Sans rentrer dans détails, j’ai trois stratégies/horizons de temps majeurs dans mes investissements:
du long terme – de plusieurs années à une forme de buy&hold avec cependant une possibilité de sorties sur des niveaux extrêmes de surévaluation (avec différents signaux d’entrées et de sorties, suivant le support d’investissement)
du swing trading à moyen terme – quelques mois à un ou deux ans (essentiellement avec des entrées et des sorties progressives ou « Dollar Cost Averaging »
du swing trading à court ou très court terme – quelques jours à quelques semaines (qui me sert plus de « soupape de sécurité psychologique » car j’évite le court terme)
(du day trading « gambling », que je mets dans la catégorie « casino », et que je pratique peu, faute de temps et de psychologie personnelle inadaptée car cela est trop stressant)
L’objectif de tout investisseur est de conserver, et éventuellement, de faire croître son capital.
Globalement, pour donner une idée, sachant que ce n’est qu’un guide pour moi-même, afin d’éviter de trop dévier de cet objectif, j’affecte 1/3 de mon portefeuille à chacune de ces 3 stratégies majeures (et pour le gambling, cela reste négligeable sur l’ensemble, de l’ordre de 1 % de mon portefeuille au maximum)
Cette répartition est valable quel que soit mon support d’investissement. Mon allocation de portefeuille est assez particulière, même si je suis loin d’être un cas unique, je n’hésite pas à mélanger de l’ultraspéculatif comme les cryptos avec des actions de « bons pères de famille » (voir cet article, même s’il n’est plus tout à fait à jour, le principe reste valable).
Par exemple pour les cryptomonnaies, cela peut donner:
long terme: bitcoin, ethereum, polkadot (ce dernier par conviction personnelle)
moyen terme: polygon, fantom, atom et autres altcoins « à potentiel » qui ont un réseau et un usage sérieux et éprouvé
court terme: n’importe quel altcoin, y compris du fin fond du classement des capitalisations, pour jouer des mouvements spéculatifs ou simplement la volatilité naturelle du marché.
Pour les actions: (actuellement)
long terme: Alstom, Imerys, AT&T, Intel, (Disney en cours d’ajout)…
moyen terme: Danske Bank, Molson Coors, Netflix, Guerbet…
court terme: actuellement rien, mais je pourrais citer la Française des Jeux ou Beyond Meat par exemple
Notez en passant que dans chaque poche stratégique, (hors long terme où je ne place que des actions que j’estime peu risquées), il peut y avoir des valeurs « sûres » que je pense pouvoir faire un mouvement particulier et des choses beaucoup (voire extrêmement) plus spéculatives (FdJ vs Beyond Meat ou Molson Coors vs Guerbet).
Pour le Forex (que je n’utilise plus qu’indirectement, car je concentre mon énergie pour le moment sur les cryptomonnaies, que je considère comme étant d’autres formes de devises, et de plus, je suis déjà un investisseur très diversifié qui gère deux marchés totalement différents), s’il y a bien des stratégies et des horizons de temps différents, toutes les paires de devises majeures sont valables. Pour les paires exotiques, je ne les utilise(ais) que pour du (très) court terme.
J’ai passé un long moment sur le Forex, et je continue à surveiller les mouvements des paires majeures, car cela en dit souvent long sur la macroéconomie et la perception des acteurs du marché. Par exemple, le mouvement baissier EUR/USD m’a convaincu de rester en grande partie en dollars depuis plusieurs mois. Ce qui mécaniquement est bon pour mon portefeuille ! Je regrette parfois quelques swings trades possible, mais cela devient trop complexe au niveau de la gestion de plusieurs comptes chez de nombreux courtiers différents. Je rappelle que je ne suis qu’un simple particulier (passionné, certes) et même si j’ai la chance de pouvoir me permettre d’avoir un travail à temps partiel, je ne désire pas transformer cela en un travail à temps plein en passant dix heures par jour à faire des calculs sur mes investissements !
D’aucuns diraient que je passe déjà beaucoup de temps à cela !
Chaque horizon de temps à des critères spécifiques de sélection:
Par exemple, pour le long terme, je suis très exigeant. Il faut que je puisse être content d’en racheter si le prix baisse, y compris en cas de Cygne noir ou tout baisse de manière exagérée.
Je considère ici des graphiques en unités de temps mensuelles (ou hebdomadaires/quotidiennes pour affiner le point d’entrée). Je n’ai qu’une manière d’entrer: par un investissement progressif mensuel à chaque fois que le cours est sous mon PRU.
Par contre, j’ai deux façons de sortir: soit sur un niveau extrême avant retournement global du marché (en fin d’année dernière par exemple) pour prendre des bénéfices et surtout les assurer, mais bien sûr, il est extrêmement difficile de prévoir ces retournements correctement. Soit sur une sortie progressive sur des niveaux clés. Une sorte de DCA inversé.
Pour le moyen terme ou le court terme, je me base presque entièrement sur des signaux techniques pour entrer et pour sortir. Ces signaux me font généralement « rater » mes entrées (c’est à dire concrètement que j’avais raison pour trouver le point bas ou presque, alors que je prévois toujours des entrées en plusieurs fois, puisqu’en majorité, je suis incapable de trouver le point bas…) L’avantage dans ces cas, c’est que le trade est forcément rentable, l’inconvénient, c’est qu’il se fait avec moins d’argent investi que prévu initialement (ce qui baisse donc ma rentabilité).
De même, il m’arrive souvent de sortir « trop tôt » (puisque je suis également incapable de trouver les points hauts), mais toujours en bénéfice.
Je garde toujours une quantité relativement importante de cash disponible, ce qui me fait perdre en rendement, mais diminue mon risque global car je peux renforcer mes positions un certain nombre de fois pour obtenir un PRU correct qui me permettra de sortir en bénéfice en cas de rebond. Et comme l’objectif principal d’un investisseur est de conserver son capital, cela me va très bien…
Attention: ne pas confondre « moyenner à la baisse en essayant de rattraper un couteau qui tombe » et « entrer progressivement » avec un plan de (swing) trading et une gestion des risques adaptées !
Le respect de la psychologie de chaque investisseur
On l’oublie souvent. Chacun pense différement. Certains sont à l’aise avec un investissement progressif d’un ETF sur un indice ou deux. Point final. Et cela peut être très bien.
D’autres se constituent des portefeuilles de plusieurs dizaines de lignes et font du buy&hold et de temps en temps, rebalancent leur portefeuille, et c’est très bien !
Enfin, certains ne voient le monde qu’à court terme, et ne font que du swing trading sur une ou deux actions qu’ils « comprennent ». Et cela peut être très bien.
J’ai toujours eu un esprit bouillonnant, et JAMAIS je n’aurai investi sur un ETF pendant 20 ans. C’est bien trop ennuyeux à mon goût… Et surtout, une stratégie unique et simple demande malgré tout de parfaitement la comprendre, car si on a des sommes conséquentes sur un type d’actif, le risque est bien là (sans parler de la volatilité qui fait perdre des dizaines de milliers d’euros en une seule nuit dans ce genre de cas).
Double portrait de Marées and Lenbach
Personnellement, j’apprécie la diversification, car elle oblige à comprendre les marchés financiers dans leur ensemble. Après, à chacun de choisir ce qu’il préfère.
Par exemple, je n’ai jamais apprécié les options, qui pourtant sont des moyens d’investir très pertinents si on les maîtrise. Je n’apprécie pas les ETF et je préfère grandement les actions individuelles.
De même, je suis très ouvert face aux cryptomonnaies, et j’imagine qu’un certain nombre de mes anciens lecteurs doivent trouver cela hérétique et au mieux très risqué.
Cela ne signifie en rien que j’ai abandonné les actions, au contraire, cela reste ma poche principale d’actifs. Mais je pense qu’il faut s’avoir s’adapter et suivre les flux d’argent.
Les investisseurs plus terre à terre qui investissent en REIT/SIIC et en obligations et qui pensent que même les actions TOTAL ou Air Liquide sont trop risquées peuvent très bien s’en sortir sur le long terme…
Le plus important, c’est d’être cohérent et d’avoir votre (vos) propre(s) stratégie(s)!
Bref, apprenez, choisissez, investissez, mais n’oubliez jamais que l’argent gratuit n’existe pas !
Disclaimer: Ces exemples de stratégie ne sont donnés qu’à titre pédagogique et n’est en rien un conseil d’investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions à ce sujet !
Dans mon précédent article, je disais qu’il était nécessaire de choisir une stratégie et surtout de s’y tenir.
C’est d’autant plus important qu’il arrive régulièrement que le marché s’effondre. Dans les cryptomonnaies, la volatilité est extrême et il faut bien comprendre cette vérité. Nous sommes dans un marché spéculatif ultra-volatile, donc même les « valeurs sûres » sont de véritables tobogans !
