous voyez que je n’hésite pas à placer des ordres d’achat sans stop de protection à condition que:

– je pense réellement que sur du long terme il y a une forte plus-value à faire !

– malgré une perte totale de l’investissement initial, le rapport gain/risque reste intéressant (c’est à dire voisin de 2).

– l’investissement dans une valeur donnée respecte mon money management global et ne représente qu’une faible part de mon capital total. Il ne s’agit pas de risquer la moitié de son capital en se disant que c’est pas très grave, car le ratio gain/risque est bon ! Cela n’empêchera pas de perdre gros si on se trompe !

4. Obtenir une confirmation de l’analyse technique

Lorsque l’on observe le graphique hebdomadaire, on constate que:

– La zone proche de 1 $CAD est intéressante à l’achat (en vert sur le graphique) car elle correspond à l’ancienne ligne de tendance baissière récente qui a été brisée en septembre 2010. Cette ligne de résistance peut servir de support et les prix pourraient rebondir dessus.

– La zone entre 1 $ et 0.75 $CAD constitue une zone de résistance horizontale datant des plus bas de puis la crise de 2008. Il n’y a aucune raison qu’elle soit enfoncée, à moins d’une nouvelle crise globale (ou d’une détérioration catastrophique de la centrale de Fukushima)

– Le RSI(14) est proche de la zone de survente de même que les stochastiques. Ce ne sont que des indicateurs, mais ils donnent cependant des signaux intéressants.

Le graphique quotidien fait apparaître encore plus clairement l’incidence de la catastrophe nucléaire au Japon. On voit nettement deux gaps sous la ligne de tendance haussière datant de juillet 2010. Le RSI et les stochastiques donnent des signaux d’achat.

La cible de 2 $CAD, c’est à dire dans le second gap, parait intéressante à moyen moyen terme.

5. Je fixe clairement les conditions de mon trade

Après avoir franchi les 4 étapes décisionnelles pour choisir un titre, je place un ordre limite d’achat sur 1.01$. Si je constate qu’en données quotidiennes, les cours semblent stagner au-dessus de ce prix (par exemple dans la région 1.10$), j’entre près des plus bas récents, à condition que le prix d’achat ne dépasse pas 1.15$. Je fixe comme objectifs les objectifs 1 et 2, chacun en sortant la moitié de ma position. Si l’objectif 1 est touché, je place un stop légèrement au-dessus du prix d’entrée.

Si le prix chute vers 0.75$, je reprend une position et je sors en trois temps sur les objectifs 1,2 et 3. Je place un stop au prix d’entrée sur atteinte de l’objectif 1 et au niveau de cet objectif en cas d’atteinte de l’objectif 2.

Si le prix descend sous les plus bas de 2008, j’ai deux solutions: soit je sors sur perte vers 0,50 $ si j’estime à ce moment là que le titre a perdu son potentiel de long terme (en raison d’événements futurs imprévisibles), soit que la faiblesse du prix n’est que dues aux conditions du marché mais que le titre conserve son intérêt et que je le conserve donc en porte-feuille.

En ce qui me concerne, je risque 10% de mon porte-feuille sur ce trade. Cela peut paraître beaucoup, mais je suis un fervent adepte de Warren Buffet et de la concentration de porte-feuille, et accessoirement je suis cash à 67% actuellement… Cela veut dire qu’au pire du pire (la société fait faillite), je perd 10%, ce qui est à la fois beaucoup mais pas tant que ça en fait, mais par contre je peux gagner plus de 20% voit plus en ne risquant que 10, donc avec un ratio gain/risque > 2.

Le fait d’être clair avec soi-même par rapport à ses objectifs et le risque accepté permet d’éviter une part de la pression psychologique lorsqu’un trade part dans le mauvais sens.

