Lorsqu’on est un investisseur français lambda, on cherche avant tout à remplir son PEA.
Par contre, on peut vouloir se diversifier géographiquement et sectoriellement. Certes, la France compte de belles entreprises de la tech, mais soyons réaliste, le NASDAQ l’emporte haut et fort sur ce créneau.
Un exemple d’ETF sur le Nasdaq compatible avec un PEA: Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST)
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST) se distingue comme le principal ETF français permettant aux investisseurs d’accéder au Nasdaq 100 via une enveloppe PEA, avec des performances historiques impressionnantes (+154,9% sur 5 ans), en cohérence avec l’exceptionnelle progression du Nasdaq.
Malgré sa réplication synthétique qui introduit un risque de contrepartie, ses frais modérés (0,30%) et sa liquidité satisfaisante en font un véhicule d’investissement simple et attractif pour une exposition au secteur technologique américain.
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc (PUST) est un fonds indiciel coté qui permet aux investisseurs français d’accéder à la performance des 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le Nasdaq. Créé le 20 mai 2014, cet ETF présente plusieurs caractéristiques qui le distinguent.
Encours sous gestion : Environ 568 millions d’euros
Politique de dividendes : Capitalisation (les dividendes sont réinvestis)
Éligibilité PEA. Coté en euros.
La particularité principale de cet ETF est son éligibilité au Plan d’Épargne en Actions (PEA), qui offre un cadre fiscal avantageux pour les investisseurs français.
Performances historiques L’ETF PUST a affiché des performances aussi remarquables que son indice de référence au fil des années :
Performance sur 1 an : +5,81% (au 31 mars 2025)
Performance sur 3 ans : +35,24%
Performance sur 5 ans : +154,9%
Performance sur 10 ans : +364,43%
Les performances annuelles sur les dernières années montrent une forte volatilité, caractéristique des investissements centrés sur le secteur technologique :
Ces mesures indiquent que l’ETF suit de près son indice de référence (R² élevé et Beta proche de 1) tout en générant un léger alpha positif, signe d’une bonne gestion de la réplication.
Comparaison avec ses principaux concurrents
ETF éligibles au PEA:
L’ETF PUST fait face à une concurrence limitée dans l’univers des ETF PEA répliquant le Nasdaq 100 :
Nom de l’ETF
Code ISIN
Encours
Frais
Réplication
Performance 5 ans
Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc
FR0011871110
568-605 M€
0,30%
Synthétique
+154,54%
Amundi PEA US Tech ESG UCITS ETF
FR0013412269
420-430 M€
0,30%
Synthétique
+156,24%
Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF
FR0010342592
954 M€
0,60%
Synthétique
N/A
Le principal concurrent direct est l’Amundi PEA US Tech ESG, qui suit un indice différent (Solactive ESG US Tech 100) mais offre une exposition similaire, avec une légère surperformance sur 5 ans. La différence principale réside dans les critères ESG appliqués à la sélection des titres, ce qui entraîne une concentration plus importante sur certaines valeurs.
Remarque: Le LQQ (Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF) est un produit à levier qui n’a pas réellement d’intérêt pour l’investisseur à long terme. Le risque est supérieur pour un rendement semblable comme le montre la comparaison entre les deux ci-dessous.
Comparaison avec des ETF Nasdaq 100 non-PEA:
Si on élargit la comparaison aux ETF Nasdaq 100 non éligibles au PEA, d’autres alternatives existent :
Nom de l’ETF
Encours (M€)
Frais
Réplication
iShares Nasdaq 100 UCITS ETF (Acc)
13 292
0,30%
Physique
Invesco EQQQ Nasdaq-100 UCITS ETF
6 618
0,30%
Physique
Amundi Nasdaq-100 II UCITS ETF Acc
3 313
0,22%
Synthétique
Ces ETF non-PEA présentent généralement des encours plus importants et parfois des frais légèrement inférieurs (comme l’Amundi Nasdaq-100 II avec 0,22%). Certains utilisent également une réplication physique plutôt que synthétique, ce qui peut réduire le risque de contrepartie.
Les risques:
Evidemment, il y a le risque de marché, car rien ne dit que le Nasdaq va continuer de performer à l’avenir, mais si vous souhaitez investir dans cet indice, c’est que vous pensez le contraire !
Risque de change
Pour les ETF comme PUST qui investissent sur des marchés étrangers (ici les États-Unis), les fluctuations des taux de change entre l’euro et le dollar peuvent affecter la performance. Cet ETF n’est pas couvert en change. Ce n’est pas forcément un problème, il faut juste en avoir conscience et le prendre en compte dans sa diversification en devises.
Risque de contrepartie
Spécifique aux ETF à réplication synthétique comme PUST, ce risque provient de l’utilisation de swaps. Si la contrepartie du swap (ici BNP Paribas) fait défaut, l’ETF pourrait ne pas répliquer correctement la performance de l’indice. Evidemment, il y a d’autres garanties prises par la contrepartie et il faudrait tout de même des conditions systémiques pour qu’on en arrive là… Ceci dit, cela s’est déjà vu avec des plus acteurs plus gros que la BNP !
Risques liés aux produits dérivés
Pour les ETF synthétiques comme PUST, l’utilisation de produits dérivés ajoute une couche de complexité et potentiellement de risque. Ces instruments peuvent introduire une opacité sur la composition réelle du portefeuille et amplifier certains risques en cas de conditions de marché extrêmes.
Or justement, l’investisseur long terme veut se sécuriser lorsqu’il y a justement des conditions extrêmes !
Que fait l’investisseur (très) particulier ?
A titre personnel, j’envisage l’ETF PUST pour le placer dans mon PEA. Sur du long terme en mode « buy & hold », je prendrai plutôt un ETF à réplication physique sur compte-titre. Mais chacun sa vision sur le sujet. A moins d’un scénario « fin du monde », je ne pense pas qu’il y ait un véritable risque avec les ETF synthétiques pour les PEA (j’ai d’ailleurs du WPEA en portefeuille « très long terme »). Je n’ai jamais vraiment apprécié les ETF, préférant la détention directe des titres.
Graphiquement, le « krach Trump » n’est peut-être pas fini, mais en tout cas, il représente une correction équivalente à celui provoqué par le Covid en 2020, ce qui suggère un niveau d’entrée acceptable, soit environ -30% par rapport aux plus hauts. Le RSI hebdomadaire est à l’achat et on a frôlé la MM200 hebdo, ce qui sur le Nasdaq est rare.
Evidemment, cela implique de penser que les techs américaines vont continuer à performer dans l’avenir…
En ce qui me concerne, j’utiliserai l’ETF PUST pour un long swing trade (rebond d’au moins 50% avant une prise de bénéfices) ou, ce que je fais réellement sur mon propre portefeuille, une stratégie de Value Averaging à long terme (car au final, le risque spécifique de l’ETF est dilué dans ma diversification d’actifs). Mais bien sûr, à chacun sa stratégie.
Rappelons que les stratégies sur les ETF indiciels sont en général plus performantes que le stock-picking, c’est d’ailleurs pour cette raison que je leur accorde une place de plus en plus importantes dans mon porte-feuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, les risques associés à un investissement. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Novo Nordisk, le géant danois de la santé, est une entreprise qui ne cesse de faire parler d’elle, notamment grâce à ses traitements « révolutionnaires » contre le diabète et l’obésité.
Le cœur battant de Novo Nordisk
Novo Nordisk génère ses revenus principalement à travers deux segments clés :
Diabète et soins contre l’obésité : Ce segment inclut des produits phares comme l’insuline, les agonistes GLP-1 (Ozempic, Wegovy), ainsi que des médicaments oraux contre le diabète. Ces traitements représentent plus de 57 % des ventes aux États-Unis, un marché crucial pour l’entreprise.
Biopharmaceutiques : Ce segment couvre les traitements pour l’hémophilie, les troubles de croissance et les thérapies hormonales. Bien que moins dominant, il reste essentiel pour diversifier les revenus.
La demande pour les médicaments contre l’obésité (notamment Wegovy) a explosé ces dernières années, doublant les ventes en 2024. Cependant, cette croissance rapide a entraîné des contraintes d’approvisionnement que Novo s’efforce de résoudre grâce à des investissements massifs dans ses capacités de production.
Cours boursier : montagnes russes, couteau qui tombe ou ascension durable ?
Le cours boursier de Novo Nordisk a connu une volatilité importante.
Novo Nordisk, en données hedbomadaires. En passant, je vous laisse mon point d’entrée et mon PRU actuel. Ceci n’est pas un conseil en investissement !
L’action a atteint un sommet à plus de 1000 DKK en juin 2024 avant de chuter de plus de 50 % depuis cette période.
En avril 2025, l’action se négocie autour de 400 DKK, marquant une baisse significative par rapport à son apogée.
Malgré cette chute, l’entreprise conserve un « moat économique » solide grâce à ses actifs intangibles dans les maladies cardiométaboliques et ses capacités d’innovation. Les analystes estiment que Novo pourrait capturer jusqu’à 75 milliards USD du marché mondial des GLP-1 d’ici 2031 (voir par exemple https://www.morningstar.com/stocks/is-novo-nordisk-stock-buy-after-its-collapse ).
Que nous réserve Novo Nordisk d’ici 2035 ?
Les perspectives à long terme pour Novo Nordisk sont prometteuses :
Croissance des revenus : Les ventes devraient atteindre 567 milliards DKK en 2030, soit une augmentation impressionnante par rapport aux 355 milliards DKK prévus en 2025. Si on considère le passé, on ne peut que constater une croissance continue, même si les marges ont baissé.
Expansion du marché : La demande mondiale pour les traitements contre l’obésité et le diabète devrait croître rapidement. Cependant, la concurrence féroce avec Eli Lilly pourrait limiter la domination totale de Novo Nordisk.
Risques : L’entreprise devra faire face à des pressions réglementaires (notamment aux États-Unis, où l’administration Trump ne va certainement pas faire de cadeaux à des entreprises non-américaines) et à des défis liés à la production. De plus, la dépendance aux GLP-1 expose Novo à des risques liés aux brevets expirant en 2032.
La concurrence et les pressions sur les prix jouent un rôle central dans les prévisions de Novo Nordisk, en particulier dans le marché des médicaments contre l’obésité et le diabète, où l’entreprise est un acteur dominant.
Depuis 2017, le cours d’Eli Lilly semble l’emporter face à Novo Nordisk (ici cotations dollars à N-Y)
Novo Nordisk fait face à une concurrence virulente, notamment d’Eli Lilly, qui a lancé des alternatives puissantes comme Mounjaro (tirzepatide) et Zepbound. Ces produits ont rapidement gagné des parts de marché grâce à leur efficacité et à des résultats cliniques impressionnants. Par exemple, le nouveau médicament d’Eli Lilly, retatrutide, a montré une perte de poids moyenne de 24,4 % en 48 semaines, dépassant légèrement les 22 % obtenus par Novo Nordisk avec Amycretin.
Cette montée en puissance des concurrents exerce une pression sur Novo pour innover et maintenir sa position dominante. Bien que le marché de l’obésité soit en forte croissance (estimé à plus de 100 milliards USD dans les années à venir), il devient évident qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs majeurs. Cependant, chaque part de marché perdue pourrait affecter significativement les revenus futurs de Novo Nordisk.
Les pressions sur les prix proviennent de plusieurs fronts !
Pour rester compétitif face à Eli Lilly et d’autres acteurs émergents, Novo Nordisk a annoncé des baisses importantes du prix de Wegovy via son initiative NovoCare. Ce programme propose des réductions allant jusqu’à 50 % pour attirer davantage de patients.
Ces pressions tarifaires affectent directement la marge bénéficiaire de Novo Nordisk et limitent sa capacité à investir dans la recherche et le développement.
