Lorsqu’on est un investisseur français lambda, on cherche avant tout à remplir son PEA.
Par contre, on peut vouloir se diversifier géographiquement et sectoriellement. Certes, la France compte de belles entreprises de la tech, mais soyons réaliste, le NASDAQ l’emporte haut et fort sur ce créneau.
Un exemple d’ETF sur le Nasdaq compatible avec un PEA: Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST)
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 (PUST) se distingue comme le principal ETF français permettant aux investisseurs d’accéder au Nasdaq 100 via une enveloppe PEA, avec des performances historiques impressionnantes (+154,9% sur 5 ans), en cohérence avec l’exceptionnelle progression du Nasdaq.
Malgré sa réplication synthétique qui introduit un risque de contrepartie, ses frais modérés (0,30%) et sa liquidité satisfaisante en font un véhicule d’investissement simple et attractif pour une exposition au secteur technologique américain.
L’ETF Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc (PUST) est un fonds indiciel coté qui permet aux investisseurs français d’accéder à la performance des 100 plus grandes entreprises non financières cotées sur le Nasdaq. Créé le 20 mai 2014, cet ETF présente plusieurs caractéristiques qui le distinguent.
Encours sous gestion : Environ 568 millions d’euros
Politique de dividendes : Capitalisation (les dividendes sont réinvestis)
Éligibilité PEA. Coté en euros.
La particularité principale de cet ETF est son éligibilité au Plan d’Épargne en Actions (PEA), qui offre un cadre fiscal avantageux pour les investisseurs français.
Performances historiques L’ETF PUST a affiché des performances aussi remarquables que son indice de référence au fil des années :
Performance sur 1 an : +5,81% (au 31 mars 2025)
Performance sur 3 ans : +35,24%
Performance sur 5 ans : +154,9%
Performance sur 10 ans : +364,43%
Les performances annuelles sur les dernières années montrent une forte volatilité, caractéristique des investissements centrés sur le secteur technologique :
Ces mesures indiquent que l’ETF suit de près son indice de référence (R² élevé et Beta proche de 1) tout en générant un léger alpha positif, signe d’une bonne gestion de la réplication.
Comparaison avec ses principaux concurrents
ETF éligibles au PEA:
L’ETF PUST fait face à une concurrence limitée dans l’univers des ETF PEA répliquant le Nasdaq 100 :
Nom de l’ETF
Code ISIN
Encours
Frais
Réplication
Performance 5 ans
Amundi PEA Nasdaq-100 UCITS ETF Acc
FR0011871110
568-605 M€
0,30%
Synthétique
+154,54%
Amundi PEA US Tech ESG UCITS ETF
FR0013412269
420-430 M€
0,30%
Synthétique
+156,24%
Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF
FR0010342592
954 M€
0,60%
Synthétique
N/A
Le principal concurrent direct est l’Amundi PEA US Tech ESG, qui suit un indice différent (Solactive ESG US Tech 100) mais offre une exposition similaire, avec une légère surperformance sur 5 ans. La différence principale réside dans les critères ESG appliqués à la sélection des titres, ce qui entraîne une concentration plus importante sur certaines valeurs.
Remarque: Le LQQ (Amundi Nasdaq-100 Daily (2X) Lev UCITS ETF) est un produit à levier qui n’a pas réellement d’intérêt pour l’investisseur à long terme. Le risque est supérieur pour un rendement semblable comme le montre la comparaison entre les deux ci-dessous.
Comparaison avec des ETF Nasdaq 100 non-PEA:
Si on élargit la comparaison aux ETF Nasdaq 100 non éligibles au PEA, d’autres alternatives existent :
Nom de l’ETF
Encours (M€)
Frais
Réplication
iShares Nasdaq 100 UCITS ETF (Acc)
13 292
0,30%
Physique
Invesco EQQQ Nasdaq-100 UCITS ETF
6 618
0,30%
Physique
Amundi Nasdaq-100 II UCITS ETF Acc
3 313
0,22%
Synthétique
Ces ETF non-PEA présentent généralement des encours plus importants et parfois des frais légèrement inférieurs (comme l’Amundi Nasdaq-100 II avec 0,22%). Certains utilisent également une réplication physique plutôt que synthétique, ce qui peut réduire le risque de contrepartie.
Les risques:
Evidemment, il y a le risque de marché, car rien ne dit que le Nasdaq va continuer de performer à l’avenir, mais si vous souhaitez investir dans cet indice, c’est que vous pensez le contraire !
Risque de change
Pour les ETF comme PUST qui investissent sur des marchés étrangers (ici les États-Unis), les fluctuations des taux de change entre l’euro et le dollar peuvent affecter la performance. Cet ETF n’est pas couvert en change. Ce n’est pas forcément un problème, il faut juste en avoir conscience et le prendre en compte dans sa diversification en devises.
Risque de contrepartie
Spécifique aux ETF à réplication synthétique comme PUST, ce risque provient de l’utilisation de swaps. Si la contrepartie du swap (ici BNP Paribas) fait défaut, l’ETF pourrait ne pas répliquer correctement la performance de l’indice. Evidemment, il y a d’autres garanties prises par la contrepartie et il faudrait tout de même des conditions systémiques pour qu’on en arrive là… Ceci dit, cela s’est déjà vu avec des plus acteurs plus gros que la BNP !
Risques liés aux produits dérivés
Pour les ETF synthétiques comme PUST, l’utilisation de produits dérivés ajoute une couche de complexité et potentiellement de risque. Ces instruments peuvent introduire une opacité sur la composition réelle du portefeuille et amplifier certains risques en cas de conditions de marché extrêmes.
Or justement, l’investisseur long terme veut se sécuriser lorsqu’il y a justement des conditions extrêmes !
Que fait l’investisseur (très) particulier ?
A titre personnel, j’envisage l’ETF PUST pour le placer dans mon PEA. Sur du long terme en mode « buy & hold », je prendrai plutôt un ETF à réplication physique sur compte-titre. Mais chacun sa vision sur le sujet. A moins d’un scénario « fin du monde », je ne pense pas qu’il y ait un véritable risque avec les ETF synthétiques pour les PEA (j’ai d’ailleurs du WPEA en portefeuille « très long terme »). Je n’ai jamais vraiment apprécié les ETF, préférant la détention directe des titres.
Graphiquement, le « krach Trump » n’est peut-être pas fini, mais en tout cas, il représente une correction équivalente à celui provoqué par le Covid en 2020, ce qui suggère un niveau d’entrée acceptable, soit environ -30% par rapport aux plus hauts. Le RSI hebdomadaire est à l’achat et on a frôlé la MM200 hebdo, ce qui sur le Nasdaq est rare.
Evidemment, cela implique de penser que les techs américaines vont continuer à performer dans l’avenir…
En ce qui me concerne, j’utiliserai l’ETF PUST pour un long swing trade (rebond d’au moins 50% avant une prise de bénéfices) ou, ce que je fais réellement sur mon propre portefeuille, une stratégie de Value Averaging à long terme (car au final, le risque spécifique de l’ETF est dilué dans ma diversification d’actifs). Mais bien sûr, à chacun sa stratégie.
Rappelons que les stratégies sur les ETF indiciels sont en général plus performantes que le stock-picking, c’est d’ailleurs pour cette raison que je leur accorde une place de plus en plus importantes dans mon porte-feuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, les risques associés à un investissement. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Novo Nordisk, le géant danois de la santé, est une entreprise qui ne cesse de faire parler d’elle, notamment grâce à ses traitements « révolutionnaires » contre le diabète et l’obésité.
Le cœur battant de Novo Nordisk
Novo Nordisk génère ses revenus principalement à travers deux segments clés :
Diabète et soins contre l’obésité : Ce segment inclut des produits phares comme l’insuline, les agonistes GLP-1 (Ozempic, Wegovy), ainsi que des médicaments oraux contre le diabète. Ces traitements représentent plus de 57 % des ventes aux États-Unis, un marché crucial pour l’entreprise.
Biopharmaceutiques : Ce segment couvre les traitements pour l’hémophilie, les troubles de croissance et les thérapies hormonales. Bien que moins dominant, il reste essentiel pour diversifier les revenus.
La demande pour les médicaments contre l’obésité (notamment Wegovy) a explosé ces dernières années, doublant les ventes en 2024. Cependant, cette croissance rapide a entraîné des contraintes d’approvisionnement que Novo s’efforce de résoudre grâce à des investissements massifs dans ses capacités de production.
Cours boursier : montagnes russes, couteau qui tombe ou ascension durable ?
Le cours boursier de Novo Nordisk a connu une volatilité importante.
Novo Nordisk, en données hedbomadaires. En passant, je vous laisse mon point d’entrée et mon PRU actuel. Ceci n’est pas un conseil en investissement !
L’action a atteint un sommet à plus de 1000 DKK en juin 2024 avant de chuter de plus de 50 % depuis cette période.
En avril 2025, l’action se négocie autour de 400 DKK, marquant une baisse significative par rapport à son apogée.
Malgré cette chute, l’entreprise conserve un « moat économique » solide grâce à ses actifs intangibles dans les maladies cardiométaboliques et ses capacités d’innovation. Les analystes estiment que Novo pourrait capturer jusqu’à 75 milliards USD du marché mondial des GLP-1 d’ici 2031 (voir par exemple https://www.morningstar.com/stocks/is-novo-nordisk-stock-buy-after-its-collapse ).
