Quand on regarde les valeurs internet et leur évolutions boursières, on se dit qu’il y peut y avoir des opérations rentables pour l’investisseur.
Il est clair que le boom des valeurs internet, qui a commencé à la fin des années 90 et qui s’est malheureusement soldé par un crash prévisible en 2001-2001, a repris du poil de la bête ces dernières années.
Le grand déclencheur a évidemment été l’introduction en bourse de Facebook en 2012 (mais aussi Google en 2004 par exemple).
On voit sur le graphique suivant, qu’effectivement, il y un potentiel boursier. Ce graphique ne prend pas en compte les nombreuses entreprises qui ont raté le coche et qui n’ont jamais passé le statut de start-up et dont les investissements sont perdus. Parlons ici d’entreprises qui avaient un réel potentiel. Il est évident que ebay par exemple, en 1998, était un pari !
Vous remarquerez que Facebook, le petit dernier, n’a pas beaucoup bougé, mais si on prend ces chiffres, cela fait tout de même  +26,9% en un peu plus d’un an.
Quant aux capitalisations boursières, cela remet un peu à sa place Twitter, même si l’entreprise reste un grand de l’internet.
(source:Â http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/medias/actu/0203109124215-grands-et-petits-maus-626033.php#xtor=CS3-5Â )
On pourrait être tenter de miser sur l’avenir de cette entreprise, d’autant plus que des limites au modèle de Facebook commencent à apparaître: par exemple  http://www.francetvinfo.fr/internet/facebook-devient-il-ringard-aupres-des-ados_448308.html
Remarquez que ce dernier article ne signifie pas grand chose. Il y a des variations dans la composition des utilisateurs de Facebook, mais nous sommes loin d’une désaffection planétaire de ce site !
Ceci simplement pour mettre en évidence que dans le domaine des entreprises de l’internet, rien n’est acquis. En effet, ils ne possèdent rien. Ils n’ont qu’un annuaire géant d’utilisateurs. Ceci dit, beaucoup d’entreprises rêveraient d’avoir ceci à disposition. Tout dépend donc de deux facteurs:
– que la mode ne tourne pas. Les utilisateurs des réseaux sociaux sont particulièrement volages et les évolutions dans ce domaines se font à une grande vitesse. Qui utilise par exemple encore Myspace ? (même si ce dernier réseau pourrait connaître une seconde vie…), qui pourtant avait fait fureur il y a quelques années chez les jeunes fans de musiques.
– qu’un véritable modèle de rentabilité puisse être mis en place. En effet, la publicité est la seule réelle solution actuelle, mais elle ne doit pas devenir trop intrusive, car sinon les utilisateurs iront voir ailleurs.
Twitter est finalement assez différent de Facebook. En effet, son principe même est prévu pour des messages courts (140 caractères), et récemment, des mini-vidéos de 6 secondes sur Vimeo. Nous sommes dans l’instantané et le périssable. Facebook a plus vocation a présenter un “dossier” personnel, avec des photos de vacances, etc. Bref, ces deux réseaux n’ont pas la même utilisation.
De là savoir comment ils vont évoluer…. Pourtant c’est bien la question fondamentale pour connaître leur avenir boursier et donc la rentabilité d’un investissement.
On pourra juste souligner que certaines sociétés, comme Yahoo, qui a quasiment disparu devant la montée en puissance de Google en tant que moteur de recherche, s’est réorienté autrement, en captant un public plus modeste mais plus spécifique également (Yahoo Finance en est un bon exemple). Après tout, une entreprise qui a su lever des milliards, peut se permettre d’investir dans plusieurs voies et toujours s’en tirer plus ou moins… Enfin, on peut l’espérer en tout cas.