J’accepterai ici une perte latente de plus de 50% (sur les 10% investis) éventuellement sur des années, ce qui n’est pas acceptable pour tous les investisseurs, mais au risque de me répéter, il FAUT SE CONNAÃŽTRE SOI-MÊME AVANT DE VOULOIR VAINCRE LES AUTRES !

CONCLUSION

J’espère que vous avez compris que mon but à travers cet article n’était pas de vous conseiller l’achat de telle ou telle société, mais bien de vous présenter une méthodologie simple de prise de décision.

Bons investissements !

Un petit indicateur pour MT4 bien utile : Informer

J’utilise ce petit indicateur qui est, comme son nom l’indique, purement informatif !

Il affiche sur le graphique où il est ajouté :

– un rappel sur les informations « administratives » du compte (nom et numéro de compte, les sommes déposées et retirées, la balance – c’est à dire l’argent sur le compte sans compter les trades en cours (le « floating »), le profit, la marge utilisée et le levier maximal, l’équité – c’est à dire l’argent réellement disponible sur le compte en temps réel, et la différence équité – balance, c’est à dire le gain ou la perte latente)

– mais surtout, il affiche les cours d’ouverture et de clôture de tous les trades passés ainsi qu’une ligne en pointillés représentant le gain ou la perte de chaque trade.

Le tout est bien sûr paramétrable au niveaux des couleurs.

Voici un exemple de ce que ça peut donner (en rouge, les prix des ordres de vente, en vert les prix des ordres d’achat, en gris les prix de clôture avec les pointillés rouge pour des positions perdantes et vertes pour les gagnantes). Il s’agit de l’EUR/USD au 19/04/11 en graphique 4H. En passant pour les curieux, c’est aussi un exemple d’utilisation de la méthode stochastic 3 que je teste actuellement dans une configuration difficile: premier ordre short stoppé, deuxième ordre de rattrapage long stoppé, mais 3ème et dernier ordre short gagnant. Conclusion du trade: résultat nul (enfin, pas tout à fait, j’ai quand même un gain total de +0,24%, spreads et swaps inclus, ce qui pour un trade à priori perdant n’est pas si mal que ça…).

Voilà l’indicateur (dans sa version 4):

  Informer v4 (15,9 KiB, 2 305 hits)

Garder son équilibre intérieur en tradant

Le trading est une pratique épuisante psychologiquement. Même ceux qui affirment que cela ne les affecte pas, qui s' »amusent » soit disant, sont souvent inconsciemment rongés par leurs positions ouvertes, leurs pertes potentielles ou réelles, etc.

Cela vient de notre relation à l’argent, qui nous a été inculquée par notre entourage et par la société, qui est souvent calquée sur un modèle argent -> réussite -> vie heureuse. Ce qui signifie aussi pauvreté -> échec -> vie malheureuse et frustrante.

En fait, cela devrait être le contraire : vie heureuse -> réussite -> argent.

Je dirais même vie malheureuse et frustrante -> recherche d’une amélioration -> vie heureuse -> réussite -> argent.

Le fait de perdre de l’argent, de ne pas réussir dans ses investissements, créé un stress et des frustrations. C’est aussi une sources d’angoisses (« et si je perdais plus ? et suis j’étais nul ? »).

Malheureusement, un humain qui est stressé et angoissé, réagit souvent de deux manières:

l’agressivité: en trading, il s’agit d’en « remettre une couche », de prendre des plus gros risques, de plus gros leviers, « pour se rattraper »

la résignation: soit on abandonne l’idée du trading, soit on se résigne à être un « perdant ». J’ai déjà vu des gens qui affirmaient, presque fièrement, avoir perdu de l’argent et de savoir qu’en faisant un investissement, ils allaient certainement mal s’en sortir. Ils acceptaient donc d’avoir un rendement négatif, alors qu’en mettant leurs sous sur un livret A, au moins, ils n’auraient rien perdu !

