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Investir en Bourse: pourquoi je n’aime pas les valeurs de rendement

Petit rappel: une valeur de rendement est un titre d’une société qui distribue une grande part de ses bénéfices. Il s’agit de grandes sociétés arrivées à maturité. On peut citer par exemple Total, France Telecom ou Sanofi en France.

On les oppose généralement à des valeurs de croissance, dont le prix dépend surtout de l’espérance en un fort accroissement des bénéfices futurs. Ces sociétés ne distribuent généralement pas ou peu de dividendes.

Une stratégie d’investissement sur des valeurs de rendement ressemble généralement à ceci:

– on achète dans des creux de marchés (ou du moins ce qu’on espère être un creux !). Autrement dit, plus la valeur baisse et plus c’est l’occasion de se renforcer

– on attend et on récolte régulièrement les dividendes.

Les avantages de cette stratégie semblent évidents:

– peu de temps à consacrer à l’investissement (si ce n’est celui de BIEN choisir ses sociétés)

– même si le marché baisse à l’occasion, comme on améliore son prix de revient et que les dividendes tombent régulièrement, on est « sûr » de faire un bénéfice à long terme. Bénéfice encore décuplé si le marché monte…

MAIS, cela n’est pas rentable dans trois cas:

– si le marché baisse sur le long terme: les dividendes ne font que compenser la baisse de son porte-feuille.

– rien n’oblige une société à verser des dividendes. En cas de problème, elle peut être contrainte à diminuer voire à supprimer ces versements (et comme il s’agit d’une valeur de rendement, il est fort probable que sa valorisation boursière chute par la même occasion !) Sans parler d’une faillite éventuelle.

– si la devise de référence de l’action chute, les dividendes baissent mécaniquement. A moins de se couvrir contre les variations de devise bien sûr et/ou de diversifier un maximum à l’international, dans des zones économiques différentes, son porte-feuille. A noter que l’action peut très bien monter SI le marché estime que la société « vaut plus » que la devise concernée (la société devient en quelque sorte une valeur refuge comme l’or).

L’exemple du Japon:

On voit clairement que le Nikkei baisse depuis un bon bout de temps, certes avec des rebonds importants, mais l’ensemble est tout de même clairement baissier. Quelqu’un qui aurait acheté dans les creux (et ça, c’est plus simple à dire qu’à faire!), aurait acheté en 1999 vers 14000, en 2002 vers 8000, en 2008 vers 7500. A supposer qu’il aurait investi les mêmes sommes, il aurait un prix de revient moyen de 9833. Ce qui signifie, qu’actuellement, bien que nous soyons « dans un creux »(???), il serait en moins-value de près de 8% ! Ce qui, avec des dividendes réguliers et importants, aurait été certes compensé (en n’oubliant pas de soustraire l’effet de l’inflation…).

Mais, en réalité, je vous parie ce que vous voulez qu’il aurait un prix de revient moyen beaucoup plus proche des 12000-14000 points, ce qui ferait une moins-value de près de 25 à 35% réduisant dramatiquement ses gains faits avec les dividendes ajustés par l’inflation. Le tout pour un investissement d’une quinzaine d’années.

Vous allez me dire, oui mais nous on n’est pas au Japon. C’est exact.

Mais regardez ce graphique, qui fait le parallèle entre les indices US et ceux du Japon, avec un décalage de 11 ans certes…

Vous allez me dire, mais nous on n’est pas non plus aux USA. C’est exact, mais je vous épargne de vous faire la leçon sur l’influence immense du marché américain sur les indices européens…

Certes, je suis sûr qu’en cherchant bien, je peux trouver un graphique de l’évolution du prix des couches culottes, de la vodka et du CAC et en tirer des projections m’annonçant la fin du monde en 2012, mais mon propos ici est avant tout de dire que nous ne sommes pas à l’abri d’un long, très long marché baissier en Europe.

source: http://www.ritholtz.com/blog/2011/08/turning-japanese-spx-vs-nikkei-index-10-year-lag-2/

Avec des « larges caps », on a du solide:

Les grandes sociétés, versant des dividendes régulièrement sont éternelles.

Oui, sauf quand elles s’écroulent…

Dans un marché incertain, peut-on vraiment dire qu’une société ne craint pas la faillite ? Bien sûr, il y aura toujours des McDo et du Coca…

Mais sans aller jusqu’à la faillite, on a aussi des valeurs comme France Telecom qui stagnent depuis 10 ans (certes en versant un confortable dividende).

Avec les petites sociétés de croissance, on peut pulvériser le rendement:

Il n’est pas rare d’avoir des sociétés qui font du +100 ou 200% en quelques années, voir en quelques mois si on a de la chance…

Soit la société va avoir un petit plus qui fera toute la différence (perspective brillante, découverte importante ou tout simplement rachat par une autre société à un bon prix) et on va avoir un gain très important.

Soit la société suit plus ou moins le marché, on aura donc un petit rendement, sans dividendes en général.

Soit la société s’écroule (d’où l’intérêt de mettre des stops et de se fixer un rapport gain/risque dès le départ).

Le fait d’acheter ce genre de sociétés dans les creux de marché donne des progression fulgurantes quand le marché se reprend. Prenons par exemple le cas de Sporever (une petite société travaillant dans les médias sportifs, sans rien de particulier en ce qui me concerne, que j’ai pris plus ou moins au hasard dans les small caps françaises):

Sa valorisation boursière passe d’environ 2,50 € par action à près de 15 ! Soit du +600% en un an.

L’autre intérêt pour moi de ce genre de société, c’est qu’on y est pas lié comme aux valeurs de rendement. Quand le marché dévisse, on n’hésite pas à revendre pour préserver ses bénéfices, alors qu’avec les valeurs de rendements, on va être tenter de subir la baisse dans l’attente d’acheter moins cher pour faire baisser le prix de revient (alors qu’en vérité, on est en train de perdre de l’argent).

Bref, ce sont deux visions différentes de l’investissement qui s’affrontent.

L’avantage du particulier est justement de pouvoir acheter des petites valeurs, ce qu’un gros hedge fund ne peut pas faire sans impacter profondément la société ciblée. Même Warren Buffet, investisseur à long terme orienté valeurs de rendement, a débuté avec des valeurs de croissance avant d’être contraint de par la taille de son fond d’investissement, de n’acheter plus que des parts dans des grosses sociétés.

En conclusion, si vous n’avez pas le temps de vous intéresser à la Bourse, une stratégie sur les valeurs de rendement peut être faite pour vous. Mais est-il prudent de jouer en Bourse sans en avoir réellement (au moins un minimum) le temps ?

