Gestion des risques : de l’importance du rapport bénéfice/risque

La vie est faite de risques.

A chaque instant, nous risquons l’accident: traverser la rue, glisser sur un sol gelé en hiver, se tordre la cheville en marchant de travers sur son paillasson, la liste est infinie…

On peut distinguer deux types de risques:

– les risque “gratuits”: fumer des cigarettes bourrées de produits toxiques, boire trop d’alcool, faire du saut à l’élastique, etc. Ce sont des prises de risques qui ne servent à rien, sinon procurer un plaisir immédiat.

– les risques pris dans le but de gagner quelque chose: jouer au loto, au tiercé, au poker, tenter une acrobatie en mobylette dans le but “d’impressionner” une fille ou suivre des régimes extrêmes pour au contraire séduire les jeunes hommes à la plage, mais aussi acheter des actions à la bourse en espérant les revendre plus chères.

Dans toute action entreprise, ce qui compte c’est le rapport entre le bénéfice espéré et le risque pris. Si ce rapport est inférieur à 1, en moyenne, sur de longues séries d’événements, l’action va apporter plus d’inconvénients que de bénéfices. Il est donc logiquement inutile de la faire !

En appliquant ce raisonnement, on peut dire par exemple que fumer est inutile car le risque (maladies diverses, perte de souffle, mauvaise haleine, dents jaunes, coût des cigarettes…) est supérieur au bénéfice (paraître “adulte” pour un adolescent, soit-disant se détendre et “diminuer son stress” pour un adulte). Le rapport bénéfice/risque est clairement inférieur à 1. En peut donc dire que par définition, toutes les prises de risques qui n’apportent pas un bénéfice conséquent “ne servent à rien”.

De même, si on achète une action à 20 €, que l’on fixe un ordre stop de vente à 15 € et que l’on espère revendre l’action quand elle vaudra 30 €, on peut dire que le risque (5 € de perte) est inférieur au bénéfice attendu (gain de 10 €), et le rapport bénéfice /risque est de 2 (10 / 5 = 2). On peut donc dire qu’on a 2 fois plus de bénéfice, en moyenne, que de risque. Ce qui signifie également qu’il suffit que l’on ait raison 50% du temps pour, toujours en moyenne, ne rien perdre.

S’il est difficile de calculer ce rapport bénéfice / risque (appelé couramment Reward/Risk Ratio en anglais) lorsqu’on cherche à l’évaluer pour des actions difficilement chiffrables (l’exemple de la cigarette plus haut), il a tout son intérêt lorsqu’on parler d’investissement.

Un investisseur particulier a donc intérêt à rechercher des placements ayant un rapport bénéfice/risque le plus élevé possible. On recommande en général un rapport minimal de 2.

2 Commentaires

  1. Bonjour,

    “On peut donc dire qu’on a 2 fois plus de bénéfice, en moyenne, que de risque. Ce qui signifie également qu’il suffit que l’on ait raison 50% du temps pour, toujours en moyenne, ne rien perdre.”

    Petite correction: Il suffit que l’on ait raison 33.33% du temps pour ne rien perde et non 50% du temps. Un gain de 10€ annule deux pertes de 5€.

    Cordialement
    http://www.vestaforex.com

    1. Tout à fait exact ! Comme quoi, il faut toujours se relire :o) J’ai pensé “gagner le montant du risque” et j’ai écris “ne rien perdre”. 50% avec un R/R de 2 donne un gain de 10 € qui annule une perte de 5 € et permet de gagner au final 5 €, soit le risque de chaque trade. L’idée étant d’être bénéficiaire sur le long terme et ne pas seulement se contenter de regagner statistiquement ce que l’on perd. Et effectivement, pour voir son compte stagner, il suffit d’avoir raison une fois sur trois, ce qui souligne encore plus l’intérêt du rapport R/R.

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