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A quoi servent les moyennes mobiles en trading ? (1ère partie)

Les moyennes mobiles sont des indicateurs très utilisés. Toutes les plate-formes de trading, même les plus simplistes, incluent au minimum l’affichage d’une moyenne mobile.

Elle se calcule par la moyenne des X dernières valeurs. Elle peut être arithmétique, pondérée (les dernières valeurs de la série auront plus de “poids”), exponentielle (pondération exponentielle), lissée, etc. Il existe de nombreuses variantes des moyennes mobiles, en fonction de la manière dont on calcule les “moyennes”. Pour ceux que le côté mathématique intéressent, vous trouverez les formules ici : http://www.axialfinance.com/manuel/pagesindicateurs/pageMM.html

Je vous ai mis un petit graphique (allez, au hasard la paire EUR/CAD en graphique 4H de ce jour), avec quelques moyennes mobiles courantes (à 20 périodes).La ligne verte fine représente les prix de clôture. On voit tout de suite que grosso modo, les différentes moyennes mobiles ont le même comportement. Personnellement, j’utilise des moyenne mobiles exponentielles pour des périodes courtes, et des moyennes mobiles simples (ou arithmétiques) pour des périodes longues à partir de 200. En ce qui me concerne, je considère qu’elles se valent toutes et qu’un système de trading fonctionnant avec l’une d’entre elle fonctionnera avec les autres. Après, c’est une question de préférence.

A quoi servent les moyennes mobiles ?

En ce qui me concerne, elles me servent surtout à deux choses:

à voir la tendance (ou l’absence de tendance lorsqu’elles s’entremêlent longuement)

à visualiser des zones possibles de stagnation des cours (donc de bons points pour fixer des profits ou des stops)

Elles peuvent également servir à donner des signaux de trading, classiquement de deux manières:

sur clôture au-delà (ou en-dessous) d’une moyenne mobile

sur croisement de deux moyennes mobiles de périodes différentes

Voir la tendance grâce aux moyennes mobiles

La plupart des systèmes de trading s’utilisent le mieux “en tendance” ou alors “en consolidation (ou range)”.

Les explications sont toujours limpides, en précisant qu’il “suffit” de les utiliser en tendance par exemple.

Personnellement, j’ai toujours eu du mal à savoir si on est en tendance ou pas. Pas en regardant un graphique, a postiori. Non, ça c’est à la portée d’un enfant de 10 ans, mais en regardant un graphique là tout de suite, en me demandant si on est en tendance à l’instant présent.

Plusieurs (enfin, certainement des milliers!) méthodes existent. On peut grossièrement distinguer:

l’utilisation de quelques moyennes mobiles, donnant des tendances à court, moyen, et long terme. Personnellement, c’est ce que je préfère, ça reste simple et ne surcharge pas le graphique. J’utilise souvent la MME 50 et la MM 200. Pour le court terme, je regarde parfois la MME 14 voir 7. Après, c’est une question de goût et de “croyances” (comme les nombres de Fibonacci ou les multiples de 7 “chiffre magique” ou 42 parce que c’est la réponse à LA question). Ce qui compte ici, c’est d’avoir au moins une moyenne à court/moyen terme et une à long terme.

l’utilisation de canaux de moyennes mobiles. La célèbre Vague de Raghee en fait partie, de même que les enveloppes de moyennes mobiles.

l’utilisation de dizaines de moyennes mobiles, donnant une vision très colorée de motifs appelés “rainbow“. C’est joli, mais personnellement, je n’ai jamais réussi à voir quoi que ce soit d’utile avec ces graphiques “arc-en-ciel”. Mais je ne doute pas que certains cerveaux soient capables de mémoriser et reconnaître des motifs intéressant en trading. En tout cas, pas le mien ! Je vous donne tout de même les liens vers ces indicateurs, après tout, chaque trader fonctionne autrement (et puis, c’est joli et reposant à regarder …)

  RainbowMMA (7,7 KiB, 1 955 hits)

Fig.1: moyennes mobiles Arc-en-ciel (“rainbow”)

Fig.2: Enveloppes de moyenne mobile (exponentielle, 50) réglée à 1%

Fig.3: Moyennes mobiles exponentielle 50 et simple 200

Sur ce graphique quotidien USD/CHF, on voit clairement la tendance baissière de la paire. Nul besoin d’indicateurs sophistiqués. En gros, si à gauche de l’écran, les courbes sont plus hautes qu’à droite, c’est que la tendance est baissière (et vis-versa). Si les cours hésitent, c’est que nous sommes en “trading range”. Tout dépend évidemment du recul temporel que l’on prend.