Novo Nordisk s’efforce de diversifier son portefeuille avec des médicaments prometteurs comme CagriSema, dont l’approbation réglementaire est prévue en 2026. Cependant, certains essais cliniques récents ont déçu les attentes, ce qui pourrait ralentir cette stratégie.
Malgré la pression actuelle, le potentiel du marché mondial reste énorme grâce à l’augmentation du nombre de patients souffrant d’obésité et de diabète.
Investir ou patienter ?
Novo Nordisk ressemble un peu à un sprinter qui se prépare pour un marathon. Avec ses médicaments vedettes comme Ozempic et Wegovy, elle court vite… mais attention au souffle ! Entre une concurrence acharnée et des défis logistiques, l’entreprise devra maintenir son rythme sans trébucher.
Pour les investisseurs particuliers, Novo Nordisk pourrait être une opportunité intéressante si vous êtes prêt à supporter quelques turbulences. Après tout, qui n’aime pas une bonne dose d’adrénaline sur le marché boursier ?
Attention cependant à ne pas essayer d’attraper un couteau qui tombe. Même si l’analyse technique a ses limites, on ne peut que noter que le RSI hebdomadaire n’est passé sous 20 que deux fois (une fois en 2002 et une fois en 2017) et cela représentait à chaque fois d’excellents points d’entrée.
Certes, la concurrence est présente, mais c’était également le cas ces 20 dernières années. Novo Nordisk a toujours su s’adapter jusqu’à présent et très souvent, les cycles d’innovations sont décalés entre des concurrents, l’un prenant l’avantage pendant quelques années sur l’autre, et vis-versa.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à un DCA « aggressif » car le prix peut encore baisser grandement, ne serait-ce qu’en raison du contexte global, mais je veux profiter de cette correction pour me constituer une petite poche d’actions Novo.
Mes propres règles de diversification m’indiquent que je cible 2 à 3 % de mon portefeuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, un exemple d’ analyse d’une entreprise. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Après les 10 pires baisses journalières du S&P 500, l’indice a enregistré des rendements positifs à deux chiffres dans tous les cas sauf un, avec un rendement médian supérieur à 10 % un an après ces événements.
Exemple de rebond rapide :
Après la chute de 12 % du S&P 500 le 16 mars 2020 (début de la pandémie), l’indice a récupéré ses pertes en moins de six mois et a terminé l’année avec un gain annuel positif.
Lors de la chute la plus récente (vendredi 4 avril 2025), le Nasdaq a perdu plus de 20 % par rapport à son sommet, tandis que le S&P 500 a chuté de 16 %. Comme souvent avec ce type de baisses, elles sont accompagnées par une volatilité importante, avec un indice VIX qui explose.
3. Quelques illustrations historiques récentes
La crise financière de 2008:
L’avantage en ce qui concerne les investisseurs « anciens », c’est qu’ils y étaient. Les plus « jeunes » n’ont quasiment connus qu’une longue ascension des indices, avec peut-être, quelques mini-krachs par ci par là, mais je vous assure que la crise de 2008, accompagnée de la crise de la dette grecque, c’était quelque chose de marquant. Tout le monde craignait que le capitalisme ne s’en sorte pas et il fallait avoir de réelles convictions pour passer à l’achat de manière conséquente.
Le S&P 500 a chuté de près de 9 % le 15 octobre 2008. Dans les six mois suivants, l’indice a continué à baisser avant d’entamer une reprise durable en mars 2009. Un an après cette journée, l’indice avait progressé d’environ 23 %.
Crash du « Lundi noir » (1987) :
Le S&P 500 a perdu 20,5 % en une seule journée le 19 octobre 1987. Cependant, il avait récupéré toutes ses pertes en moins de deux ans et clôturé l’année suivante avec un rendement positif.
Pandémie COVID-19 (mars 2020) :
Après une chute de plus de 5 % sur plusieurs journées consécutives en mars 2020, le Nasdaq et le S&P ont enregistré des gains significatifs dans les mois suivants grâce aux mesures monétaires et fiscales massives. Par exemple :
Le Nasdaq a progressé de plus de 40 % sur l’année malgré la crise initiale.
Le S&P a terminé l’année avec un gain annuel d’environ 16 %.
En résumé, les tendances générales sont: – Les baisses importantes (>5 %) sont souvent suivies par des rendements positifs sur un horizon d’un an.
– À court terme (6 jours à quelques semaines), la volatilité reste élevée, mais des rebonds techniques sont fréquents.
Les rendements à long terme dépendent fortement du contexte économique et des interventions politiques ou monétaires.
Les données historiques montrent que les marchés ont tendance à se redresser après des baisses importantes, mais la trajectoire peut être marquée par une volatilité accrue dans les jours qui suivent.
Si on remonte un peu plus loin, il y a quelques exceptions notables…
1929 – Crash de la Grande Dépression: Les 28 et 29 octobre 1929, le Dow Jones a perdu environ 25 % en deux jours. Le S&P 500 (ou son équivalent à l’époque) a suivi une trajectoire similaire.
Le marché n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant-crash avant 1954, soit 25 ans plus tard (!!!).
2000-2002 – Éclatement de la bulle Internet: Le Nasdaq a perdu près de 10 % en une seule journée le 14 avril 2000.
Entre mars 2000 et octobre 2002, le Nasdaq a perdu près de 80 % de sa valeur. Cependant, certaines actions hors secteur technologique ont enregistré des gains (exemple : Berkshire Hathaway +25 % en 2000).
On peut donc constater que les périodes prolongées de déclin (exemple : crise de 1929 ou éclatement de la bulle Internet) sont généralement associées à des changements structurels dans l’économie.
Or, peut-on considérer que l’IA entraînera forcément un changement structurel dans l’économie ?
Se peut-il que, ce qui semble être une stratégie douteuse sur le plan économique (la politique économique aggressive de Trump), soit un coup joué (peut-être) un peu trop à l’avance ?
Autrement dit, serions-nous dans les conditions d’un changement structurel durable entraînant une longue période de plusieurs années de « difficultés » boursières ?
Il est évidemment extrêmement difficile de prédire l’impact réel de l’IA sur l’économie mondiale, de même que les décisions « innovantes » de Trump, et je ne m’y risquerai pas.
B/ Que fait l’investisseur particulier ?
Ceci n’est évidemment pas un conseil en investissement, mais simplement un exemple de ce qu’un simple particulier peut faire en ce moment.
En ce qui me concerne, j’ai suivi 3 « indicateurs »: Buffet, Technique et DCA.
1. Warren Buffet
J’ai toujours eu du respect pour Warren Buffet. Après tout, investir soi-même pendant près d’un siècle ne peut donner qu’une forte expérience à quiconque vivant assez longtemps avec un portefeuille suffisamment garni. Même un investisseur médiocre pourrait finir par apprendre de ses erreurs, et pour peu qu’on ait un réel talent, et bien on s’appelle Buffet !
Bref, je garde toujours un oeil sur ce qu’il fait, même si forcément, il a toujours un coup d’avance.
Mais regardons ce qu’il a fait ces derniers temps…
Vente massive d’actions en 2024 :
En prévision de la volatilité actuelle du marché, Buffett a vendu environ 134 milliards de dollars d’actions en 2024, réduisant considérablement les positions dans des entreprises comme Apple et Bank of America.
Cette stratégie a permis à Berkshire Hathaway d’accumuler une réserve de liquidités record de 334 milliards de dollars, soit presque le double par rapport à l’année précédente.
Performance exceptionnelle en 2025 :
Alors que le S&P 500 a chuté de 4,6 % depuis le début de l’année, les actions de Berkshire Hathaway ont progressé de 16,2 %, grâce à une gestion prudente et des investissements bien ciblés.
Des entreprises clés du portefeuille de Berkshire, comme BYD (+41 %), T-Mobile US (+21 %) et VeriSign (+23 %), ont surperformé malgré le contexte économique difficile.
Investissements dans les « bons » actifs :
Buffett a renforcé ses positions dans les bons du Trésor à court terme, profitant de rendements améliorés tout en protégeant ses liquidités contre la volatilité.
Il a également augmenté ses investissements dans les cinq plus grandes maisons de commerce japonaises (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Itochu et Marubeni), qui jouent un rôle central dans l’économie japonaise et offrent une diversification géographique.
Anticipation du krach lié aux tarifs douaniers :
Le récent effondrement des marchés a été déclenché par les tarifs douaniers agressifs imposés par l’administration Trump.
Buffett semblait avoir anticipé cette crise en réduisant ses positions dans des secteurs vulnérables comme la technologie et la finance. Par exemple, Apple, qui dépend fortement de la Chine pour sa production, a vu son action chuter de 28 % depuis son sommet en décembre 2024.
Attente avant d’agir davantage :
Bien qu’il soit connu pour acheter lors des crises (« être avide quand les autres sont craintifs »), Buffett n’a pas encore effectué d’achats significatifs en réponse au krach actuel. Il pourrait attendre une baisse encore plus importante avant d’investir massivement.
Historiquement, il a utilisé des crises similaires pour acquérir des entreprises à des prix réduits (exemple : déploiement de 26 milliards de dollars entre 2008 et 2009).
Conclusion: Warren Buffett démontre une fois encore sa capacité à naviguer dans des marchés turbulents grâce à une stratégie prudente et bien calculée. En se positionnant avec une réserve massive de liquidités et en diversifiant ses investissements géographiquement (notamment au Japon), il est idéalement placé pour profiter d’opportunités futures tout en minimisant les risques immédiats. Ses décisions récentes mettent en évidence son approche disciplinée face aux valorisations élevées et aux incertitudes économiques.
J’ai donc suivi en partie ses actions, en gardant (alors que l’envie d’investir davantage me démangeait fortement) une grosse poche de cash (un peu plus de 42%, en incluant mes stablecoins).
Je me suis aussi délesté quelques peu de certaines de mes actions, la plupart pour racheter plus bas, mais j’ai surtout pris une position sur le BX4 (tracker short X2 sur le CAC40) et DSD (tracker short X2 sur le DAX) (l’ensemble reste aux alentours de 5% de mon portefeuille global). En effet, je ne suis pas du tout porté sur les produits à levier ni sur les options, mais j’aime faire une sorte de swing trading de temps à autre avec des trackers short. Au pire, je ne gagne presque rien ou je perd un peu, au mieux, cela m’aide à supporter la baisse globale de mon portefeuille.
On peut dire que je suis « long only », mais qu’il m’arrive de faire quelques exceptions sur une petite partie de mon portefeuille. En fait, c’est surtout pour marquer psychologiquement mon positionnement « prudent ». Si je reviens en cash, c’est que je crains une chute boursière ou dumoins que les mes autres actifs sont plutôt surévalués. Si je vais jusqu’à prendre quelques positions short, c’est que je crains un mouvement « prochain » et/ou violent. Comme personne ne peut timer le marché régulièrement, je me contente surtout d’accumuler passivement en DCA, en gardant du cash pour racheter quand cela baisse vraiment.
2. Les indicateurs techniques
Depuis plusieurs années, je ne regarde quasiment plus que les indicateurs sur ce graphique:
La moyenne mobile 200 semaines (ou autres périodicité): en dessous, j’achète, au-dessus, je vends. C’est un peu plus compliqué que cela, mais l’idée est simple.
Le RSI 14 (et sa moyenne mobile exponentielle 12): dans le vert, je pense acheter, dans le rouge, je pense vendre. Quand cela sort de ces zones avec des RSI vraiment extrêmes (<10 ou >90), en général, je n’hésite pas. Pour la moyenne mobile 12, sur certaines actions de fond de portefeuille, j’ai tendance à renforcer davantage quand le RSI passe sous sa MME12.
Un indicateur de bandes de Bollinger modifié, qui utilise des ratios de Fibonacci: quand les grosses bandes rouges sont atteinte, on est sur des extrêmes, qui sauf pour une action ultra-haussière (NVDA par exemple) est un signal de vente. De même pour la grosse bande verte, qui sauf pour des actions qui risquent la faillite ou de s’enfoncer durablement dans les décombres, est un fort signal d’achat.