Pourtant, la solution est toute autre: il faut accepter son stress et le gérer, pour qu’il disparaisse naturellement. Et oui, l’organisme a des soupapes de sécurité. Vous vous imaginez ce qu’aurait donné l’humanité si nos lointains ancêtres étaient tous stressés, téméraires au point d’être suicidaires ou dépressifs ? Le stress fait parti de la vie humaine, mais il faut savoir l’évacuer.

Quand je compare mes résultats avec d’autres investisseurs ou traders autour de moi, je me dis parfois que j’ai finalement assez vite compris ce qu’il fallait faire pour réussir. Je me suis demandé souvent quel était mon avantage par rapport à eux. Même si, pour être certain de cette « réussite », il faudra attendre ma « retraite » car RIEN ne m’empêche de perdre tout dans 13 ans, demain, dans 8 mois SAUF MA CERTITUDE de suivre MES RÈGLES.

Est-ce que je suis doué d’une intelligence supérieure ? Hum, même si je ne pense pas être déficient de ce côté là, il y a plein de gens qui comprennent mieux les calculs complexes utiles en investissement alors que je me contente généralement de saisir l’essentiel.

Est-ce que je suis particulièrement chanceux ? Je dirais qu’une pièce lancée en l’air a surtout une chance sur deux de retomber sur face et une chance sur deux de retomber sur pile. Que je la lance moi-même n’y changera rien sur du long terme.

Est-ce que j’ai miraculeusement développé un système de trading infaillible ? Certainement pas, cela n’existe pas !

Est-ce que je maîtrise mieux mes émotions ? Hum… Attendez, en y réfléchissant bien, je peux supporter l’idée de perdre « gros », tant que c’était un risque calculé à l’avance. Je peux me dire que je ne vais pas me laisser emporter par l’appât du gain en me disant qu’en augmentant un peu mon levier, je pourrai gagner tant de fois plus. Je peux aussi me dire que si j’ai tort 5 fois de suite, on verra bien la 6ème fois… Je peux aussi me dire que si j’ai tort, c’est que j’ai dû ne pas comprendre quelque chose. Mais tant pis, je finirai par progresser sur ce point. Je peux aussi me dire que finalement, si je ne tiens pas 20% par an comme Warren Buffet, et bien, tant que je fais au moins 2% comme mon livret A, je n’aurai perdu que mon temps et j’aurai tout de même économisé quelque chose.

Bref, je suis capable d’accepter la difficulté et de contrôler mes émotions car j’évacue mon stress.

Est-ce que parce que je suis un Vulcain, fils spirituel de Spock ? Certainement pas !

Par contre, je pratique les arts martiaux.

Plutôt beaucoup en fait. Je dirais même presque tous les jours, un peu, ou plus suivant mes disponibilités.

Cela m’aide beaucoup en trading. Je trouve que c’est exactement la même chose:

un adversaire à combattre: soi-même avant les autres

un sens de l’effort à long terme

la certitude que toute action a une conséquence

– une prise de risque contrôlée

un soucis constant de s’améliorer

De plus, cela m’apporte des qualités utiles en trading:

un meilleur contrôle de ma propre peur

un exutoire physique au stress de l’esprit

un accomplissement qui m’éloigne du besoin de me prouver quelque chose et d’une trop grande focalisation sur l’argent

Accessoirement, c’est aussi bon pour la santé !

Je ne dis pas que tous les investisseurs devraient s’entraîner pour la ceinture noire avant de toucher une plate-forme de négoce, mais chacun devrait trouver son équilibre dans une activité sans aucun rapport apparent avec le trading.

« Un esprit sain dans un corps sain, et un esprit sain pour des investissements gagnants ! »

PS: Bon, je vais appliquer ma recherche de l’équilibre en commençant par prendre une semaine de congés loin de tout trading. N’hésitez pas à poser des questions ou à réagir à cet article, en me disant par exemple vos propres solutions pour rester zen, je vous répondrais dès mon retour.

Indicateur Bband Stop pour MT4

Je vais poursuivre ma série d’articles consacrés aux indicateurs pour MT4.

