Previous Next

Un petit café ? De l’importance des sous-jacents des produits dérivés…

 

Sans vouloir faire de publicité à une marque de café en particulier, le café peut se transformer en or si on saisit la bonne opportunité.

 Les CFD

Je ne trade que très rarement les CFD, mis à part le CAC40 et très occasionnellement d’autres produits, si je vois une opportunité graphique intéressante.

J’avoue ne pas trop apprécier les CFD parce que les spreads peuvent être très variables et vous êtes donc à la merci de votre broker. Je viens d’en voir encore la démonstration cette après-midi, quand en pleine séance, ceux du café sont passés de 25 à 520 à plusieurs reprises…

Je n’aime pas non plus l’idée de devoir gérer des échéances, variables en fonction des produits.

Bref, je ne trade pour ainsi dire jamais les CFD, sauf… quand je vois une opportunité.

Regardons un peu plus près le contrat future sur lequel est basé mon CFD…

Vu comme ça, on voit clairement une sévère correction depuis mai 2011.

Quand on regarde un graphique en données hebdomadaires, avec quelques indicateurs classiques, une image un peu plus précise se forme.

Quelques remarques intéressantes plaidant pour un rebond proche:

– Le RSI(14) est survendu

– on s’approche de la MM(200)

– les cours sont en dehors des bandes de Bollinger

 Les ETF

On peut trader le café à travers des produits de type “ETF”. Attention dans ce cas à bien savoir ce qu’on est entrain d’acheter. Le sous-jacent est important.

Par exemple, mon CFD est basé sur le contrat future d’ICE: https://www.theice.com/productguide/ProductDetails.shtml?specId=15 alors que l’ETFS s’appuie sur le DJ-UBS Coffee Sub-Index http://www.etfsecurities.com/csl/classic/etfs_coffee.asp#index

On voit que les graphiques sont semblables (logique!), mais il y a des différences notables par exemple sur les positions des moyennes mobiles…

L’indice DJ-UBS s’appuie sur les contrats futures, mais inclut les contango.

De même, les ETFS incluent des frais de gestion (0.49% dans cet exemple) qui vont encore augmenter les différences avec les vrais prix “spots”.

Je ne parle pas des différences entre les contrats robusta, arabica, etc…

L’arabica est principalement produit en Amérique latine, alors que le robusta provient d’Afrique et d’Asie… Une catastrophe climatique affectant les récoltes de l’un peut n’avoir aucun impact sur les récoltes de l’autre… et donc sur les prix…

Le contrat future Ice C Coffee reflète par exemple des prix de l’arabica (https://www.theice.com/publicdocs/ICE_Coffee_Brochure.pdf)

Bref, il faut toujours BIEN se renseigner sur ce que l’on achète exactement, sauf bien sûr à faire du trading sur quelques jours, auquel cas ce qui compte, c’est surtout de bien connaître la volatilité, le risque et les critères purement techniques d’un trade.


Se méfier des spéculations:

On peut lire par exemple:

La production mondiale de café poursuit sa chute:

(Commodesk) La production totale de la saison 2011-2012 qui s’étend d’octobre à janvier est estimée à 128,5 millions de sacs de café soit une baisse de 4,5% par rapport à 2010/2011.

Les prochaines récoltes seront probablement affectées par de mauvaises conditions météorologiques. En effet, de fortes pluies coïncidant avec la cueillette des cerises de café ont été signalées en Amérique Centrale, au Vietnam et en Inde. L’Amérique Centrale pourrait alors enregistré une baisse de 6,2%.
L’Amérique du Sud, pour sa part, s’apprête à enregistrer une nouvelle baisse de ses récoltes de 7,6% soit 58 millions de sacs contre 62,8 millions en 2010-2011. Le Brésil contribue fortement à cette diminution avec une chute notable de 12% pour la production d’Arabica.
Seule l’Afrique se démarquera avec une hausse prévue de 10% de production de café.Depuis 40 ans, la consommation de café n’a cessé de croitre et la tendance n’est pas prête de s’inverser. D’après une étude effectuée par l’Organisation Internationale du Café, sur les dix prochaines années, cette croissance de la consommation pourrait excéder la croissance de la production.
D’autre part, on peut trouver des articles de ce type:
La chute du prix du café a été provoquée en particulier par d’immenses surplus présents sur le marché, en provenance notamment du Brésil.
Il y a une spéculation grandissante autour du fait que le Brésil va avoir une récolte record cette année, écrasant son précédent record de 2002. Cette année-là, il a été produit 48,5 millions de sacs de café, alors qu’en 2012, il peut y avoir une récolte de 55 millions de sacs, ce qui peut mettre d’avantage de pression sur les prix.
Hormis le Brésil, les exportations du second plus gros exportateurs, le Vietnam, peuvent également s’accroître. Ce pays a gardé la plupart de ses stocks, espérant de meilleurs prix. A part un modeste progrès en février, les prix ont continué de baisser.
Bref, à moins d’être un spécialiste du café et de suivre des informations très spécifiques et d’être capable de se forger une opinion de la situation réelle de l’offre et de la demande, il vaut mieux éviter de se poser trop de questions et de voir les choses avec des critères purement techniques et de préférence sur des périodicités de trade courtes (quelques semaines, quelques jours…)
Je reviens donc sur mon CFD, qui est produit se prêtant bien aux trades “courts” (je parle de swing trading, pas de scalping évidement !).
L’entrée en trade:
Au vue des divers graphiques présentés, on voit clairement que le café est en tendance baissière.
Sur le graphique journalier ci-dessous, on voit même que le prix est sorti par le bas d’un canal baissier datant d’un an environ.
Le RSI(14) est toujours en survente.
Attention cependant, le tracé d’un canal n’est généralement qu’une vue de l’esprit. Les points choisis pourraient être légèrement différents, ce qui donnerait une pente plus prononcée au canal. Cependant, cela permet de visualiser globalement une tendance et de fixer des bornes aux objectifs d’un trade.
De même, que le RSI soit en survente peut aussi simplement indiquer que la tendance est forte…
Personnellement, ce qu’il me manque dans ce graphique, c’est la présence d’une divergence entre le RSI et les prix ainsi qu’une bougie haussière.
J’attendrais que les prix passent sous le plus bas du 12 mars dernier (180.95$). Ce qui d’ailleurs serait logique, car 180$ est un “chiffre rond” et devrait être touché.
Si cela pouvait se faire avec une bougie ayant une longue mèche basse, tout en provoquant une divergence avec le RSI, cela serait pour moi un signal d’achat.
Un retour vers 200$ me paraîtrait envisageable dès lors.
Comme nous sommes en tendance baissière, un stop loss bien placé est d’autant plus INDISPENSABLE.
Aucune divergence au monde ni bougie japonaise ne peut assurer un rebond !
De l’importance des échéances de contrats future:
Vous remarquerez que le contrat de mars arrive à son échéance (le 20 mars). Les périodes d’échéance donnent souvent un signal de changement de tendance, ou du moins de rebonds au sein d’une tendance plus marquée, ou bien encore une accélération de la tendance en cours. Il se peut donc que les cours rebondissent en cette fin de mois, avant peut-être de replonger.
(graphique en données quotidiennes 1315X828 pixels, cliquez-dessus pour l’agrandir, remarquez les rappels à suivre mes systèmes que je garde sur mes graphiques, car la tentation est toujours présente):

 CONCLUSION:

Le but de cet article n’était non pas de vous proposer un trade clef en main, mais bien de vous montrer qu’il faut:

– savoir ce que l’on trade (!!!)