Le goût, l’odeur et la couleur… d’un krach (suite)

 

Hum, oui. La Fed a décidé de maintenir l’argent facile avec un taux d’intérêt près de 0% jusqu’en 2013. Du coup, un petit sursaut des marchés a eu lieu mardi.

Pas de bol, on est mercredi… et là (dépêche AFP) de 16h27 (je ne peux pas vous donner la clôture, mais je parie que ça ne bougera pas beaucoup, avec sans doute une remontée due à des prises de bénéfice pour les méchants shorters de bancaires…):

La Bourse de Paris décroche de plus de 4%, les valeurs bancaires s’écroulent :

La Bourse de Paris s’enfonçait dans le rouge mercredi après-midi, lâchant 4,30%, plombée par l’écroulement du secteur bancaire, victime de multiples rumeurs, dont celles d’une dégradation de la note de la France, démentie par le gouvernement.

A 16H16, le CAC 40 perdait 136,57 points à 3.039,62 points, dans un volume d’échanges de 4,625 milliards d’euros, replongeant vers les 3.000 points malgré son rebond de la veille.

L’ensemble des places boursières européennes subissait le même sort. Francfort perdait 4,11%, Londres 1,63% comme Wall Street où le Dow Jones perdait 3,29% et le Nasdaq 3,03%.

Le secteur bancaire était très lourdement sanctionné, en chute libre pour certaines valeurs comme Société Générale.

Société Générale cédait 20,24% à 20,75 euros, BNP Paribas 12,27% à 34,51 euros, Crédit Agricole 16,09% à 5,78 euros, des dégringolades quasi inédites depuis la crise financière de 2008. Axa perdait 10,37% à 10,07 euros.

Ces valeurs souffraient du fait que la Grèce pourrait étendre son programme d’échanges d’obligations afin d’y inclure des titres à plus longue échéance, ce qui pénaliserait en premier lieu ses créanciers privés.

« Il y a aussi les rumeurs les plus folles, certains parlent même d’une éventuelle dégradation de la note française par une agence de notation », a indiqué un analyste parisien sous couvert d’anonymat, mais « on navigue dans la plus grande obscurité ».

De son côté, le ministère des Finances a démenti « formellement » les rumeurs de dégradation de la note française, selon l’entourage du ministre.

« Il est clair que des investisseurs jouent la carte de la peur car cette rumeur est largement infondée, à mes yeux. Les trois grandes agences de notation (Fitch, Moody’s, Standard and Poor’s) ont très récemment renouvelé leur confiance dans la note française », a tempéré un autre analyste.

 

 

Ah oui, c’est bien un krach, parce que des séances à -4%, à force, ça commence à faire beaucoup.

Je me demande bien qui peut lancer d’aussi viles rumeurs, alors que la France avec son très modeste endettement n’arrive pas à la cheville des USA ou du Japon. Bon, question de temps sans doute.

Prochaine étape: interdiction des ventes à découvert sur les bancaires.

Moi qui me disait, vers 3000 de CAC, j’achète un truc bien décôté mais de bonne valeur. Je commence à me demander si je vais pas attendre vers 2500 à la vitesse où ça va en ce moment ! Bon, j’y réfléchirai à tête reposée.

Bon, c’est le genre de moment où il vaut mieux aller faire un tour à la campagne pendant le week-end que de trop réfléchir. Par contre, c’est un bon moment pour repérer des sociétés et des secteurs de qualité qui pourraient fortement rebondir dans l’avenir… C’est en général celles qui baissent le moins pendant que d’autres s’écroulent, même si la baisse va les rattraper, mais ça sera là l’occasion de les acheter pour pas cher.

Sinon, il y a le Forex pour s’occuper, mais c’est vraiment le moment d’utiliser des stratégies avec un bon money management, car tout bouge très vite et dans tous les sens et c’est pas évident de dégager des plus-valus dans ces conditions, avec des positions perdantes à peine rattrapées par des signaux opposés (heureusement qu’il y a les shorts sur CFD CAC pour améliorer tout ça…).

Et n’oubliez pas => plan de trade => Stop loss => zen…!

Bon week-end !

PS: en fait, pas de surprise, le krach, il a commencé il y a longtemps, il suffit de regarder le CAC exprimé en or pour le constater…

 

Le goût, l’odeur et la couleur… d’un krach

(source: http://lasserpe.blogs.sudouest.fr/tag/bourse)

Aujourd’hui, c’est lundi et j’ai la réponse à ma question du week-end.

Je reconnais ce petit goût amer, cette odeur de brûlé et une couleur rouge prononcée. Oui, on dirait… Ça ressemble à… un krach.

(source: boursorama)

Quand à la contradiction entre la dégradation de la note US et le refuge représenté par les bons du Trésor, visiblement Mr.Marché a fait son choix…

(CercleFinance.com) – De façon paradoxale, les Bons du Trésor gagne de l’attrait à la suite de la dégradation, pour la première fois de son histoire, d’une note sur la dette souveraine américaine. Reflétant un afflux sur l’obligataire, le rendement du T-Note à 10 ans chute ainsi quinze points de base à 2,41%.

Vendredi, S&P a abaissé la note long terme des États-Unis de ‘AAA’ à ‘AA+’, tout en maintenant une perspective ‘négative’ et la note court terme ‘A-1+’. L’agence de notation justifie sa décision par un compromis budgétaire au Congrès jugé insuffisant pour ‘mettre la dette du pays sur une tendance soutenable’.

Cette dégradation de note, en grande partie anticipée par les marchés, n’entraîne pourtant pas un rejet des Bons du Trésor par les investisseurs, bien au contraire.

Ce qui me conforte dans l’idée que:

– les agences de notations ne sont pas bien utiles (n’oubliez pas qu’elles n’ont rien vu venir de la crise de 2008). Moi aussi je peux regarder par la fenêtre et dire « je vois une dégradation de la météo. Regarde, il pleut. »

– j’aimerai avoir un ami dans une agence de notation, pour pouvoir me faire plein d’argent facilement. Comment ça, ça s’appelle un délit d’initié ? Mais non voyons, je parie sur la baisse juste parce que je suis un peu déprimé en ce moment, pas parce que mon ami vient de me dire qu’il allait dégradait la note de ceci ou de cela.

– ça serait marrant qu’il y ait 3 agences de notations européennes, 1 brésilienne, 1 indienne et 2 japonaises. Comment ça, on pourrait créer une agence de notation américaine qui noterait les agences de notation. Et JPM pourrait en profiter pour sortir un turbo-CDS-derivatif qui coterait le spread entre les prévisions des différentes agences indexé sur l’agence de notation des agences de notations.