L’objectif est de vous présenter des indicateurs utilisables, puis de vous proposer une application possible.

Attention, je ne vous livrerai pas de méthode « clés en main », car c’est tout simplement inutile. Chaque trader doit s’approprier SA méthode (même s’il peut tenter d’appliquer celle de quelqu’un d’autre, et parfois même y parvenir… ). Cependant, en y réfléchissant un peu, vous pouvez en tirer une stratégie tout à fait valable.

Mais trêve de discussion, parlons maintenant de ce fameux indicateur.

L’indicateur Bband Stop est basé sur les bandes de Bollinger. Sans rentrer dans le détails de ces dernières, on peut simplifier en disant qu’elles sont calculées par rapport à l’écart type autour d’une moyenne mobile (par défaut, une moyenne mobile de période 20, avec 2 écarts types autour). Mathématiquement, quand on parle d’écarts-type, c’est qu’on suit la loi normale. Or (et mon but n’est pas ici de faire une longue et complexe démonstration mathématique !), les marchés NE SUIVENT PAS une loi normale. Enfin, plus précisément, ils ne les suivent pas toujours, mais souvent quand même. On peut donc utiliser des indicateurs basées sur cette fameuse loi normale, tout en sachant que parfois, cela ne va pas fonctionner du tout ! Mais si vous avez bien suivis mes précédents articles, vous savez que ce n’est pas très grave, puisque vous avez un money management adapté et des ordres stops…

Le Bband Stop suit le plus haut de la bande de Bollinger inférieure lorsque le cours grimpe, et le plus bas de la bande de Bollinger supérieure lorsque le cours baisse.
Si vous n’avez rien compris à ma dernière phrase, jetez un coup d’Å“il sur le graphique ci-dessous, ça va être beaucoup plus clair. L’indicateur Bband Stop est en bleu et rouge, les bandes en pointillés. Au milieu, vous reconnaîtrez une moyenne mobile exponentielle à 50 périodes.
(Le graphique représente le cours EUR/GBP en données quotidiennes; remarquez que l’indicateur Bband Stop et les bandes de Bollinger sont réglées ici tous deux sur une période de 7 jours avec un écart-type de 1, ce qui correspond au réglage par défaut de l’indicateur)

En général, on considère que la clôture d’une bougie sous les lignes bleues est un signal de vente, et au-dessus d’une ligne rouge signifie un signal d’achat.

Bien sûr, cela ne suffit pas pour faire un système de trading complet, mais c’est un début.

Une autre utilisation de cet indicateur est de s’en servir comme stop suiveur. Par exemple, on peut conserver une position acheteuse tant qu’aucune bougie ne clôture sous la ligne bleue (et vis-versa pour une position vendeuse).

Et bien sûr, comme tout indicateur, il y a certainement encore de très nombreuses manières de s’en servir, sans parler des possibilités de modifier ses réglages de période et d’écart-type.

Dans un prochain article, je vais essayer de vous concocter un système de trading basé sur cet indicateur. Dans mon propre trading, je ne l’utilise pas à proprement parlé, mais cela ne signifie en rien qu’il n’est pas valable et est tout à fait utilisable. D’autre part, mon but est aussi de vous aider à comprendre comment on élabore un système de trading et pourquoi ce qui est important ce n’est pas le système en lui-même (il y en a des tonnes…), mais la manière de l’appliquer et de se l’approprier.

Voici l’indicateur:

  BBands_Stop_v2_10000_bars.ex4 (7,1 KiB, 4 876 hits)

Les secrets du trading (2ème partie)

LES 12 DERNIERS SECRETS DU TRADING

(la première partie avec les 10 premiers secrets est ici)

11. SE CONNAÃŽTRE

Il est préférable de faire croire aux gens que vous êtes un mauvais trader, puis de trader et d’enlever tous les doutes, que de trader pour impressionner les autres et de « gagner ».