– éviter d’acheter un produit sur des généralités invérifiables (“il parait que la récolte sera mauvaise…”)

– toujours regarder un produit à travers des graphiques d’une périodicité plus grande que celle sur laquelle on veut baser son trade

– suivre une méthode claire et définie (ma condition de divergence RSI/prix n’est pas remplie => pas d’entrée en trade)

Рsavoir rep̩rer des possibilit̩s de rebond/changement de tendance en utilisant des indicateurs simples (bandes de Bollinger, canal ou ligne de tendance, RSI)

 

… Et bien sûr, quoi que vous fassiez, votre seule certitude c’est votre GESTION DU RISQUE, c’est à dire de savoir combien vous allez pouvoir perdre et combien vous allez pouvoir gagner…

 

 

 

Immobilier: est-il (encore) temps d’acheter ?

 

Avec la crise, cette fameuse crise multiple qui touche le monde depuis 2008, les français commencent à s’inquiéter sérieusement du prix de leur maison.

En effet, nous sommes l’un des pays encore épargnés. Ceci dit, cela peut s’expliquer à mon avis pour deux raisons:

– la France s’est orientée depuis longtemps vers une tentative de devenir “un pays de propriétaires”, mais ce n’est pas encore le cas si on le compare à nos voisins européens. Nous ne sommes qu’environ 55% à l’être (ou plutôt en voie de l’être pour la plupart!). Cela signifie notamment que tout le secteur bancaire n’est pas fondé UNIQUEMENT sur l’immobilier (comme en Espagne par exemple, avec les conséquences catastrophiques que cela entraîne actuellement). Bref, les banques françaises peuvent encore accorder des prêts (je ne dis pas que c’est l’enthousiasme en ce moment, ni que les banques françaises ne sont pas endettées!).

– le phénomène des “subprimes” qui a fait flamber artificiellement les accessions à la propriété aux USA n’existe pas en France.

 

Si on regarde vers l’avenir, je vois deux raisons pour lesquelles l’immobilier devrait se maintenir, voire progresser encore un peu à un horizon 5-10 ans :

la perte de la valeur de l’argent monétaire. En effet, les planches à billets de la BCE tournent autant que ceux de la Fed. Les tentatives d’inonder le marché d’argent à faibles taux pour essayer de relancer la mécanique grippée du cycle crédit/consommation auront forcément une conséquence sur la valeur de cet argent. Cela s’appelle l’inflation. Nous sommes dans un contexte d’énergie chère et d’argent faible.

– l’immobilier reste, et restera toujours, une valeur refuge. Sans doute moins que l’or, mais tout de même. Quand tout est incertain, il est toujours bon de posséder l’endroit où l’on vit et de ne pas avoir à payer un loyer à d’autres…

Autrement dit, en simplifiant, je dirais qu’en ne faisant rien de spécial, une maison vaudra plus chère demain car elle aura plus de valeur que l’équivalent dans une monnaie qui vaudra de plus en plus seulement le papier qui la compose…

Maintenant, si on regarde ce genre de graphiques, que vous avez sans doute tous déjà vu de nombreuses fois:

 

Vous allez rapidement pouvoir le comparer à celui-ci, dont je parlais dans cet article https://www.investisseur-particulier.fr/les-bulles-economiques-et-financieres.

La question est de savoir si nous sommes dans une correction de la phase maniaque, qui n’aurait pas encore atteint son sommet, ou bien si nous sommes dans le piège haussier menant tout droit à l’éclatement de la bulle ?

En ce qui me concerne, je pense que la bulle n’est pas prête encore d’éclater pour deux grandes raisons:

– le secteur bancaire est tellement lié à l’immobilier que les Etats feront (et font déjà !) TOUT pour retarder l’éclatement de la bulle

– le côté valeur refuge + perte de la valeur monétaire que j’évoquais précédemment.

Ceci dit, TOUTE bulle fini toujours par éclater… Je pense qu’il est trop tôt pour vendre, mais qu’il n’est plus vraiment l’heure d’acheter de l’immobilier, ou alors par simple soucis de diversification de ses avoirs (je ne vois pas le risque d’acheter un petit studio facile à louer, à un bon prix, dans une ville dynamique de province par exemple), par contre, je ne dépasserait guère 10/15% de mon capital dans ce type d’opération, ce qui sous-entend de disposer d’un capital conséquent. Vous pouvez aussi essayer de passer par des parts dans une  société civile de placement immobilier (SCPI) si vous voulez vous diversifier et vous exposez à l’immobilier. Dans ce dernier cas, je ne peux que vous conseillez d’y réfléchir mûrement, de la même manière que si vous alliez habiter vous même dans les locaux appartenant à cette société (c’est d’ailleurs un conseil que je vous donne pour n’importe quel investissement…)

Le cas de la résidence principale:

Il faut bien habiter quelque part me direz-vous. Et vous avez raison, cependant la décision d’achat est aussi une affaire de coup de coeur et de situation professionnelle. Pensez-vous que vous serez toujours au même endroit dans 5 ou 10 ans ? Si oui, cela peut être intéressant d’acheter à bon prix à condition de ne pas s’engager pour trop longtemps (10-15 ans me paraissent beaucoup déjà), en raison notamment des coûts de crédits faibles actuellement (et préférez un taux fixe ou un mélange fixe/variable).

Très franchement, je vous déconseille de vous laisser emporter par “la maison de vos rêves” en vous disant “tant pis, avec les taux bas actuels, je peux me permettre d’en prendre pour 25 ans et de dépasser mon budget” et misez plutôt pour un bien plus modeste que vous pourrez revendre dans dix ans sans trop de perte, si nécessaire…

Evidemment, si vous êtes obligé d’habiter Paris, bon courage !

Et n’oubliez pas, comme pour tout investissement, il faut déterminer avec précision un risque et un objectif de gain conforme avec votre stratégie !

 

Les bulles économiques et financières

Juste avant de partir quelques temps dans l’autre pays du fromage, qui a connu en en 1637 la première bulle spéculative de l’Histoire, je vous livre quelques graphiques en vrac.

En passant, vous pouvez lire cet intéressant article http://minarchiste.wordpress.com/2010/01/24/la-bulle-des-tulipes-confirme-la-regle/ qui explique bien les mécanismes mis en oeuvre.

Toutes les bulles ont un comportement semblables, expliqué dans le schéma suivant:

Ce document date de 2005, je n’ai pas besoin de vous expliquer que les chiffres ont certes évolués depuis, mais que l’ordre de grandeur reste le même… Amusant non?

 

Une autre vision de ce qu’est une bulle financière…

 

Et enfin, l’exemple du Japon que j’apprécie toujours. En effet, à bien des égards, le Japon est en avance d’une vingtaine d’années sur l’Occident: vieillissement de la population, économie lourdement endettée, perte de compétitivité par rapport au reste du monde…

Est-ce qu’il sera notre futur ? Je ne voudrais pas être pessimiste, mais… Remarquez que je ne suis pas findumondialiste. Le Japon a décliné, mais le niveau de vie y reste tout à fait correct !

Et pour finir, je vous laisse regarder une vidéo (en anglais certes, mais si vous cliquez sur l’onglet “cc”, vous aurez les sous-titrages fournis par You Tube).