Une application simple serait d’acheter à chaque fois que les cours clôturent au-dessus une ligne de tendance baissière mineure quand la MME50 est au-dessus de la MM200 et de vendre lorsqu’ils clôturent en-dessous une ligne de tendance haussière mineure lorsque la MME50 est en-dessous de la MM200.

Je développerai l’utilisation des moyennes mobiles en tant que signaux de trading dans un prochain article.

En attendant, je vous souhaite une bonne fin de semaine, en ce qui me concerne, je vais changer un peu d’air, avant deux semaines de travail intense.

Le crédit pour une relance ? Ou bien la dernière chance de Keynes ?

Une pyramide (ou chaîne) de Ponzi est un circuit financier où l’argent des nouveaux entrants permet de rémunérer grassement les précédents. Dès que le système s’arrête, tout s’écroule. Elle tient son nom de Charles Ponzi, qui a mis en place une escroquerie basée sur ce principe dans les années 20, à Boston.

Plus récemment, la célèbre “affaire Madoff” (2008) a refait parler de ce système.

Quand on regarde les finances publiques, on voit bien que tout le système repose sur une pyramide de Ponzi. A ceci près que l’argent frais est apporté par des crédits pris par l’Etat (donc sur le dos des générations futures).

Ah oui, un autre détail, c’est que nulle part on parle d’escroquerie. Au contraire, on parle “d’investissement”, de “plans de sauvetages”, de “relances”.

Source: Banque de France, données mis en graphique par http://auxinfosdunain.blogspot.com/

Parallèlement à cela, j’ai vu une publicité de crédit à la consommation à… 0% TEG. J’ai crû halluciner. La dernière fois que j’avais vu ça, c’était en vacances en Pologne. Je me disais “ah ben oui, c’est normal, toutes les grosses boites investissent à fond dans le pays et pour que la sauce prenne, va bien falloir que les gens achètent en masse, histoire de s’endetter pour quelques années MAIS avec une télé neuve écran plat 107 cm”. Enfin, bon, rien d’anormal pour un pays qui se développe selon le modèle capitaliste keynésien.

Après, je me suis dis, bon la société qui fait cette pub a les moyens de faire un coup d’éclat, on va voir si j’en trouve une autre facilement, rien qu’avec google. Ben oui, j’ai trouvé, une autre société, qui vend tout un tas de trucs technologiques. Pareil, du bon gros 0%. J’ai pas poussé mes recherches plus loin, mais j’imagine qu’il y a bien d’autres qui font ce genre d’offres.

Du 0 %, en France ? Vous vous rappelez un jour avoir vu un crédit à 0%, mais vraiment, sans frais caché. Bref, du vrai 0 %, comme une avance gratuite de trésorerie quoi ?

Moi pas.

Et on ne peut certainement pas comparer la situation de la France à la Pologne ou à n’importe quel pays émergent. On n’est pas entrain de découvrir le capitalisme, on n’est pas entrain de se développer grâce à une nouvelle consommation effrénée.

Non, nous, on s’endette.

Tout le système ponziesque de la perpétuelle consommation doit continuer son chemin. Ça tombe bien, il y a des nouveaux pays plein d’avenir (les BRIC : Brésil Russie Inde Chine), entre autres, avec d’immenses marchés qui ne demanderont qu’à acheter, quitte à s’endetter un peu en attendant.