Ce qui est important, c’est de savoir pourquoi on achète un (crypto)actif. Est-ce qu’on veut faire un bénéfice rapide ou est-ce qu’on croit dans un projet sur le long terme ?
Dans le premier cas, on fait du trading, et très franchement, sans une méthodologie éprouvée, du temps disponible (donc sans avoir un autre travail en parallèle), et sans un état d’esprit adapté, il vaut mieux ne pas y toucher, ou alors avec une part de capital « casino ».
Je parle ici d’investissement, donc sur le long terme.
Certes, le temps se déroule plus rapidement dans l’univers des cryptomonnaies. Beaucoup de choses peuvent se produire en une petite semaine. On peut allègrement passer d’un plus haut historique à un -50%. C’est ainsi dans ce marché.
Cela va peut être évoluer au fil des années, mais cela risque de prendre (beaucoup) de temps.
Mon blog est destiné pour des débutants ou du moins des personnes qui investissent pour essayer de faire mieux que le livret A. Il me semble donc que de proposer une méthode simple est adéquat.
A titre personnel, j’utilise plusieurs stratégies en parallèle, mais une partie non négligeable de mon portefeuille (crypto et actions) est basé sur ce simple principe: si on achète un petit peu régulièrement pendant un temps suffisant, on finit par accumuler à un prix « correct » et il suffit de vendre régulièrement un petit peu pendant un temps suffisant lorsque le marché est élevé pour nécessairement faire du profit.
Bien sûr, il y a plusieurs conditions:
Appliquer réellement la stratégie, ce qui demande au préalable de l’avoir écrite et définie précisement.
N’investir que de l’argent dont on peut se passer, pour ne pas se retrouver bloqué devant une stratégie qu’on ne peut plus appliquer sans s’endetter/se priver (voir le point 1.)
S’approprier la stratégie pour pouvoir l’appliquer (le mieux est donc de l’avoir élaboré/adapté soi-même, car cela ôte les doutes liés au fait de devoir suivre la stratégie de quelqu’un d’autre)
Si on arrive à faire tout cela, à condition que la stratégie ne soit pas complètement idiote (s’appuyer sur les cycles de la lune ou que sais-je encore…), il n’y a pas de raison de ne pas faire des bénéfices, dans la durée. Evidemment, si vous pariez sur la mauvaise entreprise ou un projet crypto farfelu, c’est un autre problème…
Définition de la stratégie
Je rappelle ici que ce ne sont pas des conseils à suivre, mais un exemple de ce que je fais à titre personnel. Faites vos propres recherches et élaborez vos propres stratégies !
Le principe: DCA (investissement programmé)
Support: un panier de 3 cryptomonnaies dans le top 10 début 2022: le bitcoin, l’ethereum et le polkadot
Allocation des actifs: Je choisi ici de répartir équitablement en trois tiers.
Sommes investies: Environ 200 € par mois
Conditions de sorties: Après le prochain halving de 2024
L’investissement programmé consiste donc à acheter pour une somme fixée à l’avance à une fréquence régulière.
Je choisi ici d’effectuer l’achat le 1er jour de chaque mois.
(Dans les faits, il peut être nécessaire de décaller d’un ou deux jours, par exemple si le marché en question est fermé le week-end… Avec les cryptos, le marché ne ferme jamais et cela offre de la flexibilité).
b) Le choix des cryptoactifs
J’ai décidé de constituer un portefeuille à long terme sur 3 cryptomonnaies dans le TOP 10 au 1er janvier 2022.
Il s’agit donc de :
bitcoin (BTC): car cela reste le Roi dont les mouvements sont épiés et qui sert encore de véritable index des cryptos. Quand il tousse, tout le monde s’enrhume (et certains meurent d’une pneumonie…). De plus, il est pour moi l’un des plus sécurisé, même si sa technologie a d’autres limites. Je veux investir sur le long terme.
ethereum (ETH): le second au classement depuis longtemps et la base de tous les smart contracts. C’est grâce à lui que la finance décentralisée (DEFI) existe. Beaucoup de projets veulent être le prochain ethereum, mais en attendant, il se peut aussi que le prochain soit ETH 2.0. Il est également très sûr, même s’il y a risque lors de son passage de la proof of work (comme bitcoin donc) à la proof of stake (plus économe en énergie, mais qui présente d’autres problèmes… Que je ne détaillerai pas ici.)
polkadot (DOT): on passe directement à la dixième place, mais je l’ai choisi car il est plus décentralisé que Cardano, la Binance Smart Chain, Ripple, Solana, Terra Luna, qui sont devant lui en capitalisation. Ces dernières dépendent tous massivement d’une entreprise privée (et donc sont tout le contraire de l’esprit des cryptomonnaies et à la merci de la régulation). De plus, la technologie des parachains et l’orientation vers le cross-chain me semble avoir un gros potentiel.
Remarquez que le choix de ces cryptos est déterminant. On pourrait se contenter des deux premiers, on pourrait aussi prendre les dix premiers (mais de ce fait, on commence à compliquer cette stratégie). A titre personnel, je ne pense pas que le marché des cryptos se décorrele du bitcoin et de l’ethereum. Ajouter un outsider peut créer la surprise, et au pire, une contreperformance devrait se réguler par les deux autres…
Je n’affirme pas ici que ces trois là seront encore dans le top 10 en 2024, mais pour au moins les deux premiers, je serai très surpris que cela ne soit pas le cas. On ne peut jamais prévoir, surtout avec des actifs corrélés.
Faites vos recherches ! A titre personnel, j’ai d’autres paniers plus large et je ne mets en place celui-ci juste pour l’exemple de ce blog (et cela diversifiera un peu plus mes stratégies !).
c) L’allocation des actifs et sommes investies
J’ai essayé de choisir une somme qui me semble raisonnable pour toute personne voulant investir dans les cryptomonnaies, même si je pense que pour beaucoup, 200 € représentent déjà une part très importante de la capacité d’épargne et par conséquent, il s’agit donc d’une somme trop importante pour un investissement « risque » sur les cryptos. Je pense plutôt à une personne qui peut économiser environ 800 à 1000 € par mois et qui décide de « faire le pari » sur les cryptos.
On doit donc adapter cette somme aux ressources de chacun, et on pourrait très bien imaginer une « alternative au livret A » avec seulement 20 € par mois, ou si vous avez des revenus conséquents, augmenter cette enveloppe à 500 ou 1000 € (en gardant toujours à l’esprit que cela n’est qu’un investissement « d’appoint »/spéculatif).
J’ai donc débuté ce portefeuille avec la somme de 500 € répartis pour un tiers dans chacune des trois cryptomonnaies choisies.
Cela permet d’ajouter 200 € par mois pendant environ 3 ans. Les sommes investies se montent donc à 500+36×200= 7700 €.
Pour faciliter les calculs, il s’agit donc d’investir 66 € par mois dans chacune des cryptomonnaies évoquées.
On peut s’arrêter à cette méthode, mais personnellement, je vais compliquer légèrement en parlant d’allocation cible. C’est à dire que mon objectif est de m’assurer que tous les mois, j’achète les cryptos pour arriver à respecter mon allocation de départ, à savoir 33% dans chacune. Autrement dit, cela signifie qu’on achète un peu plus des cryptos qui ont le moins augmentées (ou le plus baissées) et un peu moins sur les « gagnantes ».
Je me suis fais un petit tableau Googlesheet qui calcule automatiquement la somme à ajouter. Je suis loin d’être un expert des tableurs et j’imagine qu’il y a d’autres méthodes ou supports. Personnellement, j’aime beaucoup Excel/Googlesheet, car cela reste assez simple et flexible.
Valorisation du portefeuille au 22/1/2022
Vous voyez d’ailleurs qu’étant donné le krach actuel, la perte est conséquente. En toute logique, c’est le plus « fragile », à savoir le polkaDOT qui a le plus baissé. Mais c’est aussi en général celui qui va le plus augmenter.
Comme nous sommes au tout début de cet investissement progressif, il est logique qu’un krach entraîne une forte baisse de ce portefeuille. Le risque va se lisser sur le temps (et en passant, commencer juste avant un krach n’est pas le meilleur moment, mais ce n’est pas grave, c’est le principe de ce type d’investissement de ne pas se soucier du market timing).
On constate que si je devais acheter aujourd’hui, je prendrai beaucoup plus d’ETH et de DOT, car ceux-ci ont davantage baissés, que les BTC.
Remarque: J’ai indiqué dans mon document les échanges sur lesquels j’achète mes cryptos, mais ce n’est en aucun cas un conseil. Remarquez également que j’utilise le wETH , qui une « copie conforme » d’ETH sur à travers le réseau Polygon (qui a des frais négligeables par rapport à ceux du réseau Ethereum, qui s’adresse aux gros portefeuilles et investissements). Il y a d’autres solutions, et effectivement, l’utilisation d’une surcouche de réseau augmente le risque global, mais pour moi, Polygon est une excellente solution actuellement.
d) Conditions de sorties
Il est bien beau d’accumuler, mais à un moment donné, il faut prendre ses profits.