En ce qui me concerne, je vais essayer de trouver quelques tulipes, mais en hiver, c’est pas gagné… Heureusement qu’il y a d’autres choses intéressantes à voir en Hollande que des tulipes !

En attendant, soyez prudents sur vos trades, et n’oubliez pas que la gestion du risque est la clé du succès !

 

 

Les bandes de Bollinger

Les bandes de Bollinger font parties de mes indicateurs favoris.

Comme tout indicateur, on peut bien sûr s’en servir de très nombreuses manières.

En ce qui me concerne, je les apprécie car elles me donnent plusieurs informations précieuses, de plus elles fonctionnent aussi bien sur des actions, sur des indices, sur le forex et sur toutes les périodicités.

 

Qu’est-ce qu’une bande de Bollinger ?

Pour être simple, il s’agit d’une moyenne mobile à 20 périodes entourée de 2 lignes correspondant à un écart type de 2. Evidemment, on peut modifier la période et la largeur de la bande (par la valeur de l’écart type), mais en ce qui me concerne, je l’utilise avec les paramètres par défaut.

Selon la loi normale, on devrait trouver 95% des cours compris dans la bande.

Evidemment, les marchés NE SUIVENT PAS la loi normale. Enfin, pas tout le temps en tout cas.

Je n’ai pas d’études précises à fournir (l’auteur, John Bollinger, parle d’environ 90% de cours compris dans les bandes, personnellement, j’aurais tendance à dire de manière empirique plutôt 80/85%), mais quoiqu’il en soit, le fait que la MAJORITE des cours se trouvent à l’intérieur des bandes m’intéresse au plus haut point.

Cela signifie notamment que la sortie des bandes est “anormale” et relativement peu fréquente.

Bref, cette caractéristique est une bonne base pour une utilisation en trading.

Les bandes de Bollinger me donnent plusieurs informations intéressantes:

– elles m’indiquent que les cours sont peut-être arrivés à un “extrême” et qu’il y aura une correction prochaine (si les cours clôturent en dehors des bandes)

– elles m’indiquent qu’une période de range a lieu et que la sortie prochaine va être “violente” (si les bandes se rétrécissent par un “squeeze”)

– elles fournissent des cibles faciles à visualiser (sur la bande opposée)

Evidemment, ces informations ne servent à rien si on ne les utilise pas avec un véritable système de trading (avec donc un risque initial maîtrisé, un stop et une ou plusieurs cibles claires).

Je vous parlerai bientôt, dans un prochain article, d’applications concrètes possibles.

Mais pour le moment, je vous recommande de lire le livre de l’inventeur des ces bandes.

Il ne s’agit pas d’une oeuvre majeure de l’analyse technique ni le livre qui donne les secrets du Graal, mais néanmoins, l’ouvrage est plaisant et permet de mieux comprendre la manière de penser en matière de trading de l’auteur.

Rn passant, en ce qui me concerne, je n’achète presque jamais des livres neufs, car on peut facilement trouver la même chose d’occasion avec au moins 30% de réduction. Ceci dit, il y a aussi des gens qui n’ont pas trop de temps et qui trouvent qu’acheter en quelques clics est bien pratique, plutôt que de faire l’effort de chercher une bonne occasion…

Les indicateurs dérivés:

On peut trouver par exemple les %b et le BandWith (“largeur de la bande”).

L’indicateur %b dérive de la formule des stochastiques et mesure la position du dernier cours par rapport aux bandes de Bollinger.

Il vaut 0 s’il est sur la bande inférieur et 1 s’il touche la bande supérieure.

La formule exacte est:

%b= (dernier prix- bande de Bollinger inférieure) / (bande de Bollinger supérieure- bande de Bollinger inférieure)

Vous pouvez télécharger la version pour MT4 ici: 

  %BB (2,2 KiB, 2 030 hits)

 

Bandwidth est une mesure relative de la largeur des bandes.

Bandwidth= (bande de Bollinger supérieure- bande de Bollinger inférieure) / bande de Bollinger médiane

Vous pouvez télécharger la version pour MT4 ici: 

  BandWidth (3,4 KiB, 2 031 hits)

. Notez que la valeur par défaut de l’affichage est de 10 000 unités, ce qui risque de tasser la ligne de l’indicateur. Vous pouvez changer cela facilement en ouvrant les propriétés de l’indicateur (en mettant par exemple 500 pour le graphique ci-dessous représentant la paire EUR/USD en données 4 H):

La ligne bleue représente le Bandwidth et la rouge en bas le %b.

Je vous mets également une variante, appelée BandWidth 2 qui indique la dernière valeur chiffrée de la BandWidth (l’indicateur trace également les bandes de Bollinger).

Vous pouvez le télécharger ici: 

  BandWidth 2 (3,9 KiB, 1 942 hits)

Vous pourrez bien sûr modifier les couleurs !

 

Enfin, pour terminer, il existe tout un tas d’indicateurs basés sur le principe de la bande de Bollinger, comme par exemple le BbandStop dont je vous ai déjà parlé ici et que vous pouvez récupérer là: 

  BBands_Stop_v2_10000_bars.ex4 (7,1 KiB, 4 719 hits)

 

 

Enfin, pour conclure cet article, n’oubliez pas qu’il ne sert à rien d’essayer des centaines d’indicateurs exotiques, “optimisés”, utilisés par des traders russes surentraînés, etc. Ce qui compte, c’est de rester simple et d’utiliser des méthodes robustes qui ont fait leurs preuves sur le long terme. Et surtout, un indicateur quel qui soit, n’indique que ce qu’on veut bien voir !

 

Comment choisir des actions à acheter ?

 

 

Choisir correctement une action dans laquelle investir est un élément essentiel pour une réussite future.

Je ne parle pas ici de swing trading et encore moins de day trading, pour lesquels les critères de sélection ne sont pas du tout les mêmes, mais bien de trading à moyen voir long terme dont les objectifs ne vont être atteints qu’après plusieurs mois ou années.

Je vais donc vous présenter ma méthode de sélection. Là encore, je ne vous incite pas à la suivre à la lettre, mais je vous la présente dans un soucis pédagogique pour que vous puissiez élaborer VOTRE méthode, en espérant fortement qu’elle ne sera pas basé sur ce qu’un ami vous conseille ou sur ce que vous pourriez lire sur les “grands” forums boursiers…

Première méthode: la méthode analytique

1. Repérer une société sous-évaluée

La première chose que je vais faire, c’est de rechercher des sociétés, qui du point de vue de l’analyse technique, ont chuté “anormalement”.

Pour cela, j’utilise un de mes indicateurs favoris, à savoir le RSI (réglé par défaut à 14 périodes).

J’utilise un screener très simple (sous Prorealtime), qui se contente de repérer les actions dont le RSI hebdomadaire est sous 20 ou au-delà de 80.

De telle valeurs du RSI ne peuvent que signifier deux choses:

– la valeur de l’action est anormalement élevée/basse, et une correction va suivre (cas qui nous intéresse ici)

– l’action est dans un grand mouvement haussier ou baissier

2. Filtrer les actions peu liquides

Même si j’affectionne les small caps, j’évite les actions trop peu liquides. Sans entrer dans des calculs complexes, je me contente en général de regarder le graphique en bougies japonaises. Si les bougies sont très “hachées” et irrégulières comme dans l’exemple ci-dessous (pour la petite histoire, il s’agit de l’exemple d’Optimus en données hebdomadaires), c’est que l’action est trop peu liquide.