Ça peut fonctionner. Je dirai même qu’une paquet de personnes espèrent que cela va fonctionner, après tout, l’éminent Keynes l’a bien dit :

La consommation dépend du revenu et d’une propension marginale à consommer qui suit la loi psychologique fondamentale à laquelle nous pouvons faire toute confiance, à la fois a priori en raison de notre connaissance de la nature humaine et a posteriori en raison des enseignements détaillés de l’expérience… qui veut qu’en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu.

Il suffit donc d’ouvrir grand les vannes du crédit pas cher (gratuit?) pour que la consommation augmente mécaniquement et que l’économie redémarre.

Sauf que… Si ça marche pas, tout s’écroule.

En passant, pour mieux comprendre les théories de Keynes (et d’un de ses contradicteurs, Hayek), j’ai trouvé (sur l’excellent blog, mais je l’ai déjà dis auparavant…) d’Oliver Crottaz, une vidéo très pédagogique (dommage que ce soit du rap, j’avoue que j’ai un peu de mal à supporter cette musique, mais bon… la vidéo vaut le coup!).

Si avec tout ça, on s’en sort, c’est qu’on a de la chance :o)

Un petit point sur le CAC40

J’ai pris depuis vendredi dernier 8% de mon capital en tracker short BX4. Je suis entré à 33.97 €, avec un stop loss court à 33.47 € et une cible à 37.95 €. Cela donne un rapport gain/risque de près de 8, ce qui me parait intéressant !
D’autant plus qu’au niveau fondamental, la “relance” keynésienne en cours ne semble pas bien se passer. Certes, les entreprises font des bénéfices, mais seulement grâce aux dettes. Pour moi, il y a un décalage entre l’économie réelle et les cours de la Bourse.

Ceci dit, les fondamentaux… Valent-ils encore quelque chose ? Certainement, mais seulement par l’apparition occasionnelles de krachs, le reste du temps les quantitativ easing, d’autres injections d’argent virtuel et de crédits immenses “faussent” le marché.

Je ne serai pas étonné que le CAC reparte vers 4200 points. Mais ceci dit, je pense que le CAC va corriger, vers 3800 au moins, 3700 peut-être, et sait-on jamais vers 3400. Je le travaille donc à la baisse, avec des bons rapports gain/risque.

Si je me “trompe”, et bien tant pis, sur le long terme, mes gains compenseront mes pertes. Et si j’ai “raison”, tant mieux.

L’essentiel est de suivre ma stratégie et non pas mes pensées prédictives. Elles ne sont là que pour donner une direction.

Bon courage et ne vous laissez pas aveugler par les émotions des foules (il n’y a qu’à voir les analyses sur internet, qui passent “d’enthousiastes” à “catastrophistes” en quelques jours, ce qui prouve bien qu’il ne faut suivre que ses propres analyses).

Le paradigme de l’économie dérangée

L’économie virtuelle est partout: réseaux sociaux, jeux massivement multijoueurs, finances…

Il n’y a qu’à voir les incohérences du système, quand on commence à gagner plus à faire jouer des prisonniers à un jeux en ligne que de travailler, il y a de quoi s’inquiéter.

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/05/26/en-chine-des-detenus-obliges-a-jouer-a-world-of-warcraft/

D’un côté, on a des jeunes occidentaux (ou assimilés, comme par exemple les Coréens du Sud) accros à l’internet/jeux/réseaux, qui font une dépression quand on essaie de leur expliquer que la vraie vie, c’est pas de rester scotché devant un écran, et de l’autre, on a de réelles maltraitances de prisonniers, qui ne demanderaient qu’à bénéficier de 5% de la vie des premiers.

Pour résoudre tout cela, il suffirait « d’obliger » les accros à faire des stages en prisons chinoises et en échange, de libérer les prisonniers de droits communs chinois.

Bien sûr,cela ne se produirait que dans un monde “idéal”.

D’autres contradictions apparaissent partout. On demande à des gens de travailler pour à peine plus que si on les laissait au chômage, et on s’étonne que certains ne sont pas enthousiastes, quand après des années d’études supérieures de qualité, on leur propose des temps partiels totalement déqualifiés.