Ne pas avoir de succès, c’est vous mentir.

Avoir du succès, c’est mentir au marché.

12. SAVOIR CE QUE L’ON VEUT

Le trader professionnel trade pour vivre. Le perdant vit pour trader.

Placez vous dans une situation où vous ne pouvez pas perdre.

Le problème dans le trading, c’est l’amusement. La plupart des professionnels ne trouvent pas amusant de risquer et de perdre de l’argent ! Et c’est ce qui fait la différence entre un pro et un amateur.

13. CONTRÔLER SES PULSIONS

Vouloir prendre rapidement ses profits et jouer avec ses pertes sont deux tendances humaines instinctives qui sonnent le glas pour tout trader.

Le trader à succès doit combattre ces deux instincts primordiaux et doit contrer ses pulsions naturelles.

Au lieu d’espérer, il doit avoir peur; au lieu d’avoir peur, il doit espérer. Il doit craindre que ses pertes deviennent d’encore plus grandes pertes et espérer que ses profits deviennent d’encore plus grands profits.

14. ACCEPTER LE RISQUE

Suivant le degré avec lequel vous n’acceptez pas un risque, vous éviterez d’autant le risque.

Essayer d’éviter qui est inévitable va avoir des effets désastreux sur votre capacité à trader avec succès.

Un comportement nihiliste et la peur détruisent la discipline. Vous devez agir au mieux de vos intérêts.

Si vos stop de protection sont touchés régulièrement, cela signifie que soit votre analyse est souvent erronée soit que vos ordres stop sont mal placés. Chacune de ces raisons rendra vos stops inefficaces.

Vos ordres stops vont limiter vos pertes, mais ils ne vont pas accroître votre richesse !

15. RESTER DISCIPLINÉ

Vos ordres stops devraient être à un niveau où l’inversion des cours est inévitable. Ne changez donc vos opinions que lorsque le marché a prouvé que vous aviez tort en raison du déclenchement de vos stops.

Certains disent qu’ils ne peuvent plus clôturer un trade car ils vont encaisser une perte. Mais si le prix du marché est sous votre prix d’entrée, ce n’est pas la clôture du trade qui vous fera perdre de l’argent, vous l’avez déjà perdu !

Vous devez parvenir à acquérir et à garder la discipline nécessaire à quitter une position en perte.

Quelles que soient les conditions que vous définissez, le marché peut toujours trouver un moyen de vous envoyer de faux signaux.

16. NE PAS CHERCHER A AVOIR RAISON

Les traders qui gagnent régulièrement veulent faire des bons trades. Ils acceptent qu’ils ne peuvent pas contrôler les résultats et comprennent qu’il est néfaste de chercher à reprendre une position supplémentaire lorsque le trade part mal car cela signifie qu’il est  important pour eux d’avoir raison.

La seule façon qu’une mauvaise position peut vous faire perdre et de reprendre une position et d’accepter que les pertes se creusent alors qu’il n’y a plus de raison valable de garder la position. Vous finissez par espérer que le cours revienne en votre faveur.

17. NE PAS SE SOUCIER DU RÉSULTAT D’UN TRADE MAIS DE LA MANIÈRE QU’IL A ÉTÉ MENÉ

L’issue d’un trade n’est pas important. Ce qui compte, c’est l’issue moyenne de nombreux trades !

Chaque trade est le portrait du trader qui l’a réalisé. La manière que vous gérez vos trades est en relation directe avec votre niveau actuel en tant que trader.

18. MAÎTRISER SES ÉMOTIONS

Ne laissez pas vos émotions de la journée interférer avec vos prises de position.

N’interférez jamais avec un trade: n’ouvrez pas, ne fermez pas, ne touchez pas à un trade à moins que le marché ne vous dise de le faire. Restez toujours calme, si vous paniquez, vous perdrez votre argent.

Si vous pensez ne pas pouvoir maîtriser vos émotions aujourd’hui, alors ne tradez pas et faites autre chose.