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, les signaux techniques ne sont rien sans une analyse plus fondamentale des raisons pour lesquelles ces signaux sont dans des extrêmes.
Par exemple, j’ai fais une très mauvaise entrée due à une sous-évaluation des risques sur Clariane, et j’ai bien eu du mal à y gagner quelque chose (mon PRU était à 3.94 €, mais j’ai réussit à enfin me débarasser de ma ligne sur à +6.12%). Après presque 2 ans et demi de patient DCA, ce qui me fait moins que l’inflation au final… Ceci dit, le signal technique de vente est venu pile poil au bon moment…
3. Dollar Cost Averaging
Comme la plupart de mes achats se font en DCA ou un Value Averaging, ou en une adaptation de ces méthodes (achat seulement si le RSI est sous sa MME12; seulement si le PRU baisse et que le cours est sous la MM200 semaines, etc), je me pose surtout la question de savoir quoi acheter, mais ni quand ni comment. Tant qu’il s’agit d’un actif de qualité (dont les ETF sur indices), il n’y a pas de raison de s’inquiéter à long terme.
C’est une méthode psychologiquement reposante, et qui entraîne des pointes d’optimisme en plein krach. Par exemple, là de suite, après une journée rouge sang sur les indices, je me dis « chouette, je vais racheter bien plus d’actions avec mes DCA ». Pourtant, bien sûr, une chute des indices ne fait pas du bien à mon portefeuille sur le coup. Mais à long terme, l’important est d’avoir un bon prix d’achat pour pouvoir dégager une marge de bénéfices intéressante.
L’autre question que je me pose souvent, c’est « quand vendre ». Là encore, soit je fais une sortie en « DCA inversé » soit j’ai des palliers prévus à l’avance, soit je sors une part (30, souvent 50%) sur certains signaux techniques, puis le reste sur une autre condition.
Par exemple, j’ai une position (environ 2% de mon portefeuille global) sur AT&T que j’avais commencé en 2018 il me semble, sur DEGIRO et que j’ai vendu en 2023 pour racheter plus bas sur IB, améliorant mon PRU. J’ai vendu « trop tôt » vers 22$ (avec un PRU de 16.77$ et pas mal d’années de dividendes), tout en me disant que cela pouvait encore monter plus haut.
J’ai mon ordre de vente à 30 $, mais je vais sans doute tout solder rapidement, car la bande rouge a été touchée (et j’aurai dû vendre, mais j’espérais que le prix psychologique des 30$ allait être frôlé).
Bref, je me sers des signaux techniques pour affiner mes entrées et mes sorties, mais surtout pour convaincre ma psychée d’agir. C’est d’autant plus difficile que l’on s’habitue à garder une position, surtout quand elle est gagnante et/ou qu’elle paie régulièrement des dividendes.
Comme j’essaie au mieux de n’investir que dans des valeurs que je garderai à long terme, c’est souvent juste pour racheter plus bas et optimiser les plus-values.
Conclusion
Quoiqu’il arrive (récession, crise économique majeure, ou simple krach « classique » et périodique), le plus simple est sans doute de continuer ses investissements, raisonnablement, avec méthode et rigueur, en attendant de meilleurs jours, qui finiront forcément par arriver. Même si j’espère que nous ne sommes pas partie pour 25 ans de baisse ou de stagnation, au pire, cela ne devrait pas être moins rentable que de juste être en cash à 100% !
Le passé nous apprend que dans la grande majorité des cas, d’ici quelques mois ou un ou deux ans maximum, tout actif de qualité qui aura été acheté maintenant, aura été une bonne affaire.
Et comme le disait Keynes :
« In the long run, we are all dead. Economists set themselves too easy, too useless a task if in tempestuous seasons they can only tell us that when the storm is past the ocean is flat again. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
« À long terme, nous sommes tous morts. Les économistes se donnent une tâche trop facile, trop inutile, s’ils ne peuvent, en des saisons tumultueuses, que nous dire qu’une fois la tempête passée, l’océan redevient calme. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
Disclaimer: Aucun contenu de cet article n’est un conseil en investissement. Ce site n’a que pour vocation de montrer divers points de vue. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement.
Oui, tous les indices sont au vert, mais mon « excès » de prudence est forcément contre-productif. Ceci dit, la prudence paye surtout au moment où on en a besoin ! Quand je vois que même Warren Buffet prend des profits et garde une quantité incroyable de cash, je me dis qu’au final, mon portefeuille très exposé aux cryptos n’est pas si prudent que cela !
Entre le 1er janvier 2024 et le 26 décembre, mon portefeuille global (comprenant tous mes biens financiers, hors résidence principale) a connu une bonne progression de +21,86% (contre +55% l’an passé), et même +43,87% si on compte les entrées d’argent dues à une plutôt bonne capacité d’épargne (contre+138% l’an passé, mais en grande partie en raison d’un héritage).
Rappelons que le SP500 a fait plus de 25%, mais que le CAC40 est à -2 % !
Grosso modo, ma performance est due à l’envolée du bitcoin minorée par une forte part de cash. Ma part d’actions a fait son job, mais rien d’exceptionnel. Ce qui est assez logique vu que j’ai une majorité de valeurs « prudentes » vu que le risque est pris surtout sur les cryptos…
Si on prend mon TRI annualisé sur 4 ans, il n’est « que » de 15,1%, ce qui certes, bat le marché action (et ce qui est déjà très satisfaisant !), mais replace mon niveau de gestion d’actifs dans un repère plus réaliste.
Remarques: 1. J’ai commencé par suivre mes investissements avec XlsAsset (de l’excellent sitehttps://www.investisseurs-heureux.fr/) qu’à partir de 2021 2. Je ne fais plus que des mises à jour une fois en fin d’année, mais pas en 2021; la courbe verte de la valeur nette est donc faussée car je ne mets à jour mes entrées qu’en fin d’année (il faudrait relier les points entre chaque mois de janvier) 3. Je continue à épargner tout excédent afin d’investir– j’ai aussi une épargne de précaution que je ne compte pas dans mes avoirs, au même titre que ma résidence principale 4. Je n’indique jamais des valeurs en euros dans mon blog, car cela ne regarde que mon inspecteur des impôts et je trouve cela au mieux exhibitionniste et au pire indécent dans un monde aux richesses si mal réparties …
Mon allocation d’actifs s’écarte durablement de mes habitudes, avec une surexposition à la fois en cash et en cryptomonnaies (qui sont à plus de la moitié constituées de bitcoin). Je m’adapte à l’investissement post 2020…
Cela peut sembler une allocation peu optimisée, mais il faut prendre en compte plusieurs facteurs importants:
J’ai passé l’âge de tout investir en actifs risqués pour rechercher des rendements à deux chiffres réguliers (même si c’est ce que je fais encore en partie…)
Mon portefeuille est suffisant grand pour me préoccuper davantage de le conserver face à l’inflation que de chercher des rendements impressionnants.
Ma part d’investissements en cryptomonnaies est très importante depuis le bull run de 2021 (sachant que j’ai commencé à investir dans cette poche fin 2020), et par conviction personnelle, même si je « crois » au cycle des 4 ans lié au halving du bitcoin (mais aussi au « cycle présidentiel US »).
J’ai pris un certain nombre de profits sur mes actions en fin d’année 2024, à tort ou à raison, nous verrons bien. Ce qui reste est presque exclusivement du DCA long terme qui s’apparente à du Buy&Hold. Pour les cryptos, je compte fortement diminuer mon exposition en 2025 (fin du cycle, a priori)
J’ai beaucoup de cash accumulé qui n’attend qu’un « bon moment » pour être investi. C’est sans doute contre-productif, mais psychologiquement rassurant.
La majorité de ma performance vient d’actifs risqués (dont surtout le bitcoin), donc une part en cash importante me permet de modérer le risque global du portefeuille.
Mes projections pour 2025:
Comme chaque année, je n’ai toujours pas de boule de cristal, aussi j’essaie de jouer sur plusieurs tableaux.
J’ai beaucoup de cash, que je vais donc continuer à investir raisonnablement (cible 1%, 2% max., de mon portefeuille global pour chaque actif) par une stratégie de DCA (qui s’apparente plus précisément à du Value Averaging dans la plupart des cas, pour renforcer ma poche d’actions. Je parle ici de ma poche d’investissement à moyen terme (voir cet article). Mes positions de fond de portefeuille action ne vont pas évoluer ou alors par quelques renforcements en petit DCA comme je le fais régulièrement.
En parallèle, je vais prendre fortement des profits sur mes cryptos à condition que le bitcoin connaisse un nouvel ATH (donc au-delà de 108000 $). Si ce n’est pas le cas, et que donc nous sommes déjà à la fin du bullrun, tant pis, je me contenterai des quelques profits déjà fait et je vais cibler 2028/29 ! Ceci dit, sauf événément grave, cela m’étonnerait un peu tout de même.
En fait, je commence à être plus à l’aise à détenir du bitcoin que de l’euro ou du dollar ! Non, je ne suis toujours pas maximaliste, mais je comprend que l’impression monétaire n’est pas prête de s’arrêter, et je n’aime pas avoir des pièces d’or chez moi (et encore moins en banque !). Je prend le pari de l’or numérique qu’est sans doute bitcoin.
Cela fait plusieurs années que je me dis que les arbres ne peuvent pas monter au ciel, bien qu’entre la dépréciation du cash et le fait qu’au final, tout le monde semble se réfugier dans les actions, faute de mieux (à part les « cryptobros » bien sûr!), je finis par penser que la chute des indices n’est pas encore pour tout de suite.
Sauf situation internationale encore plus grave bien sûr.
J’avoue que c’est un de mes gros sujets d’inquiétude. Je me dis souvent qu’à un moment, le bluff et les menaces finiront par aller trop loin et qu’un des nombreux dirigeants n’aura plus rien à perdre et entraînera l’humanité dans sa chute.
Je sais, j’ai toujours été pessimiste/réaliste au fond de moi.
Depuis la Guerre Froide, tout le monde a conscience que personne n’a rien à gagner avec une guerre entre puissances nucléaires, mais il suffirait qu’un d’entre eux pense que même avec un -90% de sa population la partie pourrait être gagnée sur le long terme ou qu’un véritable psychopathe se suicide avec la planète plutôt que de croire être vaincu…
Ceci dit, j’ai une position claire par rapport à cette hypothèse: de toute façon, si cela arrivait, l’investissement n’aura plus de sens. Autant considérer que cela ne peut pas arriver…
En ce qui concerne mes valeurs favorite:
IPDM : ISHARES PHYSICAL METALS PLC PHYSICAL PALLADIUM ETC USD ACC: Je pense que le Palladium a subi une double peine: d’une part la « fin des véhicules diesel » (catalyseurs) et d’autre part un effet suppresseur due à la guerre en Ukraine (la Russie étant l’immense producteur principal mondial de Palladium) et qu’il est donc sous-évalué. Comme cela reste incertain, je poursuis mon DCA.
Les valeurs pétrolières: Je pense que l’économie du pétrole n’a pas encore dit son dernier mot, et que d’ici qu’il y ait des solutions réalistes (en dehors de l’esprit des bureaucrates européens), il va encore y avoir une phase de pic et de tension.
Je fais donc un DCA sur toutes les valeurs suivantes:
MAERSK.A: AP Moeller – Maersk A/S Class A
IMPPP: Imperial Petroleum Perpetual Preferred Shares A (achats sous 25 $ uniquement)
TTE: Total Energies
OXY: Occidental Petroleum Corp
Enfin, une bonne vieille valeur de l’agrochimie que je classe dans les valeurs défensives, mais qui devrait finir par rebondir.