D’un autre côté, des milliers d’immigrés ne rêvent que de venir nettoyer les poubelles européennes (ou américaines…), avec des salaires, pour eux, mirobolants.

On s’étonne que la consommation ne reparte pas massivement, alors que la précarité et l’endettement touche tout le système: des Etats jusqu’aux individus. Que fait-on ? Et bien, on prête de l’argent « gratuitement » ou presque, pour donner encore une chance à ce système.

http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=19&date=20101223

Consommation des ménages (source: INSEE)

D’un autre côté, l’Afrique est transformée en usine de recyclage géante à moindre frais (pas de normes, pas d’indemnité maladies) et l’Asie “pauvre” sert d’usine géante… http://www.monde-diplomatique.fr/IMG/pdf/atlas06_dechets_dble.pdf

On demande aux jeunes de travailler pour financer les retraites des anciens, qui sont souvent bien plus aisés qu’eux et certainement bien plus qu’eux ne le seront à leur tour. Mais on s’étonne que des manifestations éclatent un peu partout (« printemps arabes », Espagne…), poussées par des taux de chômage des jeunes hallucinants.

Bref, même si cet article « coup de gueule » est loin, très loin, d’être une analyse de l’économie actuelle, n’importe qui peut voir que l’économie est déconnectée de la réalité.

Sans vouloir être alarmiste, il me semble que tôt ou tard, les indicateurs principaux de l’économie (les Bourses donc), vont rejoindre la réalité… Cela n’empêchera pas les cours de grimper encore quelque temps, grâce à l’injection massive de liquidités virtuelles dans le système.

Plus que jamais, il est difficile pour l’investisseur particulier de prévoir quoi que ce soit, d’où l’importance de soit acheter de la valeur, du concret, au bon prix; soit de suivre la vague du moment (qu’elle soit enthousiaste ou catastrophiste) avec une bonne gestion des risques.

La mode des options binaires

Le trading des options binaires (que l’on appelle aussi parfois options digitales) est en plein démarrage en France. Comme toujours, le marché de la Finance cherche sans cesse de nouveaux produits à proposer. Pas si nouveaux que ça d’ailleurs, puisque les options binaires sont utilisées depuis des années.

Qu’est-ce qu’une option ?

Une option est un produit dérivé, contrat entre deux parties, qui donne à l’acheteur le droit (le vendeur est en revanche tenu de vendre) :
– d’acheter (option d’achat, appelée aussi call)
– de vendre (option de vente, appelée aussi put)
… une quantité donnée d’un actif sous-jacent (action, obligation, indice boursier, devises, matière première, autre produit dérivé, fonds, inflation, etc.)

– à un prix précisé à l’avance (prix d’exercice ou strike en anglais),
– à une date d’échéance donnée (option dite européenne),
– ou durant toute la période jusqu’à échéance (option dite américaine),
avec un mode de règlement fixé à l’avance (livraison du sous jacent ou seulement du montant équivalent).
Ce droit lui-même se négocie contre un certain prix, appelé prime, ou premium.

Les options s’échangent à la fois sur des marchés d’options spécialisés au sein de bourses, et sur les marchés de gré à gré.

Pour simplifier, les options sont un peu comme des assurances: on paie une prime, en échange, l’assureur paie une indemnisation en cas d’événements couverts par la prime.

Qu’est-ce qu’une option binaire ?

Il s’agit d’un produit dérivé d’une option (qui est déjà un produit dérivé). On peut aussi dire que c’est une option exotique de seconde génération. Déjà là, vous remarquerez que ça sent à plein nez le produit compliqué dont le but est de couvrir des couvertures entre banques… Vous savez ce genre de produits qui font que le marché financier international est devenu un gros n’importe-quoi où plus personne ne s’y retrouve vraiment. Enfin, revenons à nos moutons binaires.

En gros, les options binaires fonctionnent comme les options traditionnelles. Lorsque vous investissez dans une option binaire, vous prenez position pour ou contre un résultat particulier. Si vous aviez raison, vous recevez un paiement fixe, et si vous aviez tord, vous perdez le montant investi dans l’option.