Evidemment, on peut vouloir accumuler des cryptos pendant toute sa vie, mais j’ai volontairement mis une échéance à 3 ans sur ce portefeuille, car d’une part, beaucoup de choses peuvent se passer en 3 ans, et d’autres part, j’ai également des portefeuilles à plus longue durée d’investissement (et d’autres où je fais du swing trading sur quelques semaines…). Enfin, le choix de l’année du prochain halving du bitcoin n’est pas anodin. En effet, en principe (en tout cas, il y a une certaine logique que cela se passe encore la prochaine fois), à chaque halving, le bitcoin devient deux fois plus rare et donc potentiellement deux fois plus cher. Autrement dit, je pars du principe que quelle que soit l’évolution des prix d’ici là, en 2024, le prix devrait encore une fois augmenter et il devrait donc s’agir d’un bon moment pour prendre ses profits.
Date de halving du bitcoin – source: https://www.coinwarz.com/mining/bitcoin/halving
Définir une condition de sortie est difficile, car on ne sait jamais si le prix est « bon ». C’est tout aussi difficile que d’entrer en position. Si l’investissement progressif enlève la pression du choix de l’entrée, il n’offre pas de solution pour une bonne sortie.
Personnellement, j’affectionne les sorties progressives sur des niveaux clés, mais pour rester simple dans cette stratégie, je propose cette méthode:
Si le prix de chaque actif pris séparement est le double de la moyenne mobile 200 jours à partir du mois suivant le halving, on sort la position à 50% et on arrête l’investissement progressif
Si le prix est égal au triple de la moyenne mobile 200 jours, on sort 50% de ce qui reste (donc 25% de la somme initiale, bien sûr, on a déjà arrêté l’investissement progressif à l’étape préalable)
On sort le reste au 1er janvier 2025 OU s’il retombe entre temps sur la moyenne mobile 200 jours.
Si aucune de ces conditions n’est valable, on arrête l’investissement progressif le 1er janvier 2025 (soit 3 ans après le début) et on sort tout quel que soit le prix. A moins que le prix ait fortement baissé durablement (et encore), on devrait être en gain, plus ou moins. Si on est en perte, cela signifie probablement que l’hypothèse de départ de cette stratégie ne s’est pas vérifiée ET que le prix est en baisse quasi constante depuis le début. Tant pis, on perd (mais à moins d’une catastrophe sur les cryptomonnaies, on devrait tout de même ne pas perdre grand chose avec une stratégie d’investissement progressif).
Ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est de commencer à réfléchir et changer de méthode PENDANT l’application de cette stratégie.
On peut éventullement ajouter dès le départ une condition optionnelle comme par exemple: « si à tout moment, mon investissement fait +1000 % (ce qui veut dire qu’à un moment le prix du bitcoin s’envole dans une pure spéculation extrême vers 300 000 ou plus !), et bien il faut savoir prendre ses profits. »
Mais hormis ces cas, il NE FAUT PAS REFLECHIR pendant. C’est avant qu’on doit le faire. Et tant pis si à un moment mon investissement fait +960 % et retombe à +20% fin 2023 ! Si vous pensez ne pas pouvoir tenir cette stratégie, c’est qu’il faut la modifier (exemple: vendre une moitié si on fait +500%, etc).
On peut bien sûr appliquer ce genre de stratégie aux actions ou aux indices. J’ai choisi l’exemple des cryptomonnaies essentiellement parce que c’est une classe d’actif extrêmement volatile et donc, il est intéressant de lisser cette volatilité pour éviter de stresser à chaque mini (ou maxi) krach, et se contenter de suivre sa stratégie.
Remarquez également qu’on peut simplifier cette stratégie en investissant la même somme dans les 3 cryptoactifs choisis, ou simplement prendre uniquement le bitcoin (même si je n’aime pas trop l’idée de dépendre d’un seul actif, dans n’importe quel domaine, même un ETF World).
Toujours est-il que vous devez faire vos propres recherches et vos propres choix de stratégie !
Bon investissements, et sachez garder la tête froide !
Dans TOUS les domaines, la persévérance paient souvent plus que l’impatience.
PS: Je compte publier tous les mois, l’évolution de cette stratégie, que je vais faire sur un portefeuille réel, en complément à mes autres stratégies. A suivre donc…
Cours du TRON en données hebdomadaires… Un peu de volatilité depuis 2018…
Pour un investisseur, la volatilité peut être une ennemie, car il n’aime pas voir la valeur de son portefeuille fluctuer trop brutalement. Quand on « perd » 50% de ses avoirs, cela peut être quelque peu stressant. Beaucoup de gens supportent déjà mal un -10%, surtout quand cela représente une somme non négligeable…
Dans l’exemple qui illustre cet article, le TRX (Tron), actuellement la 26ème capitalisation parmi les cryptomonnaies (tout de même 6,6 milliards de dollars à l’heure où j’écris ces lignes), qui est donc une sorte de « petite large cap », nous sommes tout de même passé de 0 à 35 cents avant de rechuter vers moins d’un cent. Notez en passant que le cours est remonté en 2021 à presque 20 cents, pour un gain d’environ 2800%.
Toutes les cryptomonnaies ne sont pas aussi volatiles, mais en règle générale, nous sommes tout de même au-delà de ce qu’on peut s’attendre à voir dans des actions « small caps » très spéculatives.
En fait, si on devait comparer les cryptomonnaies à des actions, on pourrait considérer qu’elles se comportent comme une nanocap/startup dans le domaine de la tech, tout en ayant une capitalisation bien supérieure.
Mais peut-on vraiment comparer des « capitalisations » de « monnaies » ? Peut-on comparer la capitalisation de l’euro avec celle de Total ou IBM ?
Beaucoup de gens en sont venus à s’intéresser aux cryptomonnaies parce qu’ils ont compris qu’il y avait des gains à faire dans le domaine. Hormis les adeptes de la décentralisation et les défenseurs des concepts novateurs qu’apportent ces cryptos, la plupart des gens s’intéressent surtout à la meilleure manière de gagner de l’argent.
En ce qui me concerne, je suis un peu entre les deux visions, mais il est clair que mon site s’appelle « L’investisseur (très) particulier », et non pas « Le révolutionnaire (très) particulier ». Bien que ce sont des sujets auxquels je suis très sensible…
Bref, vous êtes ici pour investir et vous enrichir.
Malheureusement, il n’y a pas d’argent facile (« there is no free lunch ») ! Si les rendements sur les cryptos peuvent être exceptionnels (et je pèse mes mots!), c’est qu’il y a également un risque important. En effet, pouvoir contrôler ses avoirs et « être sa propre banque » entraîne également une responsabilité. Si vous vous trompez dans l’envoie d’une cryptomonnaie sur une mauvaise adresse, ou un mauvais réseau, il est très probable que vous pouvez dire adieu à votre argent.
Il y a donc un réel travail de formation technique à accomplir.
Evidemment, on peut rester dans un système ressemblant à un système bancaire classique en laissant ses cryptos sur des échanges offrants de grandes facilités et une bonne ergonomie pour l’utilisateur, mais cela revient à faire une confiance aveugle dans votre prestataire. En effet, contrairement à une banque, un échange, aussi grand soit il, n’est en rien tenu de vous rembourser, même si la faute vient d’eux ou qu’ils aient subi un piratage… Tout ce qui pourrait suivre ne sera qu’un geste commercial pour vous dédommager (et aussi sauvegarder l’image de l’entreprise concernée…). Je ne vais pas m’apesentir sur ce sujet, mais « not your keys, not your coins ». Donc, à partir d’une certaine somme, il faut utiliser des portefeuilles personnels (« cold wallet ») où vous êtes la seule personne à avoir votre clé privée.
Nous voilà à nouveau dans l’aspect technique: choisir un cold wallet et l’utiliser correctement demande déjà un certain temps d’apprentissage (et quelques frais).
Ensuite vient la stratégie d’investissement.
Je parle ici d’investissement et non pas de trading. Vous me croirez ou non, mais sachez que si vous voulez faire du trading, vous serez moins rentable que si vous investissiez. Bien sûr, dans un marché haussier, n’importe qui achetant n’importe quoi devrait pouvoir faire des bénéfices (s’il revend à temps bien sûr !)
Se lancer avec une stratégie d’investissement adaptée
Après avoir pris le temps de bien vous renseigner sur l’aspect technique de l’achat et de la sécurisation de cryptomonnaies, pris le temps d’ouvrir un compte dans un échange afin de pouvoir passer votre argent fiat en cryptomonnaies, vous voilà prêt à investir.