Que nous réserve Novo Nordisk d’ici 2035 ?
Les perspectives à long terme pour Novo Nordisk sont prometteuses :
Croissance des revenus : Les ventes devraient atteindre 567 milliards DKK en 2030, soit une augmentation impressionnante par rapport aux 355 milliards DKK prévus en 2025. Si on considère le passé, on ne peut que constater une croissance continue, même si les marges ont baissé.
Expansion du marché : La demande mondiale pour les traitements contre l’obésité et le diabète devrait croître rapidement. Cependant, la concurrence féroce avec Eli Lilly pourrait limiter la domination totale de Novo Nordisk.
Risques : L’entreprise devra faire face à des pressions réglementaires (notamment aux États-Unis, où l’administration Trump ne va certainement pas faire de cadeaux à des entreprises non-américaines) et à des défis liés à la production. De plus, la dépendance aux GLP-1 expose Novo à des risques liés aux brevets expirant en 2032.
La concurrence et les pressions sur les prix jouent un rôle central dans les prévisions de Novo Nordisk, en particulier dans le marché des médicaments contre l’obésité et le diabète, où l’entreprise est un acteur dominant.
Depuis 2017, le cours d’Eli Lilly semble l’emporter face à Novo Nordisk (ici cotations dollars à N-Y)
Novo Nordisk fait face à une concurrence virulente, notamment d’Eli Lilly, qui a lancé des alternatives puissantes comme Mounjaro (tirzepatide) et Zepbound. Ces produits ont rapidement gagné des parts de marché grâce à leur efficacité et à des résultats cliniques impressionnants. Par exemple, le nouveau médicament d’Eli Lilly, retatrutide, a montré une perte de poids moyenne de 24,4 % en 48 semaines, dépassant légèrement les 22 % obtenus par Novo Nordisk avec Amycretin.
Cette montée en puissance des concurrents exerce une pression sur Novo pour innover et maintenir sa position dominante. Bien que le marché de l’obésité soit en forte croissance (estimé à plus de 100 milliards USD dans les années à venir), il devient évident qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs majeurs. Cependant, chaque part de marché perdue pourrait affecter significativement les revenus futurs de Novo Nordisk.
Les pressions sur les prix proviennent de plusieurs fronts !
Pour rester compétitif face à Eli Lilly et d’autres acteurs émergents, Novo Nordisk a annoncé des baisses importantes du prix de Wegovy via son initiative NovoCare. Ce programme propose des réductions allant jusqu’à 50 % pour attirer davantage de patients.
Ces pressions tarifaires affectent directement la marge bénéficiaire de Novo Nordisk et limitent sa capacité à investir dans la recherche et le développement.
Novo Nordisk s’efforce de diversifier son portefeuille avec des médicaments prometteurs comme CagriSema, dont l’approbation réglementaire est prévue en 2026. Cependant, certains essais cliniques récents ont déçu les attentes, ce qui pourrait ralentir cette stratégie.
Malgré la pression actuelle, le potentiel du marché mondial reste énorme grâce à l’augmentation du nombre de patients souffrant d’obésité et de diabète.
Investir ou patienter ?
Novo Nordisk ressemble un peu à un sprinter qui se prépare pour un marathon. Avec ses médicaments vedettes comme Ozempic et Wegovy, elle court vite… mais attention au souffle ! Entre une concurrence acharnée et des défis logistiques, l’entreprise devra maintenir son rythme sans trébucher.
Pour les investisseurs particuliers, Novo Nordisk pourrait être une opportunité intéressante si vous êtes prêt à supporter quelques turbulences. Après tout, qui n’aime pas une bonne dose d’adrénaline sur le marché boursier ?
Attention cependant à ne pas essayer d’attraper un couteau qui tombe. Même si l’analyse technique a ses limites, on ne peut que noter que le RSI hebdomadaire n’est passé sous 20 que deux fois (une fois en 2002 et une fois en 2017) et cela représentait à chaque fois d’excellents points d’entrée.
Certes, la concurrence est présente, mais c’était également le cas ces 20 dernières années. Novo Nordisk a toujours su s’adapter jusqu’à présent et très souvent, les cycles d’innovations sont décalés entre des concurrents, l’un prenant l’avantage pendant quelques années sur l’autre, et vis-versa.
En ce qui me concerne, j’ai commencé à un DCA « aggressif » car le prix peut encore baisser grandement, ne serait-ce qu’en raison du contexte global, mais je veux profiter de cette correction pour me constituer une petite poche d’actions Novo.
Mes propres règles de diversification m’indiquent que je cible 2 à 3 % de mon portefeuille global.
Disclaimer: Le contenu de cet article n’exprime qu’une opinion personnelle et montre, à titre informatif, un exemple d’ analyse d’une entreprise. Ceci ne correspond en aucun cas à un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement !
Après les 10 pires baisses journalières du S&P 500, l’indice a enregistré des rendements positifs à deux chiffres dans tous les cas sauf un, avec un rendement médian supérieur à 10 % un an après ces événements.
Exemple de rebond rapide :
Après la chute de 12 % du S&P 500 le 16 mars 2020 (début de la pandémie), l’indice a récupéré ses pertes en moins de six mois et a terminé l’année avec un gain annuel positif.
Lors de la chute la plus récente (vendredi 4 avril 2025), le Nasdaq a perdu plus de 20 % par rapport à son sommet, tandis que le S&P 500 a chuté de 16 %. Comme souvent avec ce type de baisses, elles sont accompagnées par une volatilité importante, avec un indice VIX qui explose.
3. Quelques illustrations historiques récentes
La crise financière de 2008:
L’avantage en ce qui concerne les investisseurs « anciens », c’est qu’ils y étaient. Les plus « jeunes » n’ont quasiment connus qu’une longue ascension des indices, avec peut-être, quelques mini-krachs par ci par là, mais je vous assure que la crise de 2008, accompagnée de la crise de la dette grecque, c’était quelque chose de marquant. Tout le monde craignait que le capitalisme ne s’en sorte pas et il fallait avoir de réelles convictions pour passer à l’achat de manière conséquente.
Le S&P 500 a chuté de près de 9 % le 15 octobre 2008. Dans les six mois suivants, l’indice a continué à baisser avant d’entamer une reprise durable en mars 2009. Un an après cette journée, l’indice avait progressé d’environ 23 %.
Crash du « Lundi noir » (1987) :
Le S&P 500 a perdu 20,5 % en une seule journée le 19 octobre 1987. Cependant, il avait récupéré toutes ses pertes en moins de deux ans et clôturé l’année suivante avec un rendement positif.
Pandémie COVID-19 (mars 2020) :
Après une chute de plus de 5 % sur plusieurs journées consécutives en mars 2020, le Nasdaq et le S&P ont enregistré des gains significatifs dans les mois suivants grâce aux mesures monétaires et fiscales massives. Par exemple :
Le Nasdaq a progressé de plus de 40 % sur l’année malgré la crise initiale.
Le S&P a terminé l’année avec un gain annuel d’environ 16 %.
En résumé, les tendances générales sont: – Les baisses importantes (>5 %) sont souvent suivies par des rendements positifs sur un horizon d’un an.
– À court terme (6 jours à quelques semaines), la volatilité reste élevée, mais des rebonds techniques sont fréquents.
Les rendements à long terme dépendent fortement du contexte économique et des interventions politiques ou monétaires.
Les données historiques montrent que les marchés ont tendance à se redresser après des baisses importantes, mais la trajectoire peut être marquée par une volatilité accrue dans les jours qui suivent.
Si on remonte un peu plus loin, il y a quelques exceptions notables…
1929 – Crash de la Grande Dépression: Les 28 et 29 octobre 1929, le Dow Jones a perdu environ 25 % en deux jours. Le S&P 500 (ou son équivalent à l’époque) a suivi une trajectoire similaire.
Le marché n’a pas retrouvé ses niveaux d’avant-crash avant 1954, soit 25 ans plus tard (!!!).
2000-2002 – Éclatement de la bulle Internet: Le Nasdaq a perdu près de 10 % en une seule journée le 14 avril 2000.
Entre mars 2000 et octobre 2002, le Nasdaq a perdu près de 80 % de sa valeur. Cependant, certaines actions hors secteur technologique ont enregistré des gains (exemple : Berkshire Hathaway +25 % en 2000).
On peut donc constater que les périodes prolongées de déclin (exemple : crise de 1929 ou éclatement de la bulle Internet) sont généralement associées à des changements structurels dans l’économie.
Or, peut-on considérer que l’IA entraînera forcément un changement structurel dans l’économie ?
Se peut-il que, ce qui semble être une stratégie douteuse sur le plan économique (la politique économique aggressive de Trump), soit un coup joué (peut-être) un peu trop à l’avance ?
Autrement dit, serions-nous dans les conditions d’un changement structurel durable entraînant une longue période de plusieurs années de « difficultés » boursières ?
Il est évidemment extrêmement difficile de prédire l’impact réel de l’IA sur l’économie mondiale, de même que les décisions « innovantes » de Trump, et je ne m’y risquerai pas.
B/ Que fait l’investisseur particulier ?
Ceci n’est évidemment pas un conseil en investissement, mais simplement un exemple de ce qu’un simple particulier peut faire en ce moment.
En ce qui me concerne, j’ai suivi 3 « indicateurs »: Buffet, Technique et DCA.