– j’aimerai aussi avoir un ami dans cette méga-agence de notation

– « promis, après 2008, on va réguler la finance » (les politiques). « bien sûr, en attendant, il faudrait juste nous renflouer pour qu’on puisse contin.. heu réguler comme vous dites » (les financiers)

Je me disais hier, que décidément, les règles avaient changé. En fait, pas tant que ça:

– nouveau record de l’or (avec des prévisions très élevées, qui valent ce qu’elles valent, mais assez logiques : http://www.zerohedge.com/news/shocker-jpm-sees-gold-2500-year-end )

– le franc suisse continue de grimper contre la plupart des devises

– étonnement le dollar reprend de la vigueur

Après, sur du moyen terme, ça reste à voir…

Bon, et n’oubliez pas, pas de raison de paniquer si on suit un système cohérent ayant un risque calculé. Et surtout, il sera encore temps de ramasser des titres bradés quand l’orage sera passé. Ça fonctionne depuis le temps de Graham, alors, il n’y a pas de raison que cela change (à moins bien sûr de prédire la fin du monde, ce qui est autre histoire…)

L’Amérique, l’Amérique… (deuxième épisode)

L’agence d’évaluation financière S&P a abaissé vendredi la note attribuée à la dette publique des Etats-Unis, privés de leur « AAA » pour la première fois de leur histoire, citant les « risques politiques » face aux enjeux du déficit budgétaire.

J’avoue que j’ai hâte de voir les cotations à l’ouverture des marchés lundi matin.

Déjà que les indices ont dévissés ces derniers jours, là, j’avoue que je ne sais pas quoi penser. D’un côté, le krach actuel. Ben oui, 10 séances de baisses consécutives sur le CAC avec une perte de près de 20% sur un mois, ça commence quand même à ressembler à un krach non? Bon, d’accord, il manque un petit dévissage de 10% en une séance, comme en 2008… 3 ans déjà ! Et oui, on est passé d’un krach par décennie à un krach tous les 3 ans… Krach qui a lieu justement à cause des dettes et d’économies réelles atones.

D’un autre côté, les cours ont peut être déjà intégré une bonne partie des raisons de la baisse.

Pour tout vous dire, j’étais justement entrain de me demander vendredi s’il était temps de tenter une petite ligne ou deux d’actions dévaluées, avec un bon potentiel, vu la baisse brutale de ces derniers temps, pour du long terme. Et hop, ça y est j’ai eu la réponse (au moins pour cette question): on va attendre encore un peu.. Le CAC peut très bien tomber à 3000 voir un bon 2500.

Et comme on dit « il ne faut pas essayer d’attraper un couteau qui tombe ».

Certains disaient récemment que les actions « n’étaient pas chères ». Oui, c’est sûr. Mais « cher », ça veut pas dire grand chose. Tout dépend du contexte. Si je suis dans la rue avec pas un sou en poche, un café me parait cher, mais si je me vautre dans un hôtel de luxe, je ne regarde même pas ce genre de dépense. Bref, dans la vie, tout est relatif comme disait Einstein !

Alors que peut-il se passer prochainement ?

– les bons du trésor US vont baisser (et donc les taux vont se tendre). Beaucoup ou pas beaucoup, ça c’est une question difficile car il y a une contradiction entre « période de trouble » et « fuite vers la sécurité synonyme de bons du trésor US ». Personnellement, je pencherai plutôt vers beaucoup quand-même.

– fuite vers la sécurité: je pense que l’or et le franc Suisse n’ont pas fini de s’apprécier. Mécaniquement, le dollar devrait encore s’affaiblir.

– comme le marché financier mondial est directement lié à LA référence (bons du Trésor US), ça risque de (pardonnez moi l’expression, mais je trouve rien d’autre) chier grave ! Surtout que les investisseurs sont déjà échaudés par la crise de la dette européenne, du ralentissement économique du Japon avec, n’oublions pas, une centrale dont on parle plus mais qui est toujours bien là à cracher des radionucléides.

Ah oui, j’oubliais: les caisses de retraites et autres « assurances vies » sont généralement gavées de bons du trésor et autres obligations.

Déjà que la plupart des Etats américains ont tapés dans les caisses pour payer d’autres dettes, ce qui donne une sous-dotation des fonds de pensions.

source: http://www.zerohedge.com/news/mapping-americas-underfunded-state-pension-and-healthcare-liability-debacle

En passant, comme je le disais précédemment , les problèmes de « foods stamps » ne se sont pas arrangés. Près de 14,5% de la population américaine en a besoin désormais (avec des pointes hallucinantes de plus de 36% en Alabama !):

source: http://www.zerohedge.com/news/food-stamp-use-surges-most-years-alabama-foodstamp-recipients-double-may

Et le trading dans tout ça ?

Ah oui, vous vous rappelez de mon article de début mai ?

Et bien, le signal sur le CAC exprimé par rapport au dollar index a eu lieu cette semaine.

En temps normal, je dirais qu’il faudrait shorter le CAC en achetant des dollars en parallèle, mais je dois bien avouer que je n’ai aucune idée de la réaction du dollar face à la dégradation de la dette US…

C’est ça qui est amusant en ce moment: les règles du jeu, applicables depuis des décennies ont changé.

Dans ce genre de situation, plus que jamais, je ne vois qu’une seule chose à faire: prendre des positions avec un bon money management et laisser faire les lois mathématiques du rapport gain/risque.

En ce qui concerne les indices, je pense que le rebond n’est pas encore arrivé (je verrai bien le CAC tester d’abord la zone des 3000 en tout cas). Une chose prudente qui pourrait être à faire est d’arbitrer en le CAC et le SP500 (en achetant le CAC et en vendant le SP500), sachant que le CAC  dégringole depuis plus longtemps que le SP500, dont la tendance haussière n’est pas remise en cause encore (même si cela pourrait ne pas tarder….)

Bon, il ne reste plus qu’à attendre tranquillement l’ouverture de Tokyo ce dimanche soir… Pour vous donner un avant-goût possible, voilà ce qu’a fait le TASI hier (Tadawul index, l’indice de la Bourse de l’Arabie Saoudite) en ouvrant sa semaine le samedi.

Un petit décrochage de plus de 5%.

Bonne semaine à tous, et n’oubliez pas: si on sait ce qu’on fait (des trades clairement décidés avec un money management, un stop loss, une ou plusieurs cibles…), il n’y a aucune raison de paniquer.

Témoignage: 3 mois sur le Forex

Je suis tombé par hasard sur un témoignage sur un forum consacré au Forex (source: http://www.trader-forex.fr/forum/broker-forex/39753-mon-experience-sur-le-forex-apres-3-mois-et-iforex.html ).
Ce témoignage est tellement représentatif, à mon avis, que je l’ai repris intégralement ici.