Si au contraire, le graphique semble “normal”, c’est que sa liquidité est certainement suffisante.

 

3. Ecarter les sociétés dont le cours a stagné trop longtemps avec peu de volatilité

Si les bougies sont très tassées sur une longue période, c’est pour moi un signe que la société subit une manipulation de ses cours. Je pourrais bien sûr approfondir la question, mais pourquoi m’embêter alors qu’il y a certainement d’autres valeurs qui ont une parcours boursier plus “normal” ?

Ci-dessous, l’exemple de Demos.

 

4. M’intéresser aux fondamentaux

Une fois une société repérée sur des critères purement techniques, je vérifie plusieurs points essentiels:

peu d’endettement (tout dépend du secteur concerné, mais 30/40% d’endettement me parait être une limite à ne pas franchir)

une sous-valorisation d’au-moins 20% par rapport à sa “valeur réelle” (je vérifie les données financières sur plusieurs sites différents, car il y a souvent des surprises sur internet)

la société est dans un secteur que j’estime porteur, avec des activités d’avenir (notions très subjectives en fait, mais j’aime me dire qu’une société “a de l’avenir” plutôt que de me limiter froidement à des chiffres, aussi encourageants soit-ils)

– j’évite les sociétés ayant une activité proche d’autres que j’aurais déjà en porte-feuille, pour conserver une certaine diversification

 

Deuxième méthode: la méthode intuitive

Il s’agit des sociétés que je repère grâce à mes diverses lectures sur internet, par le hasard d’un article d’un confrère dont je suis les écrits.

J’applique ensuite exactement la même méthodologie que précédemment, mis à part que je n’utilise pas mon screener RSI.

 

En conclusion:

Quelle que soit la méthode qui m’a fait repérer une société (notez au passage que je n’ai aucune préférence entre les deux), j’utilise ensuite mes critères habituels liés à l’investissement progressif, à savoir que le titre sélectionné doit avoir clôturé, en données mensuelles, sous le retracement de 61% de Fibonacci de sa dernière vague haussière. J’élabore ensuite une cible, un stop, un risque et un investissement maximal et c’est parti !

 

Cette manière de procéder est évidement valable essentiellement dans des périodes de correction de la Bourse. En période haussière, les occasions sont beaucoup moins nombreuses (mais existent tout de même).

 

Bons investissements (et n’oubliez pas votre money management !)

 

 

 

HF Company peut elle croire au Père Noël ?

© Georgina VANDERMOSTEN

En cette belle période de fêtes qui s’annonce, beaucoup d’investisseurs tirent des bilans et font des prévisions pour l’année qui s’annonce.

Personnellement, je vais surtout me contenter de profiter des repas en famille et du temps libre dont j’ai la chance de disposer, mais je vais tout de même réaliser une dernière analyse pour 2011.

HF Company n’a a priori aucun rapport avec Noël, en tout cas pas celui de 2011. Voyons ensemble si elle peut nous réserver une bonne surprise pour 2012.

 

Le Père Noël sera-t-il là pour ceux qui investissent dans HF Company ?

Du point de vue fondamental:

HF Company est un groupe spécialisé dans la conception et la commercialisation de matériels de réception et de transmission de signaux haute fréquence destinés aux marchés de l’audiovisuel (marque Metronic), du multimédia et de la téléphonie mobile (Omenex et Kaorka) et de la domotique (Avidsen et Extel).

Le groupe tire l’essentiel de son CA de la France (près de 50%), en Europe  (Espagne, Italie, Belgique, Royaume-Uni et Pologne) pour un près de 30%, le reste est partagé entre les USA (10%) et l’Asie dont notamment la Chine.

Le CA par famille de produits se répartit comme suit (source: Boursorama ) :
Рmat̩riels de r̩ception TV (42,4%) : adaptateurs TNT, r̩cepteurs satellites, etc. ;
Р̩quipements de traitement des signaux pour r̩seaux haut d̩bit (26,7%) : routeurs, modems, etc. ;
Р̩quipements de domotique (22,5%) : automatismes de portails, portiers vid̩o, alarmes, sonnettes, etc. ;
– périphériques numériques (8,4%) : câbles, connecteurs, boîtiers d’interface, boîtiers sans fil d’interconnexion des appareils TV, HIFI et informatiques, accessoires mobiles, etc.
La fabrication des produits est assurée par des sous-traitants.
Les produits sont commercialisés auprès de la grande distribution, des professionnels (notamment antennistes et grossistes en électricité et en composants électroniques) et par Internet.

 

HF Company est une small cap valorisée à environ 22 millions d’euros (pour un cours de 6€).

D’après le Financial Times, sa valeur réelle (dettes déduites) est de 8 € par action. Ce qui la classe dans les entreprises sous valorisées que j’affectionne…

Si on en croit les données de Bink Banque, le groupe , avec son ratio de versement de dividendes de 47%, a encore une certaine marge pour continuer à verser régulièrement ceux-ci. D’autant plus qu’elle semble privilégier cette approche, rassurante pour les actionnaires. C’est d’autant plus notable que dans le domaines des technologies, il est assez rare de voir des entreprises verser des dividendes réguliers.

Enfin, la société est raisonnable peu endettée (ratio de 34%, en diminution, source: FT).

D’autre part, la marge nette reste stable, en légère augmentation d’années en années, malgré une conjoncture peu favorable ces derniers temps !

 

A noter également que le PDG, Mr. Yves Bouget et d’autres insiders détiennent de l’ordre de 25% du capital, ce qui est toujours un bon signe quant à la motivation de l’équipe dirigeante !

En suivant ma méthodologie, nous allons donc voir s’il est intéressant d’investir dans cette société qui a l’air prometteuse.

1. Se fixer des hypothèses

Comme vous la savez si vous avez lu mes derniers articles, je pars du principe que malgré la crise, le CAC va survivre et revenir vers au moins 3500 points à une échéance 1 ou 2 ans. La fin du monde ne sera pas pour tout de suite ! Je pars également sur l’idée que HF Company ne risque pas particulièrement la faillite. Elle a des actifs importants et son positionnement dans l’électronique utile et nécessaire devrait maintenir des débouchés convenables.

2. Repérer une société et un secteur présentant un potentiel intéressant

Le secteur de l’électronique utile devrait rester stable dans l’avenir. Le groupe a subi de plein fouet la conjoncture néfaste et a été massacré en bourse, malgré des résultats honorables et en légère progression. Comme nous l’avons vu, la société a une certaine solidité financière est a un endettement raisonnable (34%). De plus, la politique de consolidation des dividendes permet d’envisager un investissement sur le long terme, si nécessaire, d’une manière sereine.

3. Rechercher un rendement gain/risque intéressant

Le point bas de 2009 à 3,59€ me parait être une limite que la société ne devrait pas dépasser, même en cas d’une mauvaise conjoncture. Je placerait donc un stop sous 3 €. Un retour sur 10 € est tout à fait plausible, ce qui, pour un PRU de 5,8 €, représente tout de même un rapport gain/risque de 4,2/2,8= 1, 46 ce qui est très moyen.
J’entre tout de même, car j’utilise l’investissement progressif. Donc soit le PRU va baisser davantage, améliorant d’autant le rapport gain/risque réel soit nous sommes aux plus bas et le gain sera rapide et faible (car je n’aurais utiliser qu’une très faible part de mon capital).
Remarquez que cela sous-entend que la valorisation boursière va encore baisser quelque peu, en restant dans les fourchettes de ces derniers jours. Je vais donc placer un ordre d’achat à 5,80 €.