Encore faut-il décider et suivre une stratégie.
Si vous avez pris le temps de lire mon blog, qui est avant tout consacré à l’investissement en Bourse (et aussi au trading, notamment sur le Forex), vous devriez avoir compris que je suis un adepte de l’investissement progressif.
On parle aussi d’investissement programmé et sa version anglaise, le dollar cost averaging.
Wikipédia nous offre la définition suivante: « L’achat périodique par sommes fixés est une stratégie d’investissement en bourse qui consiste à investir régulièrement une somme toujours identique sur le même support quel que soit l’état du marché. L’objectif de cette stratégie d’investissement est de réduire le risque lié à la volatilité des marchés financiers. »
Il existe bien sûr de nombreuses variantes de cette stratégie, mais l’essentiel reste de lisser son investissement à travers le temps en achetant à intervalles réguliers QUEL QUE SOIT L’ETAT DU MARCHE !
En ce qui me concerne, comme il s’agit de réduire le risque de volatilité, cette stratégie me semble parfaitement adaptée aux cryptomonnaies.
Tout comme pour une action, cela n’a de sens que si on croit profondément dans la pérénité de celle-ci. Par exemple, si vous pensez qu’Intel (capitalisation boursière = 217 milliards) a de l’avenir malgré la rude concurrence et son côté « old tech » (injustifié en partie selon moi en passant), vous pouvez y investir par un investissement programmé, par exemple avec un achat tous les mois ou tous les trimestres. A vous de définir l’importance relative de cet investissement par rapport à vos moyens, mais aussi par rapport à vos propres règles de diversification. Je pourrais prendre le même exemple avec un ETF sur un indice « Monde » par exemple.
Maintenant, si vous voulez investir dans une valeur plus incertaine (Twitter par exemple avec 31 milliards de capitalisation boursière, qui en passant se vend actuellement au même prix environ que lors de son introduction en Bourse en 2013), ou mieux encore une des nombreuses petites sociétés « à potentiel, mais qui brûle du cash » comme Nanobiotix (0,21 milliard), il faut :
1. Décider de la part de votre portefeuille que vous voulez y consacrer
2. Fixer dès le départ une durée, une fréquence d’investissement
3. Fixer dès le départ des conditions de sortie (qui peuvent être « jamais » ou « si le cours double » ou « si le cours est au moins +60% dans un an/dix ans »…).
L’un des points forts que je vois dans les cryptomonnaies, c’est de pouvoir « faire tourner » facilement plusieurs stratégies indépendantes. Il est très facile de créer des wallets indépendants, avec différentes stratégies.
C’est ce que je fais d’ailleurs à titre personnel depuis fin 2020. J’ai plusieurs stratégies qui demanderaient un petit livre pour être expliquées correctement, mais grosso modo, je me diversifie beaucoup (tout en sachant que la diversification entre cryptomonnaies est toute relative, je vois ça plutôt comme protection contre une mauvaise manipulation, un piratage de protocole ou tout simplement des failles informatiques – y compris sur des gros réseaux car il ne faut pas oublier que la plupart sont toujours en « beta test »).
Je me diversifie aussi dans les stratégies: buy&hold/long terme, swing trading moyen ou court terme, farming.
J’ai BEAUCOUP appris depuis 2020, notamment sur l’aspect technologique, et plus j’apprend, plus je comprends et j’entrevois le potentiel des technologies blockchains. C’est évidemment une affaire de conviction personnelle et je n’encourage absolument personne à m’imiter. Chacun est responsable de ses propres investissements. Mon objectif est de vous faire réfléchir sur le fait qu’on ne peut pas gagner de l’argent durablement sans un travail sérieux et une stratégie organisée.
A vrai dire, les cryptomonnaies m’ont redonné envie d’écrire pour ce blog. Cela ne veut pas dire que j’abandonne la Bourse, mais je n’avais plus grand chose à dire, tant mes investissements sont rôdés.
Au moment où j’écris ces lignes, le marché crypto global est en plein mini-krach (-37% de la capitalisation crypto totale depuis les plus hauts de début novembre 2021). Cela peut descendre bien plus bas, ou remonter aussi sec. JE N’EN SAIS RIEN, comme je n’ai jamais su prévoir l’avenir, faute de pouvoirs magiques notamment ! Je ne peux qu’émettre des hypothèses.
L’investissement progressif est reposant dans ces situations car il ne prend guère en compte l’état du marché actuel.
A force de discuter, sur Discord notamment avec des néoinvestisseurs en cryptos, je me rend compte que c’est le far west. Chacun son avis et sa « stratégie gagnante » (trouvée sur Youtube ou « par un ami, très bon »). Certes, il y a de bons techniciens des blockchains (et encore, ils restent rares), mais ceux qui ont une vision cohérente de l’investissement sont très rares.
La finance décentralisée (« DeFi ») a explosé depuis un an. Sur la courbe ci-dessous, on ne voit même pas ce qu’il y avait avant 2020, avec des valorisations de l’ordre de 500 millions à quelques milliards.. Ce qui est certes une goutte d’eau dans l’univers de la finance.
Par exemple, les dix plus grandes entreprises mondiales représentent bien plus… L’ensemble de la DeFi représente encore qu’environ 80% de la capitalisation de Berkshire Hathaway, la célèbre entreprise de Warren Buffet… Ce qui est tout de même déjà pas mal, mais dans l’absolu, il reste de la marge…
Source: https://companiesmarketcap.com/ au 28/12/2021
Si on prend les 10 plus grosses capitalisation dans le secteur de la DeFi, on retrouve des protocoles qui ont fait leurs preuves. Evidemment, ce classement est à prendre avec des pincettes, car il se discute. Par exemple, on ne peut pas comparer des protocoles purement DeFi comme Curve, AAVE ou Compound avec le WBTC qui n’est qu’une version de bitcoin sur la blockchain d’Ethereum. De plus, cette liste ne prend pas en compte ce qui se passe sur la vénérable blockchain Bitcoin, comme par exemple Badger Finance et son « petit » milliard, etc.
Mais cela donne une idée tout de même de l’importance de ces protocoles DeFi et de leur potentiel à venir (sans compter les nouveaux qui n’apparaissent pas encore dans ce top 10, mais qui pourrait s’y incruster rapidement, comme l’a fait Curve qui pour ainsi dire n’existait presque pas il y a un an…)
Les dix principaux protocoles de DeFi – d’après https://defillama.com/ – au 28/12/2021 L’explosion de Curve Finance – au 28/12/2021
Pourquoi la DeFi est-elle en si forte augmentation ?
La réponse tient en une réponse simple: le rendement exceptionnel. Plus de dix pourcents pour des pools de stablecoins… On est loin des obligations sur le dollar…
Rendements de ce jour – 28/12/2021 sur Curve
Et encore, si on s’enfonce un peu plus loin dans le classement, avec par exemple Pancakeswap (13ème à ce jour) et des cryptos un peu plus… exotiques, on atteint des sommets au niveau des rendements, qui peuvent même paraître inquiétants (et d’ailleurs, ils le sont d’une certaine façon, car ces rendements ne sont pas durables et il y a des pertes possibles par l’impermanent loss, mais je ne vais pas rentrer dans les détails ici).
Oui, on atteint des centaines de pourcents par an… Même si bien sûr ces taux ne sont recalculés chaque jour et qu’ils ne sont valables qu’en marché haussier (ce qui est le cas depuis plus d’un an… Mais comme en Bourse classique me direz-vous à raison). Personnellement, à part le CAKE et le BNB, qui sont des tokens « relativement sûrs », et donc avec des rendements plus raisonnables bien qu’encore incroyables par rapport à la finance traditionnelle, je ne miserai rien sur les autres, mais je ne pratique pas ce type de farming, donc il se peut qu après une étude plus approfondie un ou plusieurs d’entre eux aient un véritable avenir, au moins à moyen terme.
Un exemple des rendements proposés sur le « farming » sur Pancakeswap – au 28/12/21
Les risques
Il faut savoir qu’il n’y a pas de rendement sans risque. Donc, même pour des stablecoins, a priori indexés sur le dollar, il y a toujours un risque de désindexation pour une raison ou une autre.
Les différents protocoles de DeFi peuvent avoir des failles et être hackés (ce qui arrive de temps à autre, même aux plus grands), bien qu’il y ait la possibilité de souscrire des assurances contre ces événements.
Pour les projets moins importants, et anonymes, il y a aussi simplement le risque que les créateurs ne partent avec la caisse. Ce phénomène de rugpull peut cependant être évite car les smart contracts qui définissent ces protocoles sont en général publics et donc vérifiables. Et croyez-moi, quand certains y mettent plusieurs (dizaines ou centaines) de millions, ils ont également les moyens de faire vérifier par des experts. Par exemple, il n’y a quasiment aucun risque sur Curve, alors que Grim Finance (à la 464ème place de ce classement, avec tout de même 6 millions de dollars en coffre) s’est fait hacké le 19 décembre dernier.