Par exemple, si une option binaire paie 85% et indique que la paire EUR/USD (par exemple, on pourrait prendre tout un tas d’autres actifs sous-jacents)  clôturera au dessus de 1,50 le 1er septembre 2011.  Si vous pensez que cela se produira, vous achetez l’option. Si vous pensez que cela ne se produira pas, vous la vendez.

Admettons que vous investissiez 100 €, si l’option paie 85% (sachant que la plupart des options binaires paient entre 75 et 85%), cela signifie que vous la revendrez avec un bénéfice de 85 € si vous aviez raison. Vous remarquerez que cela donne un rapport gain/risque de 0,85, ce qui n’est pas bien terrible.

Cependant, admettons que vous soyez à 10 jours de l’échéance et que le cours de l’EUR/USD soit à 1,40. Il est fort probable que l’option se négocie à un cours très faible. Si vous achetez à ce moment, et que par miracle l’euro grimpe en dix jours de dix cents (c’est peu probable, mais ça arrive…), vous allez gagner gros pour un rapport gain/risque bien meilleur.

Quel est l’intérêt des options binaires ?

Pour moi, il y en a peu pour le particulier.

Pourquoi ?

– on traite avec des dérivés, cela veut dire qu’il faut faire un effort pour comprendre ce qu’on achète. Ne trouvez-vous pas que les graphiques boursiers sont déjà assez compliqués par eux-mêmes ?

– les options servent à se couvrir, on paie donc ce service comme on paie une assurance. Là encore, les calculs pour savoir les frais exacts sont plus complexes que de regarder des commissions d’un courtier (et éventuellement un spread).

– je me méfie des phénomènes de modes, lorsque l’on propose des produits complexes au grand public en claironnant qu’avec ce nouveau produit, c’est vraiment enfantin de gagner de l’argent, c’est forcément qu’il y a anguille sous roche.

– les produits proposés au grand public intègrent des options à échéances très rapprochées (15 minutes par exemple), avec des plateformes très simples et colorées, ce qui pousse encore un peu plus vers un “trading jeu de casino”.

– quand on fait une recherche sur les options binaires sur internet, on tombe presque exclusivement sur des sites ayant un fort parti-pris (éventuellement, en le maquillant sous un site “pédagogique”) pour un courtier… De là à penser que ce sont des sites publicitaires “déguisés”…

Attention, je ne dis pas qu’on ne peut pas gagner de l’argent avec les options, mais simplement, qu’avant de toucher à des produits complexes, il faut déjà maîtriser les produits “simples”. Acheter un call CAC40 demande une analyse de l’évolution future du CAC40. Le piège pour l’investisseur particulier est à ce niveau. Les courtiers spécialisés lui font croire que c’est facile et à la portée de tout le monde alors qu’en vérité, il s’agit bien de trading, ce qui signifie qu’on est sur le même marché que les professionnels. Et devinez qui va se faire plumer en premier ?

Phénomène de mode ?

Les publicités pour des “courtiers” spécialisés dans les options binaires pullulent en ce moment. Évidement, un bon nombre d’entre eux, au marketing internet souvent très agressif, émanent d’entités financières pas toujours très bien identifiées.

Je vous conseille donc fortement de regarder à deux fois où vous placez votre argent et à ne pas vous laisser attirer par des publicités clinquantes vantant les gains hypothétiques que vous allez réaliser très facilement !

En passant, l’AMF ne s’y est pas trompé et a émis un avertissement que vous pouvez consultez ici : http://www.amf-france.org/documents/general/9961_1.pdf

Certes, l’AMF est aussi (surtout?) là pour que tous les marchés soient bien réglementés (comprendre “taxés”) et donc cela s’explique aussi de cette manière, mais tout de même, personnellement j’ai toujours eu une méfiance naturelle quand il s’agit d’envoyer de l’argent à une personne inconnue dans une destination lointaine…

Après, chacun fait ce qu’il veut, mais je pense que l’investisseur particulier n’a pas grand intérêt à risquer son argent sur des options binaires

Le grand public et le Forex

Le Forex est encore à la mode. Qui n’a pas trouvé dans son mail un spam ou vu une publicité internet vantant la facilité de faire des gains rapides !