4. Obtenir une confirmation de l’analyse technique

On remarque qu’une divergence apparait à la fois au niveau du CCI et du RSI(14). L’OBV reste positif, bien qu’il soit en baisse. Enfin, le niveau de 5,80 est proche d’un support mineur et nous sommes sur la borne inférieure des Bollinger.

Cependant, une ligne de tendance haussière datant de 2003 et 2009 n’est pas très éloignée et pourrait être testée dans les prochains mois (aux alentours de 4 €), ce qui laisse encore une marge pour une baisse importante.

(graphique en données hebdomadaires, 1163X890 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)

 

 

Sur le graphique mensuel, on constate une divergence du CCI apparue en octobre. Nous sommes sur la borne inférieur des bandes de Bollinger. L’OBV se maintient à un niveau élevé. La baisse peut cependant se poursuivre, toujours à cause du support des plus bas de 2003 et 2009, mais aussi car le RSI n’est toujours pas en zone survendue.

Bien sûr, un rebond peut tout aussi bien avoir lieu.

Devant l’incertitude, l’investissement progressif est donc une bonne solution.

(graphique en données mensuelles, 1255×896 pixels, cliquez dessus pour agrandir)

 

5. Je fixe clairement les conditions de mon trade

Je compte entrer avec un premier ordre d’achat sur 5,81 €.
La possibilité d’une baisse jusqu’à au moins 4 € existant, je vais utiliser l’investissement progressif en me fixant une enveloppe de 12 mois de baisse consécutifs. Je me fixe 0,8% de mon capital à chaque ordre d’achat. Ce qui signifie que je risque environ 10% au maximum.
A noter que mon enveloppe de 10% restera intacte. C’est à dire que je ne vais pas l’utiliser pour autre chose tant que cette position ne sera pas soldée ou du moins fortement en bénéfice avec un ordre stop judicieusement placé.
Donc, j’espère que pour Noël 2012 ou 2013, cet investissement sera rentabilisé (avec un potentiel de plus de 70%, sans compter d’éventuels dividendes).
Cependant, comme je ne croie pas au Père Noël, je préfère tout de même placer un ordre stop et guetter d’autres affaires, c’est plus prudent.
En attendant, je vous souhaite à tous de joyeuses fêtes de fin d’année ! (Et je rappelle bien sûr que cet article à pour but de vous montrer l’application d’une méthodologie d’investissement et SURTOUT PAS de vous conseiller telle ou telle valeur !)
Allez, je ne peux pas m’empêcher de vous mettre une petite chanson pour vous rappeler que dans la vie, tout est toujours relatif !

Pourquoi je ne crois pas en une chute abyssale et durable du CAC

 

Le CAC à 1000 points ! Retour aux années 80 ! La croissance des 20 dernières années était artificielle car basée sur la dette !

De ci de là, on entend des cris alarmistes.

Personnellement, je n’y crois pas (en tout cas pas d’ici 2020).

Pourquoi ?

On voit que ce n’est que depuis la fin des années 90 que le CAC a dépassé le seuil des 2000 points. Le seuil des 2400 points est d’ailleurs très fort depuis qu’il a été franchi en 1997, il a servit de support en 2003, et 2009 et peut-être encore une fois dans les mois qui viennent.

Certes, techniquement, son enfoncement ouvrirait la porte à une magnifique chute…

(CAC 40 en données trimestrielles, image en 1268X901 pixels, cliquez dessus pour agrandir)

 

Quand on s’intéresse aux USA, le SP 500 connait une progression depuis “toujours”. Après tout, le marché action US est l’épitomé de la Bourse: une croissance perpétuelle. Enfin, en tout cas, c’est la théorie…

On voit tout de même que l’accélération a eu lieu également à la fin des années 90 et que le point bas de 2009 sur le fameux chiffre du Diable à 666 points était vraiment bas, avec un retour de plus de 10 ans en arrière.

(SP 500 en données trimestrielles, image en 1274X909 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)

 

L’indice japonais est quant à lui déjà revenu au milieu des années 80 après avoir connu son apogée en 1990 et non pas en 2000-2001, comme les indices précédents.

Cela nous donne un avenir possible pour le CAC par exemple: 20 longues années de récession boursière, avec un retour aux années 80.

Si on prend les mêmes paramètres, on obtiendrait une cible à 1000 points pour le CAC et de l’ordre de 200 pour le SP 500 !

 

(Nikkei en données trimestrielles, image en 276X903 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)

 

L’inflation

Elle se définie par une baisse durable de la valeur de la monnaie. Nous n’allons pas étudier ici ses nombreux impacts, car il y a des gens très sérieux qui passent leur vie entière à le faire, ce qui risque d’être un peu lassant pour vous et moi. Cependant, il y a une chose à retenir: le CAC exprime la valorisation boursière des 40 plus grandes entreprises françaises. Cela signifie qu’il exprime indirectement la valeur monétaire de ces actions. Autrement dit, si la monnaie vaut moins, mais qu’une entreprise vaut toujours la même chose qu’avant (par ses produits, par son potentiel), mécaniquement sa valeur boursière va augmenter.

C’est un peu le même phénomène que l’augmentation du prix des matières premières. Comme elles sont libellées en dollars, et que le dollars par la magie de la planche à billet “vaut moins”, alors que les matières premières représentent toujours “la même chose”, mécaniquement cela pousse les prix à s’envoler. Bien sûr, il y a de nombreux autres facteurs comme les lois de l’offre et de la demande, mais en tout cas, la perte de la valeur de référence (le dollar) favorise l’augmentation du prix des matières premières.

Autrement dit, un CAC à 1000 points en 1988 équivaut à un CAC vers 1575 points en 2011, en prenant compte de l’inflation (près de 57% entre 1988 et 2011, voir le calculateur d’inflation ici : http://france-inflation.com/calculateur_inflation.php )

L’exemple japonais

Quand on regarde l’exemple japonais (désolé, je n’ai pas trouvé de calculateur aussi simple d’utilisation), on voit tout de même que l’inflation japonaise était très faible, parfois négative, depuis une vingtaine d’années. Ce qui veut dire que l’indice japonais est revenu actuellement au niveau où il était en 1980, voire en dessous si on considère l’inflation, certes faible, mais tout de même.

Ceux qui pensent que le modèle japonais est la voie que suivront les autres économies occidentales ont peut être raison, mais je vois personnellement quelques grosses différences:

– l’Europe n’est pas basée exclusivement sur un modèle économique d’exportation. Le ralentissement occidental a donc fait plus de dégâts sur le Japon.

– le Japon est lourdement en concurrence avec d’autres pays asiatiques exportateurs.

– le vieillissement de la population japonaise est beaucoup plus prononcé qu’en Europe.

– dans un monde de matières premières rares, le Japon est beaucoup moins bien placé que l’Occident (à travers ses multinationales).

La mondialisation

L’un des effets positifs de la mondialisation est que nous sommes finalement tous dans le même bateau. Pas de consommateurs, moins de producteurs. Les économies émergentes subissent autant les crises, sinon parfois plus, que les marchés occidentaux.