1. Warren Buffet
J’ai toujours eu du respect pour Warren Buffet. Après tout, investir soi-même pendant près d’un siècle ne peut donner qu’une forte expérience à quiconque vivant assez longtemps avec un portefeuille suffisamment garni. Même un investisseur médiocre pourrait finir par apprendre de ses erreurs, et pour peu qu’on ait un réel talent, et bien on s’appelle Buffet !
Bref, je garde toujours un oeil sur ce qu’il fait, même si forcément, il a toujours un coup d’avance.
Mais regardons ce qu’il a fait ces derniers temps…
Vente massive d’actions en 2024 :
En prévision de la volatilité actuelle du marché, Buffett a vendu environ 134 milliards de dollars d’actions en 2024, réduisant considérablement les positions dans des entreprises comme Apple et Bank of America.
Cette stratégie a permis à Berkshire Hathaway d’accumuler une réserve de liquidités record de 334 milliards de dollars, soit presque le double par rapport à l’année précédente.
Performance exceptionnelle en 2025 :
Alors que le S&P 500 a chuté de 4,6 % depuis le début de l’année, les actions de Berkshire Hathaway ont progressé de 16,2 %, grâce à une gestion prudente et des investissements bien ciblés.
Des entreprises clés du portefeuille de Berkshire, comme BYD (+41 %), T-Mobile US (+21 %) et VeriSign (+23 %), ont surperformé malgré le contexte économique difficile.
Investissements dans les « bons » actifs :
Buffett a renforcé ses positions dans les bons du Trésor à court terme, profitant de rendements améliorés tout en protégeant ses liquidités contre la volatilité.
Il a également augmenté ses investissements dans les cinq plus grandes maisons de commerce japonaises (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Itochu et Marubeni), qui jouent un rôle central dans l’économie japonaise et offrent une diversification géographique.
Anticipation du krach lié aux tarifs douaniers :
Le récent effondrement des marchés a été déclenché par les tarifs douaniers agressifs imposés par l’administration Trump.
Buffett semblait avoir anticipé cette crise en réduisant ses positions dans des secteurs vulnérables comme la technologie et la finance. Par exemple, Apple, qui dépend fortement de la Chine pour sa production, a vu son action chuter de 28 % depuis son sommet en décembre 2024.
Attente avant d’agir davantage :
Bien qu’il soit connu pour acheter lors des crises (« être avide quand les autres sont craintifs »), Buffett n’a pas encore effectué d’achats significatifs en réponse au krach actuel. Il pourrait attendre une baisse encore plus importante avant d’investir massivement.
Historiquement, il a utilisé des crises similaires pour acquérir des entreprises à des prix réduits (exemple : déploiement de 26 milliards de dollars entre 2008 et 2009).
Conclusion: Warren Buffett démontre une fois encore sa capacité à naviguer dans des marchés turbulents grâce à une stratégie prudente et bien calculée. En se positionnant avec une réserve massive de liquidités et en diversifiant ses investissements géographiquement (notamment au Japon), il est idéalement placé pour profiter d’opportunités futures tout en minimisant les risques immédiats. Ses décisions récentes mettent en évidence son approche disciplinée face aux valorisations élevées et aux incertitudes économiques.
J’ai donc suivi en partie ses actions, en gardant (alors que l’envie d’investir davantage me démangeait fortement) une grosse poche de cash (un peu plus de 42%, en incluant mes stablecoins).
Je me suis aussi délesté quelques peu de certaines de mes actions, la plupart pour racheter plus bas, mais j’ai surtout pris une position sur le BX4 (tracker short X2 sur le CAC40) et DSD (tracker short X2 sur le DAX) (l’ensemble reste aux alentours de 5% de mon portefeuille global). En effet, je ne suis pas du tout porté sur les produits à levier ni sur les options, mais j’aime faire une sorte de swing trading de temps à autre avec des trackers short. Au pire, je ne gagne presque rien ou je perd un peu, au mieux, cela m’aide à supporter la baisse globale de mon portefeuille.
On peut dire que je suis « long only », mais qu’il m’arrive de faire quelques exceptions sur une petite partie de mon portefeuille. En fait, c’est surtout pour marquer psychologiquement mon positionnement « prudent ». Si je reviens en cash, c’est que je crains une chute boursière ou dumoins que les mes autres actifs sont plutôt surévalués. Si je vais jusqu’à prendre quelques positions short, c’est que je crains un mouvement « prochain » et/ou violent. Comme personne ne peut timer le marché régulièrement, je me contente surtout d’accumuler passivement en DCA, en gardant du cash pour racheter quand cela baisse vraiment.
2. Les indicateurs techniques
Depuis plusieurs années, je ne regarde quasiment plus que les indicateurs sur ce graphique:
La moyenne mobile 200 semaines (ou autres périodicité): en dessous, j’achète, au-dessus, je vends. C’est un peu plus compliqué que cela, mais l’idée est simple.
Le RSI 14 (et sa moyenne mobile exponentielle 12): dans le vert, je pense acheter, dans le rouge, je pense vendre. Quand cela sort de ces zones avec des RSI vraiment extrêmes (<10 ou >90), en général, je n’hésite pas. Pour la moyenne mobile 12, sur certaines actions de fond de portefeuille, j’ai tendance à renforcer davantage quand le RSI passe sous sa MME12.
Un indicateur de bandes de Bollinger modifié, qui utilise des ratios de Fibonacci: quand les grosses bandes rouges sont atteinte, on est sur des extrêmes, qui sauf pour une action ultra-haussière (NVDA par exemple) est un signal de vente. De même pour la grosse bande verte, qui sauf pour des actions qui risquent la faillite ou de s’enfoncer durablement dans les décombres, est un fort signal d’achat.
Je l’ai déjà dit à maintes reprises, les signaux techniques ne sont rien sans une analyse plus fondamentale des raisons pour lesquelles ces signaux sont dans des extrêmes.
Par exemple, j’ai fais une très mauvaise entrée due à une sous-évaluation des risques sur Clariane, et j’ai bien eu du mal à y gagner quelque chose (mon PRU était à 3.94 €, mais j’ai réussit à enfin me débarasser de ma ligne sur à +6.12%). Après presque 2 ans et demi de patient DCA, ce qui me fait moins que l’inflation au final… Ceci dit, le signal technique de vente est venu pile poil au bon moment…
3. Dollar Cost Averaging
Comme la plupart de mes achats se font en DCA ou un Value Averaging, ou en une adaptation de ces méthodes (achat seulement si le RSI est sous sa MME12; seulement si le PRU baisse et que le cours est sous la MM200 semaines, etc), je me pose surtout la question de savoir quoi acheter, mais ni quand ni comment. Tant qu’il s’agit d’un actif de qualité (dont les ETF sur indices), il n’y a pas de raison de s’inquiéter à long terme.
C’est une méthode psychologiquement reposante, et qui entraîne des pointes d’optimisme en plein krach. Par exemple, là de suite, après une journée rouge sang sur les indices, je me dis « chouette, je vais racheter bien plus d’actions avec mes DCA ». Pourtant, bien sûr, une chute des indices ne fait pas du bien à mon portefeuille sur le coup. Mais à long terme, l’important est d’avoir un bon prix d’achat pour pouvoir dégager une marge de bénéfices intéressante.
L’autre question que je me pose souvent, c’est « quand vendre ». Là encore, soit je fais une sortie en « DCA inversé » soit j’ai des palliers prévus à l’avance, soit je sors une part (30, souvent 50%) sur certains signaux techniques, puis le reste sur une autre condition.
Par exemple, j’ai une position (environ 2% de mon portefeuille global) sur AT&T que j’avais commencé en 2018 il me semble, sur DEGIRO et que j’ai vendu en 2023 pour racheter plus bas sur IB, améliorant mon PRU. J’ai vendu « trop tôt » vers 22$ (avec un PRU de 16.77$ et pas mal d’années de dividendes), tout en me disant que cela pouvait encore monter plus haut.
J’ai mon ordre de vente à 30 $, mais je vais sans doute tout solder rapidement, car la bande rouge a été touchée (et j’aurai dû vendre, mais j’espérais que le prix psychologique des 30$ allait être frôlé).
Bref, je me sers des signaux techniques pour affiner mes entrées et mes sorties, mais surtout pour convaincre ma psychée d’agir. C’est d’autant plus difficile que l’on s’habitue à garder une position, surtout quand elle est gagnante et/ou qu’elle paie régulièrement des dividendes.
Comme j’essaie au mieux de n’investir que dans des valeurs que je garderai à long terme, c’est souvent juste pour racheter plus bas et optimiser les plus-values.
Conclusion
Quoiqu’il arrive (récession, crise économique majeure, ou simple krach « classique » et périodique), le plus simple est sans doute de continuer ses investissements, raisonnablement, avec méthode et rigueur, en attendant de meilleurs jours, qui finiront forcément par arriver. Même si j’espère que nous ne sommes pas partie pour 25 ans de baisse ou de stagnation, au pire, cela ne devrait pas être moins rentable que de juste être en cash à 100% !
Le passé nous apprend que dans la grande majorité des cas, d’ici quelques mois ou un ou deux ans maximum, tout actif de qualité qui aura été acheté maintenant, aura été une bonne affaire.