Attention, il y a aussi des gros protocoles audités qui se font avoir, c’est le principe de l’informatique: il y a « toujours » un hacker qui trouve ce que d’autres n’ont pas vu…
La principale différence, c’est que les gros ont souvent les moyens de dédommager leurs utilisateurs, ne serait-ce que pour leur image de marque.
Bref, à moins d’être calé dans le domaine, ou de se diversifier à l’extrême à la recherche de rendement tout en minimisant les risques, mieux vaut rester dans les choses « raisonnables ».
Notez que pour moi qui vient de l’investissement tradtionnel en Bourse, les choses raisonnables comme 10%/an sur du dollar me paraissent déjà incroyables.
Conclusion
Ces rendements ne peuvent pas durer éternellement, mais il est tout à fait possible d’en profiter encore quelques temps (quelques années sans doute). Pourquoi se priver ?
Par la suite, il est fort à parier que l’adoption massive aidant, les rendements vont se tasser fortement. Actuellement, c’est possible uniquement parce qu’il y a des entrées d’argent massives dans le système. Et ce n’est sans doute que le début…
Cet avis n’engage évidemment que moi et ne constitue en rien un conseil en investissement.
D’ailleurs, tout cela demande une certaine formation personnelle, à moins de faire confiance à des tiers sérieux (comme les PSAN en ce qui concerne la France) qui proposent des services de DeFi contre une part des revenus bien sûr… Mais encore faut-il faire confiance en leur pérénité.
Le point essentiel de mes propos est de montrer que la finance s’est transformée/est entrain de se transformer. Personne ne voudra rater le train, même ceux dont ce n’est pas l’intérêt à long terme.
Les technologies de blockchain qui permettent la DeFi vont probablement transformer durablement le paysage de l’investissement et de la finance internationale (en bien ou en mal…).
J’ai passé un certain temps sur des forums Discord (initialement prévue pour les gamers et où la moyenne d’âge est certainement plus proche de la vingtaine que de celle de retraités boursicoteurs amateurs) et ce que j’en ai retenu c’est que:
un bon nombre de personnes sont très calées dans le côté technique, mais c’est loin d’être une majorité
un nombre encore plus important de personnes ne comprennent pas ce qu’ils font, ni du point de vu de l’investisseur rationnel ni de celui de « l’utilisateur blockchain » et ne doivent leur succès (pour ceux qui ont en eu, sans doute provisoirement) qu’à un marché fortement haussier
un rendement à 3 chiffres est « normal » et donc recherché, un rendement à 2 chiffres est acceptable (il existe des extrêmes… avec les « rebase tokens », mais j’y reviendrai, qui promettent parfois quelques millards de pourcents par an… même si c’est bien sûr une illusion, il y a néanmoins un mécanisme novateur derrière… J’ai parfois vu des gens qui pensaient qu’un protocole donné était « mauvais » car il n’offrait que quelques centaines de milliers de pourcents de rendement, par rapport à d’autres plus généreux !)
l’impatience règne en maître et le temps s’écoule différemment dans l’univers des cryptos…. Un mois ou deux est considéré comme du long terme par certains, parfois on se contente de récupérer un dixième de pourcent en 1h avant d’aller voir ailleurs… Tout cela est possible par l’extrême rapidité de la plupart des blockchains.
beaucoup de gens considèrent que prendre des risques insensés est normal, quitte à se faire avoir (« rekt », qui vient de l’anglais « wrekt » et qui signifie subir une énorme perte) en échange de bénéfices tout aussi élevés (ce qui au final est un raisonnement qui se tient).
J’en ai aussi déduit que le livret A avait des soucis à se faire quand la majorité de cette génération de nouveaux investisseurs va être à l’aise avec les cryptos (car malgré tout, ils restent encore relativement minoritaires pour le moment). Ou alors, il faudra qu’il s’adapte, en incluant quelques bitcoins, en plus des euros…
Pour le moment, je pense qu’il y vraiment deux mondes: l’ancien avec l’épargne classique et la Bourse classique, et le nouveau avec les cryptomonnaies et la DeFi qui en résulte. Les deux peuvent encore coexister chacun de leur côté, mais ils vont finir par s’influencer et se transformer l’un l’autre. C’est d’ailleurs déjà le cas quand on pense à des entreprises côtées comme Microstrategy et son immense stock de bitcoins comme quasi-seule trésorerie.
Un investisseur doit rester agile et s’adapter pour aller là où l’argent coule… Tout en restant prudent et raisonné. C’est sans doute le plus difficile à faire !
N’oubliez pas que vous êtes les seuls responsables de vos investissements et que cet article n’a qu’une vocation à pousser à la réflexion et ne constitue en rien un conseil d’investissement.
Chaque génération est le reflet de l’époque qui l’a vue grandir. Les inventions, les nouvelles technologies, les grandes crises politiques et économiques ne sont que quelque uns des phénomènes qui sculptent les caractéristiques, les aspirations et les valeurs qui seront portées par une génération.
L’influence des générations a un rôle moteur dans l’évolution humaines. La plupart des grandes découvertes souvent venues par de « jeunes chercheurs ». De même, les business qui ont changé le monde ont rarement été fondés par des pré-retraités !
La situation géopolitique et donc économique influence évidemment chaque génération, mais cette situation résulte des actions de la génération précédente. Il y a donc de nombreuses interactions.
L’investissement financier est évidemment interdépendant de tous ces facteurs.
Lorsqu’un « bon père de famille » (encore jeune) investi dans les années 60, il va le faire très différemment que ses enfants (voir petits-enfants).
La culture de chaque pays a également une influence sur la manière d’investir: plus d’immobilier (France), plus d’or sous toutes ses formes (Asie), plus d’actions de l’entreprise pour laquelle on travaille toute sa vie (Japon), plus d’actions (USA), plus de cryptomonnaies (Hollande) ?
Dans ce monde très mondialisé (!), tout cela tend à se mélanger, mais il reste encore de grandes tendances qui sont liées aux conditions économiques régionales, mais aussi au modèle fourni par la société.
1. Le phénomène « Wallstreet Bet » et les investisseurs « Reddit »
La relation amour/haine qu’entretiennent les jeunes investisseurs envers le capitalisme est un phénomène majeur.
En effet, l’idée que « les grosses entreprises », et notamment les fonds d’investissements de Wallstreet, sont le Mal et que le capitalisme doit être combattu avec ses propres armes circule sur les réseaux sociaux.
Les petits investisseurs se regroupent en de véritables hordes, grâce aux réseaux et l’hyperconnectivité des jeunes, ce qui amplifie encore ce phénomène.
En allant plus loin dans ce raisonnement, et sans forcément avoir des idéaux politiques, il y a aussi beaucoup de « néo-investisseurs » qui veulent simplement exactement ce que n’importe quel investisseur veut: gagner de l’argent (de préférence beaucoup, et assez rapidement si possible) !
On notera aussi que ces investisseurs ont conscience de faire « n’importe quoi », en s’appelant eux-mêmes les « Apes » (singes) ou « Degenerated » (dégénérés). Voire « Degenereted Apes ». Il suffit donc de faire n’importe quoi, mais de manière persistante. La notion de « Diamond Hands » vs « Paper Hands » est d’ailleurs une autre manière de parler de « Buy&Hold ». L’idée générale (je résume!) est d’acheter en troupeau certaines valeurs et de les tenir coûte que coûte face aux hedges funds vendeurs à découvert.
Toujours est-il que cela peut fonctionner… Parfois.
Un horrible meme qui est cependant très réaliste sur l’état d’esprit « dégénéré »
2. Le phénomène « All-in »
En utilisant des applications smartphone telles que Robinhood pour n’en citer qu’une, qui présentent l’investissement en Bourse sous un aspect ludique, facile et rapide, les investisseurs débutant sous-estiment les risques. En investissant des sommes parfois conséquentes sur des options call, avec du levier, il est facile de perdre. Cependant, dans un marché haussier, soumis à diverses spéculations, il peut aussi parfois être facile de gagner. Et de gagner beaucoup.
La légende du débutant qui a fait « all-in » et qui se réveille un matin avec un portefeuille multiplié par 100 est très accrocheuse. C’est un peu comme au Loto, mais en version smartphone et Reddit ! Et effectivement, il y a des gens qui gagnent ainsi. Les statistiques sont difficiles à trouver, mais gardez bien à l’esprit qu’une grande majorité perd (un peu, beaucoup, à la folie, passionnément ?).