Par exemple, si on regarde le rapport entre l’eurostoxx600 (indice européen large) et l’indice EEM (marchés émergents), on voit que depuis la crise européenne de cet été, les deux indices restent très corrélés. On pourrait même penser que les indices européens résistent mieux que les indices émergents !

(données quotidiennes, 850X660 pixels)

 

L’exemple de l’Allemagne:

Le DAX est encore très loin de ses niveaux des années 80. Les pessimistes me diront, tant mieux, ça laissera plus de place pour la chute. Les optimistes diront, quant à eux, que l’Allemagne dispose d’une économie performante, tournée vers l’exportation, avec un marché intérieur correct et qu’elle a toujours montré qu’elle était capable de s’adapter face aux crises, en prenant les mesures nécessaires, fussent-elles difficiles.

Une chute jusqu’à 4000 points est possible, ce qui équivaudrait grossièrement à un 2000 points sur le CAC (quelle coïncidence…).

Si l’Europe tient le choc de la crise actuelle, l’Allemagne se portera toujours mieux que les autres (comme actuellement d’ailleurs…). Si l’Europe s’effondre en mille morceaux, l’Allemagne subira certes le contre-coup, mais où vont donc aller les capitaux à votre avis ? Vers le Portugal, la Grèce, l’Italie, la France ou l’Allemagne ? Bref, même en terrain difficile, il vaut mieux parier sur le meilleur cheval, non ?

 

(DAX, en données mensuelles, graphique 1271×913 pixels, cliquez-dessus pour l’agrandir)

 

 Conclusion pour l’investisseur particulier:

Je pense que le CAC peut encore descendre vers 2300/2400 points en 2012.

Dans le pire des pires cas (éclatement de la zone Euro, récession mondiale, crise immobilière majeure, pourquoi pas guerres en Iran, etc…), je vois chuter le CAC jusqu’au niveau des 1500 points (ce qui correspond tout de même à du – 50% par rapport au niveau actuel !).

En ce qui me concerne, je suis passé en mode “accumulation progressive” tant que le CAC ne dépasse pas 3000 points, sur des valeurs solides, peu endettées, avec un marché porteur. Pour moi la première échéance se trouve en 2012-2013.

A long terme, nous sommes dans un creux, qui pourrait certes se creuser davantage, mais tous les puits ont un fond… Et lorsqu’on parvient à en sortir, aussi longtemps que cela puisse prendre, il y aura la lumière du jour pour nous éblouir.

Bien sûr, pendant ce temps, il peut être intéressant de jouer à plus court terme les chutes des indices (BX4 par exemple) ou d’appliquer une stratégie “neutre” sur le Forex.

Ce qui compte, c’est que vous maîtrisiez votre risque et que vous soyez sûr de votre (vos) stratégie(s), mais il faut savoir saisir les opportunités quand elles se présentent dans un marché baissier, car n’oubliez pas qu'”à long terme, nous serons tous morts“.

 

 

 

 

 

 

Moyenner à la baisse ou acheter progressivement dans un marché baissier ?

 

Si le prix d’une action baisse, les petits investisseurs particuliers ont tendance à en racheter pour faire baisser son PRU (Prix de Revient Unitaire).

“Quand le prix baisse et que j’achète, mon PRU va baisser et je perdrais moins”

Le Marquis de Lapalisse n’aurait pas mieux dit ! Pourtant, c’est une erreur qui peut coûter très cher.

Pourquoi ?

Prenons l’exemple d’Eurotunnel, un investissement que les gouvernement de l’époque et les banques vantaient en tant que placement sûr “en bon père de famille”.

Le cours est passé de 35 F (=7,89 €) en 1987 lors de la première souscription,  a grimpé à son record historique de 128 F (27,11 €) au 30 mai 1989, puis devant l’explosion des coûts de construction à 25 F (=5,12 €) en 1990 pour la seconde souscription, à 22,5 F (=4,21 €) en 1994 pour la troisième souscription avant de s’effondrer pour stagner sous 1 €. L’AMF a suspendu la cotation le 15 mai 2003.

S’en suit une période de restructuration financière, avec des échange des anciennes actions contre celles de la nouvelle société Groupe Eurotunnel SA en mars 2007, avant un regroupement d’actions en novembre de la même année.

Les cours de la nouvelle société “épurée” sont depuis coincé dans un vaste range plutôt baissier.

Quelqu’un qui aurait acheté des actions sur un repli même important de 50% après son record historique aurait… perdu beaucoup d’argent ! D’autant plus que le premier dividende a été versé en 2009 (4 cents par action!)  http://www.lefigaro.fr/societes/2009/03/05/04015-20090305ARTFIG00371-eurotunnel-verse-le-premier-dividende-de-son-histoire-.php

Je n’ai pas retrouvé de publicité française, mais remarquez qu’il y a tout de même indiqué pendant deux secondes, que c’est un placement impliquant un “niveau significatif de risque”…

 Moyenner à la baisse:

Cela consiste à racheter un titre régulièrement pour faire baisser son PRU.

L’idée est à priori bonne, puisqu’en général, le titre fini par remonter !

Cependant, dans des cas comme Eurotunnel (et je ne parlerais pas des cas où une société fait faillite !), on ne parvient pas à retrouver son PRU, ou alors au bout de tellement longtemps et avec un rendement tellement faible qu’on aurait mieux fait de mettre son argent sur un livret A !

Sans parler de l’impact psychologique de garder une action qui baisse pendant 20 ans, tout en la rachetant à chaque nouvelle grande baisse  ! La plupart des gens la vendront, avec de grosses pertes bien avant.

Gardez bien en mémoire ce célèbre schéma, que vous avez sans déjà vu maintes fois, mais il est vraiment très parlant :

 

Autre exemple très parlant qui prouve que moyenner à la baisse est un piège : Lehman Brothers.

(source: http://www.orbite.info/bouffees_delirantes/pas_vendu_pas_perdu.html)

Bref, moyenner à la baisse est une très mauvaise idée, car on entre dans le “mode espoir”, qui est un véritable poison pour tout investisseur qui se veut sérieux !

Bien sûr, parfois, cela fonctionne, mais cela ouvre une brèche psychologique qui ne peut qu’amener d’autres pertes.

Et je ne parle pas des produits à effets de levier comme les CFD ou le Forex !

 

Investir progressivement:

Si on suit une stratégie d’investissement progressif, on peut remarquer que cela revient apparemment au même que moyenner à la baisse.

En effet, à priori, on rachète quand le prix baisse pour faire baisser le PRU.

 

Cependant, il y a quelques GROSSES différences:

on se fixe une condition d’entrée et de sortie claire, ainsi qu’un risque défini à l’avance (c’est à dire un stop loss, qui peut être à 0 mais il faut en tenir compte dans ses objectifs)

on suit une stratégie cohérente, plutôt que d’espérer que les prix remontent

 

Dans les exemples cités précédemment, on aurait certes perdu de la même manière MAIS:

on connaissait son risque à l’avance (pour une valeur comme Lehman Brothers par exemple, qui aurait crû en 2007 qu’elle allait passer de 90$ à la faillite ?) et on serait donc sorti bien avant la chute fatale, avec des pertes certes, mais partielles.