Du point de vue de l’investisseur, cela signifie que tant qu’il n’achète pas au pire moment, il finira par retomber sur ses pattes… Le tout est de savoir s’il achète au pire moment… Ce qui est impossible à prévoir évidemment. On ne peut qu’espérer. Et l’espérance en Bourse n’est pas une bonne stratégie à long terme pour être rentable…
Mais revenons à Twitter…
Vous pouvez trouver quelques détails sur l’histoire de Twitter ici: http://obsession.nouvelobs.com/high-tech/20131105.OBS3926/twitter-l-histoire-secrete-de-la-naissance-de-l-oiseau-bleu.html?xtor=RSS-12
Twitter avait jusqu’à présent opté pour une approche prudente, avec un prix d’entrée entre 17 et 20 $, mais finalement la gourmandise a pris place sur le devant de la scène et un prix de 23-25 $ est annoncé. Le prix d’introduction devrait être connu sous peu, aujourd’hui ou demain…
On aurait pu croire que la mauvaise expérience de l’introduction en bourse de Facebook quelque peu ratée ait été une leçon, à la fois pour les banques et pour les actionnaires, mais visiblement cela ne sera pas le cas.
Encore une fois, rappelons qu’il est très difficile d’estimer précisément une société de l’internet !
Rappelons que Facebook était valorisé à plus de 100 milliards de dollars à son introduction, alors que Twitter est sensé peser entre 10 et 16 milliards.
Outre la différence de taille et de public (Facebook avait l’an passé, à son introduction boursière près de 6 fois plus d’utilisateurs actifs par mois, 1,1 milliards contre 200 millions), l’offre publicitaire sur Twitter n’en est qu’à ses débuts:
Twitter a développé un système de « tweets » sponsorisés, des messages de moins de 140 signes que les marques peuvent promouvoir en haut du fil des utilisateurs. Autre possibilité : acheter une « tendance » sponsorisée et la faire apparaître dans la liste des hashtags (un mot ou une phrase auxquels plusieurs tweets font référence) les plus populaires du moment. Enfin, une marque peut faire la promotion de son compte sur la plate-forme pour faire bondir le nombre de ses « followers » et diffuser ses messages auprès d’un public plus vaste. Ces produits connaîtraient un succès grandissant, selon Twitter. Et si la majorité du marché reste américain (83 % du chiffre d’affaires se ferait aux Etats-Unis, selon eMarketer), les marques françaises commencent à orchestrer des campagnes sur la plate-forme.
L’avantage que possède Twitter, c’est sa forte présence sur les mobiles. En effet, son modèle de messages court et particulièrement bien adapté à ce type d’utilisation. Hors l’utilisation des mobiles, smartphones et tablettes a toutes les chances de continuer à progresser.
Remarquez sur le schéma suivant que si le C.A. est en forte progression, les pertes restent importantes et surtout, nous sommes loin d’un éventuel bénéfice. Notez en passage que l’annonce de l’entrée en Bourse a fait gagner plus de followers à Katty Perry qu’à Lady Gaga... De là à conclure que les amateurs de Katty sont plus informés sur le monde de la Bourse… Je plaisante évidement et j’en profite pour vous rappeler que ce genre de chiffres ne signifie rien du tout. En effet, il se peut très bien que la carrière de Mme Gaga stagne au moment où, fait sans aucun rapport, Twitter annonce son entrée en Bourse. Et oui, il faut toujours voir derrière les chiffres…
En ce qui me concerne, je pense que Twitter a une carte à jouer et que les entreprises de l’internet ont encore quelques beaux jours devant elles. Cela signifie que d’acheter des actions, avec un plan de trading clairement fixé (stop loss, cible de profit, etc) peut être une bonne idée. En restant raisonnable, en jouant la diversification.
Par contre, il faudra se méfier de la frénésie qui va suivre les premières cotations et ne pas se laisser emporter par le marché et le troupeau, car c’est le meilleur moyen d’y laisser des plumes.
Pourquoi ne pas essayer l’investissement progressif, avec des règles claires, sur cette valeur ?
Les adeptes de la valeur se méfieront cependant. Car valoriser correctement une entreprise du virtuel me parait être une gageure…
J’adopterais donc un angle investissement/trading si je devais m’y mettre en considérant Twitter ce qu’elle est vraiment: un pari risqué, mais qui a un potentiel.
En passant, à défaut d’investir, vous pouvez aussi me suivre sur Twitter pour rester informé des nouveaux articles ici. Ils se font rares ces derniers temps, car je travaille sur divers autres projets, mais j’essaie de garder une certaine approche et, je l’espère, qualité.
Disclaimer: ceci n’est en aucun cas un conseil d’investissement. Chacun doit être maître de ses propres décisions.
Commentaires récents