Toujours est-il que dans un monde où des valeurs comme Tesla grimpent apparemment à l’infini, où le NASDAQ enchaîne des plus hauts, presque mois après mois depuis 2010, et où les valeurs du capitalisme triomphent, est-il étonnant que ceux qui font des paris osés peuvent malgré tout gagner, sans vraiment comprendre ?
(Je n’insisterai pas sur le principe que quelqu’un qui gagne un peu par hasard et qui ne comprend pas ce qu’il fait finira par tout reperdre, mais c’est un autre débat !)
Nasdaq, en données mensuelles source: TradingviewTesla, en données mensuelles: près de 21 000 % en une dizaine d’années… Source: Tradingview
Quand on regarde les fondamentaux, que l’on pratique l’investissement boursier réfléchi, on ne parie pas aveuglément… Sauf que le Marché a donné raison à ceux qui l’ont fait, contre ceux qui sont en mode investissement value ou « bon père de famille ». Lorsqu’on voit qu’à l’heure où j’écris ces lignes, Tesla vaut plus en Bourse que tous les autres constructeurs réunis, il y a forcément de quoi se poser de sérieuses questions sur la durabilité de ce modèle. En attendant, cela n’empêche pas les parieurs pro Tesla d’être bien contents (hors « stratégie » de trading utilisée, qui peut rendre perdant malgré un bon pari)…
Valorisation de l’industrie automobile Source: Albert Bridge Capital
Ce phénomène « all-in » est donc amplifié par le Marché (dont les causes sont multiples…) et s’auto-entretien, car plus tout monte, plus les gens qui n’ont pas pris le train le regrettent, et tout monte, etc. Cela ressemble fortement à la création d’une bulle. Qui finira donc par éclater.
En attendant, un jeune américain endetté à vie par ses études, a-t-il vraiment quelque chose à perdre à part quelques économies qui ne suffiront de toute façon pas ?
Si on n’ose pas jeune, ce n’est pas pour fêter sa retraite qu’il faudra prendre des risques !
D’ailleurs, beaucoup de jeunes ont bien conscience que l’avenir est incertain. Pas de retraites, un monde pollué… Il est sûr que l’avenir est vu différemment que dans les années 60… Comparons simplement deux couvertures de Sciences et Avenir, et le « hasard » fait que la dernière en cours au moment où j’écris cet article est très représentatif de mon propos…
Source: Sciences et Avenir – avril 1960Source: Sciences et Avenir novembre 2021
Conclusion
L’association entre l’explosion des réseaux sociaux de toute nature, avec possibilité de communication ultra-rapide (bon nombre d’investissements se décident sur des réseaux de jeunes, comme Discord par exemple), un Marché rendu fou par les planches à billets, et le côté « je n’ai rien à perdre, l’avenir c’est maintenant qu’il faut en profiter », transforme évidement le profil psychologique des investisseurs.
Et l’investissement est avant tout une histoire de psychologie…
L’investissement fait par des « singes dégénérés » est-il la cause ou la conséquence d’un système financier lui-même certainement dégénéré ?
Il existe des livrets A proposés sous d’autres appellations: par exemple Livret Bleu au Crédit Mutuel, mais la réglementation est la même pour ces produits.
Dans tous les cas, on ne peut avoir qu’un seul livret A à la fois (y compris ses variantes plus intéressantes, mais réservées certaines populations: livret jeune et livre d’épargne populaire).
Il est la référence des autres placements. Par exemple, le Livret Epargne Populaire (dont le taux est celui du livret A + 0.5%), est un livret A amélioré, mais réservé aux personnes ayant peu de revenus.
Le taux de rémunération du livret A est sensé suivre l’inflation et le taux Euribor (qui est le taux auquel les banques se prêtent mutuellement de l’argent).
Il est considéré comme un placement sans risque, et en conséquence, offre donc une très faible rémunération.
S’il est toujours utile à un particulier d’avoir un livret A, il sert sans doute davantage à constituer une réserve d’argent de précaution qu’à placer son argent en tant qu’investisseur.
En tant qu’investisseur particulier, il est sans doute sage de disposer de l’équivalent de 6 mois de revenus sur son livret A, mais il y a certainement mieux à faire pour rentabiliser ses placements !
Le LDD (livret de développement durable):
Version moderne du CODEVI, il a les mêmes caractéristiques que les livrets A, notamment sa défiscalisation, si ce n’est un dépôt maximal plus faible (6 000 €).
On peut cumuler un livret A et un LDD.
L’investisseur particulier peut utiliser le LDD comme réserve d’argent pour réguler les fluctuations de son compte courant, pour faire face à une dépense exceptionnelle (machine à laver qui tombe en panne ou réparations automobile d’urgence par exemple).
On peut aussi l’affecter à un projet précis (achat futur d’une nouvelle voiture, vacances lointaines, travaux d’aménagement…).
Cependant, tout comme le livret A, il n’a pas de réel intérêt pour un investisseur.
Le Plan Epargne Logement (PEL):
Les PEL permettent d’épargner en vue de constituer un apport de base pour obtenir un prêt immobilier à un taux « avantageux » (4,20 % hors assurance).
En période de taux d’intérêt bas, comme en ce moment, ils n’ont pratiquement aucun intérêt si ce n’est de bloquer l’épargne pour éviter d’être tenté de l’utiliser pour autre chose.
De plus, leur rémunération est très basse (2,50% ou 3,50% avec une prime d’Etat de 1% au bout de 4 ans à condition de faire un prêt).
Il y a également d’autres contraintes: sommes versées bloquées à moins de résilier le PEL en perdant tous ses avantages, durée minimale d’épargne de 4 ans, versement minimal de 540 € par an, versements limités à 10 ans et à un maximum de 61 200 €, soumis à cotisations sociales…
Bref, pour l’investisseur particulier, les PEL ne constituent pas un placement très intéressant. Il vaut mieux utiliser d’autres produits offrants une meilleures rentabilité, d’autant plus que sa durée d’au moins 4 ans permet une certaine marge pour des produits boursiers par exemple, puis négocier un prêt à un taux pouvant être plus intéressant.
Le Compte Epargne Logement (CEL):
Il s’agit d’un produit semblable au PEL, avec quelques différences:
– versement ou retrait d’au moins 75 €, mais pas de minimum annuel
– dépôts limités à 15 300 €
– rémunération de 1,25 % (2/3 du livret A arrondi au quart de point le plus proche)
– crédit au taux du CEL + 1,50 %, à un maximum de 23 000 €
– soumis aux cotisations sociales
– durée minimum de détention pour obtenir un crédit : 18 mois, pas de durée maximale de détention.
A part en période de taux d’intérêts élevés, le CEL n’a pas plus d’intérêt pour l’investisseur particulier que le PEL, même s’il est un peu plus souple (versements non bloqués).
Il y a mieux à faire avec son argent !
En conclusion, les livrets réglementés les plus flexibles et exonérés d’impôts (livret A et LDD) sont intéressants comme épargne de précaution, mais certainement pas comme placement.
Les « Superlivrets »:
Ils sont proposés notamment par les banques en ligne et misent sur un rendement brut attractif.
Ils ont un plafond très élevé (jusqu’à plusieurs millions d’euros, en fonction des banques) et sont extrêmement faciles (et gratuits) à ouvrir, utiliser et clôturer.
Malheureusement, ils sont soumis à imposition ce qui fait qu’ils offrent presque toujours un rendement net proche voir légèrement inférieur au livret A, sauf en période de promotion (où les taux peuvent atteindre 5% bruts).
Certaines personnes s’amusent à faire la chasse aux offres promotionnelles, en ouvrant des super livrets un peu partout et en transférant ses avoirs vers la meilleure offre du moment. Si effectivement, il s’agit d’un moyen sans risque de faire fructifier son capital, le temps passé à faire ces transferts n’est pas du tout rentable. En effet, vous gagnerez tout au plus quelques dizaines d’euros, même avec une grosse somme.
Dans tous les cas, le rendement net, après impôts, reste très faible et à moins de disposer de sommes énormes de plusieurs centaines de milliers d’euros dont on ne sait que faire et qu’on veut garder pour un projet proche (achat immobilier par exemple), ils ne présentent que peu d’intérêt pour l’investisseur particulier, si ce n’est de « compartimenter » son budget en appliquant le principe des enveloppes à des comptes bancaires.
L’épargne, pour quoi faire ?
En conclusion générale, nous avons vu que les livrets d’épargne n’ont d’intérêt que pour deux choses : constituer une épargne de précaution ou en prévision d’un achat exceptionnel.
Ceci dit, ne pensez-vous pas que ces deux objectifs sont la clé de voûte de tout investisseur sérieux ? Comment peut-on espérer faire des placements rentables sans, au minimum, s’assurer d’une marge de manœuvre suffisante pour faire face aux petits imprévus du quotidien ?