– on se serait contenté de suivre une stratégie, qui comme toute stratégie ne peut pas être couronnée de succès tout le temps, ce qui psychologiquement est un avantage décisif pour un investisseur s’il veut espérer durer sur le long terme, contre vents et marées.

 

Rappelez-vous toujours que la carrière d’un investisseur ne s’arrête en général que pour deux raisons:

Рil est ruin̩ et ne veut/peut pas revenir dans la partie

– il est mort de vieillesse (ou suite à un évènement malheureux)

 

En tant qu’investisseur particulier, je vous souhaite plutôt la deuxième solution, à un âge très avancé et dans le confort et la plénitude d’une vie bien remplie… Et donc, sortez du mode espoir et suivez votre stratégie.

 

 

 

Vêt Affaires: une affaire à faire ?

Outre le titre de cet article, digne des meilleurs moments du journal télévisé, je comprend très bien qu’en ce moment, conseiller l’achat d’un titre boursier, peut sembler une très mauvaise blague.
C’est vrai que quand on regarde par exemple le CAC 40, il y a de quoi s’inquiéter.
(CAC40 en données mensuelles, taille 1305 × 938 pixels, cliquez dessus pour agrandir):
On voit bien que la chute pourrait continuer jusqu’à 2500 points voir plus bas encore… Côté indicateurs, le RSI n’est même pas en zone survendue, ni les stochastiques !
En données hebdomadaires, la situation n’est guère meilleure. A part les stochastiques qui sont survendues (mais attention, la dernière barre n’est pas valide avant la fin de la semaine) et la présence d’un support mineur vers
2700 datant du dernier plus bas de fin septembre, le prochain support solide est vers 2500 points, sur le plus bas de 2009.
(image 1279 × 938 pixels, cliquez-dessus pour agrandir):
Cependant, quitte à me répéter une fois de plus, c’est au son du canon qu’on fait les meilleures affaires. De plus, la chute du CAC est tellement évidente, qu’il ne faut pas oublier que c’est rarement la majorité qui a raison en Bourse…
En ces périodes de crises avec une visibilité à court et moyen terme très douteuse, je m’appuie sur trois principes:
Рacheter des entreprises ayant une valorisation boursi̬re bien en-dessous de leur valeur comptable, peu endett̩es et ayant des atouts.
– acheter en accumulant grâce à la stratégie de l’investissement progressif car il est très difficile, sinon impossible, de prévoir le point bas précisément.
– évidement, ne miser qu’une partie très raisonnable de son porte-feuille sur une action donnée et connaître son risque total à l’avance.

Pourquoi investir dans Vêt Affaires ?

Du point de vue fondamental:

Vet Affaires est spécialisé dans la distribution de vêtements et d’accessoires à prix discount pour hommes, femmes, enfants et layette (sous les marques Adventure History, Baby Dream Boys, Candy Dream, Carla’s Secret, Freeminded, Mystic Boy, VetAdultes, Strange Dream, etc.). En outre, le groupe distribue des tissus d’ameublement et de produits cosmétiques. Le CA se répartit comme suit :
– vente en magasins (94%) : détention d’un réseau de 114 magasins en 2010 ;
– vente en gros (5,2%) ;
– vente en ligne (0,8%).
Il s’agit d’une small caps, ayant une valorisation boursière de l’ordre de 20 millions d’euros.
La société cherche clairement à plaire aux investisseurs. Le dernier versement de dividendes était particulièrement conséquent. Cela peut être une tentative désespérée pour faire croire à la stabilité d’une société, mais peut également être un signal fort annonçant à tous “nous avons fait des bénéfices et nous sommes confiants en l’avenir”.
(source: Financial Times)
D’autre part, Vêt Affaires est relativement peu endetté, ce qui me parait être une condition essentielle.
Enfin, la société est dotée de cash et est fortement sous-valorisée. Sa valeur comptable nette est de 27 €/action environ, alors que ses actions valent actuellement près de 11 €. Cela nous donne une grande marge de sécurité, typique d’un investissement dans la valeur.
A noter également que le Président du Directoire, Mr. Rémy Lesguer et les deux Directeurs Généraux, Me Xavier Gallois et André Picard, détiennent près de 40% des actions de la société, ce qui prouve que le management y croit.
En suivant la méthodologie que j’avais déjà présenté auparavant, nous allons voir pourquoi cette société m’intéresse.

1. Se fixer des hypothèses

Je pars du principe que malgré la crise, le CAC va survivre et revenir vers au moins 3500 points à une échéance 1 ou 2 ans. Je pars également sur l’idée que Vêt Affaires ne risque pas particulièrement la faillite. Son modèle économique basé sur les vêtements discount n’ayant aucune raison de ne plus fonctionner soudainement.

2. Repérer une société et un secteur présentant un potentiel intéressant

Le secteur de l’habillement discount a forcément le vent en poupe. De plus, nous sommes dans un secteur de base. Il faudra bien continuer à s’habiller, pour pas cher de préférence… La société Vêt Affaires ayant un modèle économique bénéficiaire (plus de 2 millions d’euros en 2010), il n’y a pas de raison que cela change sensiblement, malgré une mauvaise conjoncture.
Comme nous l’avons vu, la société a une certaine solidité financière est a un endettement raisonnable (31%).

3. Rechercher un rendement gain/risque intéressant

Sur ce genre de small caps, j’accepte une perte totale de capital, car il y a un fort potentiel. Un retour sur 30 € est tout à fait plausible, ce qui, pour un PRU de 11 € représente tout de même un rapport gain/risque de 30/11= 2,72, si on compte une perte totale de l’investissement !

4. Obtenir une confirmation de l’analyse technique

C’est ici que le bât blesse.
Lorsqu’on regarde le graphique hebdomadaire, on voit que le support mineur datant de fin 2009 a été enfoncé (mais attention, la semaine n’est pas terminée et il faut regarder la clôture) et que le cours se dirige vers les plus bas de 2009 vers 6 €.
Cependant, une divergence du RSI (en survente par ailleurs) est naissante et le CCI diverge également (les deux barres vertes). Malheureusement, l’OBV continue à plonger et le cours n’a pas encore touché la bande inférieure de Bollinger.
(graphique en 1223×872 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)
Lorsqu’on regarde les données mensuelles, c’est encore pire: le RSI n’ayant pas encore touché la zone de survente et les autres indicateurs ne signalent pas particulièrement une possibilité de rebond. Il n’y a guère que le contact de la Bollinger inférieure qui pourrait donner un peu d’espoir.
(graphique en données mensuelles de 137×911 pixels, cliquez-dessus pour agrandir)

5. Je fixe clairement les conditions de mon trade

Je compte entrer avec un premier ordre d’achat sur 10 € (disons 10,20€), en me réservant la possibilité d’entrer jusqu’à 11,50 €, en fonction de l’évolution de la situation de la crise de la dette et des indicateurs techniques pour ce titre.
La possibilité d’une baisse jusqu’à au moins 6 € existant, je vais utiliser l’investissement progressif en me fixant une enveloppe de 12 mois de baisse consécutifs. Je me fixe 0,8% de mon capital à chaque ordre d’achat. Ce qui signifie que je risque environ 10% au maximum (cela peut paraître beaucoup pour une small caps, mais je suis adepte de la concentration de porte-feuille à la Warren Buffet). Je considère que si je n’ose pas acheter une société avec un investissement relativement conséquent, c’est qu’elle ne mérite pas d’être achetée du tout.
Et si par hasard le point bas était touché ce mois, et bien tant pis, je n’aurais investi que 0,8% mais avec un gros rendement à la clé.
A noter que mon enveloppe de 10% restera intacte. C’est à dire que je ne vais pas l’utiliser pour autre chose tant que cette position ne sera pas soldée ou du moins fortement en bénéfice avec un ordre stop judicieusement placé.
Je me fixe une échéance de 1 à 2 ans pour reconsidérer ma position, mais je suis prêt à garder cette action en porte-feuille pendant bien plus longtemps si nécessaire, d’autant plus qu’il y aura probablement des dividendes à la clé ainsi qu’un gain possible de près de 200 %. Même au bout de 10 ans, cela restera une bonne affaire avec 20% annualisés.
Et bien sûr, tout ceci n’a pour but que de vous présenter ma manière de choisir une valeur. Je ne vous conseille en rien d’acheter cette société en particulier, à vous de voir ce que vous voulez faire avec votre argent !