MOS: The Mosaic Company: Divergence haussière et stratégie d’achat sous la MM200 hebdo…
Par ailleurs, je continue mes achats récurrents sur Johnson&Johnson, Korea Electric Power ADR , UnitedHealth et Franklin (Templeton) FTSE Korea ETF et bien sûr iShares MSCI World Swap PEA ETF.
En attendant, je vous souhaite une excellente année 2025, bonheur, santé et surtout paix !
Bons investissements et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cet article ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
C’est chouette l’IA, mais il a vraiment du mal avec le texte sur les images: Palladium, c’est mieux avec 2 L !
Après avoir ouvert un compte « test » en avril 2024, voilà un retour d’expérience depuis. En effet, tout comme pour l’achat d’une voiture où l’on se base sur l’avis d’autres utilisateurs, les caractéristiques techniques, son propre avis évolue durant plusieurs mois.
Allons directement à la conclusion: je suis très satisfait de l’expérience.
Mais…
Il y a toujours un « mais » quelque part.
Les points positifs (et négatifs !):
Le cashback de la carte VISA:
Outre être gratuite, elle offre un petit cashback sous forme d’actions (ou plus précisément de parts d’actions) limité malheureusement à 15 euros par mois, soit une dépense de 1500 euros.
Ce n’est qu’un détail, mais j’aime bien le principe d’être rémunéré pour mettre à disposition mon argent à une banque. Les banques traditionnelles ont l’approche inverse: c’est à l’utilisateur qu’elle octroient l’immense honneur d’accepter son argent contre rétribution pour lui permettre de l’utiliser (sur autorisation!). A titre personnel, je n’ai plus de banque traditionnelle depuis des années, et je ne m’en porte pas plus mal. Pour ceux qui pensent que c’est un problème, notamment pour l’obtention d’un crédit, ne vous inquiétez pas: si vous ne trouvez pas votre bonheur dans une banque en ligne (qui ont souvent quelques crédits « préformatés » pouvant ne pas forcément répondre précisément à VOS besoins spécifiques), si votre dossier est correct, vous trouverez tout ce que vous voudrez dans n’importe quel réseau.
Mais l’idée ici n’est pas de vanter les avantages des banques en ligne. Revenons à Trade Republic. Ce qui me plait le plus avec leur carte VISA, c’est la facilité à suivre les opérations sur leur application. Notifications quasi-immédiates, cashback instantanément calculé. C’est presque tout ce qu’il me faut.
Le seul point à améliorer serait à mon avis la possibilité de séparer différents sous-comptes. En effet, l’unique compte courant sert à la fois à alimenter le compte-titre et à gérer les dépenses de la carte. Personnellement, cela ne me dérange pas, car on voit facilement un diagramme à bulles avec « revenus » et en face « dépenses » (de la carte donc) et « investir » (achats de titres). Les deux côtés s’équilibrant, il suffit de faire une simple soustraction. De plus, je dépose 1500 € (en plus de mes virements réguliers pour l’achat hebdomadaire de titres) et quand ma bulle « dépenses » atteint 1500 €, je remet ce que j’estime être nécessaire pour terminer le mois.
Bref, cela ne me dérange pas vraiment, mais j’imagine que cela pourrait être plus simple en séparant le cash dédié à l’investissement de celui dédié à la carte bancaire.
D’autre part, je n’ai jusqu’à présent jamais eu de soucis de paiement, que ce soit en France, y compris dans les distributeurs de carburant qui posent souvent des problèmes à certaines cartes. Dans ce cas, il y a un paiment à la pré-autorisation d’environ 150 euros (suivant l’enseigne), qui est corrigé à la vraie somme dépensée dès que le plein est terminé.
Je n’ai pas eu l’occasion de tester hors-France depuis l’ouverture du compte au printemps dernier, mais il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas.
Mon cashback se transforme en actions JNJ au lieu d’aller uniquement enrichir une banque traditionnelle…
Remarque: Quand j’ai ouvert mon compte fin mars, il y avait une liste d’attente ENORME pour obtenir la carte et je pensais vraiment que je n’allais l’avoir qu’à la fin de l’année. En fait, il y a eu des grosses accélérations ce qui a fait que cela n’a duré qu’un peu plus de deux mois, à ce moment, avant de l’obtenir dans ma boite aux lettres.
Le plan d’investissement en titres:
Comme je le disais dans mon premier article, on peut choisir entre différentes périodicités. En ce qui me concerne, j’ai opté pour des achats récurrents hebdomadaires.
Petite remarque: hebdomadaire signifie 4 fois par mois et non pas tous les 7 jours. En résumé, les opérations ont lieu tous les 7 jours, mais la première du mois suivant est souvent décalée de quelques jours (puisqu’un mois ne fait pas 28 jours!). Evidemment, il peut aussi y avoir des décalages si la date J+7 tombe sur un jour férié. On ne contrôle donc pas exactement la périodicité, mais globalement, l’idée étant de lisser les achats en DCA, cela ne change pas grand chose et surtout, c’est extrêmement pratique.
Dans le premier article, j’émettais quelques doutes sur le timing dans la journée de l’achat et donc le prix réellement payé.
En effet, il y a souvent un spread dû à un achat groupé. Globalement, sans avoir fait une étude statistique à ce sujet, il y a parfois un prix plus bas que la moyenne de la journée et parfois un prix plus haut. Il arrive aussi (rarement) que le prix exécuté soit légèrement plus haut que le prix affiché par l’application graphique (ou en regardant sur Tradingview par exemple), surtout sur des actions un peu moins liquides.
Bref, pour ces petits différences, je trouve que l’avantage de l’automatisation compense grandement. De toute façon, je ne vois pas comment Trade Republic pourrait timer le marché et donc faire du day-trading pour optimiser les entrées, mais il y a certainement d’autres facteurs qui entrent en jeu (sachant qu’ils sous-traitent les achats au courtier Lang & Schwarz, qui rétrocède des commissions) et qui donnent justement cette impression de « frais cachés ». Dans les faits, c’est sans doute vrai, mais très franchement, pour le confort fourni, cela me va très bien.
Notez que je n’utilise mon compte que pour acheter des actions et des ETF, pas d’obligations ni de cryptos. Pour ces deux dernières catégories, je pense qu’il y a bien mieux ailleurs (même si en ce qui concerne les obligations, le fait de fractionner peut intéresser certains, mais si on veut investir sérieusement dans des obligations soit on passe par des ETF soit on dispose de grosses sommes et donc un courtier type IB).
Je continue de faire mes achats « swing trading » avec IB, car dans ce cas je veux maîtriser tous les paramètres. L’euro unique de frais pour des achats/vente sur Trade Republic n’est pas un argument pour moi. Si je fais une transaction importante de plusieurs dizaines de milliers d’euros, ce qui m’intéresse, c’est une exécution claire, fiable et sans frais « cachés », sur une « vraie » plateforme de trading et IB fait parfaitement l’affaire en ce qui me concerne. Je me vois mal faire du « trading » avec un smartphone sur des graphiques épurés. Par contre, pour un plan d’investissement régulier, cette simplicité est à mon avis un des atouts majeurs de Trade Republic.
J’utilise Trade Republic comme une combinaison compte-courant/carte bancaire + « Livret A boosté version compte-titre ».
Pour la petite histoire, j’ai ouvert ce compte dans l’idée de remplacer un PEL. Je veux mettre de côté environ 50 000 euros sur une échéance de 5 à 7 ans sans me casser la tête. Je prévois des travaux de toiture dans ma résidence principale. Evidemment, investir en actions sur 5-7 ans, c’est prendre un risque sur le rendement.
Mais si je fais mieux que le PEL (2,25% d’intérêts actuellement), cela sera tant mieux ! Si je fais moins bien, je prendrai des liquidités ailleurs (combinaison livret A, du cash restant sur des compte-titres et/ou un prêt en fonction des taux du moment) compte-tenu de la situation financière globale vers 2030. L’idée est de pouvoir me faire une sorte de prêt Lombart à moi-même en ne prenant comme part de risque que les fluctuations du marché actions.
L’idée est avant tout de « bloquer » une somme dans un compte séparé pour ces travaux nécessaires à terme.
Notez que j’ai non seulement une bonne capacité d’épargne, mais aussi un petit patrimoine qui me permet de prendre « des risques » sur les actions sur une échéance « si courte ».
En fait, je pense que Trade Republic et son plan d’investissement est très bien pour se constituer tranquillement un patrimoine. Mon exemple est peut-être un cas un peu particulier, mais même avec un investissement de 100 euros par mois, sur un temps suffisamment long, cela sera toujours mieux qu’un livret quelconque pour l’immense majorité des gens.
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Disclaimer: Je n’ai aucun lien commercial avec Trade Republic, si ce n’est la position de client et utilisateur de leur services. Faites vos propres recherches ! Chacun est responsable de ses propres investissments !
Petit rappel: une valeur de rendement est un titre d’une société qui distribue une grande part de ses bénéfices. Il s’agit de grandes sociétés arrivées à maturité. On peut citer par exemple Total, France Telecom ou Sanofi en France.
On les oppose généralement à des valeurs de croissance, dont le prix dépend surtout de l’espérance en un fort accroissement des bénéfices futurs. Ces sociétés ne distribuent généralement pas ou peu de dividendes.
Une stratégie d’investissement sur des valeurs de rendement ressemble généralement à ceci:
– on achète dans des creux de marchés (ou du moins ce qu’on espère être un creux !). Autrement dit, plus la valeur baisse et plus c’est l’occasion de se renforcer
– on attend et on récolte régulièrement les dividendes.
Les avantages de cette stratégie semblent évidents:
– peu de temps à consacrer à l’investissement (si ce n’est celui de BIEN choisir ses sociétés)
– même si le marché baisse à l’occasion, comme on améliore son prix de revient et que les dividendes tombent régulièrement, on est « sûr » de faire un bénéfice à long terme. Bénéfice encore décuplé si le marché monte…
MAIS, cela n’est pas rentable dans trois cas:
– si le marché baisse sur le long terme: les dividendes ne font que compenser la baisse de son porte-feuille.
– rien n’oblige une société à verser des dividendes. En cas de problème, elle peut être contrainte à diminuer voire à supprimer ces versements (et comme il s’agit d’une valeur de rendement, il est fort probable que sa valorisation boursière chute par la même occasion !) Sans parler d’une faillite éventuelle.
– si la devise de référence de l’action chute, les dividendes baissent mécaniquement. A moins de se couvrir contre les variations de devise bien sûr et/ou de diversifier un maximum à l’international, dans des zones économiques différentes, son porte-feuille. A noter que l’action peut très bien monter SI le marché estime que la société « vaut plus » que la devise concernée (la société devient en quelque sorte une valeur refuge comme l’or).
L’exemple du Japon:
On voit clairement que le Nikkei baisse depuis un bon bout de temps, certes avec des rebonds importants, mais l’ensemble est tout de même clairement baissier. Quelqu’un qui aurait acheté dans les creux (et ça, c’est plus simple à dire qu’à faire!), aurait acheté en 1999 vers 14000, en 2002 vers 8000, en 2008 vers 7500. A supposer qu’il aurait investi les mêmes sommes, il aurait un prix de revient moyen de 9833. Ce qui signifie, qu’actuellement, bien que nous soyons « dans un creux »(???), il serait en moins-value de près de 8% ! Ce qui, avec des dividendes réguliers et importants, aurait été certes compensé (en n’oubliant pas de soustraire l’effet de l’inflation…).
Mais, en réalité, je vous parie ce que vous voulez qu’il aurait un prix de revient moyen beaucoup plus proche des 12000-14000 points, ce qui ferait une moins-value de près de 25 à 35% réduisant dramatiquement ses gains faits avec les dividendes ajustés par l’inflation. Le tout pour un investissement d’une quinzaine d’années.
Vous allez me dire, oui mais nous on n’est pas au Japon. C’est exact.