Pourquoi travailler plus pour gagner plus ? 2 heures par jour suffisent ! ». Depuis plusieurs mois, le slogan publicitaire s’affiche sur des sites web grand public, comme ceux du groupe Radio France mais aussi Rue89. Derrière cette offre, se cache iForex.fr. Ce site de trading en ligne propose de gagner beaucoup d’argent sans trop d’effort en se lançant sur le Forex, le marché des devises internationales.

Visiblement, beaucoup de personnes se sont fait avoir, au point où un média “généraliste” comme Rue89 en parle. http://eco.rue89.com/2011/05/23/jai-teste-pour-vous-le-trading-en-ligne-205258

Je me suis permis de prendre quelques extraits de cet article (qui vaut ce qu’il vaut, mais il a le mérite de présenter clairement les points essentiels du problème).

Richard a perdu 11 700 euros entre janvier et novembre 2010. Educateur spécialisé, il est arrêté depuis un an et demi pour longue maladie, et reconnaît être fragile. Lorsqu’il se lance sur iForex, il tombe dans un engrenage :

« J’ai commencé par déposer 400 euros. Mon gestionnaire, très insistant, disait qu’avec 100 euros, c’était perdu d’avance. Il m’incitait à investir toujours plus. Ce système crée une dépendance à l’argent : on garde l’espoir de récupérer la mise. »

Richard cesse de trader lorsque son gestionnaire lui demande de réinvestir 10 000 euros. Il tente alors de récupérer la somme perdue. Il sollicite l’Autorité des marchés financiers (AMF), la Banque de France et la répression des fraudes, sans succès. Une association de consommateurs européenne lui conseille finalement de contacter l’Autorité de surveillance bancaire et financière de Hongrie. C’est en insistant lourdement auprès d’elle qu’il a été remboursé, le 16 mai.

Pascal, qui travaille dans la logistique, ouvre un compte sur iForex en octobre 2010 sur les conseils de Richard – qui n’a d’ailleurs jamais touché les 25 euros promis pour ce parrainage. Au bout d’une semaine, il se sent floué et décide d’arrêter :

« Lorsque j’ai perdu en trois minutes les 1 400 euros que j’avais gagnés, un conseiller m’a appelé quasi-instantanément pour me demander de réinvestir. J’ai eu le sentiment qu’il s’agissait d’un vice caché. »

En effet, les particuliers croient souvent qu’ils vont se transformer en trader à succès en 2 jours. Évidement, quand on croit encore au Père Noël, on est forcément déçu

Pourtant, la logique la plus élémentaire devrait pousser à un minimum de prudence

Erwan Seznec, journaliste à l’UFC-Que Choisir, a lui aussi testé iForex. Il recommande à ses lecteurs de l’éviter. Selon lui, ne « jamais perdre plus que [ce qu’on a] déposé », comme le promet iForex, est impossible :

« A partir du moment où il y a un effet de levier, il y a une prise de position, donc un risque qui, à son tour, induit la possibilité de perdre de l’argent. »

Autre point soulevé par Erwan Seznec : iForex minimise la complexité des marchés de change. De nombreux clients se retrouvent désarmés face au Forex et suivent aveuglément les conseils des gestionnaires.


Pourtant, le gendarme de la Bourse met en garde le particulier contre les risques des opérations de change. Surtout, l’AMF rappelle que le marché des devises n’a et n’aura jamais rien de miraculeux.

Pourtant le Forex peut offrir de réelles opportunités pour le particulier, mais encore faut-il le considérer comme ce qu’il est: un marché financier sérieux, et non pas comme un casino situé à Bisounoursland !

La valeur nette

La valeur nette correspond à la valeur brute d’un actif moins la coût des amortissements et/ou des provisions (ça c’est la définition “comptable”, bien carrée et pas drôle du tout).

Cette petite image humoristique explique bien le problème actuel, où la plupart des gens (et institutions !) vivent à crédit.