19. AVOIR LE COURAGE DE SES CONVICTIONS

Ayez le courage de vos convictions, mais soyez toujours conscients qu’il peut y avoir deux scénarios différents.

Dans le domaine du trading, la chance ne favorise que ceux qui y sont préparés.

Tradez comme VOUS l’entendez, pas comme le marché l’entend. Lorsque vous avez des doutes, restez en retrait.

Le marché se comporte comme un adversaire qui voudrait vous pousser à l’erreur.

20. CHERCHEZ VOTRE VERITE

Les traders ne sont pas récompensés avec un trade profitable à chaque fois qu’ils font quelque chose de correct. De même, ils ne sont pas punis avec une perte à chaque fois qu’ils commettent des erreurs. Tout ceci rend très difficile la distinction entre la vérité et l’erreur.

21. SUIVRE VOS RÈGLES

Vos règles sont ce en quoi vous allez placer votre confiance afin de vous aider à survivre à l’anarchie du marché et vous aider à être profitable sur le long terme.

Assurez vous que vos règles soient cadrées et objectives, de manière à laisser vos émotions en dehors de votre trading pour que vous puissiez rester discipliné.

Ceux qui savent ne font pas des prédictions et ceux qui prédisent n’ont pas la connaissance.

22. ESSAYER DE VOUS AMÉLIORER SANS CESSE

Lorsque vous ne vous entraînez pas, quelqu’un d’autre est entrain de le faire et lorsque vous le rencontrerez, il vous battra. Les marchés sont remplis d’adversaires entraînés.

Avec les 10 règles déjà citées dans un article précédent, il y a donc 22 règles à suivre.

En relisant plusieurs fois ces règles, vous allez vous rendre compte que certaines demandent une bonne dose de réflexion pour être comprises correctement. Je sais que c’est difficile. Moi-même suis encore loin de les maîtriser toutes. Mais, vous remarquerez que la première et la dernière ne font qu’une: apprendre et se perfectionner sans cesse est la clé du succès.

Donc, faites vôtres ces 22 règles et n’oubliez pas la 23ème, celle que vous seul pouvez écrire !

Un exemple de stratégie : Stochastic 3 en action

Je teste actuellement une stratégie simple, basée sur l’indicateur Stochastic 3. Je vais vous la faire partager pour illustrer le principe d’élaboration d’une stratégie de trading.

J’utilise un graphique en 4 H.

Le principe de la méthode en quelques mots:

A chaque fois que l’indicateur revient d’une zone de survente/surachat, il faut prendre position. Soit l’indicateur nous a correctement guidé et le trade partira dans le bon sens, soit nous sommes dans une période de tendance marquée et le dernier plus bas/haut sera dépassé; il faut donc protéger son premier ordre par un stop loss et une nouvelle position dans le sens opposé dont l’objectif est de regagner ce qui a été perdu à cause du stop loss.

Le système est multipaires (en donnant la priorité aux paires à faibles spreads) car il faut qu’il y ait suffisamment de signaux et cela permet d’éviter de rester coller devant son écran. Il suffit de regarder sa plate-forme de trading quelques fois par jour, et tant pis si l’on rate des signaux, il y en aura toujours assez sur d’autres paires.

La méthode dans le détail:

Gestion du risque:

1 – A chaque trade initial, on fixe son risque à 1% de son compte.

2 – Les ordres de « rattrapage », opposés au trade initial, ont un risque pouvant aller jusqu’à 5%

3 – Si on a engagé plusieurs trades simultanément, tant que leur risque total dépasse 10%, on ne prend plus de nouvelles positions.

Conditions d’entrées et de sorties:

1 – Lorsque l’indicateur Stochastic 3 est vert et repasse orange, on prend une position de vente avec un Stop Loss (SL) à environ 5 à 10 pips au-dessus du dernier plus haut. La taille de la position est calculée de manière à ce que ce stop, s’il était déclenché, représenterait une perte de 1% du compte.