Mais regardez ce graphique, qui fait le parallèle entre les indices US et ceux du Japon, avec un décalage de 11 ans certes…
Vous allez me dire, mais nous on n’est pas non plus aux USA. C’est exact, mais je vous épargne de vous faire la leçon sur l’influence immense du marché américain sur les indices européens…
Certes, je suis sûr qu’en cherchant bien, je peux trouver un graphique de l’évolution du prix des couches culottes, de la vodka et du CAC et en tirer des projections m’annonçant la fin du monde en 2012, mais mon propos ici est avant tout de dire que nous ne sommes pas à l’abri d’un long, très long marché baissier en Europe.
Les grandes sociétés, versant des dividendes régulièrement sont éternelles.
Oui, sauf quand elles s’écroulent…
Dans un marché incertain, peut-on vraiment dire qu’une société ne craint pas la faillite ? Bien sûr, il y aura toujours des McDo et du Coca…
Mais sans aller jusqu’à la faillite, on a aussi des valeurs comme France Telecom qui stagnent depuis 10 ans (certes en versant un confortable dividende).
Avec les petites sociétés de croissance, on peut pulvériser le rendement:
Il n’est pas rare d’avoir des sociétés qui font du +100 ou 200% en quelques années, voir en quelques mois si on a de la chance…
Soit la société va avoir un petit plus qui fera toute la différence (perspective brillante, découverte importante ou tout simplement rachat par une autre société à un bon prix) et on va avoir un gain très important.
Soit la société suit plus ou moins le marché, on aura donc un petit rendement, sans dividendes en général.
Soit la société s’écroule (d’où l’intérêt de mettre des stops et de se fixer un rapport gain/risque dès le départ).
Le fait d’acheter ce genre de sociétés dans les creux de marché donne des progression fulgurantes quand le marché se reprend. Prenons par exemple le cas de Sporever (une petite société travaillant dans les médias sportifs, sans rien de particulier en ce qui me concerne, que j’ai pris plus ou moins au hasard dans les small caps françaises):
Sa valorisation boursière passe d’environ 2,50 € par action à près de 15 ! Soit du +600% en un an.
L’autre intérêt pour moi de ce genre de société, c’est qu’on y est pas lié comme aux valeurs de rendement. Quand le marché dévisse, on n’hésite pas à revendre pour préserver ses bénéfices, alors qu’avec les valeurs de rendements, on va être tenter de subir la baisse dans l’attente d’acheter moins cher pour faire baisser le prix de revient (alors qu’en vérité, on est en train de perdre de l’argent).
Bref, ce sont deux visions différentes de l’investissement qui s’affrontent.
L’avantage du particulier est justement de pouvoir acheter des petites valeurs, ce qu’un gros hedge fund ne peut pas faire sans impacter profondément la société ciblée. Même Warren Buffet, investisseur à long terme orienté valeurs de rendement, a débuté avec des valeurs de croissance avant d’être contraint de par la taille de son fond d’investissement, de n’acheter plus que des parts dans des grosses sociétés.
En conclusion, si vous n’avez pas le temps de vous intéresser à la Bourse, une stratégie sur les valeurs de rendement peut être faite pour vous. Mais est-il prudent de jouer en Bourse sans en avoir réellement (au moins un minimum) le temps ?
Hum, oui. La Fed a décidé de maintenir l’argent facile avec un taux d’intérêt près de 0% jusqu’en 2013. Du coup, un petit sursaut des marchés a eu lieu mardi.
Pas de bol, on est mercredi… et là (dépêche AFP) de 16h27 (je ne peux pas vous donner la clôture, mais je parie que ça ne bougera pas beaucoup, avec sans doute une remontée due à des prises de bénéfice pour les méchants shorters de bancaires…):
La Bourse de Paris décroche de plus de 4%, les valeurs bancaires s’écroulent :
La Bourse de Paris s’enfonçait dans le rouge mercredi après-midi, lâchant 4,30%, plombée par l’écroulement du secteur bancaire, victime de multiples rumeurs, dont celles d’une dégradation de la note de la France, démentie par le gouvernement.
A 16H16, le CAC 40 perdait 136,57 points à 3.039,62 points, dans un volume d’échanges de 4,625 milliards d’euros, replongeant vers les 3.000 points malgré son rebond de la veille.
L’ensemble des places boursières européennes subissait le même sort. Francfort perdait 4,11%, Londres 1,63% comme Wall Street où le Dow Jones perdait 3,29% et le Nasdaq 3,03%.
Le secteur bancaire était très lourdement sanctionné, en chute libre pour certaines valeurs comme Société Générale.
Société Générale cédait 20,24% à 20,75 euros, BNP Paribas 12,27% à 34,51 euros, Crédit Agricole 16,09% à 5,78 euros, des dégringolades quasi inédites depuis la crise financière de 2008. Axa perdait 10,37% à 10,07 euros.
Ces valeurs souffraient du fait que la Grèce pourrait étendre son programme d’échanges d’obligations afin d’y inclure des titres à plus longue échéance, ce qui pénaliserait en premier lieu ses créanciers privés.
« Il y a aussi les rumeurs les plus folles, certains parlent même d’une éventuelle dégradation de la note française par une agence de notation », a indiqué un analyste parisien sous couvert d’anonymat, mais « on navigue dans la plus grande obscurité ».
De son côté, le ministère des Finances a démenti « formellement » les rumeurs de dégradation de la note française, selon l’entourage du ministre.
« Il est clair que des investisseurs jouent la carte de la peur car cette rumeur est largement infondée, à mes yeux. Les trois grandes agences de notation (Fitch, Moody’s, Standard and Poor’s) ont très récemment renouvelé leur confiance dans la note française », a tempéré un autre analyste.
Ah oui, c’est bien un krach, parce que des séances à -4%, à force, ça commence à faire beaucoup.
Je me demande bien qui peut lancer d’aussi viles rumeurs, alors que la France avec son très modeste endettement n’arrive pas à la cheville des USA ou du Japon. Bon, question de temps sans doute.
Prochaine étape: interdiction des ventes à découvert sur les bancaires.
Moi qui me disait, vers 3000 de CAC, j’achète un truc bien décôté mais de bonne valeur. Je commence à me demander si je vais pas attendre vers 2500 à la vitesse où ça va en ce moment ! Bon, j’y réfléchirai à tête reposée.
Bon, c’est le genre de moment où il vaut mieux aller faire un tour à la campagne pendant le week-end que de trop réfléchir. Par contre, c’est un bon moment pour repérer des sociétés et des secteurs de qualité qui pourraient fortement rebondir dans l’avenir… C’est en général celles qui baissent le moins pendant que d’autres s’écroulent, même si la baisse va les rattraper, mais ça sera là l’occasion de les acheter pour pas cher.
Sinon, il y a le Forex pour s’occuper, mais c’est vraiment le moment d’utiliser des stratégies avec un bon money management, car tout bouge très vite et dans tous les sens et c’est pas évident de dégager des plus-valus dans ces conditions, avec des positions perdantes à peine rattrapées par des signaux opposés (heureusement qu’il y a les shorts sur CFD CAC pour améliorer tout ça…).
Et n’oubliez pas => plan de trade => Stop loss => zen…!
Bon week-end !
PS: en fait, pas de surprise, le krach, il a commencé il y a longtemps, il suffit de regarder le CAC exprimé en or pour le constater…
Quand à la contradiction entre la dégradation de la note US et le refuge représenté par les bons du Trésor, visiblement Mr.Marché a fait son choix…
(CercleFinance.com) – De façon paradoxale, les Bons du Trésor gagne de l’attrait à la suite de la dégradation, pour la première fois de son histoire, d’une note sur la dette souveraine américaine. Reflétant un afflux sur l’obligataire, le rendement du T-Note à 10 ans chute ainsi quinze points de base à 2,41%.
Vendredi, S&P a abaissé la note long terme des États-Unis de ‘AAA’ à ‘AA+’, tout en maintenant une perspective ‘négative’ et la note court terme ‘A-1+’. L’agence de notation justifie sa décision par un compromis budgétaire au Congrès jugé insuffisant pour ‘mettre la dette du pays sur une tendance soutenable’.
Cette dégradation de note, en grande partie anticipée par les marchés, n’entraîne pourtant pas un rejet des Bons du Trésor par les investisseurs, bien au contraire.
Ce qui me conforte dans l’idée que:
– les agences de notations ne sont pas bien utiles (n’oubliez pas qu’elles n’ont rien vu venir de la crise de 2008). Moi aussi je peux regarder par la fenêtre et dire « je vois une dégradation de la météo. Regarde, il pleut. »
– j’aimerai avoir un ami dans une agence de notation, pour pouvoir me faire plein d’argent facilement. Comment ça, ça s’appelle un délit d’initié ? Mais non voyons, je parie sur la baisse juste parce que je suis un peu déprimé en ce moment, pas parce que mon ami vient de me dire qu’il allait dégradait la note de ceci ou de cela.
– ça serait marrant qu’il y ait 3 agences de notations européennes, 1 brésilienne, 1 indienne et 2 japonaises. Comment ça, on pourrait créer une agence de notation américaine qui noterait les agences de notation. Et JPM pourrait en profiter pour sortir un turbo-CDS-derivatif qui coterait le spread entre les prévisions des différentes agences indexé sur l’agence de notation des agences de notations.
– j’aimerai aussi avoir un ami dans cette méga-agence de notation
– « promis, après 2008, on va réguler la finance » (les politiques). « bien sûr, en attendant, il faudrait juste nous renflouer pour qu’on puisse contin.. heu réguler comme vous dites » (les financiers)
Je me disais hier, que décidément, les règles avaient changé. En fait, pas tant que ça:
– le franc suisse continue de grimper contre la plupart des devises
– étonnement le dollar reprend de la vigueur
Après, sur du moyen terme, ça reste à voir…
Bon, et n’oubliez pas, pas de raison de paniquer si on suit un système cohérent ayant un risque calculé. Et surtout, il sera encore temps de ramasser des titres bradés quand l’orage sera passé. Ça fonctionne depuis le temps de Graham, alors, il n’y a pas de raison que cela change (à moins bien sûr de prédire la fin du monde, ce qui est autre histoire…)
L’agence d’évaluation financière S&P a abaissé vendredi la note attribuée à la dette publique des Etats-Unis, privés de leur « AAA » pour la première fois de leur histoire, citant les « risques politiques » face aux enjeux du déficit budgétaire.
J’avoue que j’ai hâte de voir les cotations à l’ouverture des marchés lundi matin.
Déjà que les indices ont dévissés ces derniers jours, là, j’avoue que je ne sais pas quoi penser. D’un côté, le krach actuel. Ben oui, 10 séances de baisses consécutives sur le CAC avec une perte de près de 20% sur un mois, ça commence quand même à ressembler à un krach non? Bon, d’accord, il manque un petit dévissage de 10% en une séance, comme en 2008… 3 ans déjà ! Et oui, on est passé d’un krach par décennie à un krach tous les 3 ans… Krach qui a lieu justement à cause des dettes et d’économies réelles atones.
D’un autre côté, les cours ont peut être déjà intégré une bonne partie des raisons de la baisse.
Pour tout vous dire, j’étais justement entrain de me demander vendredi s’il était temps de tenter une petite ligne ou deux d’actions dévaluées, avec un bon potentiel, vu la baisse brutale de ces derniers temps, pour du long terme. Et hop, ça y est j’ai eu la réponse (au moins pour cette question): on va attendre encore un peu.. Le CAC peut très bien tomber à 3000 voir un bon 2500.
Et comme on dit « il ne faut pas essayer d’attraper un couteau qui tombe ».
Certains disaient récemment que les actions « n’étaient pas chères ». Oui, c’est sûr. Mais « cher », ça veut pas dire grand chose. Tout dépend du contexte. Si je suis dans la rue avec pas un sou en poche, un café me parait cher, mais si je me vautre dans un hôtel de luxe, je ne regarde même pas ce genre de dépense. Bref, dans la vie, tout est relatif comme disait Einstein !