Agences de notations, CDS et triple A: même combat ?

 

source:http://ysope.over-blog.net

 

 

Cette après-midi, l’info suivante a été diffusée (source: AFP):

S&P a annoncé par erreur que la France avait perdu son triple A: 

“Suite à une erreur technique, un message a été automatiquement diffusé à certains abonnés au portail de S&P Global Crédit indiquant que la note de crédit de la France avait été changée”, indique le communiqué de l’agence.

“Ce n’est pas le cas: la note de la République française est inchangée à “AAA”, assortie d’une perspective stable, et cet incident n’est pas lié à une quelconque activité de surveillance de la note”, ajoute-t-il.

Cette erreur, sur laquelle l’agence de notation a promis de faire la lumière, intervient alors que l’écart entre le taux des obligations à 10 ans de l’Allemagne et de la France sur le marché de la dette a atteint un nouveau record historique jeudi, au-delà des 170 points de base.

Un écart qui reflète la différence de traitement entre les deux pays pourtant l’un et l’autre notés triple A.

 

Je n’aborderais pas le fait qu’il y a dû avoir des gens qui ont su profiter de cette fausse information en spéculant étrangement dans le bon sens avec une certitude de gagner. Non, je plaisante. On a dit que c’était une erreur technique. Oui, technique. Personne n’en a donc profité.

 

Tiens, d’ailleurs, en parlant des taux, regardons les CDS de la France puis de l’Allemagne:

France, au 10/11/2011

Allemagne, au 10/11/2011:

Si on regarde de près, le décrochage s’est surtout fait depuis 2010, où les CDS français ont commencé à grimper plus vite que leurs équivalents allemands, et ce n’est que depuis cet été que l’aspect même des courbes diverge.

Mais c’est quoi au juste un CDS et pourquoi sont-ils si importants ?

Un Credit Default Swap (ou dérivés sur événéments de crédits) sont des contrats de protection financières, développés dès 1994 par JP Morgan.

L’acheteur verse une prime annuelle au vendeur de la protection, qui promet de compenser les pertes éventuelles de l’actif de référence en cas d’événement de crédit. En gros, ça fonctionne comme une assurance.

Petit détail qui a son importance: il n’y a pas d’obligation pour le vendeur de mettre des fonds de côté pour garantir la transaction.

On imagine facilement que les banques, qui sont les acheteurs et les vendeurs, et qui fonctionnent déjà avec de l’argent qui n’est pas à eux et avec un gros levier, ne peuvent pas toujours couvrir leur engagement et donc risquent la faillite en cas de déclenchement d’un gros CDS.

Ah oui, les CDS ne sont pas la même chose que les obligations. Cela signifie que le fait qu’il y ait spéculation sur les CDS (et oui, comme il s’agit de contrats, ils ne sont pas régulés comme le seraient des actions par exemple) entraîne une augmentation des taux des obligations souveraines uniquement par effet de contagion. Autrement dit, il est plus facile de spéculer sur des CDS pour faire grimper des obligations que de spéculer sur des obligations (dont les marchés sont très régulés) pour les faire grimper directement.

Malin non ? Il fallait y penser. Ca tombe bien, Blythe Masters l’a fait pour JP Morgan !

 

Ces derniers temps on nous rabâche que ce qui compte, c’est de garder le triple A pour que la France puisse continuer à emprunter à des taux faibles et que l’écart entre le taux actuel (un peu plus de 3%) et celui de l’Allemagne (vers 2%) est gigantesque. Ce n’est certes pas faux, mais on oublie de préciser que ces taux sont très faibles ces dernières années.

Quand on regarde les taux réels (TCE 10, taux de l’échéance constante à 10 ans, qui représentent en gros la moyenne de ce que l’Etat français paie réellement pour emprunter sur 10 ans), on se rend compte qu’ils n’ont cessé de baisser.

source: http://france-inflation.com/taux_10ans.php

 

Les agences de notation:

Ce que tous craignent, c’est que la France perde son triple A, provoquant mécaniquement une montée des taux (encore que, les USA l’ont bien perdu, et pourtant les bons du trésor américains ont baissé).

Cela vient du fait que les bons du trésor américain sont considérés comme une valeur refuge en temps de crise, malgré les problèmes économiques américains qui n’ont rien à envier à ceux de la France.

T-Notes US à 10 ans (taux):

OAT français à 10 ans (taux):

 

En 1975, il y avait  7 agences de notations qui notent à l’international tout ce qui peut être noté: banques, entreprises et pays. Il en reste 3 en 2004, « The Big Three » (les 3 grandes) qui réalisent 94 % du chiffre d’affaires du secteur: Moody’s, Standard & Poor’s, qui détiennent chacune 40% du marché, et Fitch Rating avec 14%.

A cela, on peut rajouter Dagong, une agence de notation chinoise, réputée surtout pour noter plus sévèrement les pays occidentaux (mais qui manque aussi beaucoup de transparence)…

Je vous ais mis quelques vidéos qui expliquent le rôle de ces agences. Et aussi leurs limites. En effet, la notation peut parfois être arbitraire, erronée (elles n’ont pas vu venir la crise des sub-primes, attribuant des AAA à des banques qui ont fait faillite peut après), voire sous influence.

 

 

En conclusion, je dirais:

– qu’il est facile de manipuler le marché quand il suffit de menacer de dégrader une note

– que les notes des agences sont une bonne excuse pour le monde politique pour faire passer des mesures impopulaires (mais très juteuses pour certains…)

– qu’il y a quelques années, nous avions des taux à 10 ans bien plus élevés et personne n’en parlait. Désormais, nous venons de “découvrir” que la France est endettée et qu’il ne faudrait surtout pas qu’elle paye 5 % au lieu de 3%  alors que le problème vient surtout des gaspillages de l’Etat depuis 30 ans !

– que les taux des obligations d’Etat sont historiquement bas, ce qui est souvent inversement corrélé avec le marché action. Autrement dit, c’est sans doute un bon moment pour investir en Bourse.

– que si les taux sont bas, c’est que les investisseurs sont très inquiets: il faut donc accumuler avec prudence des sociétés peu endettées, qui font du bénéfice, qui feront du bénéfice et qui sont sous-évaluées actuellement.

Et n’oubliez pas que VOUS vous n’avez pas la possibilité que l’Etat vous sauve, donc gérez votre risque intelligemment et sans excès de levier !