Et vous, quelle est votre valeur nette ?

Comment lutter contre ses travers en trading

La force d’une chaîne est déterminée par celle de son maillon le plus faible.

Il en va de même en trading, où de nombreux travers guettent l’investisseur et le poussent à commettre des erreurs.

En ce qui me concerne, l’une de mes difficultés est de respecter le 12ème secret du trading, “Savoir ce que l’on veut“.

En effet, je suis toujours à l’affût d’une nouvelle méthode, d’un nouveau marché, bref de nouvelles expériences. Or, si gagner de l’expérience en trading est toujours nécessaire, j’ai toujours eu du mal à faire quelque chose qui ne m’amuse pas (plus). Or, suivre une stratégie de trading n’est pas amusant au bout d’un moment.

Pour éviter que cela ne perturbe mon trading, et me fasse donc commettre des erreurs, j’ai essayé de trouver des dérivatifs.

Elaborer et développer ce site internet en est un par exemple. Cela me permet de réfléchir à “voix haute”, revenir sur des bases que j’ai acquises (ce qui, dans n’importe quel domaine, est toujours une bonne idée) et discuter de stratégies “nouvelles” en me donnant une bonne excuse pour les tester. Par exemple, c’est ce que je fais actuellement avec la méthode Stochastic 3.

Un autre moyen de lutter contre ce travers, est tout simplement de … l’accepter.

Je SAIS que je me lasse (relativement) vite et que mon cerveau est toujours à l’affût de nouveautés. Autrement dit, il me FAUT des occupations très riches en possibilités . C’est ce que j’essaie de faire dans mes loisirs et c’est certainement également une des raisons qui font que le trading/l’investissement m’intéressent beaucoup, de par la variété des situations et des moyens d’y réagir dans le but de faire progresser son capital.

C’est pour cela que j’utilise plusieurs méthodes de trading, sur des supports différents. D’une part, cela me permet de me diversifier un peu, et d’autre part cela contente cet important aspect de ma psychologie qui me demande sans cesse de chercher des nouveautés, sans pour autant me pousser à faire n’importe quoi lorsque je trade.

Attention, je ne dis pas qu’il FAUT utiliser plusieurs méthodes de trading et s’intéresser à des supports différents pour réussir, mais simplement qu’il FAUT trouver un arrangement avec ses “travers” psychologiques.

Soit on peut lutter contre eux, soit on peut les accepter et trouver un compromis. La difficulté est, comme toujours, de ne pas rester dans l’Illusion. De ne pas croire qu’on a vaincu un de ses travers (“ça y est, j’ai appris à couper mes pertes”, alors qu’en vérité, on essaie surtout de se convaincre soi-même) ou qu’on a trouvé un compromis (“je ne joue plus mon argent en Bourse, depuis que je me permets d’aller au casino une fois par semaine”, alors qu’en vérité, on a simplement déplacé le problème).

Une fois encore, l’essentiel est de SE CONNAÎTRE.

Deux petits indicateurs des chiffres “ronds” pour MT4

Comme nous l’avons vu précédemment, repérer les niveaux de prix psychologiques peut être intéressant en trading.

Je vous ai mis en téléchargement deux petits indicateurs qui me semblent bien utiles pour cela.

  SweetSpots (3,6 KiB, 2 230 hits)

  Horizon (4,2 KiB, 2 138 hits)

SweetSpots s’utilise en modifiant le paramètre “sublevel” par le nombre de pips que l’on veut avoir entre deux lignes principales (attention, si on utilise un courtier qui côte en décimales, il faut multiplier ce nombre par 10, par exemple 10000 pour avoir un écart tous les 1000 pips, soit tous les 10 cents sur GBP/USD).

Horizon est moins paramétrable au niveau des différents degrés de “sous-niveaux” à afficher, mais a le mérite d’adapter automatiquement l’affichage en fonction de l’intervalle de temps du graphique, ce qui évite de se retrouver avec un affichage surchargé lorsqu’on passe un même graphique à une unité de temps supérieure.