Le Forex (Foreign Exchange) est le plus gros marché mondial en volume (4000 milliards de dollars par jour en 2010 !). Il s’agit d’un marché de gré à gré, c’est à dire non centralisé autour d’une bourse. Les banques s’échangent directement les devises.
Ce marché est en pleine expansion (augmentation du volume de 20% depuis 2007, selon le dernier rapport de la Banque de Règlement Internationale d’avril 2010) et s’adresse de plus en plus aux particuliers.
De manière simplifiée, on peut considérer que l’échange de devises à travers le monde est dû:
– aux échanges interbancaires (env.43%)
– aux échanges entre des organismes financiers et les banques (40%). Il peut s’agir de spéculations et d’opérations de couverture (par exemple, un fond situé en europe achetant des actions américaines en dollars qui veut se protéger contre les variations du dollar face à l’euro).
– entre des entreprises non-financières et les banques (17%). Il s’agit par exemple d’un contrat payé en dollars par une entreprise française qui va donc vouloir des euros en échange.
Vous avez peut-être reçu dans votre boîte mail des publicités vantant les gains incroyables que vous pourriez faire avec le Forex.
Cela parait si facile. « Gagnez 1000 € en deux heures », « arrêtez de travailler grâce au forex », etc. Personnellement, quand quelqu’un vient me dire qu’il suffit de se pencher pour ramasser des sous, j’ai plutôt tendance à me méfier de ses intentions envers moi quand je me baisse !
Pour un investisseur particulier, le Forex présente néanmoins de réels avantages:
– transactions possibles 24H/24, 5 jours/7. En effet, du lever du soleil sur Tokyo au coucher à New-York, il y a toujours des banques quelques part pour coter les devises. Cela signifie que quels que soient ses disponibilités personnelles, on peut négocier régulièrement sur le Forex (attention, nous verrons dans un prochain article que cette liberté ne signifie pas que l’on peut faire des bénéfices en achetant et en vendant des devises n’importe comment à n’importe quelle heure.
– peu de frais de négoce. Pour négocier 10 000 € par exemple, les frais sont de l’ordre d’1 ou 2 € selon les courtiers.
– possibilité d’apprentissage peu couteuses (si on respecte bien sûr une bonne gestion des risques !) car il est possible de négocier en micro-lots (1 000 €) chez certains courtiers. Ce qui signifie que sur une transaction partant mal, on ne risque tout au plus que quelques dizaines d’euros (et encore, ceci en s’autorisant une grande marge de manœuvre avant de clôturer à perte une transaction).
– volatilité peu élevée. Une devise ne va pas dégringoler du jour au lendemain (enfin, même si elle le fait, cette dégringolade ne sera que de quelques pour cents en une journée) , même avec une bonne raison, contrairement aux actions par exemple. Attention cependant, le Forex a la mauvaise réputation d’être très volatile, mais ceci est surtout dû à la possibilité d’utiliser un très fort effet de levier, ce qui est bien sûr une grande source de risque ! Cependant, on n’est pas obligé, et je vous déconseille fortement de le faire !
– argent placé disponible assez facilement. A moins d’utiliser des stratégies à long terme, d’utiliser un effet de levier trop important ou de ne pas savoir couper ses pertes à temps (ce qui est malheureusement beaucoup plus fréquent que l’on veut bien l’admettre !), on peut retirer ses avoirs beaucoup plus rapidement que pour les actions. En effet, votre compte forex est constitué d’une devise de référence (l’euro par exemple), que vous pouvez donc retirer très facilement (si vous avez un courtier sérieux évidemment), contrairement aux produits boursiers tels que des actions. Dans ce dernier cas, vous hésitez à vendre vos actions pour en retirer des liquidités, car soit vous êtes en perte actuellement, soit vous vous dites que si vous vendiez maintenant, vous allez rater une plus-value future. Bref, l’argent est donc « bloqué » chez votre courtier.
– protection de vos liquidités. A condition de choisir un courtier régulé et sérieux, qui offre les mêmes garantis pour vos fonds qu’une banque (il existe d’ailleurs des banques qui permettent des opérations sur le forex) et qui ne va pas vous exposer au risque de s’enfuir avec vos sous, vous pouvez vous couvrir en cas de gros problème. Imaginons un éclatement de la zone euro (ce n’est qu’un exemple de situation extrême), et bien vous pouvez tout simplement vendre une quantité équivalente à vos avoirs en euros sur le forex en échange d’une ou plusieurs devises « plus sûres » (francs suisses, couronnes norvégiennes, dollars américains ou canadiens par exemple). Comme ça, même si l’euro, dans cet exemple, dégringole et perd par exemple 50% de sa valeur, vous gagnerez une somme équivalente. En conclusion, vous aurez gagné beaucoup d’euros, mais ils vaudront moins qu’avant. Pour vous cela ne changera rien par rapport à votre « richesse » totale cependant.
– complémentarité avec les actions. Vous pouvez utiliser le forex comme les grandes sociétés d’investissement, à savoir pour vous couvrir contre des variations de devises. Par exemple, vous venez d’acheter une petite société de biotechnologies américaine prometteuse, en dollars donc. Vous voulez êtes sûr que vos gains correspondent bien à la valeur de la société et ne soient pas mangés par une baisse du dollar contre les euros qui vous ont permis d’acheter ces actions. Il vous suffit d’acheter une quantité équivalente de dollars en vendant des euros (ou des francs suisses ou canadiens par exemple !).
Ces raisons font que le Forex constitue un bon placement pour un investisseur particulier (à condition de bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’une loterie, mais d’un placement sérieux qui demande une certaine connaissance et un courtier de qualité).
La Bourse, pour Mr.Toutlemonde, c’est là où sont côtés les actions des entreprises du CAC40.
A vrai dire, depuis les premiers titres échangeables (à Toulouse en 1250, les « Uchaux » divisées en 96 parts dont le prix variait), jusqu’aux fameux CDS (Credit Default Swaps) à l’origine de la dernière crise de 2008, les financiers n’ont cessé de créer de nouveaux produits plus ou moins échangeables, plus ou moins virtuels. Il est donc normal que Mr.Toutlemonde s’y perde un peu.
Il existe donc une multitude de produits financiers, plus ou moins régulés, plus ou moins complexes. N’oublions jamais que les banques vendent ces produits, et on comprend bien que tout bon vendeur se doit de proposer régulièrement à sa clientèle de nouveaux produits « meilleurs », « plus adaptés », « plus performants »…
Pour ne citer que les plus connus:
– les actions « classiques », cotées sur les différentes bourses à travers le monde. Elles représentent une part du capital d’une entreprise, ce qui revient à dire qu’en les achetant, on en devient partiellement propriétaire. Si l’entreprise prospère, sa valeur augmente, donc ses actions aussi (ça c’est la théorie, car les actions peuvent fluctuer à cause de la spéculation).
– les obligations, négociables en bourse. Elles sont des emprunts contractés par des Etats ou des entreprises. En échange de cette avance d’argent, elles paient régulièrement des intérêts pendant une durée fixée à l’avance (quelques années en général).
– les warrants. Il s’agit de produits dont la valeur dépend d’un sous-jacent (par exemple, une action ou un indice boursier comme le CAC40, ou encore une matière première comme le pétrole). Ils ont une échéance fixée à l’avance et possède un effet de levier important. Autrement dit, on peut perdre beaucoup, mais aussi gagner beaucoup et très rapidement. Ils donnent le droit d’acheter ou de vendre à un prix déterminé à l’avance, à la date d’échéance. Plus on s’approche cette date, et plus les warrants perdent de la valeur puisque leur sous-jacent a de moins en moins de chance d’atteindre la valeur espérée. Enfin, ils sont émis par des banques.
– les certificats. Ce sont des produits semblables aux warrants, à savoir des valeurs mobilières cotées en continu. Il en existe plusieurs types et permettent de jouer un scénario boursier particulier: hausse ou baisse du sous-jacent (certificats bull ou bear), hausse ou baisse modérée (certificats cappé ou flooré), stabilité (certificats discount). Ils sont également émis par des banques.
– les turbos. Ce sont des produits à fort effet de levier, cotées en continu, ayant ou non une échéance (appelée ici date de maturité). Ils sont désactivés (et perdent donc toute leur valeur) lorsque leur sous-jacent atteint un certain seuil. Ils sont aussi émis par des banques.
– les options. Ce sont des contrats permettant d’acheter ou de vendre un produit à une date définie à l’avance et à un prix fixé, en échange du paiement d’une prime. Remarquez que l’acheteur a le droit d’acheter, alors que le vendeur est obligé de vendre, en échange de la prime qu’il a reçu de l’acheteur. Les options sont cotées sur le marché, et peuvent donc être achetées ou vendues à tout moment, bien que leurs valeurs décroit à l’approche de l’échéance.