Les faits sont en caractères normaux.
Mes sentiments sont en italiques et en gras.

Bonsoir à tous,

J’ai décidé de poster mon expérience du forex avec iForex.
Je ne voulais pas le faire mais j’ai changé d’avis puisque vous lisez ces lignes.

J’ouvre un compte avec les 100€. Je reçois un fichier pdf, un tutorial. C’est compliqué malgré les apparences. J’étudie un peu tout ça de mon côté et me fait une certaine représentation du système.

Une conseillère m’appelle plusieurs fois : téléphone + mail pour convenir d’un rendez-vous. Je voulais faire le tour de la question tranquillement mais fatigué par tous ces messages je prends un rendez-vous.

Voici un exemple d’un de ses mails :

Cher Mr ******,

Je me présente, je suis gestionnaire de compte chez IForex ,
Je tiens tout particulièrement à vous remercier d’avoir choisi iFOREX.
J’ai tenté de vous joindre a plusieurs reprises sans succès,
Je suis la pour vous vous donner une assistance dans le trading et vous conseiller au mieux,

J`aimerai convenir d’un rendez-vous téléphonique selon vos disponibilités pour que nous puissions faire un bilan de vos connaissances financières et établir une stratégie de trading qui vous conviendra.

J’aimerai également mettre à votre disposition différents outils,

Ces outils vous aideront à définir votre stratégie de trading et vous accompagneront dans vos décisions.

· Le rapport quotidien des marchés : Ce rapport vous permettra d’être informé de l’évolution des marchés ainsi que des décisions économiques importantes afin de trader de manière plus efficace.

· Un formation continue sur l’analyse graphique et fondamentale et ce, sur votre demande.

· Une équipe d’analyste graphique a votre disposition,

· Enfin, un service clientèle personnalisé.

Voici le lien pour télécharger la plateforme: *****************

Je reste à votre disposition pour tout informations complémentaires,

Cordialement,
Vanessa O.
Gestionnaire de comptes

Phone:
+***********
Fax:
+***********
E-mail:
***********

Elle (Vanessa O. — on a le prénom mais pas le nom. Ce ne devrait pas être le contraire ? —) m’explique les principes du forex. J’ai compris à peine 30% de ce qu’elle m’a dit. Oui, la parole s’envole, les écrits restent. Je ne voulais avoir l’air d’un imbécile à qui il faut répéter plusieurs fois pour comprendre quelque chose d’évident

Je ne comprends rien à leur plateforme. Il y a un compte demo mais un ami trader me dit que ça ne sert à rien de perdre son temps avec les demo. Donc je me lance après quelques semaines. C’est en forgeant qu’on devient forgeron.

Comme je n’ai aucune idée de ce qu’il faut faire, je prends en parallèle l’outil graphique du site ******* pour décider des trades.

Une semaine s’écoule ( je passe les trades le matin avant d’aller travailler — env. 10 min — et suit aveuglément l’outil décisionnel). Résultat : 177€ sur le compte. Cool …

Un matin je passe un ordre. Alors que par défaut mes mises étaient à 2500, voilà que je viens de parier 50 000 et 17 € de spread pour iForex. Oups. Je me dis en moi-même :  » c’est une connerie du logiciel, tant pis, ferme le trade et au revoir les 17€ Je laisse tourner. J’ai une chance sur deux ? Ça monte ou ça baisse ? Non ?

Résultat : 0€ sur le compte.

Zut alors. Quelle bêtise ! Tout avait si bien commencé …

Je recommence. Je mets 200€. Cette fois je ne me ferai pas avoir. Je ferai bien attention à chaque fois. (Effectivement, le logiciel n’en fait qu’à sa tête. Les réglages par défaut requis ne sont pas toujours respectés. D’où leur mise à jour régulière sans doute.)

Tiens j’ai un nouveau conseiller ! Au revoir Vanessa et bonjour Stéphane Z.
Stéphane Zorro ? Ah non c’était Don Diego de La Vegas !

Il me fait une super offre : si je mets 500€ de plus alors j’ai un bonus de 50€. Il y a des bonus plus importants pour des mises plus grosses. J’accepte pour 500€. Je sens mon conseiller déçu au téléphone. Je découvre une fois la transaction faite que j’aurai les 50€ que si je fais pour 3 millions d’euros de transactions avant une certaine date ( 2 mois ? je ne me souviens plus)

Je commence à miser souvent et plus pour avoir mes 50€.

J’ai été trop paresseux pour calculer combien cela rapporterait à iForex si je faisais pour 3 millions d’euros de trades. Plus que 50 € ?
Ca me rappelle la blague 30 € le ticket d’entrée gratuit pour le cinéma, 30 €, 30 € !! Allez c’est une super affaire !

Bref, je commence à perdre souvent et pas de chance supplémentaire sur ********* car ils ont changé leur outil avec refonte du site. Le nouveau système me fait perdre presque 100% des trades passés. j’ai déjà mangé mon pain blanc ?

Outre les bugs de la plate forme qui refuse de me clôturer mes trades perdants sur le champ mais après plusieurs minutes et quelques euros de plus en perte, j’essaye de récupérer mon argent restant : env. 200€.
Ca va tout seul pour mettre de l’argent càd quelques minutes mais dans l’autre sens pour le retirer c’est déjà une autre histoire.

Il faut remplir plusieurs champs avec des nombres que l’on ne possède pas : voici sa réponse

Bonjour,

Le champ « branch number » correspond au numéro de succursale de votre banque.

Le « swift » est votre numéro swift que vous pouvez trouver sur votre relevé de compte.

Quand au cout du retrait, il est gratuit jusqu’à hauteur du montant du dépôt, des lors que cela a été fait par carte, ce qui est votre cas.

Restant a votre disposition.
Cordialement,
Stephane Z.
Gestionnaire de comptes

Sa réponse ne m’éclaire absolument en rien ( sa dernière ligne est même un mensonge. Là je suis inquiet) alors que je lui ai envoyé un exemplaire de mon RIB et qu’il doit savoir que ces champs ne sont pas intitulés de cette manière sur mon RIB. Pas de numéro swift non plus. Après consultation sur internet, c’est semble-t-il le BIC sur nos relevés.

Deuxième mauvaise surprise, je ne peux pas tout retirer. Je dois laisser un minimum sur le compte.
Je lui téléphone. On me répond en anglais. Je rappelle. il me répond que je dois utiliser la plateforme. Je lui dit que je m’en fous, qu’il me redonne le reste de mon argent. non pas d’autres solutions. Bref j’ai compris. J’ai en fait tout perdu.