Par exemple, vous voyez que sur le graphique quotidien les niveaux sont tous les 10 cents alors que sur le graphique en 30 minutes, ils sont tous les cents.

…Et n’oubliez pas que les indicateurs n’indiquent que ce qu’on veut bien voir…

Bons investissements !

L’importance des chiffres “ronds” en trading

Les chiffres correspondent à des niveaux psychologiques, à ce titre, ils vont donc nécessairement avoir une importance particulière en trading.

Prenons par exemple l’exemple de la paire EUR/USD

Le 4 mars 2011, le cours touchait la première fois 1,40 $ pour un euro.

Quand on regarde les graphiques en données horaires par exemple entre cette date et le 17 mars, on se rend bien compte que 1,40 $ joue un rôle de résistance forte.

Si on plaçait un stop vers  1.4020, sur 6 franchissements, on était stoppé que deux fois. Si on plaçait un ordre profit à 40 pips, on était gagnant 4 fois sur 6. Ce qui donnait donc un ratio gain/risque de 2 et un gain total de 120 pips.

Mieux encore, toujours avec le même stop, si on plaçait un ordre profit à 100 pips, on était gagnant 3 fois sur 6. Cela donnait un ratio gain/risque très intéressant de 5 et un gain total de 240 pips.

On peut en déduire qu’avec un risque de 2% à chaque trade, on pouvait gagner 12% dans le premier cas et 24% dans le second (sans compter les spreads). Ce qui pour 6 trades pris en moins de 10 jours est fort respectable.

Bien sûr, cette période de temps début mars était très propice à cette stratégie de trading, mais vous pouvez regarder d’autres périodes de contacts avec des « chiffres ronds » et vous verrez que, la plupart du temps, les réactions des cours sont du même acabit.

On regardant le graphique EUR/USD en données hebdomadaires depuis trois ans, on voit assez clairement que les niveaux correspondants aux dizaines de cents sont toujours importants. Soit ils provoquent une zone de congestion soit il y a une cassure nette.

Le même raisonnement est bien sûr valable pour n’importe que paire sur le Forex, mais aussi pour les actions, en adaptant  les intervalles. Par exemple, pour USD/JPY, il faut regarder les dizaines de yens au lieu des dizaines de cents pour EUR/USD, pour les actions, on s’intéressera aux dizaines de dollars ou d’euros.

Les chiffres ronds et les actions

Le même raisonnement est bien entendu valable en Bourse, pour les actions par exemple.

J’ai choisi d’illustrer cela avec le graphique hebdomadaire de Sanofi, mais vous pourrez constater de vous même que cela marche très bien avec d’autres valeurs…

Comment savoir si les « chiffres ronds » vont servir de résistance ou vont être traversés par les prix ?

Et bien, comme toujours en trading, on ne peut jamais connaître à l’avance la direction des prix !

Par contre, on peut émettre des hypothèses.

Dans notre cas de figure, on considère que si les prix montent, le prochain « chiffre rond » va servir de résistance car il sera un palier psychologique pour les investisseurs qui étaient « longs » mais aussi un bon point pour shorter. Même si la tendance continue, il y a tout de même de bonnes chances que le prix rebondisse sur ce niveau. (Le raisonnement symétrique étant vrai pour le cas où les prix baissent).

Par exemple, si l’EUR/USD vient de la zone 1.30 $, il est probable que la zone 1.40 $ soit une résistance, au moins quelques temps.

Après, avec une gestion des risques et des rapports gains/risques corrects, on peut donc facilement développer un système de trading basé sur cette constatation.

L’autre hypothèse, c’est de se dire qu’un palier psychologique sera enfoncé et que la tendance se poursuivra. Il est donc intéressant d’entrer sur clôture au-delà du « chiffre rond » considéré, en plaçant un stop sous ce palier, à moins que… finalement le prix ne rebondisse tout de même sur le palier.

J’espère que cet article vous aura donné quelques idées d’applications intéressantes…

Et n’oubliez pas, ce qui compte, c’est de construire et de respecter VOTRE METHODE de trading !