Alors que peut-il se passer prochainement ?
– les bons du trésor US vont baisser (et donc les taux vont se tendre). Beaucoup ou pas beaucoup, ça c’est une question difficile car il y a une contradiction entre « période de trouble » et « fuite vers la sécurité synonyme de bons du trésor US ». Personnellement, je pencherai plutôt vers beaucoup quand-même.
– fuite vers la sécurité: je pense que l’or et le franc Suisse n’ont pas fini de s’apprécier. Mécaniquement, le dollar devrait encore s’affaiblir.
– comme le marché financier mondial est directement lié à LA référence (bons du Trésor US), ça risque de (pardonnez moi l’expression, mais je trouve rien d’autre) chier grave ! Surtout que les investisseurs sont déjà échaudés par la crise de la dette européenne, du ralentissement économique du Japon avec, n’oublions pas, une centrale dont on parle plus mais qui est toujours bien là à cracher des radionucléides.
Ah oui, j’oubliais: les caisses de retraites et autres « assurances vies » sont généralement gavées de bons du trésor et autres obligations.
Déjà que la plupart des Etats américains ont tapés dans les caisses pour payer d’autres dettes, ce qui donne une sous-dotation des fonds de pensions.
En passant, comme je le disais précédemment , les problèmes de « foods stamps » ne se sont pas arrangés. Près de 14,5% de la population américaine en a besoin désormais (avec des pointes hallucinantes de plus de 36% en Alabama !):
Ah oui, vous vous rappelez de mon article de début mai ?
Et bien, le signal sur le CAC exprimé par rapport au dollar index a eu lieu cette semaine.
En temps normal, je dirais qu’il faudrait shorter le CAC en achetant des dollars en parallèle, mais je dois bien avouer que je n’ai aucune idée de la réaction du dollar face à la dégradation de la dette US…
C’est ça qui est amusant en ce moment: les règles du jeu, applicables depuis des décennies ont changé.
Dans ce genre de situation, plus que jamais, je ne vois qu’une seule chose à faire: prendre des positions avec un bon money management et laisser faire les lois mathématiques du rapport gain/risque.
En ce qui concerne les indices, je pense que le rebond n’est pas encore arrivé (je verrai bien le CAC tester d’abord la zone des 3000 en tout cas). Une chose prudente qui pourrait être à faire est d’arbitrer en le CAC et le SP500 (en achetant le CAC et en vendant le SP500), sachant que le CAC dégringole depuis plus longtemps que le SP500, dont la tendance haussière n’est pas remise en cause encore (même si cela pourrait ne pas tarder….)
Bon, il ne reste plus qu’à attendre tranquillement l’ouverture de Tokyo ce dimanche soir… Pour vous donner un avant-goût possible, voilà ce qu’a fait le TASI hier (Tadawul index, l’indice de la Bourse de l’Arabie Saoudite) en ouvrant sa semaine le samedi.
Un petit décrochage de plus de 5%.
Bonne semaine à tous, et n’oubliez pas: si on sait ce qu’on fait (des trades clairement décidés avec un money management, un stop loss, une ou plusieurs cibles…), il n’y a aucune raison de paniquer.
Les faits sont en caractères normaux.
Mes sentiments sont en italiques et en gras.
Bonsoir à tous,
J’ai décidé de poster mon expérience du forex avec iForex.
Je ne voulais pas le faire mais j’ai changé d’avis puisque vous lisez ces lignes.
J’ouvre un compte avec les 100€. Je reçois un fichier pdf, un tutorial. C’est compliqué malgré les apparences. J’étudie un peu tout ça de mon côté et me fait une certaine représentation du système.
Une conseillère m’appelle plusieurs fois : téléphone + mail pour convenir d’un rendez-vous. Je voulais faire le tour de la question tranquillement mais fatigué par tous ces messages je prends un rendez-vous.
Voici un exemple d’un de ses mails :
Cher Mr ******,
Je me présente, je suis gestionnaire de compte chez IForex ,
Je tiens tout particulièrement à vous remercier d’avoir choisi iFOREX.
J’ai tenté de vous joindre a plusieurs reprises sans succès,
Je suis la pour vous vous donner une assistance dans le trading et vous conseiller au mieux,
J`aimerai convenir d’un rendez-vous téléphonique selon vos disponibilités pour que nous puissions faire un bilan de vos connaissances financières et établir une stratégie de trading qui vous conviendra.
J’aimerai également mettre à votre disposition différents outils,
Ces outils vous aideront à définir votre stratégie de trading et vous accompagneront dans vos décisions.
· Le rapport quotidien des marchés : Ce rapport vous permettra d’être informé de l’évolution des marchés ainsi que des décisions économiques importantes afin de trader de manière plus efficace.
· Un formation continue sur l’analyse graphique et fondamentale et ce, sur votre demande.
· Une équipe d’analyste graphique a votre disposition,
· Enfin, un service clientèle personnalisé.
Voici le lien pour télécharger la plateforme: *****************
Je reste à votre disposition pour tout informations complémentaires,
Elle (Vanessa O. — on a le prénom mais pas le nom. Ce ne devrait pas être le contraire ? —) m’explique les principes du forex. J’ai compris à peine 30% de ce qu’elle m’a dit. Oui, la parole s’envole, les écrits restent. Je ne voulais avoir l’air d’un imbécile à qui il faut répéter plusieurs fois pour comprendre quelque chose d’évident
Je ne comprends rien à leur plateforme. Il y a un compte demo mais un ami trader me dit que ça ne sert à rien de perdre son temps avec les demo. Donc je me lance après quelques semaines. C’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Comme je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire, je prends en parallèle l’outil graphique du site ******* pour décider des trades.
Une semaine s’écoule ( je passe les trades le matin avant d’aller travailler — env. 10 min — et suit aveuglément l’outil décisionnel). Résultat : 177€ sur le compte. Cool …
Un matin je passe un ordre. Alors que par défaut mes mises étaient à 2500, voilà que je viens de parier 50 000 et 17 € de spread pour iForex. Oups. Je me dis en moi-même : » c’est une connerie du logiciel, tant pis, ferme le trade et au revoir les 17€ Je laisse tourner. J’ai une chance sur deux ? Ça monte ou ça baisse ? Non ?
Résultat : 0€ sur le compte.
Zut alors. Quelle bêtise ! Tout avait si bien commencé …
Je recommence. Je mets 200€. Cette fois je ne me ferai pas avoir. Je ferai bien attention à chaque fois. (Effectivement, le logiciel n’en fait qu’à sa tête. Les réglages par défaut requis ne sont pas toujours respectés. D’où leur mise à jour régulière sans doute.)
Tiens j’ai un nouveau conseiller ! Au revoir Vanessa et bonjour Stéphane Z. Stéphane Zorro ? Ah non c’était Don Diego de La Vegas !
Il me fait une super offre : si je mets 500€ de plus alors j’ai un bonus de 50€. Il y a des bonus plus importants pour des mises plus grosses. J’accepte pour 500€. Je sens mon conseiller déçu au téléphone. Je découvre une fois la transaction faite que j’aurai les 50€ que si je fais pour 3 millions d’euros de transactions avant une certaine date ( 2 mois ? je ne me souviens plus)
Je commence à miser souvent et plus pour avoir mes 50€.
J’ai été trop paresseux pour calculer combien cela rapporterait à iForex si je faisais pour 3 millions d’euros de trades. Plus que 50 € ? Ca me rappelle la blague 30 € le ticket d’entrée gratuit pour le cinéma, 30 €, 30 € !! Allez c’est une super affaire !
Bref, je commence à perdre souvent et pas de chance supplémentaire sur ********* car ils ont changé leur outil avec refonte du site. Le nouveau système me fait perdre presque 100% des trades passés. j’ai déjà mangé mon pain blanc ?
Outre les bugs de la plate forme qui refuse de me clôturer mes trades perdants sur le champ mais après plusieurs minutes et quelques euros de plus en perte, j’essaye de récupérer mon argent restant : env. 200€. Ca va tout seul pour mettre de l’argent càd quelques minutes mais dans l’autre sens pour le retirer c’est déjà une autre histoire.
Il faut remplir plusieurs champs avec des nombres que l’on ne possède pas : voici sa réponse
Bonjour,
Le champ « branch number » correspond au numéro de succursale de votre banque.
Le « swift » est votre numéro swift que vous pouvez trouver sur votre relevé de compte.
Quand au cout du retrait, il est gratuit jusqu’à hauteur du montant du dépôt, des lors que cela a été fait par carte, ce qui est votre cas.
Restant a votre disposition.
Cordialement,
Stephane Z.
Gestionnaire de comptes
Sa réponse ne m’éclaire absolument en rien ( sa dernière ligne est même un mensonge. Là je suis inquiet) alors que je lui ai envoyé un exemplaire de mon RIB et qu’il doit savoir que ces champs ne sont pas intitulés de cette manière sur mon RIB. Pas de numéro swift non plus. Après consultation sur internet, c’est semble-t-il le BIC sur nos relevés.
Deuxième mauvaise surprise, je ne peux pas tout retirer. Je dois laisser un minimum sur le compte.
Je lui téléphone. On me répond en anglais. Je rappelle. il me répond que je dois utiliser la plateforme. Je lui dit que je m’en fous, qu’il me redonne le reste de mon argent. non pas d’autres solutions. Bref j’ai compris. J’ai en fait tout perdu.
Du coup, je joue le mieux possible avec ce qui me reste et qui diminue chaque jour. Oui parfois je gagne mais jamais à hauteur de mes pertes sur le long terme. Tiens sur ******, l’outil graphique Centre de gravité de Belkhayate est revenu à la demande des membres du site. Ouf ! je suis sauvé
Mais non, il y a quelques jours suite à la chute boursière avec la dette grecque et américaine j’ai perdu mes derniers euros.
Résultat = -700€
C’est chère l’expérience de Forex …
Je ne raconterai pas toutes les pubs qui me poussaient à acheter des services qui grâce à eux me faisaient croire que j’aurai gagner bcp d’argent. Ou le coup de l’appel après 300€ de perte pour m’inviter à remettre 2000€ et bénéficier des informations VIP. Lorsque je lui ai répondu que j’en restait là et que s’il me fallait 1 an pour me refaire alors je mettrai un an, toutes ses promesses d’aides à la stratétgie etc se sont envolés et je n’ai plus entendu parler de lui. Tu parles qu’il va s’intéresser à un type qui n’a que 100€ et qui ne voudra plus mettre davantage.
J’ai posté ce message car peut-être peut-il éclairer le jugement de quelqu’un d’autre. Je me garderai de critiquer ce système. J’ai voulu gagner de l’argent facile et j’ai perdu. J’avais accepté les règles du jeu.
Simplement, j’ai un certain sentiment de honte en moi.
J’ai échoué. En parler me fait du bien et j’espère que cela m’aidera à tourner cette page douloureuse et honteuse même si seulement 3 membres m’ont lu jusque ici. Je le fais d’abord pour moi, vous avez compris.
Je n’ai pas su « baiser » l’Autre. Si je gagne de l’argent, c’est que forcément quelqu’un en perds ? Non ?
Oui, je ne devrais pas partager mon expérience pour que pleins de gens se fassent dépouiller. Comme ça on se sent moins stupide mais c’est pas bien de réagir comme ça.
Je suis triste. Je ne comprends pas comment j’ai pu croire que je pourrai gagner de l’argent de cette manière (plusieurs heures devant les courbes pour avoir la satisfaction de gagner 3€, c’est même pas le prix du SMIC et en plus avec le stress gratuit etc.)
Quel pauvre type je fais.
J’ai pitié de moi même.
J’ai perdu une année d’heure supplémentaire, Une année de labeur le soir. Une année où je ne rentrais pas assez tôt pour voir mes enfants avant de se coucher. Tout ça pour quoi ? Pour tout perdre en 3 mois au Forex.