Et comme le disait Keynes :
« In the long run, we are all dead. Economists set themselves too easy, too useless a task if in tempestuous seasons they can only tell us that when the storm is past the ocean is flat again. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
« À long terme, nous sommes tous morts. Les économistes se donnent une tâche trop facile, trop inutile, s’ils ne peuvent, en des saisons tumultueuses, que nous dire qu’une fois la tempête passée, l’océan redevient calme. » (A Tract on Monetary Reform, 1923)
Disclaimer: Aucun contenu de cet article n’est un conseil en investissement. Ce site n’a que pour vocation de montrer divers points de vue. Chacun est responsable de ses propres décisions en investissement.
Oui, tous les indices sont au vert, mais mon « excès » de prudence est forcément contre-productif. Ceci dit, la prudence paye surtout au moment où on en a besoin ! Quand je vois que même Warren Buffet prend des profits et garde une quantité incroyable de cash, je me dis qu’au final, mon portefeuille très exposé aux cryptos n’est pas si prudent que cela !
Entre le 1er janvier 2024 et le 26 décembre, mon portefeuille global (comprenant tous mes biens financiers, hors résidence principale) a connu une bonne progression de +21,86% (contre +55% l’an passé), et même +43,87% si on compte les entrées d’argent dues à une plutôt bonne capacité d’épargne (contre+138% l’an passé, mais en grande partie en raison d’un héritage).
Rappelons que le SP500 a fait plus de 25%, mais que le CAC40 est à -2 % !
Grosso modo, ma performance est due à l’envolée du bitcoin minorée par une forte part de cash. Ma part d’actions a fait son job, mais rien d’exceptionnel. Ce qui est assez logique vu que j’ai une majorité de valeurs « prudentes » vu que le risque est pris surtout sur les cryptos…
Si on prend mon TRI annualisé sur 4 ans, il n’est « que » de 15,1%, ce qui certes, bat le marché action (et ce qui est déjà très satisfaisant !), mais replace mon niveau de gestion d’actifs dans un repère plus réaliste.
Remarques: 1. J’ai commencé par suivre mes investissements avec XlsAsset (de l’excellent sitehttps://www.investisseurs-heureux.fr/) qu’à partir de 2021 2. Je ne fais plus que des mises à jour une fois en fin d’année, mais pas en 2021; la courbe verte de la valeur nette est donc faussée car je ne mets à jour mes entrées qu’en fin d’année (il faudrait relier les points entre chaque mois de janvier) 3. Je continue à épargner tout excédent afin d’investir– j’ai aussi une épargne de précaution que je ne compte pas dans mes avoirs, au même titre que ma résidence principale 4. Je n’indique jamais des valeurs en euros dans mon blog, car cela ne regarde que mon inspecteur des impôts et je trouve cela au mieux exhibitionniste et au pire indécent dans un monde aux richesses si mal réparties …
Mon allocation d’actifs s’écarte durablement de mes habitudes, avec une surexposition à la fois en cash et en cryptomonnaies (qui sont à plus de la moitié constituées de bitcoin). Je m’adapte à l’investissement post 2020…
Cela peut sembler une allocation peu optimisée, mais il faut prendre en compte plusieurs facteurs importants:
J’ai passé l’âge de tout investir en actifs risqués pour rechercher des rendements à deux chiffres réguliers (même si c’est ce que je fais encore en partie…)
Mon portefeuille est suffisant grand pour me préoccuper davantage de le conserver face à l’inflation que de chercher des rendements impressionnants.
Ma part d’investissements en cryptomonnaies est très importante depuis le bull run de 2021 (sachant que j’ai commencé à investir dans cette poche fin 2020), et par conviction personnelle, même si je « crois » au cycle des 4 ans lié au halving du bitcoin (mais aussi au « cycle présidentiel US »).
J’ai pris un certain nombre de profits sur mes actions en fin d’année 2024, à tort ou à raison, nous verrons bien. Ce qui reste est presque exclusivement du DCA long terme qui s’apparente à du Buy&Hold. Pour les cryptos, je compte fortement diminuer mon exposition en 2025 (fin du cycle, a priori)
J’ai beaucoup de cash accumulé qui n’attend qu’un « bon moment » pour être investi. C’est sans doute contre-productif, mais psychologiquement rassurant.
La majorité de ma performance vient d’actifs risqués (dont surtout le bitcoin), donc une part en cash importante me permet de modérer le risque global du portefeuille.
Mes projections pour 2025:
Comme chaque année, je n’ai toujours pas de boule de cristal, aussi j’essaie de jouer sur plusieurs tableaux.
J’ai beaucoup de cash, que je vais donc continuer à investir raisonnablement (cible 1%, 2% max., de mon portefeuille global pour chaque actif) par une stratégie de DCA (qui s’apparente plus précisément à du Value Averaging dans la plupart des cas, pour renforcer ma poche d’actions. Je parle ici de ma poche d’investissement à moyen terme (voir cet article). Mes positions de fond de portefeuille action ne vont pas évoluer ou alors par quelques renforcements en petit DCA comme je le fais régulièrement.
En parallèle, je vais prendre fortement des profits sur mes cryptos à condition que le bitcoin connaisse un nouvel ATH (donc au-delà de 108000 $). Si ce n’est pas le cas, et que donc nous sommes déjà à la fin du bullrun, tant pis, je me contenterai des quelques profits déjà fait et je vais cibler 2028/29 ! Ceci dit, sauf événément grave, cela m’étonnerait un peu tout de même.
En fait, je commence à être plus à l’aise à détenir du bitcoin que de l’euro ou du dollar ! Non, je ne suis toujours pas maximaliste, mais je comprend que l’impression monétaire n’est pas prête de s’arrêter, et je n’aime pas avoir des pièces d’or chez moi (et encore moins en banque !). Je prend le pari de l’or numérique qu’est sans doute bitcoin.
Cela fait plusieurs années que je me dis que les arbres ne peuvent pas monter au ciel, bien qu’entre la dépréciation du cash et le fait qu’au final, tout le monde semble se réfugier dans les actions, faute de mieux (à part les « cryptobros » bien sûr!), je finis par penser que la chute des indices n’est pas encore pour tout de suite.
Sauf situation internationale encore plus grave bien sûr.
J’avoue que c’est un de mes gros sujets d’inquiétude. Je me dis souvent qu’à un moment, le bluff et les menaces finiront par aller trop loin et qu’un des nombreux dirigeants n’aura plus rien à perdre et entraînera l’humanité dans sa chute.
Je sais, j’ai toujours été pessimiste/réaliste au fond de moi.
Depuis la Guerre Froide, tout le monde a conscience que personne n’a rien à gagner avec une guerre entre puissances nucléaires, mais il suffirait qu’un d’entre eux pense que même avec un -90% de sa population la partie pourrait être gagnée sur le long terme ou qu’un véritable psychopathe se suicide avec la planète plutôt que de croire être vaincu…
Ceci dit, j’ai une position claire par rapport à cette hypothèse: de toute façon, si cela arrivait, l’investissement n’aura plus de sens. Autant considérer que cela ne peut pas arriver…
En ce qui concerne mes valeurs favorite:
IPDM : ISHARES PHYSICAL METALS PLC PHYSICAL PALLADIUM ETC USD ACC: Je pense que le Palladium a subi une double peine: d’une part la « fin des véhicules diesel » (catalyseurs) et d’autre part un effet suppresseur due à la guerre en Ukraine (la Russie étant l’immense producteur principal mondial de Palladium) et qu’il est donc sous-évalué. Comme cela reste incertain, je poursuis mon DCA.
Les valeurs pétrolières: Je pense que l’économie du pétrole n’a pas encore dit son dernier mot, et que d’ici qu’il y ait des solutions réalistes (en dehors de l’esprit des bureaucrates européens), il va encore y avoir une phase de pic et de tension.
Je fais donc un DCA sur toutes les valeurs suivantes:
MAERSK.A: AP Moeller – Maersk A/S Class A
IMPPP: Imperial Petroleum Perpetual Preferred Shares A (achats sous 25 $ uniquement)
TTE: Total Energies
OXY: Occidental Petroleum Corp
Enfin, une bonne vieille valeur de l’agrochimie que je classe dans les valeurs défensives, mais qui devrait finir par rebondir.
MOS: The Mosaic Company: Divergence haussière et stratégie d’achat sous la MM200 hebdo…
Par ailleurs, je continue mes achats récurrents sur Johnson&Johnson, Korea Electric Power ADR , UnitedHealth et Franklin (Templeton) FTSE Korea ETF et bien sûr iShares MSCI World Swap PEA ETF.
En attendant, je vous souhaite une excellente année 2025, bonheur, santé et surtout paix !
Bons investissements et soyez prudents ! N’investissez que des sommes que vous pourriez perdre !
Disclaimer: Tout ce qui est exprimé dans cet article ne reflète que l’avis personnel de son auteur et ne constitue en rien un conseil en investissement. Chacun est responsable de ses propres décisions dans la gestion de son patrimoine.
C’est chouette l’IA, mais il a vraiment du mal avec le texte sur les images: Palladium, c’est mieux avec 2 L !
Après avoir ouvert un compte « test » en avril 2024, voilà un retour d’expérience depuis. En effet, tout comme pour l’achat d’une voiture où l’on se base sur l’avis d’autres utilisateurs, les caractéristiques techniques, son propre avis évolue durant plusieurs mois.
Allons directement à la conclusion: je suis très satisfait de l’expérience.
Mais…
Il y a toujours un « mais » quelque part.
Les points positifs (et négatifs !):
Le cashback de la carte VISA:
Outre être gratuite, elle offre un petit cashback sous forme d’actions (ou plus précisément de parts d’actions) limité malheureusement à 15 euros par mois, soit une dépense de 1500 euros.