1 b – On fait l’inverse lorsque l’indicateur est rouge et repasse orange (position à l’achat).

2 – On pose un ordre opposé de taille double à la position initiale.

3 – On pose un TP (take profit) sur un niveau significatif (retracement de Fibonacci, moyenne mobile 50, niveau de résistance/support…) strictement supérieur à SL X 1,5 et de préférence à X2.

4 – Dès que le TP est atteint, on supprime l’ordre opposé restant.

En cas de déclenchement du stop initial:

1 – On prend un TP égal au moins à la moitié du SL (ce qui permet donc de gagner la même somme que ce que le stop a fait perdre puisque la position de « rattrapage » est doublée) ou un peu plus s’il y a un niveau significatif proche.

2 – On fixe un nouveau SL sur un niveau significatif (par exemple le dernier sommet/creux). On fixe un nouvel ordre de rattrapage, de même taille que le premier (c’est à dire que ce dernier n’est pas doublé !) sur ce point. Là, l’objectif est de rattraper la valeur de la première position de rattrapage

3 – On répète le point 2 plusieurs fois éventuellement si les cours sont dans un range étroit et erratique.. Cela arrive et les pertes vont s’accumuler, mais ce phénomène est rare et en raison du faible levier utilisé, « on peut se le permettre de temps à autre » !

Il peut y avoir grosso modo 3 situations:

– nous sommes dans une période de range et d’oscillations des cours, l’indicateur Stochastic 3 devrait donc donner des signaux corrects

– nous sommes en tendance. Les Stop sont donc déclenchés, mais la position de rattrapage va atteindre son objectif.

– nous sommes dans un range étroit, avec des pics occasionnels qui déclenchent les stop à la fois de la position initiale et de la position de rattrapage. Dans la plupart des cas, le second rattrapage sera suffisant pour absorber une partie des pertes. Dans le cas contraire, cela occasionnera des pertes plus importantes, mais c’est ainsi, il n’existe aucune méthode qui ne perd jamais  (d’où la nécessité de respecter un money management cohérent !)

Comme nous travaillons sur plusieurs paires à la fois, les probabilités que nous soyons dans la dernière situation sur plusieurs paires en même temps sont très faibles.

D’autre part, l’ordre initial ayant un ratio gain/risque moyen de 1.5 à 2 environ, cela signifie qu’une l’on peut se permettre de ne gagner qu’un trade sur 2 ou 3. Sachant de plus que dans la grande majorité des cas les positions de rattrapage vont permettre justement de rattraper la plupart des trades perdants, on voit que ce système a toutes les chances d’être gagnant à terme.

Évidemment, cette stratégie demande à être testée de manière plus approfondie.

Je vous conseille vivement de le faire en respectant les règles de money management.

Je vous ai concocté une petite vidéo explicative, avec quelques cas concrets. Je précise que la ligne rouge que vous voyez est une moyenne mobile exponentielle à 50 périodes. Je l’ai toujours utilisé pour mettre en évidence les tendances à moyen terme, mais libre à vous d’en utiliser d’autres. Je trouve cependant que les périodes proches de 50 (ou 55 pour les adeptes de Fibonacci !) « attirent » souvent les cours et sont donc très utiles pour prévoir une zone de rebond par exemple. Pour ceux qui ont de bons yeux, vous verrez également que ma plate-forme est réglée en 1/10ème de pips, en conséquence, quand dans la vidéo je parle de 20 pips, l’affichage indique 200.

Les secrets pour réussir en trading (1ère partie)

Je vais vous livrer ici les secrets pour atteindre la réussite en trading…

Malheureusement, la plupart d’entre vous ne seront pas capables d’appliquer ces secrets. C’est comme dans la vie, certains savent qu’il suffirait qu’ils fassent un peu plus de sport, qu’ils boivent ou fument un peu moins, qu’ils passent un peu moins de temps devant leur télé, qu’ils mangent un petit peu plus équilibré, etc. Mais combien appliquent leur savoir ?