C’est Michel Serre sur France Info qui disait que dans tout match de sport il y a non pas deux acteurs mais 3, le troisième étant toujours invisible. Il y a le futur vainqueur qui pourra être le futur perdant une prochaine fois, le futur vaincu et le troisième acteur qui lui, ne perd jamais, c’est-à -dire celui qui ramasse les entrées. Au loto c’est pareil, 1 vainqueur, des millions de perdants et l’organisateur, le gagnant perpétuel. Tous les systèmes sont comme ça.
Je vais finir par les paroles d’un ami trader, un pro quoi :
» tu es trop petit pour jouer dans ce genre de marché. Tout d’abord sache que je joue avec l’argent de ma banque et non pas le mien. Cela change tout. (mdr là donc c’est encore mon argent non ?)
Que j’ai déjà gagné au Forex 40 000 € en 20 minutes. Toi tu n’aura jamais que des miettes.
Que tu ne dispose même pas de 5% des outils et informations que je possède du marché.
Tu veux gagner au forex ? Fais des études financières et rejoins mon équipe. Tu auras ton fixe assuré à la fin du mois plus les commissions si tu joues bien. Crois moi c’est plus sûr comme ça.
Pour ta perte de 700€, essaye d’en retirer quelque chose de positif. Tu seras moins stupides à l’arrivée.
Et n’oublies pas qu’en Asie, l’euphorie du Forex a déjà eu lieu et que beaucoup de ménagères ont laissé bien plus que toi sur ce marché. Hehe, j’ai un ami qui avait ouvert une plateforme de trading avec des codeurs chinois, l’un des premiers. Il a revendu sa boîte 50 millions d’euros. À méditer. »
Merci de m’avoir lu. Cordialement.
Quelques remarques:
Outre le fait qu’il s’agisse d’Iforex, réputée pour être une société quelque peu douteuse (!!!), de nombreuses autres sociétés (dont certaines « presque » sérieuses, avec seulement un service commercial un peu agressif…) vont à la pêche aux clients crédules sur le Forex, en faisant miroiter des gains faciles et rapides. J’ai déjà dis à plusieurs reprises ce que je pensais des « trop belles pour être vraies », dans quelque domaine que ce soit.
Il ne s’agit pas pour moi de me moquer ici, et d’ajouter sur un ton paternaliste qu’il faut vraiment être stupide pour se faire avoir ainsi. Au contraire, il me parait remarquable d’écrire un tel témoignage empli de sincérité. Combien d’autres « pigeons » se font plumer, et bien davantage, sans jamais se plaindre, par dépit et par honte peut-être ?
Les arnaques de tous genre ont toujours fonctionné tout simplement parce qu’on espère au fond se soi, même si une part du cerveau envoie des messages d’alerte, que les boniments que l’on nous raconte sont vrais (et je ne parlerais pas de politique…). L’égo prend également une grande part dans le processus : on pense qu’on est plus malin que les autres.
Par contre, ma conclusion ne serait pas la même que celle de l’auteur du témoignage.
En effet, passer des heures pour gagner (dans le meilleur des cas) quelques euros n’est certes pas rentable, MAIS:
– si on gagne si peu, c’est qu’on a un trop petit compte, qui est cependant nécessaire pendant une période de formation de plusieurs années, avant d’avoir un gros compte, une bonne méthode et une meilleure connaissance de soi
– on peut aussi se servir du Forex sur du « long » terme, et là, le temps passé reste négligeable.
– beaucoup de gens « s’amusent » en apprenant le trading (comme on peut s’amuser à apprendre l’histoire de l’art par exemple !), il ne faut donc pas compter ce temps « de loisirs ».
– n’investir que l’argent qu’on a pas (vraiment) besoin.
– si on est pas un trader pro, et donc par conséquent un particulier, il faut se comporter en investisseur et non pas en trader intra-day de banque. Quitte à ne ramasser que des miettes, autant qu’elles soient grosses et originaires d’un bon gâteau !
J’espère que ce témoignage sera lu par beaucoup d’apprenti- traders et que cela leur évite bien des déconvenues. Une fois encore, le Forex (ou n’importe quel placement financier) N’EST PAS UN CASINO A BISOUNOURSLAND !
Le taux du livret A passe à 2,25 % au 1er août 2011.
Comment ça, ça vous est égal ? Vous ne devriez pas.
Combien d’investisseurs font moins bien que le taux du livret A ?
Combien d’investisseurs ont moins sur le livret A que sur leurs comptes de trading ? Pourtant, l’une des règles d’or du trading et de ne risquer que « l’argent dont on a pas besoin »…
Et puis, sinon il y aussi la Bourse, comme vous l’expliqueront les Inconnus. Bon d’accord, c’est vieux, mais en y réfléchissant bien, ça a pas trop changé non?
Sinon, il y a toujours ces fameux problèmes de dettes. Pourtant, l’explication est très simple :
Par contre, quand on voit comment les politiques (quel que soit leur bord politique) saisissent l’essence du problème, il y a de quoi s’inquiéter, non ?
Tiens en passant, je n’ai pas pu m’empêcher de regarder quelques termes sur google trends (qui permet de voir les mots-clés les plus recherchés):
comme par exemple « swiss bank » (depuis 2004)
…ou « swiss franc » (sur les 12 derniers mois)
…et bien sûr « debt »:
Bien sûr, il y a aussi la fameuse phrase « achetez au son du canon… », mais est-ce que les canons sont suffisamment proches ou bien peut-on encore s’attendre à (beaucoup) plus de bruit ?
Personnellement, je suis bien content de faire du swing trading sur Forex en ce moment, avec pas trop d’investissements en Bourse, du moins peu à l’achat en tout cas. Cela n’empêche pas qu’il y a sans doute quelques bonnes occasions à ramasser pour celui qui sait les dénicher…
Je viens de rentrer de quelques semaines de déplacement suivis d’une petite semaine dans les Alpes bien méritée. Et qu’est-ce que je vois en ouvrant mes plate-formes de trading ? Une bonne grosse claque des marchés ! J’ai juste eu le temps de prendre une grosse position à la limite de mon money management de crise (c’est à dire avec un risque de 6%, ce que je ne fais que quand je « le sens vraiment bien », avec bien sûr confirmation sur un de mes systèmes de trading) en shortant bien comme il faut la paire GBP/USD (ben oui, ça aurait été plus « logique » de le faire sur l’euro, mais pas de bol, mes signaux étaient déjà passés ! Et il ne faut jamais prendre le train en marche, juste sur un coup de tête…). Bref, ce matin, pendant que je dormais paisiblement, ma cible était atteinte et du coup, mon mois de juillet où je ne comptais à peine trader, s’annonce bien.
Enfin, bien si on peut dire. Parce que, de vous à moi, j’aimerai franchement mieux que ça se passe autrement. Les dégringolades des bourses, ce n’est jamais très bon pour personne à la longue, ne serait-ce que pour quelques positions mineures à long terme qui, si elles ne sont pas particulièrement touchées pour le moment, ne vont certainement pas rebondir par les temps qui courent ! Heureusement que suis presque entièrement en cash, concentré sur le Forex, qui me parait être un bon refuge dans ces périodes d’incertitudes boursières.
En faisant un petit tour des sites économiques d’actualités, je suis tombé sur une info qui pourrait me faire bien rire si ce n’était aussi sérieux…
La cotation du CAC 40 à Paris, qui avait ouvert en nette baisse (-1,74%) n’était plus disponible depuis 09H56, en raison de problèmes techniques, dont NYSE Euronext tente de déterminer les causes, a indiqué mardi à l’AFP l’opérateur boursier.
(CercleFinance.com) – La cotation de l’indice CAC 40 en Bourse de Paris est interrompue depuis 9h56.
L’incident touche l’ensemble des indices sur les marchés au comptant d’Euronext et la diffusion des indices AEX (Amsterdam), BEL 20 (Bruxelles) et PSI 20 (Lisbonne) est également suspendue.
A ce stade, aucune heure de reprise de cotation pour le CAC 40 et les autres indices n’a été communiquée par NYSE Euronext.
Ah oui, en effet, ma dernière cotation date de de 9h57. Heureusement qu’il y a les futures qui continuent à tourner.
A propos, j’ai regardé par curiosité ce qui s’était passé vers 9h57 en graphique 1 minute sur le CFD du CAC40. A ben tiens, voilà que c’était le plus bas de la journée. Et qu’après, ça a bien remonté (enfin, n’exagérons pas, on est sur un graphique 1 minute, donc ça ne représente que 80 points d’indice à peu près à l’heure où j’écris cet article).
Amusant non ?
Cet incident, qui s’est produit alors que les bourses européennes chutaient fortement, concernait aussi l’AEX aux Pays-Bas, le Bel20 à Bruxelles et le PSI20 (BIEN PSI20) au Portugal, des indices gérés par NYSE Euronext, qui précise toutefois que les valeurs ne sont pas bloquées et que les échanges se poursuivent normalement.
« C’est un problème de rediffusion qui empêche la communication aux marchés du calcul des indices », a expliqué une porte-parole de l’opérateur. « Les négociations se passent sur tous les titres. Il n’y a aucune suspension de valeur », a-t-elle ajouté
Ah bon, c’est une coïncidence alors ? Une grosse chute, et hop, le système de communication qui merdouille. Remarquez, ça arrive. Heureusement que les systèmes responsables du trading fonctionnent sans problème. Enfin, jusqu’au prochain flash krach.
Tiens, en passant, en faisant le tour de mes graphiques Forex, je vois qu’il y a un bon petit signal sur l’EUR/USD, avec une cible possible à 1,35 voir 1,30 cet été. Bon, ce n’est pas suffisant pour moi pour rentrer maintenant (en tout cas pas sur ce système), mais je vais attendre le pullback (s’il arrive, sinon tant pis, il y aura encore plein d’autres possibilités…) N’oubliez pas, il ne faut jamais forcer un trade si tous les signaux d’un système ne sont pas donnés ! Certes, cela fait rater des occasions, mais cela évite des erreurs également et SURTOUT, cela ouvre une « brèche psychologique » par un non-respect de son système, ce qui sera nécessaire fatal à terme !
Remarquez, que d’après ce même système, j’ai un bon signal pour shorter l’or… Mais comment dire, shorter l’or ces derniers temps, ça m’angoisse. Et quand quelque chose m’angoisse en trading, je ne le fais pas. D’ailleurs, je ne trade pour ainsi dire pas l’or. Enfin, globalement, cela veut surtout dire que ce n’est pas l’or qui a une faiblesse, mais plutôt le dollar qui regagne de la vigueur. De là à dire que le dollar est recherché surtout quand les investisseurs craignent la grosse catastrophe…
Le problème, c’est qu’avec une Europe surendettée, un Japon sur-surendetté et des USA au bord de la cessation de paiement, il n’est pas évident de faire des projections sur du long terme. C’est d’ailleurs pour cela que je m’intéresse surtout au swing trading sur quelques jours, tout en me posant des questions sur les fondamentaux, juste par curiosité intellectuelle, mais aussi un peu pour filtrer les paires à trader sur le moment, et à déterminer quand je peux rentrer sur les actions.
Ceci dit, je vous souhaite un agréable été, et n’oubliez pas qu’il n’est jamais conseillé de partir au soleil avec des grosses positions, sait-on jamais ce qui peut se produire avec les ordinateurs ultra-parfaits qui font que l’erreur est « impossible »…
En ce qui me concerne, je vais enchainer des petits déplacements, mais je vais essayer de maintenir mon blog (et mon trading!) à jour régulièrement.
Et n’oubliez pas, c’est vraiment le moment pour voir les choses de la manière d’un investisseur (très) particulier, car les grandes théories prennent toutes des bonnes claques les unes après les autres…
Dans toutes les activités, il est bon parfois de faire une coupure. De penser à autre chose, de se reposer, de changer d’air. Bref, de prendre des vacances.
En trading, il en est de même.