Ce n’est qu’un détail, mais j’aime bien le principe d’être rémunéré pour mettre à disposition mon argent à une banque. Les banques traditionnelles ont l’approche inverse: c’est à l’utilisateur qu’elle octroient l’immense honneur d’accepter son argent contre rétribution pour lui permettre de l’utiliser (sur autorisation!). A titre personnel, je n’ai plus de banque traditionnelle depuis des années, et je ne m’en porte pas plus mal. Pour ceux qui pensent que c’est un problème, notamment pour l’obtention d’un crédit, ne vous inquiétez pas: si vous ne trouvez pas votre bonheur dans une banque en ligne (qui ont souvent quelques crédits « préformatés » pouvant ne pas forcément répondre précisément à VOS besoins spécifiques), si votre dossier est correct, vous trouverez tout ce que vous voudrez dans n’importe quel réseau.
Mais l’idée ici n’est pas de vanter les avantages des banques en ligne. Revenons à Trade Republic. Ce qui me plait le plus avec leur carte VISA, c’est la facilité à suivre les opérations sur leur application. Notifications quasi-immédiates, cashback instantanément calculé. C’est presque tout ce qu’il me faut.
Le seul point à améliorer serait à mon avis la possibilité de séparer différents sous-comptes. En effet, l’unique compte courant sert à la fois à alimenter le compte-titre et à gérer les dépenses de la carte. Personnellement, cela ne me dérange pas, car on voit facilement un diagramme à bulles avec « revenus » et en face « dépenses » (de la carte donc) et « investir » (achats de titres). Les deux côtés s’équilibrant, il suffit de faire une simple soustraction. De plus, je dépose 1500 € (en plus de mes virements réguliers pour l’achat hebdomadaire de titres) et quand ma bulle « dépenses » atteint 1500 €, je remet ce que j’estime être nécessaire pour terminer le mois.
Bref, cela ne me dérange pas vraiment, mais j’imagine que cela pourrait être plus simple en séparant le cash dédié à l’investissement de celui dédié à la carte bancaire.
D’autre part, je n’ai jusqu’à présent jamais eu de soucis de paiement, que ce soit en France, y compris dans les distributeurs de carburant qui posent souvent des problèmes à certaines cartes. Dans ce cas, il y a un paiment à la pré-autorisation d’environ 150 euros (suivant l’enseigne), qui est corrigé à la vraie somme dépensée dès que le plein est terminé.
Je n’ai pas eu l’occasion de tester hors-France depuis l’ouverture du compte au printemps dernier, mais il n’y a aucune raison que cela ne fonctionne pas.
Mon cashback se transforme en actions JNJ au lieu d’aller uniquement enrichir une banque traditionnelle…
Remarque: Quand j’ai ouvert mon compte fin mars, il y avait une liste d’attente ENORME pour obtenir la carte et je pensais vraiment que je n’allais l’avoir qu’à la fin de l’année. En fait, il y a eu des grosses accélérations ce qui a fait que cela n’a duré qu’un peu plus de deux mois, à ce moment, avant de l’obtenir dans ma boite aux lettres.
Le plan d’investissement en titres:
Comme je le disais dans mon premier article, on peut choisir entre différentes périodicités. En ce qui me concerne, j’ai opté pour des achats récurrents hebdomadaires.
Petite remarque: hebdomadaire signifie 4 fois par mois et non pas tous les 7 jours. En résumé, les opérations ont lieu tous les 7 jours, mais la première du mois suivant est souvent décalée de quelques jours (puisqu’un mois ne fait pas 28 jours!). Evidemment, il peut aussi y avoir des décalages si la date J+7 tombe sur un jour férié. On ne contrôle donc pas exactement la périodicité, mais globalement, l’idée étant de lisser les achats en DCA, cela ne change pas grand chose et surtout, c’est extrêmement pratique.
Dans le premier article, j’émettais quelques doutes sur le timing dans la journée de l’achat et donc le prix réellement payé.
En effet, il y a souvent un spread dû à un achat groupé. Globalement, sans avoir fait une étude statistique à ce sujet, il y a parfois un prix plus bas que la moyenne de la journée et parfois un prix plus haut. Il arrive aussi (rarement) que le prix exécuté soit légèrement plus haut que le prix affiché par l’application graphique (ou en regardant sur Tradingview par exemple), surtout sur des actions un peu moins liquides.
Bref, pour ces petits différences, je trouve que l’avantage de l’automatisation compense grandement. De toute façon, je ne vois pas comment Trade Republic pourrait timer le marché et donc faire du day-trading pour optimiser les entrées, mais il y a certainement d’autres facteurs qui entrent en jeu (sachant qu’ils sous-traitent les achats au courtier Lang & Schwarz, qui rétrocède des commissions) et qui donnent justement cette impression de « frais cachés ». Dans les faits, c’est sans doute vrai, mais très franchement, pour le confort fourni, cela me va très bien.
Notez que je n’utilise mon compte que pour acheter des actions et des ETF, pas d’obligations ni de cryptos. Pour ces deux dernières catégories, je pense qu’il y a bien mieux ailleurs (même si en ce qui concerne les obligations, le fait de fractionner peut intéresser certains, mais si on veut investir sérieusement dans des obligations soit on passe par des ETF soit on dispose de grosses sommes et donc un courtier type IB).
Je continue de faire mes achats « swing trading » avec IB, car dans ce cas je veux maîtriser tous les paramètres. L’euro unique de frais pour des achats/vente sur Trade Republic n’est pas un argument pour moi. Si je fais une transaction importante de plusieurs dizaines de milliers d’euros, ce qui m’intéresse, c’est une exécution claire, fiable et sans frais « cachés », sur une « vraie » plateforme de trading et IB fait parfaitement l’affaire en ce qui me concerne. Je me vois mal faire du « trading » avec un smartphone sur des graphiques épurés. Par contre, pour un plan d’investissement régulier, cette simplicité est à mon avis un des atouts majeurs de Trade Republic.
J’utilise Trade Republic comme une combinaison compte-courant/carte bancaire + « Livret A boosté version compte-titre ».
Pour la petite histoire, j’ai ouvert ce compte dans l’idée de remplacer un PEL. Je veux mettre de côté environ 50 000 euros sur une échéance de 5 à 7 ans sans me casser la tête. Je prévois des travaux de toiture dans ma résidence principale. Evidemment, investir en actions sur 5-7 ans, c’est prendre un risque sur le rendement.
Mais si je fais mieux que le PEL (2,25% d’intérêts actuellement), cela sera tant mieux ! Si je fais moins bien, je prendrai des liquidités ailleurs (combinaison livret A, du cash restant sur des compte-titres et/ou un prêt en fonction des taux du moment) compte-tenu de la situation financière globale vers 2030. L’idée est de pouvoir me faire une sorte de prêt Lombart à moi-même en ne prenant comme part de risque que les fluctuations du marché actions.
L’idée est avant tout de « bloquer » une somme dans un compte séparé pour ces travaux nécessaires à terme.
Notez que j’ai non seulement une bonne capacité d’épargne, mais aussi un petit patrimoine qui me permet de prendre « des risques » sur les actions sur une échéance « si courte ».
En fait, je pense que Trade Republic et son plan d’investissement est très bien pour se constituer tranquillement un patrimoine. Mon exemple est peut-être un cas un peu particulier, mais même avec un investissement de 100 euros par mois, sur un temps suffisamment long, cela sera toujours mieux qu’un livret quelconque pour l’immense majorité des gens.
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Disclaimer: Je n’ai aucun lien commercial avec Trade Republic, si ce n’est la position de client et utilisateur de leur services. Faites vos propres recherches ! Chacun est responsable de ses propres investissments !
Je ne pouvais qu’illustrer avec un dessin d’un collaborateur de Charlie Hebdo qui a eu beaucoup de chance en ce triste début d’année…
Personnellement, je me suis toujours méfié des sondages et je n’y réponds presque jamais. Cependant, dans le cas d’un petit blog, cela peut être intéressant de connaître les attentes de ses lecteurs.
Aussi, je vous demanderais de bien vouloir compléter ce petit sondage, pas bien long (allez, disons 20 secondes pour tout lire).
Trouveriez-vous intéressant que je publie régulièrement les achats et vente réalisés sur mon portefeuille personnel ? Je ne l’ai jamais fais car je ne veux pas influencer mes lecteurs puisque le but fondamental de ce blog et de développer l’esprit critique et l’autonomie en matière de finance. De plus, je ne cherche ni à faire mieux que mes voisins blogueurs et encore moins à montrer un joli track record pour me faire engager par une société d’investissement, ni à jouer à celui qui a la plus grosse. Mes investissements ne regardent que moi (et mon centre des impôts).
Néanmoins, l’avis de mes lecteurs compte pour moi, et il m’arrive de regarder les portefeuilles de certains blogueurs que je trouve intéressants à lire (tout en sachant très bien que plus les chiffres sont beaux et plus ils ont des chances d’être faux) mais je peux donc comprendre une curiosité éventuelle.
Nouveau sondage:
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Et pendant que vous y êtes, si vous ne l’avez pas déjà fait, merci de compléter l’ancien sondage:
Cette année 2015, je vais me livrer à un petit exercice pédagogique et à une expérience.
Je vais essayer de montrer les avantages, inconvénients et limites d’un investissement régulier et mécanique.