Du coup, je joue le mieux possible avec ce qui me reste et qui diminue chaque jour. Oui parfois je gagne mais jamais à hauteur de mes pertes sur le long terme. Tiens sur ******, l’outil graphique Centre de gravité de Belkhayate est revenu à la demande des membres du site. Ouf ! je suis sauvé

Mais non, il y a quelques jours suite à la chute boursière avec la dette grecque et américaine j’ai perdu mes derniers euros.

Résultat = -700€

C’est chère l’expérience de Forex …

Je ne raconterai pas toutes les pubs qui me poussaient à acheter des services qui grâce à eux me faisaient croire que j’aurai gagner bcp d’argent. Ou le coup de l’appel après 300€ de perte pour m’inviter à remettre 2000€ et bénéficier des informations VIP. Lorsque je lui ai répondu que j’en restait là et que s’il me fallait 1 an pour me refaire alors je mettrai un an, toutes ses promesses d’aides à la stratétgie etc se sont envolés et je n’ai plus entendu parler de lui. Tu parles qu’il va s’intéresser à un type qui n’a que 100€ et qui ne voudra plus mettre davantage.

J’ai posté ce message car peut-être peut-il éclairer le jugement de quelqu’un d’autre. Je me garderai de critiquer ce système. J’ai voulu gagner de l’argent facile et j’ai perdu. J’avais accepté les règles du jeu.
Simplement, j’ai un certain sentiment de honte en moi.
J’ai échoué. En parler me fait du bien et j’espère que cela m’aidera à tourner cette page douloureuse et honteuse même si seulement 3 membres m’ont lu jusque ici. Je le fais d’abord pour moi, vous avez compris.

Je n’ai pas su « baiser » l’Autre. Si je gagne de l’argent, c’est que forcément quelqu’un en perds ? Non ?
Oui, je ne devrais pas partager mon expérience pour que pleins de gens se fassent dépouiller. Comme ça on se sent moins stupide mais c’est pas bien de réagir comme ça.

Je suis triste. Je ne comprends pas comment j’ai pu croire que je pourrai gagner de l’argent de cette manière (plusieurs heures devant les courbes pour avoir la satisfaction de gagner 3€, c’est même pas le prix du SMIC et en plus avec le stress gratuit etc.)

Quel pauvre type je fais.
J’ai pitié de moi même.
J’ai perdu une année d’heure supplémentaire, Une année de labeur le soir. Une année où je ne rentrais pas assez tôt pour voir mes enfants avant de se coucher. Tout ça pour quoi ? Pour tout perdre en 3 mois au Forex.

C’est Michel Serre sur France Info qui disait que dans tout match de sport il y a non pas deux acteurs mais 3, le troisième étant toujours invisible. Il y a le futur vainqueur qui pourra être le futur perdant une prochaine fois, le futur vaincu et le troisième acteur qui lui, ne perd jamais, c’est-à -dire celui qui ramasse les entrées. Au loto c’est pareil, 1 vainqueur, des millions de perdants et l’organisateur, le gagnant perpétuel. Tous les systèmes sont comme ça.

Je vais finir par les paroles d’un ami trader, un pro quoi :

 » tu es trop petit pour jouer dans ce genre de marché. Tout d’abord sache que je joue avec l’argent de ma banque et non pas le mien. Cela change tout. (mdr là donc c’est encore mon argent non ?)
Que j’ai déjà gagné au Forex 40 000 € en 20 minutes. Toi tu n’aura jamais que des miettes.
Que tu ne dispose même pas de 5% des outils et informations que je possède du marché.
Tu veux gagner au forex ? Fais des études financières et rejoins mon équipe. Tu auras ton fixe assuré à la fin du mois plus les commissions si tu joues bien. Crois moi c’est plus sûr comme ça.
Pour ta perte de 700€, essaye d’en retirer quelque chose de positif. Tu seras moins stupides à l’arrivée.
Et n’oublies pas qu’en Asie, l’euphorie du Forex a déjà eu lieu et que beaucoup de ménagères ont laissé bien plus que toi sur ce marché. Hehe, j’ai un ami qui avait ouvert une plateforme de trading avec des codeurs chinois, l’un des premiers. Il a revendu sa boîte 50 millions d’euros. À méditer. »

Merci de m’avoir lu. Cordialement.

Quelques remarques:

Outre le fait qu’il s’agisse d’Iforex, réputée pour être une société quelque peu douteuse (!!!), de nombreuses autres sociétés (dont certaines « presque » sérieuses, avec seulement un service commercial un peu agressif…) vont à la pêche aux clients crédules sur le Forex, en faisant miroiter des gains faciles et rapides. J’ai déjà dis à plusieurs reprises ce que je pensais des « trop belles pour être vraies », dans quelque domaine que ce soit.

Il ne s’agit pas pour moi de me moquer ici, et d’ajouter sur un ton paternaliste qu’il faut vraiment être stupide pour se faire avoir ainsi. Au contraire, il me parait remarquable d’écrire un tel témoignage empli de sincérité. Combien d’autres « pigeons » se font plumer, et bien davantage, sans jamais se plaindre, par dépit et par honte peut-être ?

Les arnaques de tous genre ont toujours fonctionné tout simplement parce qu’on espère au fond se soi, même si une part du cerveau envoie des messages d’alerte, que les boniments que l’on nous raconte sont vrais (et je ne parlerais pas de politique…). L’égo prend également une grande part dans le processus : on pense qu’on est plus malin que les autres.

Par contre, ma conclusion ne serait pas la même que celle de l’auteur du témoignage.

En effet, passer des heures pour gagner (dans le meilleur des cas) quelques euros n’est certes pas rentable, MAIS:

– si on gagne si peu, c’est qu’on a un trop petit compte, qui est cependant nécessaire pendant une période de formation de plusieurs années, avant d’avoir un gros compte, une bonne méthode et une meilleure connaissance de soi

– on peut aussi se servir du Forex sur du « long » terme, et là, le temps passé reste négligeable.

– beaucoup de gens « s’amusent » en apprenant le trading (comme on peut s’amuser à apprendre l’histoire de l’art par exemple !), il ne faut donc pas compter ce temps « de loisirs ».

– n’investir que l’argent qu’on a pas (vraiment) besoin.

si on est pas un trader pro, et donc par conséquent un particulier, il faut se comporter en investisseur et non pas en trader intra-day de banque. Quitte à ne ramasser que des miettes, autant qu’elles soient grosses et originaires d’un bon gâteau !

J’espère que ce témoignage sera lu par beaucoup d’apprenti- traders et que cela leur évite bien des déconvenues. Une fois encore, le Forex (ou n’importe quel placement financier) N’EST PAS UN CASINO A BISOUNOURSLAND !