En trading, il en est de même.

LES 10 PREMIERS SECRETS DU TRADING


1. APPRENDRE, TOUJOURS APPRENDRE

Combien de temps cela vous prendra-t-il d’apprendre à trader ?

Toute votre vie.

On dit qu’il suffit d’une journée pour l’apprendre et le reste de sa vie à maîtriser.

Lorsqu’on veut vraiment réussir à accomplir quelque chose, quoique ce soit, il faut y dédier toute son énergie.

2. CHERCHER A SE SURPASSER POUR S’AMÉLIORER

Devant une difficulté, la plupart des gens cherchent à prendre le chemin le plus facile, alors qu’il faudrait qu’ils se confrontent à la vraie difficulté afin de la surpasser et de s’améliorer.

3. NE PAS CROIRE AU PÈRE NOËL

En poker, il y a un vieux dicton qui dit qu’après une vingtaine de minutes de jeu, si vous n’avez pas réussi à repérer qui était le pigeon, c’est que c’est vous qui êtes le pigeon !

Les marchés financiers sont là pour vous plumer.

4. NE PAS SE FOCALISER SUR L’ARGENT

Le secret d’un trader à succès est d’être capable de prendre du recul par rapport aux marchés, de parvenir à voir leur schéma général au lieu de les laisser vous hypnotiser parce que vous les regarder de trop près.

Il ne faut pas vous focaliser sur l’argent, mais sur le fait d’être un bon trader.

5. ÊTRE PRÉPARÉ

Il y a une différence entre un guerrier victorieux qui sait gagner, puis s’en va en guerre et un guerrier vaincu qui s’en va à la guerre en premier, puis cherche à gagner.

Chaque trade doit être gagné avant même d’avoir été effectué. Ce qui compte, c’est que le trade se déroule comme vous l’aviez prévu (avec succès ou non).

Les traders qui sont profitables régulièrement sont capables de s’adapter, mais avant cela, il faut que vous maîtrisiez les bases.

6. SE CONCENTRER SUR LA METHODE

De nombreux investisseurs sont plus intéressés par le plaisir d’acheter, de passer des ordres à leurs courtiers, que de faire de l’argent.

Vous devez apprendre à exécuter inlassablement et sans faute un système de trading.

Il faut vous concentrer sur le procédé, la méthode et non pas sur vos résultats.

7. SAISIR LES OPPORTUNITÉS

Le succès n’est rien d’autre que de saisir avantageusement une opportunité.

Il faut donc chercher à investir sur les opportunités de profits et non pas sur le prix en lui-même.

8. AFFINER SON JUGEMENT

Le trader professionnel sait comment attraper dans son filet les petits poissons. Mais personne ne peut vous transformer en investisseur médiocre sans votre consentement.

Dans chaque exécution d’un ordre de trading, il y a trois éléments cruciaux: la direction (achat ou vente), la cible et le stop de protection. Le fait qu’un investissement s’avère être profitable dépend de votre capacité à évaluer avec justesse ces trois éléments.

9. RESPECTER SA STRATÉGIE

Une stratégie de trading est seulement aussi bonne que ne l’est sa stricte application.

La plupart des erreurs de trading font parties de la catégorie des mauvaises applications plutôt que des mauvaises anticipations des marchés. Si vous voulez améliorer votre profitabilité, il faut que vous supprimiez ces erreurs en vous concentrant exclusivement que sur l’exécution correcte de vos trades.

Vous ne devez vous jugez vous-même que sur votre capacité à exécuter correctement vos ordres.

10. SAVOIR RESTER SIMPLE

Si votre trading n’est pas amusant, c’est que vous vous y prenez mal.

Le trading est simple, ne cherchez pas à le compliquer.

(A SUIVRE…ICI)