L’idée m’est venue en essayant de convaincre ma compagne, réfractaire à la fois aux fastes de la comptabilité, aux chiffres et au capitalisme au sens politique du terme, de commencer à investir en Bourse. Autant dire que lui faire acheter des actions n’est pas forcément aisé. Comme beaucoup de gens, elle n’a aucune culture financière, malgré un niveau d’études élevé. Pourtant, elle a deux avantages qui font d’elle une candidate idéale à un investissement de (très) longue durée sans beaucoup d’efforts :
– elle est jeune (la loi des intérêts composées pouvant s’appliquer sur une longue période de temps)
– elle possède une source de revenus réguliers et quasi-certains en tant que fonctionnaire (les plus pessimistes diront qu’on en reparlera dans quelques années, car le système français est condamné; les plus réalistes diront que tout est relatif…)
Elle possède néanmoins deux désavantages:
– des revenus plutôt modestes pour investir en Bourse (on a beau parler des « privilèges » des fonctionnaires, si on s’éloigne des Hauts Fonctionnaires d’Etat, le salaire n’en fait certainement pas parti)
– une quasi-allergie aux chiffres
Plutôt que de lui conseiller mes stratégies personnelles d’investissements, qui mêlent l’investissement value, nécessitant tout de même de s’intéresser un minimum aux bilans financiers des entreprises (rien que de devoir lire quelques pages lui feront probablement enterrer à tout jamais l’idée d’investir en bourse), et un soupçon de trading et de spéculation à plus court terme, qui bien que restant simple, s’appuie sur des concepts nécessitant beaucoup de pratique et de recul, j’ai essayé de trouver une idée pour qu’elle puisse investir malgré tout et mettre à profit ses avantages.
J’ai donc essayé d’élaborer une stratégie d’investissement simple à mettre en place, qui ne demande qu’un minimum d’implication sans pour autant être simpliste (acheter tous les mois une somme fixe d’un fond indiciel large, contre vents et marées). Notez que ces systèmes font souvent mieux que la plupart des apprentis investisseurs (et des professionnels), et qu’il faudra sans doute les considérer, mais je n’aime pas l’idée d’investir sur un support unique et préfère grandement posséder réellement des parts d’entreprises plutôt que des parts d’un fond ayant des parts d’entreprises… La différence est certes subtile, mais elle existe tout de même. Cependant, en stratégie secondaire, vu le peu de temps demandé, cela peut s’avérer intéressant.
Je suis donc parti sur quelques idées simples:
– l’investissement progressif permet de lisser les aléas du marché boursier. Si on regarde les très grosses capitalisations dans la période 2008-2014, on voit bien que certaines ont eu du mal (ou n’ont jamais réussi) à se remettre réellement de la crise de 2008/2009, mais d’autres plus nombreuses, ont réussit à littéralement décoller. Ce n’est pas pour rien que l’indice S&P 500 a battu ses records historiques… Le même raisonnement est valable sur les indices.
– une stratégie sur le très long terme doit pouvoir être rentable à travers toutes les conditions de marché. En débuter une en 2015, après 6 ans de hausse du marché américain et des records de capitalisation, n’est certainement pas le meilleur moment. Il vaudrait mieux attendre une grosse correction du marché d’au moins 25%. Cependant, le principe étant d’investir très longtemps, d’une part le montant investi les premières années sera faible, et d’autre part autant commencer le plus tôt possible plutôt que d’attendre une hypothétique correction (qu’est-ce qui nous dit que nous ne sommes pas parti pour encore 10 années de marché haussier ?)
– la stratégie doit être simple à comprendre et ne pas nécessiter trop de suivi complexe, avec un seul investissement par mois à date fixe.
La stratégie Bad ETF 5/100 en quelques mots:
L’idée générale est d’acheter systématiquement en début de chaque année des ETF faisant partis d’une liste des 100 plus grosses capitalisations mondiales, parmi ceux qui ont le moins bien performés l’année précédente.
Nous sommes donc là face à une stratégie contrarienne qui s’appuie sur l’idée qu’aucun secteur économique mondial ne peut rester durablement au plus bas.
En choisissant parmi les 100 plus grosses capitalisations d’ETF, on se protège contre une trop faible liquidité (augmentant mécaniquement le spread entre le prix d’achat et de vente) et contre des trackers trop exotiques (basés sur des micro-marchés émergents).
Un minimum de diversification est nécessaire, mais ne doit pas être trop importante, car les ETF étant déjà des produits diversifiés par nature, si on prend par exemple 15 ou 20 ETF, on se retrouve avec un peu de tout, ce qui correspondrait à un mauvais tracker World en quelque sorte. J’ai donc choisi d’en prendre seulement 5.
Pour choisir quels ETF acheter, on suit les règles ci-dessous:
– l’ETF doit être parmi les 100 plus grosses capitalisations mondiales
– Les ETF basés sur des contrats futures sont exclus: en effet, les frais de contengo sont trop importants et ce ne sont pas des produits faits pour être conservés longuement, mais ont été créés pour du trading. Autrement dit, si on veut s’exposer pour plusieurs années, par exemple au pétrole, il vaut mieux le faire à travers des entreprises du secteur pétrolier qu’à travers des contrats futures sur le crude oil.
– Les ETF sur or et argent physique, basés sur des stocks réels, sont acceptés.
– On choisi dans l’ordre des plus mauvaises performances
– Si on a déjà choisi un ETF d’un secteur donné, et que dans la liste apparait un autre ETF, d’un autre émetteur par exemple, du même secteur ou étant très corrélés (par exemple Or physique et mines d’or), on n’en prend qu’un seul et on passe à l’ETF suivant sur la liste.
Une fois la sélection faite, on les achète en même temps de manière à les équipondérer au mieux.
Quand vendre ?
L’idée étant de rester simple, il faudrait vendre à la fin de l’année, lorsque le portefeuille est en gain.
Il faut cependant un tout petit peu affiner les choses. En effet, il serait dommage de vendre un portefeuille qui serait en gain de +5%, à cause d’une moitié qui fait +60% et de l’autre qui fait -50% par exemple.
On peut donc se fixer la règle suivante: on ne vend que les ETF qui sont en plus-value.
L’année suivante, on rachète systématiquement une part des composantes du portefeuille qui sont une nouvelle fois en perte annuelle, pour lisser le prix. Éventuellement, sur plusieurs années. Comme il s’agit d’ETF sectoriels, il y a peu de risques de voir la valeur s’écrouler durablement, à moins d’une grosse catastrophe comme un coup d’état militaire dans un grand pays émergent ou une avancée technologique révolutionnaire rendant caduque l’intérêt d’investir dans une catégorie d’actifs particulière. Il ne faut jamais exclure totalement l’improbable, car celui-ci a la fâcheuse tendance à se produire plus souvent qu’on le pense, mais il ne faut pas non plus sombrer dans la paranoïa !
Avec un peu plus d’habitude de l’investissement, on peut aussi se fixer des cibles de sorties lorsqu’un ETF donné atteint des valorisation prévues à l’avance. Par exemple, l’ETF XLE: U.S Energy Sector SPDR a connu dans sa meilleure année « récente » en 2005 une progression de plus de 40%. On peut donc par exemple décider que dès que ce pourcentage est gagné dans une année donnée, on vend en se disant que peut-être qu’on va rater une encore meilleure progression, mais que c’est déjà pas mal du tout !
Hormis ce type de règle simple, il ne faut cependant pas trop réfléchir, car sinon on sort du principe mécanique de la méthode et on s’aventure dans un market timing bien hasardeux !
Que faire si on doit renforcer un ou plusieurs ETF l’année suivante ?
Comme nous venons de le voir, il peut être nécessaire parfois de renforcer une ou plusieurs lignes, notamment en cas de krach. En 2009, tout le marché a dévissé…
On pourrait par exemple prévoir une enveloppe de cash, réservée exclusivement à ces renforcements (mais quand le portefeuille grossira, cela va devenir de plus en plus difficile à faire sans garder une part trop importante de ses investissements en cash, réduisant ainsi mécaniquement de manière importante le rendement de cette stratégie d’investissement).
On peut aussi tout simplement ajouter les lignes à renforcer dans son pool général d’achat pour l’année suivante.
Par exemple, si en quelques années, je me retrouve avec un portefeuille d’une valeur initiale de 20000 € en forte moins value (mettons à 10000€) et que je ne peux qu’investir 5000 € de ma réserve de cash, je ne pourrais ni appliquer cette stratégie pour l’année suivante, ni renforcer correctement mes lignes, au moment même où j’ai probablement tout intérêt à le faire car il y vient d’y avoir un krach sur les marchés !
Une solution serait donc de n’appliquer cette stratégie qu’avec la limite suivante:
– si mon portefeuille perd 50%, je dois pouvoir disposer d’assez de cash pour le racheter au prix initial.
Donc dans l’exemple ci-dessus, je dois pouvoir garder 20 000 €. Autrement dit, à chaque investissement de début d’année, je ne dois investir que 50% de mon cash disponible (et dédié à mes investissements). Cela divise donc mécaniquement le rendement par deux et devient vite compliqué (et couteux) si je dois renforcer plusieurs années de suite une part importante de mon portefeuille (cas d’une crise mondiale majeure sur plusieurs années).
Une autre solution serait donc de n’appliquer cette stratégie qu’avec une somme maximale égale à mon cash flow d’investissement.