Le livret A bouge… pendant que le monde continue à s’endetter…

Le taux du livret A passe à 2,25 % au 1er août 2011.

Comment ça, ça vous est égal ? Vous ne devriez pas.

Combien d’investisseurs font moins bien que le taux du livret A ?
Combien d’investisseurs ont moins sur le livret A que sur leurs comptes de trading ? Pourtant, l’une des règles d’or du trading et de ne risquer que « l’argent dont on a pas besoin »…

Et puis, sinon il y aussi la Bourse, comme vous l’expliqueront les Inconnus. Bon d’accord, c’est vieux, mais en y réfléchissant bien, ça a pas trop changé non?

Sinon, il y a toujours ces fameux problèmes de dettes. Pourtant, l’explication est très simple :

Par contre, quand on voit comment les politiques (quel que soit leur bord politique) saisissent l’essence du problème, il y a de quoi s’inquiéter, non ?

Tiens en passant, je n’ai pas pu m’empêcher de regarder quelques termes sur google trends (qui permet de voir les mots-clés les plus recherchés):

comme par exemple « swiss bank » (depuis 2004)

…ou « swiss franc » (sur les 12 derniers mois)

…et bien sûr « debt »:

Bien sûr, il y a aussi la fameuse phrase « achetez au son du canon… », mais est-ce que les canons sont suffisamment proches ou bien peut-on encore s’attendre à (beaucoup) plus de bruit ?

Personnellement, je suis bien content de faire du swing trading sur Forex en ce moment, avec pas trop d’investissements en Bourse, du moins peu à l’achat en tout cas. Cela n’empêche pas qu’il y a sans doute quelques bonnes occasions à ramasser pour celui qui sait les dénicher…

Le retour des vacances…

Je viens de rentrer de quelques semaines de déplacement suivis d’une petite semaine dans les Alpes bien méritée. Et qu’est-ce que je vois en ouvrant mes plate-formes de trading ? Une bonne grosse claque des marchés ! J’ai juste eu le temps de prendre une grosse position à la limite de mon money management de crise (c’est à dire avec un risque de 6%,  ce que je ne fais que quand je « le sens vraiment bien », avec bien sûr confirmation sur un de mes systèmes de trading) en shortant bien comme il faut la paire GBP/USD (ben oui, ça aurait été plus « logique » de le faire sur l’euro, mais pas de bol, mes signaux étaient déjà passés ! Et il ne faut jamais prendre le train en marche, juste sur un coup de tête…). Bref, ce matin, pendant que je dormais paisiblement, ma cible était atteinte et du coup, mon mois de juillet où je ne comptais à peine trader, s’annonce bien.

Enfin, bien si on peut dire. Parce que, de vous à moi, j’aimerai franchement mieux que ça se passe autrement. Les dégringolades des bourses, ce n’est jamais très bon pour personne à la longue, ne serait-ce que pour quelques positions mineures à long terme qui, si elles ne sont pas particulièrement touchées pour le moment, ne vont certainement pas rebondir par les temps qui courent ! Heureusement que suis presque entièrement en cash, concentré sur le Forex, qui me parait être un bon refuge dans ces périodes d’incertitudes boursières.

En faisant un petit tour des sites économiques d’actualités, je suis tombé sur une info qui pourrait me faire bien rire si ce n’était aussi sérieux…

La cotation du CAC 40 à Paris, qui avait ouvert en nette baisse (-1,74%) n’était plus disponible depuis 09H56, en raison de problèmes techniques, dont NYSE Euronext tente de déterminer les causes, a indiqué mardi à l’AFP l’opérateur boursier.

(CercleFinance.com) – La cotation de l’indice CAC 40 en Bourse de Paris est interrompue depuis 9h56.

L’incident touche l’ensemble des indices sur les marchés au comptant d’Euronext et la diffusion des indices AEX (Amsterdam), BEL 20 (Bruxelles) et PSI 20 (Lisbonne) est également suspendue.

A ce stade, aucune heure de reprise de cotation pour le CAC 40 et les autres indices n’a été communiquée par NYSE Euronext.

Ah oui, en effet, ma dernière cotation date de de 9h57. Heureusement qu’il y a les futures qui continuent à tourner.

A propos, j’ai regardé par curiosité ce qui s’était passé vers 9h57 en graphique 1 minute sur le CFD du CAC40. A ben tiens, voilà que c’était le plus bas de la journée. Et qu’après, ça a bien remonté (enfin, n’exagérons pas, on est sur un graphique 1 minute, donc ça ne représente que 80 points d’indice à peu près à l’heure où j’écris cet article).

Amusant non ?

Cet incident, qui s’est produit alors que les bourses européennes chutaient fortement, concernait aussi l’AEX aux Pays-Bas, le Bel20 à Bruxelles et le PSI20 (BIEN PSI20) au Portugal, des indices gérés par NYSE Euronext, qui précise toutefois que les valeurs ne sont pas bloquées et que les échanges se poursuivent normalement.

« C’est un problème de rediffusion qui empêche la communication aux marchés du calcul des indices », a expliqué une porte-parole de l’opérateur. « Les négociations se passent sur tous les titres. Il n’y a aucune suspension de valeur », a-t-elle ajouté

Ah bon, c’est une coïncidence alors ? Une grosse chute, et hop, le système de communication qui merdouille. Remarquez, ça arrive. Heureusement que les systèmes responsables du trading fonctionnent sans problème. Enfin, jusqu’au prochain flash krach.

Tiens, en passant, en faisant le tour de mes graphiques Forex, je vois qu’il y a un bon petit signal sur l’EUR/USD, avec une cible possible à 1,35 voir 1,30 cet été. Bon, ce n’est pas suffisant pour moi pour rentrer maintenant (en tout cas pas sur ce système), mais je vais attendre le pullback (s’il arrive, sinon tant pis, il y aura encore plein d’autres possibilités…) N’oubliez pas, il ne faut jamais forcer un trade si tous les signaux d’un système ne sont pas donnés ! Certes, cela fait rater des occasions, mais cela évite des erreurs également et SURTOUT, cela ouvre une « brèche psychologique » par un non-respect de son système, ce qui sera nécessaire fatal à terme !