Il est essentiel de « faire un break » régulièrement, pour pouvoir redémarrer correctement, en respectant son (ses) système(s) de trading tout en les analysant d’un regard « neuf ».
Prendre du recul n’est pas forcément lié à des vacances. Par exemple, on peut très bien donner la priorité à autre chose, voir même à un autre travail. Ce qui compte, c’est d’être capable de débrancher complètement.
D’une part cela évite de tomber dans des travers du trading, d’entrer dans de « mauvais » automatismes qui ne peuvent que mener à la spirale de la perte. D’autre part, cela évite aussi de se laisser griser par une phase de succès, et là aussi, de tomber dans l’excès d’optimisme, souvent fatal au trader.
Ce recul peut aussi s’exprimer par une vision à plus long terme que l’horizon de trading que l’on a habituellement.
Prenons par exemple le SP500 en données mensuelles.
Que voit-on ?
Une correction assez importante ces derniers jours, MAIS le RSI(14) n’a pas touché la zone surachetée, contrairement aux précédentes grosses corrections (2001 et 2008).
En ce qui me concerne, si le QE3 est lancé, il peut y avoir un gros rebond.
D’autant plus que sur le graphique quotidien, on vient de toucher à deux reprises la MM200, qui offre souvent une bonne résistance. Personnellement, je surveille avec attention la zone des 1220 points, qui serait une très bonne zone de rebond.
Bien sûr, si celle-ci est enfoncée, il risque d’y avoir des dégâts (si par exemple le QE3 n’a pas lieu…).
Et pour le CAC40 bien de chez nous ? Il suivra le mouvement, c’est « sûr ».
Et n’oubliez pas de prendre des trades avec un rapport gain/risque intéressant. Par exemple, mon dernier trade sur le tracker short BX4, dont je sorti il y a quelques temps, quand le CAC rebondissait sur la zone de résistance autour de 3800 points, avait un rapport gain/risque de près de 6.5 (initialement de plus de 7), je suis sorti un peu en avance (c’est mal…) parce que je savais que je n’allais pas pouvoir suivre ce trade correctement (dans ce cas, c’est bien de sortir quand c’est possible), étant en déplacement professionnel. Mon rapport restant par ailleurs très correct.
C’est la seule garantie d’être profitable sur le long terme, et n’oubliez jamais qu’il ne faut pas « forcer » un trade en se disant que presque toutes les conditions sont bonnes, il y aura toujours d’autres trades au succès plus probable. Et en trading, beaucoup de choses dépendent des probabilités…
En conclusion, l’investisseur particulier a intérêt à prendre du recul de temps à autre, que ce soit en faisant autre chose que de trader, mais aussi en observant la situation sous un autre angle, de loin…
« Au royaume des aveugles, le borgne est roi » dit-on… Alors, à défaut d’être visionnaire, essayez au moins de voir davantage que les investisseurs aveugles.
Les moyennes mobiles sont des indicateurs très utilisés. Toutes les plate-formes de trading, même les plus simplistes, incluent au minimum l’affichage d’une moyenne mobile.
Elle se calcule par la moyenne des X dernières valeurs. Elle peut être arithmétique, pondérée (les dernières valeurs de la série auront plus de « poids »), exponentielle (pondération exponentielle), lissée, etc. Il existe de nombreuses variantes des moyennes mobiles, en fonction de la manière dont on calcule les « moyennes ». Pour ceux que le côté mathématique intéressent, vous trouverez les formules ici : http://www.axialfinance.com/manuel/pagesindicateurs/pageMM.html
Je vous ai mis un petit graphique (allez, au hasard la paire EUR/CAD en graphique 4H de ce jour), avec quelques moyennes mobiles courantes (à 20 périodes).La ligne verte fine représente les prix de clôture. On voit tout de suite que grosso modo, les différentes moyennes mobiles ont le même comportement. Personnellement, j’utilise des moyenne mobiles exponentielles pour des périodes courtes, et des moyennes mobiles simples (ou arithmétiques) pour des périodes longues à partir de 200. En ce qui me concerne, je considère qu’elles se valent toutes et qu’un système de trading fonctionnant avec l’une d’entre elle fonctionnera avec les autres. Après, c’est une question de préférence.
A quoi servent les moyennes mobiles ?
En ce qui me concerne, elles me servent surtout à deux choses:
– à voir la tendance (ou l’absence de tendance lorsqu’elles s’entremêlent longuement)
– à visualiser des zones possibles de stagnation des cours (donc de bons points pour fixer des profits ou des stops)
Elles peuvent également servir à donner des signaux de trading, classiquement de deux manières:
– sur clôture au-delà (ou en-dessous) d’une moyenne mobile
– sur croisement de deux moyennes mobiles de périodes différentes
Voir la tendance grâce aux moyennes mobiles
La plupart des systèmes de trading s’utilisent le mieux « en tendance » ou alors « en consolidation (ou range) ».
Les explications sont toujours limpides, en précisant qu’il « suffit » de les utiliser en tendance par exemple.
Personnellement, j’ai toujours eu du mal à savoir si on est en tendance ou pas. Pas en regardant un graphique, a postiori. Non, ça c’est à la portée d’un enfant de 10 ans, mais en regardant un graphique là tout de suite, en me demandant si on est en tendance à l’instant présent.
Plusieurs (enfin, certainement des milliers!) méthodes existent. On peut grossièrement distinguer:
– l’utilisation de quelques moyennes mobiles, donnant des tendances à court, moyen, et long terme. Personnellement, c’est ce que je préfère, ça reste simple et ne surcharge pas le graphique. J’utilise souvent la MME 50 et la MM 200. Pour le court terme, je regarde parfois la MME 14 voir 7. Après, c’est une question de goût et de « croyances » (comme les nombres de Fibonacci ou les multiples de 7 « chiffre magique » ou 42 parce que c’est la réponse à LA question). Ce qui compte ici, c’est d’avoir au moins une moyenne à court/moyen terme et une à long terme.
– l’utilisation de canaux de moyennes mobiles. La célèbre Vague de Raghee en fait partie, de même que les enveloppes de moyennes mobiles.
– l’utilisation de dizaines de moyennes mobiles, donnant une vision très colorée de motifs appelés « rainbow« . C’est joli, mais personnellement, je n’ai jamais réussi à voir quoi que ce soit d’utile avec ces graphiques « arc-en-ciel ». Mais je ne doute pas que certains cerveaux soient capables de mémoriser et reconnaître des motifs intéressant en trading. En tout cas, pas le mien ! Je vous donne tout de même les liens vers ces indicateurs, après tout, chaque trader fonctionne autrement (et puis, c’est joli et reposant à regarder …)
Fig.2: Enveloppes de moyenne mobile (exponentielle, 50) réglée à 1%
Fig.3: Moyennes mobiles exponentielle 50 et simple 200
Sur ce graphique quotidien USD/CHF, on voit clairement la tendance baissière de la paire. Nul besoin d’indicateurs sophistiqués. En gros, si à gauche de l’écran, les courbes sont plus hautes qu’à droite, c’est que la tendance est baissière (et vis-versa). Si les cours hésitent, c’est que nous sommes en « trading range ». Tout dépend évidemment du recul temporel que l’on prend.
Une application simple serait d’acheter à chaque fois que les cours clôturent au-dessus une ligne de tendance baissière mineure quand la MME50 est au-dessus de la MM200 et de vendre lorsqu’ils clôturent en-dessous une ligne de tendance haussière mineure lorsque la MME50 est en-dessous de la MM200.
Je développerai l’utilisation des moyennes mobiles en tant que signaux de trading dans un prochain article.
En attendant, je vous souhaite une bonne fin de semaine, en ce qui me concerne, je vais changer un peu d’air, avant deux semaines de travail intense.
Une pyramide (ou chaîne) de Ponzi est un circuit financier où l’argent des nouveaux entrants permet de rémunérer grassement les précédents. Dès que le système s’arrête, tout s’écroule. Elle tient son nom de Charles Ponzi, qui a mis en place une escroquerie basée sur ce principe dans les années 20, à Boston.
Plus récemment, la célèbre « affaire Madoff » (2008) a refait parler de ce système.
Quand on regarde les finances publiques, on voit bien que tout le système repose sur une pyramide de Ponzi. A ceci près que l’argent frais est apporté par des crédits pris par l’Etat (donc sur le dos des générations futures).
Ah oui, un autre détail, c’est que nulle part on parle d’escroquerie. Au contraire, on parle « d’investissement », de « plans de sauvetages », de « relances ».
Parallèlement à cela, j’ai vu une publicité de crédit à la consommation à… 0% TEG. J’ai crû halluciner. La dernière fois que j’avais vu ça, c’était en vacances en Pologne. Je me disais « ah ben oui, c’est normal, toutes les grosses boites investissent à fond dans le pays et pour que la sauce prenne, va bien falloir que les gens achètent en masse, histoire de s’endetter pour quelques années MAIS avec une télé neuve écran plat 107 cm ». Enfin, bon, rien d’anormal pour un pays qui se développe selon le modèle capitaliste keynésien.
Après, je me suis dis, bon la société qui fait cette pub a les moyens de faire un coup d’éclat, on va voir si j’en trouve une autre facilement, rien qu’avec google. Ben oui, j’ai trouvé, une autre société, qui vend tout un tas de trucs technologiques. Pareil, du bon gros 0%. J’ai pas poussé mes recherches plus loin, mais j’imagine qu’il y a bien d’autres qui font ce genre d’offres.
Du 0 %, en France ? Vous vous rappelez un jour avoir vu un crédit à 0%, mais vraiment, sans frais caché. Bref, du vrai 0 %, comme une avance gratuite de trésorerie quoi ?
Moi pas.
Et on ne peut certainement pas comparer la situation de la France à la Pologne ou à n’importe quel pays émergent. On n’est pas entrain de découvrir le capitalisme, on n’est pas entrain de se développer grâce à une nouvelle consommation effrénée.
Non, nous, on s’endette.
Tout le système ponziesque de la perpétuelle consommation doit continuer son chemin. Ça tombe bien, il y a des nouveaux pays plein d’avenir (les BRIC : Brésil Russie Inde Chine), entre autres, avec d’immenses marchés qui ne demanderont qu’à acheter, quitte à s’endetter un peu en attendant.
Ça peut fonctionner. Je dirai même qu’une paquet de personnes espèrent que cela va fonctionner, après tout, l’éminent Keynes l’a bien dit :
La consommation dépend du revenu et d’une propension marginale à consommer qui suit la loi psychologique fondamentale à laquelle nous pouvons faire toute confiance, à la fois a priori en raison de notre connaissance de la nature humaine et a posteriori en raison des enseignements détaillés de l’expérience… qui veut qu’en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu.
Il suffit donc d’ouvrir grand les vannes du crédit pas cher (gratuit?) pour que la consommation augmente mécaniquement et que l’économie redémarre.
Sauf que… Si ça marche pas, tout s’écroule.
En passant, pour mieux comprendre les théories de Keynes (et d’un de ses contradicteurs, Hayek), j’ai trouvé (sur l’excellent blog, mais je l’ai déjà dis auparavant…) d’Oliver Crottaz, une vidéo très pédagogique (dommage que ce soit du rap, j’avoue que j’ai un peu de mal à supporter cette musique, mais bon… la vidéo vaut le coup!).
Si avec tout ça, on s’en sort, c’est qu’on a de la chance :o)
#bourse la société http://Entreparticuliers.com a annoncé vouloir stocker de l'Ethereum, en plus de ses activités habituelles. On se croirait à l'époque où il fallait ajouter .com pour avoir l'air sérieux et attirer des investisseurs. C'était la bulle dotcom qui a éclaté peu après...
Je suis tombé sur cet outil: https://www.portfoliovisualizer.com , pas mal du tout (pour les actions US). Backtest & compagnie, il y a de quoi s'amuser quand on s'ennuie entre deux investissements !
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