Par exemple, si je peux (et veux) consacrer 5000 € par an à la Bourse, je n’achète chaque année que 5000 € d’ETF. Cela me permettra donc de renforcer mon portefeuille chaque année si besoin.
L’inconvénient (et pas des moindres) est que cela empêche totalement de profiter des intérêts composés sur le long terme. Cela demande donc d’investir les gains dans un autre placement…
Nous en reparlerons, mais une stratégie globale basée sur des petits portefeuilles achetés régulièrement suivant des critères différents peut s’avérer tout à fait viable sur le long terme.
On pourrait par exemple imaginer une sous-stratégie sur les ETF les moins performants, une sous-stratégie sur des entreprises sélectionnées sur des critères financiers (ROI >20%, endettement <30%, etc, etc), une autre sur les 5 plus mauvaises performances du CAC 40 par exemple. A condition d’être clair dans ses stratégies (c’est à dire de les avoir mûrement réfléchies, écrites sur papier pour s’y référer même dans 10 ans, définies avec des objectifs précis et des règles d’achats/vente immuables), on peut très bien passer sa vie entière à investir ainsi avec profit…
Les poupées russes
Vous connaissez les poupées russes ? Vous savez, ces petites figurines dont les plus grandes contiennent des plus petites qui contiennent elles même des plus petites.
On pourrait appliquer cette stratégie sur les ETF selon un principe voisin.
Chaque année, on achète un portefeuille selon les règles initiales.
Chaque année, on prend ses profits sur les valeurs gagnantes et on ne s’occupe pas des autres.
On n’investi que son cash flow. Par exemple 5000 €.
Les gains ne servent qu’à renforcer les lignes perdantes, de la manière la plus équilibrée possible.
Si certains ETF se retrouvent à la fois dans la nouvelle sélection et dans l’ancienne (ce qui veut dire que la valeur a fortement dévissée deux années ou plusieurs années de suite, ce qui est peu fréquent mais se produit tout de même de temps à autre), on aura renforcé par la même occasion.
On finit cependant par accumuler des casseroles, ce qui n’est pas forcément une bonne solution, mais il suffit « d’attendre » une bonne année où la bourse s’envole. Cela n’est pas non plus très fréquent, mais se produit tout de même à l’occasion… Étrangement, souvent après des grosses chutes justement…
Etant donné que l’on a des ETF diversifiés, il est peu probable qu’un ETF précis reste durablement en perte. N’oublions pas que l’on se place à long terme.
Si vraiment on se retrouve avec plusieurs ETF en fortes pertes (pas de chance, on a investi dans un secteur en forte perte au moment où il allait chuter encore davantage et durablement, comme le Nikkei l’a fait depuis 1990), alors on remplace ses investissements d’une année par un renforcement général de ses mauvaises lignes. Étant donné que l’on est diversifié, il y a vraiment peu de chances qu’on ne finisse pas par remonter la pente !
De plus, le « bad portfolio » que l’on finit par avoir (le principe avec les « bad banks » est le même: on met de côté les investissements douteux en attendant que l’effet du temps lisse leurs conséquences) ne représentera qu’une part minoritaire de l’ensemble (puisqu’on continue à investir la même somme chaque année). Si cette méthode, appliquée à des dérivés de dérivés de dérivés de mauvais crédits me parait douteuse dans son principe, utilisée sur des investissements réels (des ETF qui sont formés d’entreprises physiques), on finira par revenir sur son prix d’achat.
N’oublions pas que la méthode étant contrarienne par nature, on n’aura acheté que des valeurs qui ont déjà fortement baissé, de plus dans des secteurs différents.
Application de la méthode pour le portefeuille 2015
Il existe de nombreux screeners accessibles plus ou moins gratuitement sur internet. J’ai utilisé http://www.etfreplay.com/screener.aspx qui sélectionne justement les 100 plus gros ETF sur le marché (l’accès aux autres étant payant, mais cela est inutile ici).
Si on regarde la liste des ETF les moins performants et que l’on applique le filtre d’achat, nous allons sélectionner:
(DBC est constitué de contrats futures, on l’élimine donc)
1- SLV: iShares Silver Trust, basé sur de l’argent physique
L’or et l’argent ont déjà baissé pendant plusieurs années consécutives. Investir à la première année de forte baisse aurait été une mauvaise idée (mais une idée qui n’aurait représenté « que » 20% du portefeuille)
2- EWZ: iShares MSCI Brazil Index Fund
Les baisses ont donné lieu à un violent rebond les années suivantes… La baisse actuelle a débuté en 2013.
( GDX est éliminé car trop fortement corrélé à SLV)
3- EWY: iShares MSCI South Korea Index Fund
Même remarque. De plus, il n’y a jamais eu depuis 2000 plus d’une année de baisse consécutive. Or justement, 2014 était en baisse…
4- EWG: iShares MSCI Germany Index
Les baisses ont donné lieu à un violent rebond les années suivantes… 2014 était baissière.
5- XLE: U.S. Energy Sector SPDR
Le secteur de l’énergie a été entraîné vers le bas par les prix du pétrole. Depuis 2000, il n’y a eu qu’en 2001 et 2002 qu’il y a eu deux années consécutives de perte, avant plusieurs années de progression.
Évidemment, si on commence à analyser ces ETF, on peut émettre des réserves. Le Brésil connait une crise actuellement, et le secteur financier est sur-représenté dans l’ETF, l’Allemagne donne des signes de faiblesse, etc… De plus, la plupart des ETF régionaux ont une surpondération du secteur financier…
Cette liste revient à acheter des banques, du pétrole et de l’argent en grande partie… Mais cela tombe bien, nous sommes bien dans une stratégie contrarienne…
Vous remarquerez peut-être également que les fonds investis en Russie sont absents de cette liste, car aucun ne rentre dans les 100 plus gros fonds, même si certains n’en sont pas très loin. Par exemple, Lyxor ETF Russia (DJ Russia GDR) est valorisé au 24/12/2014 tout de même aux environs de 300 milliards d’euros.
Inconvénients de la méthode
En plus de ce que nous avons déjà dit précédemment (gestion des positions perdantes, sélection rigoureuse des ETF, gestion des positions gagnantes, etc), nous voyons que ce n’est pas vraiment une stratégie applicable par un néophyte complet sans aide extérieure. Il est nécessaire d’analyser et de faire des choix. Cela demande donc une certaine compétence et un temps que tout le monde ne veut pas/ne peut pas consacrer à ses investissements.
De plus, tous ces fonds sont libellés en dollars. Comme ils font partis des 100 plus gros fonds mondiaux, ce n’est pas très étonnant… Cela signifie tout de même que cette stratégie implique de s’exposer à 100% au dollar (qui est assez fort par rapport à l’euro en ce moment, ce qui laisse présager une sous-performance en euro si ce dernier remonte…) Notez que dans le cas inverse, cela peut être un avantage…
Nous devons donc trouver une autre stratégie, plus abordable et plus facile à mettre en œuvre… Cela ne nous empêchera pas de garder à l’œil cette stratégie, basée à la fois sur des ETF et sur un principe contrarien.
Suivi de la méthode:
Je vais néanmoins faire le suivi de cette stratégie en prenant l’exemple d’un investissement de 400 €/mois arrondi à 5000 € par an investi en une fois selon les règles édictées plus haut . C’est une somme certes modeste, mais qui peut convenir à l’entrée dans le monde de l’investissement boursier pour de nombreuses personnes. Si vous pensez que cela fait beaucoup (mais alors, il faut se demander l’opportunité d’investir moins que cette somme en Bourse; autant remplir son livret A auparavant…), on pourrait évidement imaginer ce genre de stratégie avec beaucoup moins (mais attention à ne pas laisser les frais de courtage trop grignoter la performance).
Si dans notre exemple, on prend 5 positions de 1000 € et que l’on compte 5×5=25 € de frais, cela nous coûte déjà 0,5% de performance globale. Mon but ici n’est pas de comparer les courtiers, aussi ai-je pris 5 € de frais comme chiffre « moyen » et facile à comptabiliser…
J’ai ouvert ce portefeuille de démonstration sur Google Finance au 1er janvier 2015. La valeur d’achat était de 5095,22 €. Le dépassement est dû aux frais et aux arrondis à l’entier supérieur du nombre de parts achetées.
A ce jour (10/1/2015), il a perdu 0.46%, en raison notamment de la poursuite de la baisse des valeurs pétrolières. Mais comme je le disais, nous en reparlerons dans un an…
(remarque: si on ne prend pas en compte les frais de courtage, vous remarquerez que le portefeuille ne serait pas en perte… Vous comprenez maintenant que si on fait du trading à court terme, on a un handicap supplémentaire ? Ici, les frais ne sont calculés qu’une fois par an…)
Le but de cet article est de vous faire réfléchir sur l’investissement et ses règles, pas d’essayer de vous prouver que telle ou telle stratégie est la solution à tous vos problèmes et que vous serez riches dans quelques années grâce à une méthode miracle auquel personne n’a pensé avant moi !
A titre personnel, je pourrais envisager d’intégrer dans mon portefeuille global une telle stratégie dans un soucis de diversification, même si comme je l’ai déjà dis, je préfère grandement acheter directement les actions d’entreprises plutôt que des ETFs….