Remarquez, que d’après ce même système, j’ai un bon signal pour shorter l’or… Mais comment dire, shorter l’or ces derniers temps, ça m’angoisse. Et quand quelque chose m’angoisse en trading, je ne le fais pas. D’ailleurs, je ne trade pour ainsi dire pas l’or. Enfin, globalement, cela veut surtout dire que ce n’est pas l’or qui a une faiblesse, mais plutôt le dollar qui regagne de la vigueur. De là à dire que le dollar est recherché surtout quand les investisseurs craignent la grosse catastrophe…

Le problème, c’est qu’avec une Europe surendettée, un Japon sur-surendetté et des USA au bord de la cessation de paiement, il n’est pas évident de faire des projections sur du long terme. C’est d’ailleurs pour cela que je m’intéresse surtout au swing trading sur quelques jours, tout en me posant des questions sur les fondamentaux, juste par curiosité intellectuelle, mais aussi un peu pour filtrer les paires à trader sur le moment, et à déterminer quand je peux rentrer sur les actions.

Ceci dit, je vous souhaite un agréable été, et n’oubliez pas qu’il n’est jamais conseillé de partir au soleil avec des grosses positions, sait-on jamais ce qui peut se produire avec les ordinateurs ultra-parfaits qui font que l’erreur est « impossible »…

En ce qui me concerne, je vais enchainer des petits déplacements, mais je vais essayer de maintenir mon blog (et mon trading!) à jour régulièrement.

Et n’oubliez pas, c’est vraiment le moment pour voir les choses de la manière d’un investisseur (très) particulier, car les grandes théories prennent toutes des bonnes claques les unes après les autres…

De l’importance de prendre du recul en trading

Dans toutes les activités, il est bon parfois de faire une coupure. De penser à autre chose, de se reposer, de changer d’air. Bref, de prendre des vacances.

En trading, il en est de même.

Il est essentiel de « faire un break » régulièrement, pour pouvoir redémarrer correctement, en respectant son (ses) système(s) de trading tout en les analysant d’un regard « neuf ».

Prendre du recul n’est pas forcément lié à des vacances. Par exemple, on peut très bien donner la priorité à autre chose, voir même à un autre travail. Ce qui compte, c’est d’être capable de débrancher complètement.

D’une part cela évite de tomber dans des travers du trading, d’entrer dans de « mauvais » automatismes qui ne peuvent que mener à la spirale de la perte. D’autre part, cela évite aussi de se laisser griser par une phase de succès, et là aussi, de tomber dans l’excès d’optimisme, souvent fatal au trader.

Ce recul peut aussi s’exprimer par une vision à plus long terme que l’horizon de trading que l’on a habituellement.

Prenons par exemple le SP500 en données mensuelles.

Que voit-on ?

Une correction assez importante ces derniers jours, MAIS le RSI(14) n’a pas touché la zone surachetée, contrairement aux précédentes grosses corrections (2001 et 2008).

En ce qui me concerne, si le QE3 est lancé, il peut y avoir un gros rebond.

D’autant plus que sur le graphique quotidien, on vient de toucher à deux reprises la MM200, qui offre souvent une bonne résistance. Personnellement, je surveille avec attention la zone des 1220 points, qui serait une très bonne zone de rebond.

Bien sûr, si celle-ci est enfoncée, il risque d’y avoir des dégâts (si par exemple le QE3 n’a pas lieu…).

Et pour le CAC40 bien de chez nous ? Il suivra le mouvement, c’est « sûr ».

Et n’oubliez pas de prendre des trades avec un rapport gain/risque intéressant. Par exemple, mon dernier trade sur le tracker short BX4, dont je sorti il y a quelques temps, quand le CAC rebondissait sur la zone de résistance autour de 3800 points, avait un rapport gain/risque de près de 6.5 (initialement de plus de 7), je suis sorti un peu en avance (c’est mal…) parce que je savais que je n’allais pas pouvoir suivre ce trade correctement (dans ce cas, c’est bien de sortir quand c’est possible), étant en déplacement professionnel. Mon rapport restant par ailleurs très correct.

C’est la seule garantie d’être profitable sur le long terme, et n’oubliez jamais qu’il ne faut pas « forcer » un trade en se disant que presque toutes les conditions sont bonnes, il y aura toujours d’autres trades au succès plus probable. Et en trading, beaucoup de choses dépendent des probabilités

En conclusion, l’investisseur particulier a intérêt à prendre du recul de temps à autre, que ce soit en faisant autre chose que de trader, mais aussi en observant la situation sous un autre angle, de loin…

« Au royaume des aveugles, le borgne est roi » dit-on… Alors, à défaut d’être visionnaire, essayez au moins de voir davantage que les investisseurs aveugles.

A quoi servent les moyennes mobiles en trading ? (1ère partie)

Les moyennes mobiles sont des indicateurs très utilisés. Toutes les plate-formes de trading, même les plus simplistes, incluent au minimum l’affichage d’une moyenne mobile.

Elle se calcule par la moyenne des X dernières valeurs. Elle peut être arithmétique, pondérée (les dernières valeurs de la série auront plus de « poids »), exponentielle (pondération exponentielle), lissée, etc. Il existe de nombreuses variantes des moyennes mobiles, en fonction de la manière dont on calcule les « moyennes ». Pour ceux que le côté mathématique intéressent, vous trouverez les formules ici : http://www.axialfinance.com/manuel/pagesindicateurs/pageMM.html

Je vous ai mis un petit graphique (allez, au hasard la paire EUR/CAD en graphique 4H de ce jour), avec quelques moyennes mobiles courantes (à 20 périodes).La ligne verte fine représente les prix de clôture. On voit tout de suite que grosso modo, les différentes moyennes mobiles ont le même comportement. Personnellement, j’utilise des moyenne mobiles exponentielles pour des périodes courtes, et des moyennes mobiles simples (ou arithmétiques) pour des périodes longues à partir de 200. En ce qui me concerne, je considère qu’elles se valent toutes et qu’un système de trading fonctionnant avec l’une d’entre elle fonctionnera avec les autres. Après, c’est une question de préférence.

A quoi servent les moyennes mobiles ?

En ce qui me concerne, elles me servent surtout à deux choses:

à voir la tendance (ou l’absence de tendance lorsqu’elles s’entremêlent longuement)

à visualiser des zones possibles de stagnation des cours (donc de bons points pour fixer des profits ou des stops)

Elles peuvent également servir à donner des signaux de trading, classiquement de deux manières:

sur clôture au-delà (ou en-dessous) d’une moyenne mobile

sur croisement de deux moyennes mobiles de périodes différentes

Voir la tendance grâce aux moyennes mobiles

La plupart des systèmes de trading s’utilisent le mieux « en tendance » ou alors « en consolidation (ou range) ».

Les explications sont toujours limpides, en précisant qu’il « suffit » de les utiliser en tendance par exemple.

Personnellement, j’ai toujours eu du mal à savoir si on est en tendance ou pas. Pas en regardant un graphique, a postiori. Non, ça c’est à la portée d’un enfant de 10 ans, mais en regardant un graphique là tout de suite, en me demandant si on est en tendance à l’instant présent.