– trackers (appelés également les Exchange Traded Fund ou ETF): ils sont cotés en continu, tout comme les actions. Leur rôle est de répliquer le plus fidèlement possible un panier d’actions ou un indice. Par exemple, on peut acheter un tracker CAC40.
– lesOPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières), formés par les SICAV (sociétés d’investissement à capital variable) et FCP (fonds communs de placement). La différence entre les deux est d’ordre juridique et ne change rien pour les particuliers. Ce sont des porte-feuilles composées d’autres produits boursiers (en général des actions, mais ils peuvent contenir des warrants,des trackers, des ETF…). En les achetant, on devient donc propriétaire d’une partie de ce porte-feuille. On peut les acheter (ou les revendre) à leur valeur liquidative, fixée quotidiennement (obligatoire pour les gros OPCVM à partir d’un certain seuil) ou à une autre fréquence plus longue. Ils sont gérés par un organisme (banque, société de gestion financière…) qui se rémunère avec des frais (de gestion, mais souvent aussi d’entrée et de sortie).
Cette liste n’est pas exhaustives, mais comprend les produits les plus courants, accessibles aux particuliers.
Personnellement, j’évite tous les produits complexes, dont le marché est tenu par des spécialistes et qui sont des créations des banques.
Je pense d’ailleurs que les problèmes actuels de crises à répétitions sont en partie dues à la multiplication de ces produits. L’idée qu’une entreprise qui prend de la valeur attire de nouveaux investisseurs, ce qui fait prendre encore plus de valeur à cette entreprise, est un concept simple à comprendre. Quand l’entreprise fait des erreurs ou perd de l’argent, et bien, la valeur de ses actions baisse, jusqu’à ce que de nouveaux investisseurs considèrent qu’elle « vaut son prix » et rachètent des actions. Ce qui fait regrimper sa valeur, etc.
Le fait que l’argent des investisseurs se dispersent entre une foule de produits n’est pas sain pour l’économie, car cela détourne cet argent de son but initial: permettre aux « bonnes » entreprises de se développer plus rapidement.
Pour en revenir aux investisseurs particuliers que nous sommes, il me semble que les seuls produits intéressants pour des particuliers doivent répondre aux critères suivants:
– être facilement négociables
– ne pasdemander des calculs trop complexes pour déterminer leur valeur actuelle et future
– avoir des frais raisonnables pour des petits ordres
Les seuls produits qui correspondent à ces critères sont:
– les actions, dont la valeur reste relativement simple et logique à déterminer (si l’action TOTAL, par exemple, vaut 40 € et bien, à moins d’un grave événement, elle ne vaudra ni 1 € dans 2 jours ni 400 € dans deux mois !)
– les trackers/ETF, qui sont finalement un ensemble d’actions et qui permettent de s’exposer directement aux matières premières.
– les OPCVM, qui permettent de se diversifier, notamment en achetant parts d’obligations (généralement trop chères à l’achat direct par des particuliers) ou des actions sur des marchés étrangers ayant trop de frais d’achat (essayez par exemple d’acheter directement pour 1000 € d’actions indiennes !)
Bien sur, il existe sans doute des particuliers qui gagnent avec des options ou des turbos, mais ne pensez-vous pas que les produits les plus simples sont déjà assez compliqués à utiliser, que « battre » le marché est déjà presque impossible pour la plupart des gens, et qu’il n’est donc pas nécessaire de se compliquer la vie davantage avec des produits financiers complexes ?
Il ne faut jamais perdre de vue que l’investisseur particulier se retrouve en concurrence avec les professionnels du monde entier et qu’il va donc lui falloir les battre de temps à autre à leur propre jeu. Alors, mieux rester le plus simple possible, non ?
Une banque est une entreprise dont l’activité consiste à vendre (ou louer) de l’argent. On peut y placer des capitaux qui seront placés sur des comptes plus ou moins risqués (compte titres, d’épargne…). Elle peut aussi prêter (ou plutôt louer) de l’argent en échange d’intérêts et de diverses commissions et frais.
On peut distinguer deux grands types de banques (que l’on pourrait encore subdiviser en catégories plus précises):
– les banques de détails, dont le but premier est de récupérer les économies de Mme Michu et de prêter cet argent, contre rétribution, à M.Michel.
– les banques d’investissement, dont le but est surtout de spéculer avec l’argent de ses clients et à proposer des produits « risqués » à plus fort rendement pour ces derniers.
Les banques sont soumises à une législation d’exercice et de contrôle. Elles assurent pour l’État la traçabilité des opérations financières (et donc à faciliter les contrôles fiscaux) et contribuent à la lutte contre les trafics.
Sans rentrer dans les détails, on voit tout de suite que le but premier d’une banque est de se faire de l’argent. Logique, car elle agit en ce sens comme n’importe quelle entreprise. Même votre pizzéria favorite existe surtout pour faire rentrer de l’argent dans ses caisses. Il ne s’agit donc pas de faire une analyse simpliste en disant que les banques ne sont qu’un ramassis de voleurs qui cherchent à glorifier le capitalisme. Bien sûr, avec les dernières crises financières, on a l’impression que c’est en partie vrai. D’ailleurs, ça doit certainement l’être en y pensant bien. Je vous conseille à ce propos de voir l’excellent vidéo de l’Argent dette de Paul Grignon (on peut ne pas être d’accord avec le parti pris évident de l’auteur contre les banques, mais toujours est-il qu’il explique plutôt bien leur principe général de fonctionnement).
Les banques sont placées entre deux activités contradictoires:
– conseiller leurs clients, en tant que professionnels des placements
– vendre leurs produits
On voit tout de suite qu’il peut y avoir conflit d’intérêt. C’est un peu comme si vous comptiez sur un vendeur de voiture sur le meilleur choix du modèle à acheter. Il ne pourra pas s’empêcher de penser aux consignes de vente qu’on lui a donné et à la marge qu’il va se faire. Ensuite seulement, il essaiera de vous conseiller au mieux pour vos intérêts. Inutile de vous dire que vous avez donc tout intérêt à vous renseigner ailleurs et d’aller chez ce vendeur que pour négocier au mieux la voiture que vous avez déjà choisi (en passant, c’est une méthodologie que je vous conseille d’appliquer pour n’importe quel achat, même une cafetière !)
D’autre part, les conseillers en clientèle des banques ne sont très généralement pas formés aux produits de la finance, mais à leur vente. Tout au plus, ils connaissent à peu près les prospectus de leurs propres produits. Essayez par exemple de parler de forex avec votre conseiller. Au « mieux », il vous dira que c’est un produit très risqué et qu’il ne vaut mieux pas y toucher, contrairement à la SICAV « sérénité/sécurité/rendement » justement proposé par son réseau bancaire ! Il n’a pas forcément tord,et effectivement cette SICAV peut s’avérer rentable, mais surtout pour son gestionnaire !
Est-ce que vous confieriez 10 000 € à votre concessionnaire auto en lui disant « qu’est-ce que vous me conseillez comme voiture ? » J’imagine (et j’espère!) que non. Pourquoi en serait-il autrement avec votre banque ?
Bienvenue sur le site de l’Investisseur (très) Particulier !
Ce site a pour vocation de partager mes expériences sur l’investissement à long terme, ou à court terme (également appelé « trading »), mais aussi de garder un œil critique sur l’actualité économique et social telle que les médias veulent bien nous la transmettre.
Et autant le signaler tout de suite, si j’ai acquis une certaine connaissance sur l’investissement, cela n’est pas encore le cas avec l’art du blogging. Je ne suis ni informaticien ni désireux de le devenir. Il se peut donc, qu’au moins dans un premier temps, des erreurs d’affichages et autres petits problèmes techniques persistent…
Bonne lecture, et n’hésitez pas à vous inscrire et à participer.
Enfin une occasion d'entrer à long terme sur #Disney $DIS à 100$. Ceci n'est pas un conseil en #investissement mais mon journal de #trading public #bourse https://t.me/journaldetrading_investissement/555
Ma stratégie d'investissement globale en fonction des différents horizons de temps https://www.investisseur-particulier.fr/ma-strategie-dinvestissement-globale-en-fonction-des-differents-horizons-de-temps #swingtrading #bourse #crypto #Bitcoin #investissement
Les #cryptomonnaies, c'est aussi une incroyable quantité de #ScamAlert ! A peine quelque chose est d'actualité, et hop, on joue sur la confusion... VERIFIEZ TOUJOURS OU VOUS CLIQUEZ (et soyez sûr de ce que vous signez avec #MetaMask (et même avec une #Ledger connectée) Exemple ⬇️
En faisant quelques recherches sur les #stablecoins , je suis tombé sur cet intéressant tableau by @Optilon1 . Il est important de réaliser que rien n'est sûr à 100% (même pas vos euros en banque, alors en #Cryptos , il faut encore davantage jouer la #diversification !) #UST
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