Notez également que le titre parle de buy & hold et que nous ne sommes pas vraiment dans cette situation ici. Ceci dit, en réfléchissant un peu, vous aurez déjà un élément de réponse à la question posée…
(à suivre…)
Disclaimer: Les stratégies et ETF présentés dans cet article ne sont que des exemples à caractère pédagogique et ne constitue aucunement des conseils d’investissements. Chacun est libre de faire ses propres choix et doit être responsable de ses finances…
Quand j’ai décidé d’ouvrir ce site (en 2011 déjà), c’était pour en faire un petit bloc-note personnel. Je suis loin d’être un expert en programmation, SEO et toutes ces choses forts intéressantes dont certains font un métier.
Le temps passant, vous êtes de plus en plus nombreux à venir ici.
D’une confidentialité négligeable aux débuts, vous êtes désormais presque 1400 par semaine à vous connecter ici, ne serait que pour lire une information ou deux !
J’aime particulièrement l’aspect de cette courbe, qui m’en rappelle une autre : une progression lente mais régulière sur le long terme…
(statistiques au 20/12/2014)
Je n’ai pas spécialement fait d’efforts pour mon référencement et je n’interviens sur d’autres sites/blog/forum que lorsqu’un sujet m’intéresse et non pas, ce qu’il faudrait faire, pour promouvoir la visibilité de mon site à travers la Toile.
Bien des blogs atteignent une visibilité plus grande, captent davantage de public, en appliquant rigoureusement les méthodes de webmarketing. Mais je me refuse de me lancer dans une surenchère, et j’espère ainsi préserver la même différence qu’il y a entre ARTE et TF1.
Au niveau de l’aspect du site, j’ai un peu réarrangé les catégories, qui ne signifiaient plus grand chose d’ailleurs. J’ai regroupé les sous-catégories peu utilisées (comme les Cfd&futures ou l’Epargne par exemple), dans des catégories plus vastes (Bourse…). Pour une raison qui m’échappe, je n’arrive pas à afficher davantage de catégories dans cette barre, pourtant il reste de la place. J’avoue ne pas avoir creusé le sujet, n’étant pas spécialement attiré par le php & co. De toute façon, j’insère suffisamment de mots-clés pour qu’on puisse tout retrouver si on cherche un thème particulier…
D’autre part, comme vous l’avez sans doute remarqué, j’ai décidé de supprimer les annonces Google qui se trouvaient à droite de mes pages (remplacées actuellement par une Twitter Box, mais cela peut évoluer…).
Les raisons en sont nombreuses:
– Ne pouvant que difficilement choisir les annonceurs (Google offre un système de choix et de blocages, mais c’est assez fastidieux à gérer, d’autant plus que les blocs d’annonce changent régulièrement…) et les plus rentables sont ceux que je déconseille généralement dans mes articles (options binaires & co), j’avais donc des annonces assez contradictoires avec l’esprit du site !
– Après m’être renseigné (tardivement certes, mea culpa, mais je n’imaginais même pas que cela pouvait être si compliqué), il m’est apparu que la législation française (une fois de plus…) complique énormément les choses quant au traitement des gains liés à la publicité sur internet. Ne comptant pas me lancer dans le webmarketing publicitaire agressif, les lourdeurs administratives et fiscales pressenties me poussent à préférer arrêter l’expérience (au moment où cela pouvait devenir intéressant…). Ceux qui ont déjà créé une entreprise comprendront cet effet pernicieux de notre système. Il est facile de démarrer, mais dès que cela devient sérieux, mieux vaut arrêter (ou délocaliser sous d’autres cieux plus cléments)… Bon, comme cela n’a jamais été une activité réelle pour moi, cela ne me dérange pas plus que cela, mais pour ceux dont c’est l’objectif, je pense qu’ils feraient mieux de perfectionner leur accent irlandais et se préparer à visiter cette fort charmante contrée…
– Je préfère grandement garder le contrôle total sur ce qui se trouve sur mon site, donc ni publicité ni affiliation. Ou alors pour des choses que je trouve intéressantes ou des productions très personnelles (je travaille sur un ebook, mais un vrai, pas un truc bidon qui va vous expliquer comment gagner 5000 € en deux mois et dont le seul but est d’être vendu en mode viral à des gogos, mais nous en reparlerons, car mine de rien, cela prend du temps surtout quand on a en déjà que trop peu…). Notez que je ne critique pas les vendeurs/affiliateurs, il faut bien gagner sa vie, n’est-ce pas, et le webmarketing n’est pas une activité pire qu’une autre (même si les pop-up me donnent les mêmes pulsions meurtrières qu’après avoir décroché le téléphone pour tomber sur un vendeur non sollicité), mais en ce qui me concerne, j’ai déjà des revenus corrects et même si je partage l’adage que toute peine mérite salaire, on peut aussi parfois faire des choses juste parce que cela nous intéresse…
Je vais donc continuer à publier ici, avec une fréquence variable des articles divers que j’espère être d’une certaine qualité, voguant entre l’analyse technique et l’investissement value et contrarien, un peu de Forex raisonné et de la Bourse à long terme, un peu d’actualité économique et quelques réflexions sociales, mélangeant allégrement des conceptions parfois opposées dans un esprit de curiosité et de partage pédagogique.
Je suis, et je resterai un investisseur (très) particulier !
Par les pouvoirs magiques qui me sont confiés par les dieux de l’investissement, je vais vous révéler la Vérité Ultime pour Vous Rendre Riche en 2015 !
Non, je ne plaisante pas, mais il va falloir lire l’article jusqu’au bout (ne trichez pas en regardant directement la fin !).
C’est vrai qu’en regardant ce type de graphique, on peut se dire qu’en investissant de manière régulière, on devrait être gagnant parce qu’immanquablement, le prix de l’action va finir par remonter…
Si vous me suivez régulièrement, vous savez que la partie boursière de mon portefeuille est très inspirée par l’investissement valeur. Cela ne m’empêche en rien de regarder les graphiques, et il y en a quelques uns qui m’interpellent en ce moment.
Le retour à la moyenne est le nom donné à divers processus par lesquels des variables telles que des prix, des taux, et des volatilités ont tendance à retourner à une valeur moyenne après avoir atteint des valeurs extrêmes.
Cette notion est très utilisée dans la gestion des risques.
Ma page consacrée aux arnaques bat tous les records de fréquentation, que ce soit en nombre de vues ou en commentaires postés.
A l’origine, je souhaitais simplement répertorier les sociétés douteuses, répertoriées par l’AMF. Au fur et à mesure du temps, beaucoup de gens sont venus y poster les problèmes qu’ils ont pu rencontrer.
Parmi eux, il y a aussi des arnaqueurs qui se font passer pour des victimes. J’essaie au mieux de filtrer ces messages. Ils sont faciles à identifier, car en général, ils disent toujours qu’ils ont été aidés par une personne « officielle » en donnant même leur adresse mail qui est hébergée chez gmail ou hotmail par exemple (mais bien sûr, c’est tellement évident qu’un agent d’Interpol va utiliser gmail pour son travail !!!) et/ou le message a été publié à partir d’une adresse IP située en dehors de France.
Toujours est-il qu’il faut bien constater que beaucoup de personnes se font avoir par des courtier Forex (ou options…) aux pratiques plus que douteuses.
Si mon site permet à certains d’éviter de se faire piéger (et même d’apprendre à investir intelligemment, en commençant par ouvrir un compte chez un vrai courtier sérieux…), je serais déjà très satisfait de son utilité.
J’ai été contacté par un journaliste indépendant, Sébastien Borgeaud (qui existe en vrai, rassurez-vous et avec qui j’ai eu une longue discussion au téléphone).
Il prépare une enquête sur les arnaques au trading, sujet éminemment intéressant et dont je ne peux que soutenir la démarche, tant le problème semble répandu.
Je vous transmet donc ici son message. N’hésitez donc pas le contacter si vous êtes réellement victime de ce type d’arnaque.
Bonjour,
Je suis journaliste indépendant pour la télévision et je prépare une enquête sur les arnaques au trading sur internet et sur d’autres escroqueries dans le même genre, comme certains jeux d’argent en ligne.
Je cherche à recueillir un maximum de témoignages de victimes de ce type d’arnaques. Si c’est votre cas, quel que soit le montant en cause et même si le mode opératoire diffère, n’hésitez pas à me contacter. Cela ne signifie pas que je voudrais vous interviewer en vous filmant. Je cherche d’abord à en savoir plus en général sur affaires et je voudrais échanger avec vous.
Si j’en crois ces chiffres, notamment le montant moyen des pertes par clients sur 4 ans (et encore, on ne parle que des plateformes autorisées !) de plus de 10 000 €, je me dis que décidément, certains ne se soucient guère de leur argent !
– Plus un client réalise de transactions, plus sa perte est élevée ;
– Plus la taille moyenne de ses transactions est élevée, plus la perte est importante ;
– Plus le client s’expose (taille cumulée de toutes ses transactions), plus sa perte est élevée.
Autrement dit, plus on fait n’importe quoi avec un gros levier, et plus on perd (CQFD !)
En attendant, je vous rappelle que vous pouvez trouver des informations auprès des ces organismes:
#bourse la société http://Entreparticuliers.com a annoncé vouloir stocker de l'Ethereum, en plus de ses activités habituelles. On se croirait à l'époque où il fallait ajouter .com pour avoir l'air sérieux et attirer des investisseurs. C'était la bulle dotcom qui a éclaté peu après...
Je suis tombé sur cet outil: https://www.portfoliovisualizer.com , pas mal du tout (pour les actions US). Backtest & compagnie, il y a de quoi s'amuser quand on s'ennuie entre deux investissements !
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