Plusieurs (enfin, certainement des milliers!) méthodes existent. On peut grossièrement distinguer:

l’utilisation de quelques moyennes mobiles, donnant des tendances à court, moyen, et long terme. Personnellement, c’est ce que je préfère, ça reste simple et ne surcharge pas le graphique. J’utilise souvent la MME 50 et la MM 200. Pour le court terme, je regarde parfois la MME 14 voir 7. Après, c’est une question de goût et de « croyances » (comme les nombres de Fibonacci ou les multiples de 7 « chiffre magique » ou 42 parce que c’est la réponse à LA question). Ce qui compte ici, c’est d’avoir au moins une moyenne à court/moyen terme et une à long terme.

l’utilisation de canaux de moyennes mobiles. La célèbre Vague de Raghee en fait partie, de même que les enveloppes de moyennes mobiles.

l’utilisation de dizaines de moyennes mobiles, donnant une vision très colorée de motifs appelés « rainbow« . C’est joli, mais personnellement, je n’ai jamais réussi à voir quoi que ce soit d’utile avec ces graphiques « arc-en-ciel ». Mais je ne doute pas que certains cerveaux soient capables de mémoriser et reconnaître des motifs intéressant en trading. En tout cas, pas le mien ! Je vous donne tout de même les liens vers ces indicateurs, après tout, chaque trader fonctionne autrement (et puis, c’est joli et reposant à regarder …)

  RainbowMMA (7,7 KiB, 2 067 hits)

Fig.1: moyennes mobiles Arc-en-ciel (« rainbow »)

Fig.2: Enveloppes de moyenne mobile (exponentielle, 50) réglée à 1%

Fig.3: Moyennes mobiles exponentielle 50 et simple 200

Sur ce graphique quotidien USD/CHF, on voit clairement la tendance baissière de la paire. Nul besoin d’indicateurs sophistiqués. En gros, si à gauche de l’écran, les courbes sont plus hautes qu’à droite, c’est que la tendance est baissière (et vis-versa). Si les cours hésitent, c’est que nous sommes en « trading range ». Tout dépend évidemment du recul temporel que l’on prend.

Une application simple serait d’acheter à chaque fois que les cours clôturent au-dessus une ligne de tendance baissière mineure quand la MME50 est au-dessus de la MM200 et de vendre lorsqu’ils clôturent en-dessous une ligne de tendance haussière mineure lorsque la MME50 est en-dessous de la MM200.

Je développerai l’utilisation des moyennes mobiles en tant que signaux de trading dans un prochain article.

En attendant, je vous souhaite une bonne fin de semaine, en ce qui me concerne, je vais changer un peu d’air, avant deux semaines de travail intense.

Le crédit pour une relance ? Ou bien la dernière chance de Keynes ?

Une pyramide (ou chaîne) de Ponzi est un circuit financier où l’argent des nouveaux entrants permet de rémunérer grassement les précédents. Dès que le système s’arrête, tout s’écroule. Elle tient son nom de Charles Ponzi, qui a mis en place une escroquerie basée sur ce principe dans les années 20, à Boston.

Plus récemment, la célèbre « affaire Madoff » (2008) a refait parler de ce système.

Quand on regarde les finances publiques, on voit bien que tout le système repose sur une pyramide de Ponzi. A ceci près que l’argent frais est apporté par des crédits pris par l’Etat (donc sur le dos des générations futures).

Ah oui, un autre détail, c’est que nulle part on parle d’escroquerie. Au contraire, on parle « d’investissement », de « plans de sauvetages », de « relances ».

Source: Banque de France, données mis en graphique par http://auxinfosdunain.blogspot.com/

Parallèlement à cela, j’ai vu une publicité de crédit à la consommation à… 0% TEG. J’ai crû halluciner. La dernière fois que j’avais vu ça, c’était en vacances en Pologne. Je me disais « ah ben oui, c’est normal, toutes les grosses boites investissent à fond dans le pays et pour que la sauce prenne, va bien falloir que les gens achètent en masse, histoire de s’endetter pour quelques années MAIS avec une télé neuve écran plat 107 cm ». Enfin, bon, rien d’anormal pour un pays qui se développe selon le modèle capitaliste keynésien.

Après, je me suis dis, bon la société qui fait cette pub a les moyens de faire un coup d’éclat, on va voir si j’en trouve une autre facilement, rien qu’avec google. Ben oui, j’ai trouvé, une autre société, qui vend tout un tas de trucs technologiques. Pareil, du bon gros 0%. J’ai pas poussé mes recherches plus loin, mais j’imagine qu’il y a bien d’autres qui font ce genre d’offres.

Du 0 %, en France ? Vous vous rappelez un jour avoir vu un crédit à 0%, mais vraiment, sans frais caché. Bref, du vrai 0 %, comme une avance gratuite de trésorerie quoi ?

Moi pas.

Et on ne peut certainement pas comparer la situation de la France à la Pologne ou à n’importe quel pays émergent. On n’est pas entrain de découvrir le capitalisme, on n’est pas entrain de se développer grâce à une nouvelle consommation effrénée.

Non, nous, on s’endette.

Tout le système ponziesque de la perpétuelle consommation doit continuer son chemin. Ça tombe bien, il y a des nouveaux pays plein d’avenir (les BRIC : Brésil Russie Inde Chine), entre autres, avec d’immenses marchés qui ne demanderont qu’à acheter, quitte à s’endetter un peu en attendant.

Ça peut fonctionner. Je dirai même qu’une paquet de personnes espèrent que cela va fonctionner, après tout, l’éminent Keynes l’a bien dit :

La consommation dépend du revenu et d’une propension marginale à consommer qui suit la loi psychologique fondamentale à laquelle nous pouvons faire toute confiance, à la fois a priori en raison de notre connaissance de la nature humaine et a posteriori en raison des enseignements détaillés de l’expérience… qui veut qu’en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu.

Il suffit donc d’ouvrir grand les vannes du crédit pas cher (gratuit?) pour que la consommation augmente mécaniquement et que l’économie redémarre.

Sauf que… Si ça marche pas, tout s’écroule.

En passant, pour mieux comprendre les théories de Keynes (et d’un de ses contradicteurs, Hayek), j’ai trouvé (sur l’excellent blog, mais je l’ai déjà dis auparavant…) d’Oliver Crottaz, une vidéo très pédagogique (dommage que ce soit du rap, j’avoue que j’ai un peu de mal à supporter cette musique, mais bon… la vidéo vaut le coup!).

Si avec tout ça, on s’en sort, c’est qu’on a de la chance :o)