L’or est la monnaie des rois; l’argent est la monnaie de la noblesse; le troc est la monnaie des paysans, mais la dette est la monnaie des esclaves.
Cette belle phrase pleine de vérités a été écrite par Norm Franz dans son ouvrage “Money and Wealth in the New Millennium” (2001).
En passant, cet auteur et investisseur explique dans son ouvrage le rapport à la richesse et à la finance actuelle (que je n’ai pas lu et je ne saurais donc critiquer ses théories) du point de vue de la Bible. Ça doit être ce dernier point qui ne me donne pas envie de lire ce monsieur, mais remarquez, que quel que soit son filtre d’analyse (la Bible, pourquoi pas !), il peut très bien aboutir à des idées valables pour l’investisseur.
En effet, l’usure (et donc le prêt avec intérêt) est fermement condamné par la Bible.
Allez, comme on est dimanche, je vous cite les sources (et merci à Wikipédia !).
Cet interdit est exprimé dans l’Ancien Testament, au vingt-troisième chapitre du Deutéronome (23-19): « Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, intérêt d’argent ou intérêt de nourriture, de toute chose qui se prête à intérêt. » Le verset suivant (23-20) ajoute cependant une restriction importante : « Tu pourras tirer un intérêt de l’étranger, mais tu n’en tireras point de ton frère, afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout ce que tu entreprendras au pays dont tu vas entrer en possession. » L’interdiction du prêt à intérêt figure également dans l’Exode (22-24), le Lévitique (25,35-37) et Ezéchiel (18,8 ; 13,7 ; 22,12).
Du point de vue purement mathématique, ça se tient quand on regarde la formule suivante.
Dans le cas de l’intérêt composé, les intérêts produits sont régulièrement ajoutés au capital initial . Les intérêts augmentent de manière exponentielle. Après  périodes, les intérêts valent
En ce qui concerne la dette, qui n’est ni plus moins que des intérêts composés “à l’envers”, on obtient vite une jolie courbe exponentielle. Et vous savez si vous me lisez régulièrement ou simplement si vous avez un minimum de culture scientifique qu’une courbe exponentielle n’est pas viable dans la nature et fini invariablement par un effondrement…
D’après une rapide recherche sur internet, il semblerait que la paternité de la phrase devrait être attribuée au sénateur américain du Kansas, James John Ingalls (1833-1900), qui disait dans les années 1870 que : “l’or est la monnaie des monarques”, ce qui a été imprimé en 1891 sous la formulation “l’or est la monnaie des rois“.
Quoiqu’il en soit, on peut remarquer en passant la sagesse des ces phrases. J’aime surtout l’ajout de Norm Franz sur “la dette est la monnaie des esclaves“.
Comme nous sommes tous (ou presque) endettés, Etats y compris, il n’y a qu’à se demander qui est le maître.
L’investisseur particulier devrait donc essayer, avant même d’investir, d’être libre.
Je reconnais que cela n’est pas très simple, car nous sommes tous solidaires d’une manière ou d’une autre des dettes de notre pays, mais il me semble que la première étape devrait déjà être de se libérer de ses propres dettes.
Je ne parle pas ici des dettes “effets de levier” comme par exemple pour un investissement immobilier (tout en veillant à bien prendre en compte la possibilité d’une forte décote du secteur), mais bien des dettes inutiles non génératrices de richesses (bref, des dettes de consommation…)
La seconde étape serait de se libérer de la dette des Etats. Là , sans vouloir polémiquer sur le fait de savoir si les vils riches qui quittent la France (par exemple) pour payer moins d’impôts ont tort ou raison, je parle plutôt de ne pas placer tous ses oeufs dans le même panier. Après tout, si collectivement nous sommes responsables des choix de  nos gouvernements et donc de notre dette publique, individuellement nous ne le sommes pas forcément… Et comme il ne sert à rien d’avoir raison tout seul, mieux vaut être prévoyant…
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